Amiati (original) (raw)

Marie Thérèse Victoria Adélaïde Abbiate dite Thérèse Amiati ou Amiati, née le 2 juin 1851 à Turin[1] et morte le 27 octobre 1889 au Raincy est une chanteuse française d'origine italienne.

Elle se rendit célèbre, après la défaite de 1871 et la perte de l'Alsace-Lorraine, comme divette, en interprétant des chansons revanchardes. Elle fut pensionnaire à l'Eldorado et à la Scala, se produisant également aux Ambassadeurs.

L'identification, aujourd’hui acquise[r. 1], d'Amiati à Marie Thérèse Victoire Adélaïde Abbiate, n'allait pas de soi pour ses contemporains. La confusion vient en partie du choix d'un premier nom de scène, Fiando, pour ses débuts artistiques. Ainsi, Gaston Senner affirmait-il dans La Presse en 1899, à l'occasion de l'érection d'un « monument » à la mémoire d'Amiati, que « le vrai nom de l'artiste était Fiando[h. 1] », alors même que son journal avait publié dix ans plus tôt que ce « vrai nom » était « Abiate » [h. 2],[n. 1]. Par ailleurs, le lieu de naissance de l'artiste, aujourd'hui établi comme Turin[r. 2], faisant l'objet de diverses hypothèses : Fernand Movel[h. 4], suivi par Constant Saclé[h. 5], croyait Amiati née à Florence. Jules Lemaître, de son côté, pensait qu'elle venait de Rome[h. 6]. Il y a aussi quelques discordances sur sa date de naissance : Le Gaulois, dans son édition du 30 octobre 1889[h. 3], précisait qu'Amiati avait débuté à 14 ans, ce qui aurait impliqué qu'elle fût née en 1852[Quoi ?]. Dix ans plus tard, à l'occasion de l'inauguration du monument funéraire d'Amiati, Le Gaulois maintenait, en affirmant qu'elle était morte en 1889 à 37 ans[h. 7].

Peu de choses sont connues de la vie d'Amiati avant ses débuts dans la chanson. Selon Le Gaulois, « son père était un brave homme — mais il buvait — sa mère la battait — mais elle l'aimait quand même[h. 3] »,[n. 2] Un autre journal d'époque affirme qu'elle avait été blanchisseuse avant d'être chanteuse[h. 8]. Jules Lemaître, enfin, écrit qu'elle n'avait pas eu de première instruction et qu'à ses débuts d'artiste, elle était « encore incapable de déchiffrer le moindre morceau[h. 9] ».

Amiati débute sur scène en 1866, au théâtre Saint-Pierre[h. 3], dans un emploi comique, sous le nom de Fiando. Dans la revue Tout Paris la verra, jouée 170 fois[h. 10], elle interprète « avec une crânerie pleine de promesses […] le rôle du Coq gaulois[h. 11] ». Elle passe ensuite au Concert Béranger[h. 4], « en paysanne en sabots et jupon court[r. 3] ». Devenue rapidement l'étoile de cette salle, elle est signalée par son professeur de musique, Ludovic Benza[h. 4],[h. 12], au directeur de l'Eldorado, lequel la fait débuter en 1869, toujours dans le genre dit paysannerie[h. 4].

Amiati entre 1870 et 1889.

Durant la Commune, elle est déjà connue sous le nom de scène d'Amiati, le Journal officiel relevant qu'elle « se bisse toute seule, ce qui ne manque pas d'une certaine originalité[h. 13] ». En mars 1871, elle crée à l'Eldorado [n. 3] Qu'on se souvienne[r. 4] ; en avril, Maudite soit la guerre et La Voix de la France[r. 4] ; en mai, avant l'entrée des Versaillais dans Paris, Assez de sang. Cri patriotique appelant à la réconciliation nationale[r. 5],[2]. Elle est déjà une vedette de l'Eldorado[r. 5]. Elle achèvera de s'y rendre célèbre[r. 6] dès la même année en se spécialisant dans des chansons revanchardes. À ce titre, elle est considérée comme une des représentantes principales du genre « chanson patriotique », un emploi bien défini du café-concert[n. 4], voire « la prêtresse consacrée[h. 15] » d'un chauvinisme naïf[h. 16]. En effet, après la guerre franco-allemande, « la chanson devient patriotique, appelle la revanche, marque le malaise des âmes populaires[h. 17] ». Amiati représenta éminemment ce genre, s’enveloppant littéralement dans le drapeau tricolore[r. 6],[h. 18], sorti « soudain on ne sait d'où[h. 19] », pour chanter La Marseillaise[r. 8],[n. 5] ou des chansons revanchardes comme Alsace et Lorraine[r. 10],[r. 11],[r. 12] (1871), reprise après Chrétienno, qui faisait « venir des larmes[h. 20] » à Adrien Bernheim, le chroniqueur du Figaro, avec son refrain fameux :

Vous n'aurez pas l'Alsace et la Lorraine
Et, malgré vous, nous resterons français
Vous avez pu germaniser la plaine
Mais notre cœur, vous ne l'aurez jamais[h. 21].

À partir de 1874, selon un chroniqueur de L'Orchestre, on entend moins souvent à l'Eldorado des chansons patriotiques[h. 14], mais cette veine emporte toujours le succès comme Le Batelier lorrain (1882), sur des paroles de Villemer et Delormel et une musique de Lucien Collin. Bientôt, selon un article de L'Art lyrique en 1896, les programmes des cafés-concerts reviendront à des chansons plus sentimentales[h. 17]. Amiati s'adaptera et ajoutera à son répertoire, avec succès[h. 22], des chansons « anacréontiques »[h. 23], telle Ça coûte un baiser (1885). D'autres succès « dramatiques et mélodiques[h. 5] » furent, selon Saclé, Le Baiser des adieux (1874)[n. 6], La Fille de l'hôtesse, N't'en va pas Madeleine ! (1874), L'Amour frileux, Valse maudite (1878)[n. 6], Amour, Folie (1880), Le bon temps, Stella d'Amore[h. 5].

Outre l'Eldorado, elle se produit aussi aux Ambassadeurs et à la Scala[h. 24]. En 1884, Amiati est pensionnaire à la Scala, un établissement situé en face de l'Eldorado, dont les propriétaires, les époux Allemand, achèteront l'Eldorado en 1887[r. 13]. En 1885, Le Gaulois observe que le succès de la Scala est « considérable[h. 25] », qu'on « continue à [y] refuser du monde[h. 25] » et que ses étoiles, dont Amiati, « la cantatrice aux accents émus[h. 26] » qu'on « accueille avec des bravos[h. 26] », attirent « tout Paris[h. 25] ». Le Temps rapporte que la chanteuse suscite « d'indescriptibles enthousiasmes[h. 9] ». Pourtant, la mode change : même au café-concert, le public préfère les pièces de théâtre. Il « n'écoute plus les chansons qui firent autrefois la fortune de ces établissements. Ils attendent la pièce de la fin et considère le reste comme des hors-d'œuvre, plus ou moins mauvais[h. 27]. » En conséquence, « les étoiles lyriques [comme] Amiati […] n'ont plus de pouvoir réel sur la recette. On les écoute, on les applaudit, parce qu'ils font mieux que les autres ; mais on ne se dérange plus pour venir les voir et les entendre[h. 27] ». En 1887, certains considèrent Amiati comme « une étoile à son déclin »[h. 28], même si Le Gaulois continue à rapporter qu'elle « obtient, tous les soirs, un très grand succès[h. 29] » avec un nouveau chant patriotique de Paul Déroulède.

Parmi les derniers succès d'Amiati, Saclé relève Loin des jaloux, Le bon vieux maître d'école (qu'il décrit comme une suite du Maître d'école alsacien), La plus belle fille du monde et La Prière d'une Alsacienne[h. 5].

À l'été 1889, elle perd son époux, Eugène Maria[n. 7] « ruiné dans une entreprise lyrique[h. 7] ». Fort affectée par ce décès, déjà très éprouvée par la mort de plusieurs de ses enfants enlevés par le croup[h. 32] l'année précédente[h. 33], elle continua, bien qu'enceinte, à chanter jusqu'à la fin de la saison[h. 5]. Elle tenait à désintéresser tous les créanciers de son défunt époux[h. 7]. Son salaire mensuel n'y suffisant pas[n. 8], elle dut emprunter la moitié de ses appointements de trois années[h. 34]. Elle meurt à l'hiver suivant, à la suite d'un accouchement[h. 32], d'une péritonite puerpérale[h. 2], dans le dénuement[h. 34], laissant « 13 fr. 15 c » à quatre[n. 9] jeunes orphelins[h. 7]. Elle est enterrée dans la fosse commune[h. 37] au cimetière du Raincy[r. 14]. En 1898, Le Moniteur des spectacles prend l'initiative d'une souscription destinée à accueillir ses restes au cimetière du Raincy[h. 37] et orner sa tombe d'un médaillon en bronze d’Élisa Bloch[r. 14]. Le monument est inauguré en 1899[h. 38].

Nombre de ses premières chansons évoquaient des faits de bravoure de l'armée française durant la guerre, telle Les Turcos, qui « faisait battre les cœurs[h. 39] » en célébrant l’héroïsme des turcos à la bataille de Forbach-Spicheren[h. 40], avec le refrain suivant :

Les Turcos, les Turcos sont de bons enfants
Mais il ne faut pas qu'on les gêne
Autrement la chose est certaine
Les Turcos deviennent méchants[h. 40].

Le culte des « héros de nos désastres[h. 41] », célébrés « les cheveux tragiquement défaits[h. 41] », fit la gloire d'Amiati[h. 42]. Ainsi, Ne dansez plus, des Français dorment là (1872), une chanson que Bonnefont juge plus triste que la précédente « parce qu'elle exprime la douleur des pertes subies sans passer par l'enthousiasme du combat[h. 43] » et dont les derniers vers sont les suivants :

Ne troublez pas la phalange endormie,
Ne dansez plus où la fleur poussera.
N'éveillez pas ces fils de la patrie,
Découvrons-nous, des Français dorment là[h. 42] !

Le Maître d'école alsacien (1872), une « chanson patriotique très sentimentale[h. 44] » et un autre de ses succès, également écrite, avec Lucien Delormel, par Gaston Villemer dont elle était considérée comme la « muse[h. 45] », était invariablement salué par « une salle en délire, des yeux qui brillent, qui pleurent, des bras qui se tendent frémissants vers un horizon lointain[h. 46] ». L'émotion suscitée était si vive que la chanson fut, selon Bonnefont, un moment interdite dans les concerts, ainsi, précise-t-il, « que d'autres chansons exhalant trop vivement la haine, toujours regrettable, mais si compréhensible, du vaincu contre un vainqueur arrogant[h. 47] ». Le même Bonnefont, la comparant à la précédente chanson, la trouve « plus navrante encore, exprimant, pire que la mort, l'amer regret de ceux qui ont perdu la patrie… au moins pour longtemps[h. 47] ». Voici son refrain :

La patrouille allemande passe,
Baissez la voix, mes chers petits :
Parler français n'est plus permis
Aux petits enfants de l'Alsace[h. 48].

Dans le même registre, les derniers vers du Fils de l'Allemand, une chanson plus tardive (1882), sont restés célèbres[r. 15],[r. 6] pour leur outrance :

Va, passe ton chemin, ma mamelle est française,
N'entre pas sous mon toit ; emporte ton enfant ;
Mes garçons chanteront plus tard La Marseillaise,
Je ne vends pas mon lait au fils d'un Allemand[h. 48]!

Plusieurs autres de ses chansons patriotiques, telles Maudite soit la guerre (1871), Les Émigrants (1871), Le Blessé (1878), L'Appel après le combat, Une tombe dans les blés (1872) et surtout[n. 10] Le Clairon (1873), écrite par Paul Déroulède, furent imprimées à plus de cent mille exemplaires[h. 4]. Parmi ses autres premiers succès, L'Enfant de Paris (1874), Le Cheveu blanc, La ferme aux fraises[h. 5], ainsi que Le Bouquet tricolore et Mère et patrie[r. 6].

Les couvertures des petits formats de ces chansons « se veulent symboliques du sentiment national face à l'envahisseur[r. 16] » :

Le thème de la réforme de l'enseignement avait également de l'importance dans son répertoire, alors même qu'elle n'avait pas eu de première instruction et qu'à ses débuts lyriques, elle était « encore incapable de déchiffrer le moindre morceau[h. 9] ». Elle interprétait « avec une conviction religieuse[h. 50] » le refrain d'Homme ! Nous allons nous instruire :

Homme ! Nous allons nous instruire.
Marche avec nous dit un enfant.
Un peuple est fort quand il sait lire,
Quand il sait lire, un peuple est grand !

« Grande, élancée, les cheveux noirs, les yeux superbes, elle captivait par le double charme de la femme et de l'artiste[h. 1] », rappelle Gaston Senner. Fernand Movel, l'auteur de sa première biographie dans La Chanson en 1880, confirme, relevant « la beauté correcte et grave de Mlle Amiati et l'accent dramatique sans emphase qu'elle sait donner à chacune des compositions qu'elle interprète[h. 4] ». Jules Lemaître la décrit ainsi: « C'était une grande fille brune, le visage à la fois tragique et ingénu, une voix généreuse, étoffée, avec de belles notes de contralto »[h. 50]. Et ailleurs: « Profondément admirée des ouvriers et des petits bourgeois, elle représentait, au café-concert, la littérature morale et élevée. Plusieurs de ses camarades m'ont dit que c'était une excellente et honnête créature. Je lui ai moi-même parlé une fois, et j'ai été frappé de son air de candeur. Elle était grave et se sentait une mission »[h. 51]. Ailleurs encore: « Amiati fut la vestale populaire de la chanson patriotique. C'est évidemment son répertoire qui l'a sauvegardée »[h. 52]. Maxime Rude les contredit partiellement: « Blonde, avec de grands yeux bleus frangés de longs cils, élancée, frêle en apparence, voici Amiati, une idole du public des concerts »[h. 53]. André Chadourne est plus vague: « Une taille élégante, une figure régulière, un air de vague mélancolie »[h. 15]. Un journaliste de l'Univers illustré ajoute: « Lorsqu'elle apparaissait, avec sa tête expressive, mélancolique, le corps drapé sérieusement dans une robe noire aux plis sérieux, les blagues cessaient »[h. 54]. Selon Le Gaulois, « le registre de sa voix n'était pas étendu, mais elle savait en tirer des effets surprenants[h. 7] ». Gaston Bonnefont évoque « une voix sonore et sympathique — une belle voix étendue, vibrante[h. 55] ».« Sa voix était généreuse, particulièrement dans le registre grave[h. 2] », précise Bridaine de La Presse, qui ajoute que son émotion était « communicative » et « d'un réel effet ». elle était aussi ce que les contemporains appelaient une « diseuse[h. 56],[h. 57],[h. 58] », c'est-à-dire qu'elle alternait « avec art[h. 56] » les parties dites et chantées, avec le souci d'« illuster le côté théâtral de la chanson[r. 17] ». Un chroniqueur du Temps ajoute qu'Amiati « possède une qualité, rare aux cafés-concerts, c'est que l'on entend à peu près tout ce qu'elle dit : elle le dit avec une largeur exagérée, mais encore a-t-elle quelque sentiment[h. 23] ».

Le critique et dramaturge[h. 59] Edmond Sée fit en 1899, à l'occasion de l'érection du monument funéraire d'Amiati, son éloge panégyrique :

« Amiati !... C'était la chanson bourgeoise et guerrière. L’enthousiasme du dessert au nougat. Elle soulevait les salles. Par son apparence de belle fille bien grasse, elle suscitait toutes les ardeurs des spectateurs médiocres et populaires, qu'elle détournait ensuite facilement et à l'aide d'un refrain de victoire sur un sentiment toujours prêt de patriotique candeur. On désirait à la fois la Bourgeoise et la Revanche, et on acclamait le tout. Ils avaient la perception de ce qu'était une noble et forte femme très décolletée et l'idée obscure que pour chanter ainsi d’elle-même tous les beaux refrains qu'ils pensaient entre hommes, elle devait bientôt venir au milieu d'eux et ne pas être difficile. On l'aimait. Ainsi s'explique le succès de la défunte chanteuse et son monument. Elle le mérite, car c'était une brave femme, et ses pensées de ménagère, enflammées quotidiennement par des revendications tricolores, durent se reposer dans la vie et ne jamais dépasser un idéal autoritaire, honorable, et tout rempli d'une saine tendresse, d'une intimité semblable et parallèle à son art[h. 60]. »

  1. Cette confusion sur l'identité d'Amiati n'est pas isolée. Dans une nécrologie de 1889, Le Gaulois affirme : « Amiati s'appelait de son vrai nom Friando[h. 3] »

  2. Le même article soutient toutefois que cette mère était « à la porte[h. 3] » durant la première audition, en 1866 au théâtre Saint Pierre, alors que Fernand Movel soutient que Fiando, le nom de scène de l'artiste, la même année au même théâtre, était le nom de ses parents d'adoption[h. 4]

  3. L'Eldorado était « le premier Café-Concert du monde »[h. 14], de par le nombre et la notoriété de ses pensionnaires, leur répertoire (« composé, pour la presque totalité, d'œuvres inédites [...] fournies par deux cents auteurs : paroliers et musiciens »[h. 14]), l'importance de son orchestre (35 musiciens, « parmi lesquels plusieurs musiciens de la Garde républicaine »[h. 14] dirigés par M. Hervé puis par Charles Malo, qui composa plusieurs chansons pour Amiati) et sa taille-même (il pouvait accueillir 1 200 spectateurs[h. 14]). Outre des « refrains obscènes »[h. 14], on pouvait y entendre ceux « qui exaltèrent l'amour de la patrie [et] le sacrifice au devoir »[h. 14].

  4. Selon Joachim Sistig, Amiati, Chrétienno et Marius Richard étaient les principaux interprètes du « répertoire cocardier »[r. 7]. Léon Senner, chroniqueur théâtral de La Presse allait jusqu'à considérer Amiati comme la créatrice du « genre patriotique »[h. 1].

  5. La Marseillaise sera promulguée hymne national en 1879[r. 9].

  6. a et b Caradec et Weill signalent également le succès de ces chansons, ainsi que de Mon bien-aimé (1879) et Bientôt[r. 3].

  7. En 1879, à une période de sa carrière où elle est, selon un chroniqueur de L'Orchestre, « l'artiste favorite du public » de l'Eldorado[h. 30], elle avait, à l'occasion d'un contrat à l'Alcazar de Marseille arrangé par Paulus, rencontré Eugène Maria, le directeur de ce théâtre, et l'avait épousé[h. 31].

  8. Le salaire mensuel d'Amiati était à l'époque de 1 500 francs[h. 34] à 2 000 francs[h. 35], à comparer avec d'une part 200 francs par mois pour les « levers de rideau » et, d'autre part, 50 à 300 francs par soirée pour les étoiles[h. 9].

  9. Le Journal des débats compte non pas quatre mais « cinq petits orphelins » et précise: « On assure que M. Dorfeuil a pris l'aîné ; le second est chez M. Benoît, éditeur de musique ; M. Limat, régisseur de l'Eldorado, s'est chargé du troisième. Il en reste encore deux, dont le dernier est âgé de huit jours »[h. 34]. De manière quelque peu contradictoire, Le Figaro évoque en 1895, sous la plume de Georges Boyer, « les trois bambins d'Amiati, recueillis par Limat, le régisseur de l'Alcazaz d'Été[h. 36] ».

  10. Paulus rapporte l'anecdote suivante à propos du succès du Clairon: « A la première, un zouave qui était aux galeries supérieures, empoigné, ne sachant comment exprimer son admiration, a jeté sa chéchia sur la scène et, si on ne l'avait retenu à temps, il se précipitait, — non pour reprendre ce bouquet d'un nouveau genre, mais pour baiser les mains de celle qui venait de faire vibrer son cœur et mouiller ses yeux. »[h. 49]

  11. Les date et lieu de naissance figurent dans l'acte de son mariage célébré le 11 novembre 1884 à Neuilly-sur-Seine.

  12. [1]

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  81. Jules Lemaître, « Billets du matin », Le Temps,‎ 5 novembre 1889 (lire en ligne)

  82. Maxime Rude, Tout Paris au café, Paris, M. Dreyfous, 1877 (lire en ligne), p. 255-256

  83. « Courrier de Paris », L'Univers illustré,‎ 9 novembre 2011 (lire en ligne, consulté le 14 décembre 2011)

  84. Bonnefont, p. 297

  85. a et b « Courrier des spectacles », Le Gaulois,‎ 14 février 1888 (lire en ligne)

  86. Paul Lenglois, « Le renouveau de la chanson française », La Presse,‎ 14 septembre 1922 (lire en ligne)

  87. Paulus et Pradels 1908, p. 112

  88. Joseph Hombert, « Edmond Sée. Le Théâtre français contemporain. », Revue belge de philologie et d'histoire, vol. 8, nos 8-1,‎ 1929, p. 197 (lire en ligne)« Particulièrement qualifié pour dresser un tableau des principales productions dramatiques de notre époque »

  89. « Françoise », La Presse,‎ 1er février 1899 (lire en ligne)

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