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- La guerre de Sécession fut le premier conflit qui vit l'usage intensif du chemin de fer à des fins militaires, préfigurant le rôle clé qu'il sera appelé par la suite à jouer dans la Guerre franco-prussienne de 1870, la Guerre des Boers et surtout la Première Guerre mondiale. Dans les années 1850, époque du grand boom des chemins de fer aux États-Unis, peu nombreux pourtant furent ceux qui s'y penchèrent sur l'étude d'une utilisation guerrière de ceux-ci. C'est qu'à l'époque, forts de l'expérience de la guerre anglo-américaine des années 1812-1814 et de la toute récente guerre mexicaine, les penseurs militaires américains n'avaient envisagé que l'hypothèse d'une guerre aux frontières contre un ennemi moins bien équipé, en misant sur l'étendue du territoire national comme moyen de défense en profondeur. Quand Robert Lee est diplômé de West Point, il n'existe pas de ligne de chemin de fer dont la longueur excède 100 miles. Toutefois, bien que n'ayant aucune expérience professionnelle ou technique dans le domaine ferroviaire, Lee sut rapidement prendre la mesure des possibilités stratégiques et tactiques offertes par le chemin de fer et tout au long du conflit, il tâcha d'exploiter au mieux les maigres ressources ferroviaires dont disposait la Confédération. Au début de la guerre civile, de nombreux ingénieurs, cadres supérieurs ou dirigeants de compagnies de chemin de fer avaient donc été affectés, tant au nord qu'au sud, à des postes d'officiers supérieurs, responsables notamment de la planification stratégique et tactique des mouvements de troupes et de la logistique, étant les seuls réels spécialistes disponibles. Les politiques, surtout au sud, sont eux aussi peu au fait de la « chose ferroviaire » et de son intérêt dans un conflit, se montrant plus soucieux de la défense de leurs investissements financiers dans des compagnies locales concurrentes que d'une vision ou d'une stratégie - économique ou financière, à défaut de militaire - globale. Dix ans avant d'accéder à la présidence de la Confédération, Jefferson Davis, alors Secretary of War, s'oppose ainsi à la construction du pont de Rock Island, premier pont ferroviaire devant être construit sur le Mississippi. L'un dans l'autre, il n'y a donc pas de réelles compétences - en dehors des employés civils des compagnies commerciales locales - ou d'autorités centralisatrices - civiles ou militaires - dans ce domaine à la veille de la guerre et ni les généraux, ni les politiques n'ont la moindre expérience en la matière, en particulier en ce qui concerne le «management », la logistique ou le génie ferroviaires du temps de guerre. (fr)
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