Armand-Louis de Sérent (original) (raw)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Armand-Louis de Sérent
Illustration.
Fonctions
Membre de la Chambre des Pairs
7 juillet 181530 octobre 1822(7 ans, 3 mois et 23 jours)Pairie héréditaire
Prédécesseur Pairie créée
Successeur Pairie éteinte
4 juin 181420 mars 1815(9 mois et 16 jours)Pairie à vie
Biographie
Titre complet Duc de Sérent, marquis de Kerfily
Nom de naissance Armand-Louis de Sérent
Date de naissance 30 décembre 1736
Lieu de naissance Nantes (Bretagne, France)
Date de décès 30 octobre 1822 (à 85 ans)
Lieu de décès Paris 10e (France)
Sépulture Cimetière de Picpus
Nationalité Française
Parti politique Ultraroyaliste (1815-1822)
Père Louis de Sérent
Mère Marie Charette de Montebert
Conjoint Bonne de Montmorency-Luxembourg
Enfants 4 enfants dont : Armand-Sigismond de Sérent
Famille Famille de Sérent
Profession homme politique, militaire
Religion Catholicisme
Armand-Louis de Sérent
Armes.
modifier

Armand-Louis de Sérent (Nantes, 30 décembre 1736Paris[1],[2], 30 octobre 1822), marquis de Kerfily puis duc de Sérent, est un militaire et homme politique français des XVIIIe et XIXe siècles.

Fils de Louis, marquis de Sérent de Kerfily, et de Marie-Madelaine-Gabrielle Charette de Montebert, Armand-Louis de Sérent naquit à Nantes le 30 décembre 1736[3], d’une famille dont la noblesse remonte jusqu’au combat des Trente[4].

Il entra au service dans les mousquetaires de la maison du roi[4] en 1751, fut nommé guidon de gendarmerie en 1752, puis mestre de camp-lieutenant du régiment Royal-Cavalerie le 10 février 1759[3].

La même année[4], il épousa Bonne-Marie-Félicité de Montmorency-Luxembourg.

Sa « conduite distinguée[3] » à la tête du régiment Royal pendant toutes les campagnes de la guerre de Sept Ans, en Allemagne[4], lui valut la croix de l'ordre de Saint-Louis en 1762[3], quoiqu'il n'eût encore que onze années de service. Il fut créé brigadier de cavalerie le 20 avril 1768, et maréchal-de-camp le 1er mars 1780.

La même année[4],[1], le roi Louis XVI, à la demande du comte d'Artois[3], le nomma gouverneur des ducs d'Angoulême et de Berry.

Bientôt après, « l'horizon politique s'obscurcit, et annonça à la France une tourmente funeste[3] ». Louis XVI donna au marquis de Sérent l'ordre de conduire les princes à la cour de Victor-Amédée III, roi de Sardaigne, leur aïeul maternel, sous les yeux duquel leur éducation fut achevée[3].

Devenu grand d'Espagne de la première classe en 1789[5], il quitta, avec ses « augustes[3] » élèves, la cour de Turin, près de laquelle il était devenu l'agent et l'intermédiaire des princes français, et servit alternativement près de la personne de Louis XVIII, et du duc d'Angoulême, qu'il accompagna à l'armée de Condé, où il servit lui-même avec distinction[4].

Monsieur l’ayant attaché à sa personne, il le suivit en Russie, puis à Londres[4] et enfin dans sa retraite à Édimbourg[3]. Lorsque Louis XVIII vint en Angleterre (1807), Sérent se rendit auprès de ce prince à Hartwell, et ne le quitta plus jusqu’à son retour à Paris en 1814[4].

Rentré en France avec le roi, il fut appelé à la pairie le 4 juin 1814, avec le titre de duc[4], créé lieutenant-général des armées du Roi (12 octobre[1]), ensuite gouverneur du « château royal » de Rambouillet[3], et enfin chevalier des ordres du Roi le 30 septembre 1820[3].

Le duc de Sérent se fit peu remarquer à la Chambre haute, où il vota pour la mort dans le procès du maréchal Ney[1].

L'ancien président de la noblesse aux États de Bretagne[6], est mort le 30 octobre 1822, laissant comme héritier de sa pairie[6] son petit-fils Louis de Sérent, fils du vicomte Armand Léon Bernardin de Sérent et d'Anna-Maria Isabel Alvarez de Toledo.

On lui doit une Exposition des objets discutés dans les États généraux de France, depuis l'origine de la monarchie[7].

Curieux de géographie, il acquit une précieuse collection d'objets des colonies auprès de Charles Philippe Fayolle[8] (déposée par la Bibliothèque municipale de Versailles au musée du quai Branly).

Armand-Louis de Sérent avait une sœur[9], la comtesse Julie de Sérent, (vers 1738 - après octobre 1793), non mariée, dame pour accompagner (24 juin 1781) Bathilde d'Orléans, duchesse de Bourbon.

« D'or, à trois quintefeuilles de sable »[11],[12],[10],[5].

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  1. a b c et d Robert & Cougny 1891, p. 303.
  2. Archives de Paris, fichier de l'état-civil reconstitué.
  3. a b c d e f g h i j k l et m Courcelles 1827, p. 250.
  4. a b c d e f g h et i Michaud 1843, p. 93.
  5. a b c d et e Grandes de España 2006, p. Kerfily.
  6. a et b Courcelles 1827, p. 251.
  7. Exposition des objets discutés dans les États généraux de France, depuis l'origine de la monarchie, Maradan, 1789, 180 p. (lire en ligne).
  8. lefigaro.fr 22 octobre 2010.
  9. a et b Roglo 2012.
  10. a b et c Velde 2005, p. Lay peers.
  11. Rietstap 1884.
  12. Courcelles 1827, p. 252.
  13. Voir la notice dans la salle des inventaires virtuelle des Archives nationales
Chronologies
Précédé par Suivi par
Armand-Louis de Sérent Naissance : 1736 Décès : 1822
Fonctions militaires
Auguste Louis Hennequin d'Ecquevilly Royal-Cavalerie(mestre de camp-lieutenant) 1759-1771 Armand François Hennequin d'Ecquevilly