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- L’agrainage est une pratique cynégétique consistant à nourrir des animaux sauvages, dans leur environnement (plus souvent dans la forêt et plus rarement dans les champs). Le mot « agrainage » est plutôt réservé aux sangliers, mais il est parfois utilisé pour les cervidés ou les oiseaux chassables. Étymologiquement, il s'agit de mettre à disposition du grain (blé, orge, seigle, maïs…), mais cette expression recouvrait aussi une alimentation par d'autres types de nourriture : carottes, betteraves, foin, pommes et parfois déchets agroalimentaires, aujourd'hui totalement interdits. La nourriture peut être déposée au sol (concentrée, ce qui n'est pas recommandé, ou dispersée). Elle peut aussi être rendue disponible via un distributeur, dit « agrainoir », plus ou moins sophistiqué (en particulier quand l'agrainage cible une espèce particulière). Dans la plupart des régions d'Europe, de fortes augmentations de populations de sangliers et chevreuils sont constatées depuis quelques décennies. L'agrainage abondamment pratiqué dans les années 1980/1990 a été développé afin de limiter leurs dégâts en plaine. En termes de bilan global ou de coûts-avantages, l'intérêt et les modalités de l'agrainage sont discutés en raison de plusieurs effets pervers sur les populations animales et sur leur santé, autant que sur la forêt (équilibre sylvo-cynégétique), car il n'existe pas de méthode fiable pour évaluer le point d'équilibre. En France cette pratique est très réglementée, et son intérêt discuté, sauf là et quand on a fait la preuve de son utilité, et à certaines conditions. (fr)