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- En France, les salons littéraires sont une forme de société qui réunit mondains et amateurs de beaux-arts et de bel esprit pour le plaisir de la conversation, des lectures publiques, des concerts et de la bonne chère. Si l’historiographie française a retenu les salons tenus par les grandes dames de la capitale appelées salonnières qui ont su asseoir leur réputation dans le monde, les chroniques du temps montrent que ces espaces de rencontre et de divertissement sont également tenus par des hommes (le baron d’Holbach, La Pouplinière) ou par des couples (Anne-Catherine de Ligniville Helvétius et Claude-Adrien Helvétius) auprès de qui les auteurs trouvent une place de choix. Les dames des Roches tiennent salon à Poitiers dès le XVIe siècle, mais l’on tient aussi cercle à la cour de Catherine de Médicis ou chez les derniers Valois. Au XVIIIe siècle, la protection et le soutien des grands contribuent au financement des divertissements et à l’échange des idées du siècle philosophique. L’expression de salon littéraire est l'expression d'un mythe littéraire né aux XIXe et XXe siècles. Antérieurement, diverses appellations en tiennent lieu : maison, cercle, société, académie, salon, bureau d'esprit, selon l'accent placé par le chroniqueur, l'historien ou le journaliste sur un aspect ou un autre de la rencontre où s'entremêlent gens du monde, beaux esprits et gens de mérite, car le vocabulaire du temps n'est pas fixé de manière stricte au XVIIIe siècle. Il s'agit d'une forme spécifiquement française de convivialité, imitée à divers degrés en Angleterre chez les Bas-bleus (Blue-stocking clubs) ou en Allemagne dans les salons de Berlin (Henriette et Marcus Herz), ce qui n'exclut pas que des formes locales d'assemblée s'épanouissent sous d'autres noms (assembly, society, club, Gesellschaft). (fr)
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- En France, les salons littéraires sont une forme de société qui réunit mondains et amateurs de beaux-arts et de bel esprit pour le plaisir de la conversation, des lectures publiques, des concerts et de la bonne chère. Si l’historiographie française a retenu les salons tenus par les grandes dames de la capitale appelées salonnières qui ont su asseoir leur réputation dans le monde, les chroniques du temps montrent que ces espaces de rencontre et de divertissement sont également tenus par des hommes (le baron d’Holbach, La Pouplinière) ou par des couples (Anne-Catherine de Ligniville Helvétius et Claude-Adrien Helvétius) auprès de qui les auteurs trouvent une place de choix. Les dames des Roches tiennent salon à Poitiers dès le XVIe siècle, mais l’on tient aussi cercle à la cour de Catherine (fr)