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- La Naturphilosophie (/naˈtuːɐ̯filozoˌfi/ː , litt. « philosophie de la nature ») désigne un courant de pensée, essentiellement allemand. « Le concept germanique de Naturphilosophie, expression privilégiée du romantisme allemand, n'a pas d'équivalent linguistique en français ou en anglais ». La traduction littérale en français par l'expression « philosophie de la nature » en déformerait gravement le sens, c'est pourquoi il est préférable de conserver son appellation Naturphilosophie non traduite[pas clair] .[pourquoi ?] Ce courant, dominé par la figure scientifique et philosophique de Schelling, apparaît en Allemagne dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, et se propage ensuite dans le reste de l'Europe, où il reste cependant discret. Ancré dans le contexte du romantisme et de l'idéalisme allemand, il vise à rendre compte de l'intégralité des phénomènes de toute nature, matériels et spirituels, avec l'ambition de dévoiler l'être total de la nature par la remise en cause de la frontière rigide entre la nature et l'esprit. Il s'appuie sur une vision organique et dynamique du monde, se présentant ainsi comme une alternative à la vision atomiste et mécaniste de la science moderne. Selon Antoine Faivre, « on ne peut comprendre la Naturphilosophie qu'en remontant jusqu'à la Physica sacra. Cette dernière est la connaissance de la nature qui présuppose que cette nature porte les signes du divin ». La Naturphilosophie prétend donner une explication métaphysique aux récentes découvertes de la science, notamment en physique et en biologie. Les Naturphilosophen de l'époque, tels que Oken, disciple de Schelling, vont tenter de rendre compte de phénomènes physiques comme le magnétisme et l'électricité, ou plus tard, de phénomènes biologiques comme celui de la cellule vivante. (fr)