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Cet article présente l'année 2005 pour l'équipe de Suisse de football.
Après l'élimination au premier tour de l'Euro 2004, l'année 2005 constitue une progression pour l'équipe de Suisse. Dans cette seconde partie des qualifications pour la Coupe du monde 2006, la Nati réalise des éliminatoires exemplaires avec notamment deux matches nuls contre l'équipe de France, favorite du groupe (0-0 à Saint-Denis ; 1-1 à Berne).
Lors de la dernière journée des phases de poules, les matches Irlande-Suisse et France-Chypre se déroulent en même temps. Si les Français s'imposent par moins de cinq buts d'écart et que les Suisses battent les Irlandais, la Nati se qualifie directement pour le Mondial. La première condition est remplie (victoire 4-0 des Français), mais pas la seconde. En effet, les Suisses ne parviennent pas à faire sauter le verrou irlandais et repartent de Lansdowne Road avec un match nul 0-0. Les Helvètes terminent donc deuxièmes du groupe et doivent passer par l'épreuve des barrages. Le tirage au sort désigne la Turquie, troisième de la dernière Coupe du monde, comme adversaire de la Nati.
Au match aller, les Suisses s'imposent par deux buts à zéro. Le match retour, à Istanbul, est le théâtre d'un des épisodes les plus traumatisants du football suisse : après un accueil mouvementé à l'aéroport, les Suisses tombent dans un véritable guet-apens au stade Saracoğlu[1]. L'ambiance est délétère à la fois dans les tribunes et sur le terrain. La Suisse perd par quatre buts à deux, mais se qualifie grâce aux buts marqués à l'extérieur. La joie de la qualification pour le Mondial ne dure pas longtemps : les Suisses sont victimes de jets de projectiles venant des tribunes et une bagarre générale éclate dans le couloir des vestiaires : certains joueurs suisses sont frappés et le défenseur de l'AJ Auxerre Stéphane Grichting est même victime d'une rupture du canal urinaire à la suite d'un coup de pied reçu dans les parties génitales. Les condamnations du monde du football sont unanimes, y compris de la part du président de la FIFA, Sepp Blatter, Suisse lui-même.
Les sanctions sportives sont très lourdes : la Turquie doit disputer ses six prochains matches à domicile à huis clos et sur terrain neutre, les Turcs Alpay Özalan et Emre Belözoğlu ainsi que le Suisse Benjamin Huggel écopent de six matches de suspension chacun, ce dernier étant donc suspendu pour la phase finale du Mondial. Quant au Turc Serkan Balcı, il est suspendu deux matches.
| | Nombre de matchs | Victoires | Défaites | Matchs nul | Buts marqués | Buts encaissés | |
| ------------------- | --------- | -------- | ---------- | ------------ | -------------- | ----- |
| Domicile | 4 | 2 | 0 | 2 | 5 | 2 |
| Extérieur | 7 | 4 | 1 | 2 | 12 | 7 |
| Neutre | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
| Total | 11 | 6 | 1 | 4 | 17 | 9 |
- ↑ « Turquie-Suisse: dix ans après, le souvenir d’une soirée en enfer est tenace », sur www.24heures.ch, 10 novembre 2015 (consulté le 8 septembre 2018)