dbo:abstract
- La monnaie est définie par Aristote par trois fonctions : unité de compte, et . À la période contemporaine, cette définition ancienne persiste mais doit être amendée, entre autres par la suppression de toute référence à des matières précieuses (à partir du IVe siècle en Chine) avec la dématérialisation progressive des supports monétaires, et les aspects légaux de l'usage de la monnaie — et notamment les droits juridiques qui sont attachés au cours légal et au pouvoir libératoire —, qui sont plus apparents. Ces droits sont fixés par l'État et font de la monnaie une institution constitutionnelle et la référence à un territoire marchand sous la forme d'un marché national (lié par une unité monétaire, de compte commun). La monnaie est l'instrument de paiement en vigueur en un lieu et à une époque donnée : * du fait de la loi : on parle de cours légal ; * du fait des usages : les agents économiques l'acceptent en règlement d'un achat, d'une prestation ou d'une dette. La monnaie est censée remplir trois fonctions principales : * intermédiaire dans les échanges : la capacité d'éteindre les dettes et les obligations, notamment fiscales, constitue le « pouvoir libératoire » de la monnaie ; * réserve de valeur ; * unité de compte pour le calcul économique ou la comptabilité. Une monnaie se caractérise par la confiance qu'ont ses utilisateurs dans la persistance de sa valeur et de sa capacité à servir de moyen d'échange. Elle a donc des dimensions sociales, politiques, psychologiques, juridiques et économiques. En période de troubles, de perte de confiance, une monnaie de nécessité peut apparaître. La monnaie a pris au cours de l'histoire les formes les plus diverses : bœuf, sel, nacre, ambre, métal, papier, coquillages, etc. Après une très longue période où l'or et l'argent (ainsi que divers métaux) en ont été les supports privilégiés, la monnaie est aujourd'hui principalement dématérialisée : les espèces, ou monnaie fiduciaire, ne constituent plus qu'une petite partie de la masse monétaire. Chaque monnaie est définie, sous le nom de devise, pour une zone monétaire. Elle y prend la forme principalement de crédits qui font les dépôts et accessoirement de billets de banque et de pièces de monnaie. Les devises s'échangent entre elles dans le cadre du système monétaire international. En raison de l'importance de la monnaie, les États cherchent très tôt à s'assurer le maximum de pouvoir monétaire. Ils définissent la devise officielle en usage sur leur territoire et font en sorte que cette devise soit symbole et marque de leur puissance. Ils s'arrogent progressivement le monopole de l'émission des billets et des pièces et exercent un contrôle sur la création monétaire des banques via la législation et la politique monétaire des banques centrales. (fr)
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- La monnaie est définie par Aristote par trois fonctions : unité de compte, et . À la période contemporaine, cette définition ancienne persiste mais doit être amendée, entre autres par la suppression de toute référence à des matières précieuses (à partir du IVe siècle en Chine) avec la dématérialisation progressive des supports monétaires, et les aspects légaux de l'usage de la monnaie — et notamment les droits juridiques qui sont attachés au cours légal et au pouvoir libératoire —, qui sont plus apparents. Ces droits sont fixés par l'État et font de la monnaie une institution constitutionnelle et la référence à un territoire marchand sous la forme d'un marché national (lié par une unité monétaire, de compte commun). (fr)
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