Broucheterre (original) (raw)

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Broucheterre
Broucheterre Chapelle dédiée à sainte Barbe ancien charbonnage du Mambourg, siège numéro 2.
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Province Drapeau de la province de Hainaut Province de Hainaut
Arrondissement Charleroi
Ville Charleroi
Démographie
Population 2 392 hab. (2008)
Densité 4 784 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 25′ 18″ nord, 4° 26′ 51″ est
Superficie 50 ha = 0,5 km2
Cours d’eau Ruisseau de Lodelinsart (voûté)Warcha(t) (voûté)
Transport
Bus Logo TEC CharleroiTEC : Lignes 14, 17marché, 18, 50, 51, 60, 710
Localisation
Localisation de Broucheterre Carte des 55 quartiers de Charleroi. La Broucheterre porte le numéro 28.
Géolocalisation sur la carte : Charleroi (ville) Voir sur la carte administrative de Charleroi (ville)Broucheterre Géolocalisation sur la carte : Belgique Voir sur la carte administrative de BelgiqueBroucheterre
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La Broucheterre est le nom d'une rue, d'une place et d'un quartier de la ville de Charleroi en Belgique. Le quartier est situé au nord-ouest du cœur historique de la ville.

Le nom du lieudit est attesté sous la forme Brousseterre en 1833[1] et 1873, mais Broucheterre en 1857[2]

Broucheterre signifie « terre de broussailles »[3].

Le nom de Brousseterre apparaît dans un acte du 20 avril 1297 par lequel Jean, comte de Namur, ratifie la donation que son père a faite de la seigneurie de Gilliers (Gilly), avec Charnoy, Vermonceau (Warmonceau) et la Brousseterre, à Allard III de Rêves[4].

Charnoy était situé sur la rive gauche de l'ancien lit de la Sambre, à l'emplacement actuellement occupé par le centre de Charleroi. Le site habité comprenait trois parties. La plus importante se situant sur le bord de la Sambre. La Broucheterre est une des deux autres parties, d'occupation plus récente que le groupe principal.

Houille affleurante découverte lors de creusement de fondations à la rue de la Broucheterre.

Le hameau se situait sur l'échancrure d'un vallon secondaire du ruisseau de Lodelinsart, sur le versant qui montrait des affleurements de grès, de schistes et de houilles. La houille s'y exploite. Le hameau est relié à Lodelinsart et à la partie la plus importante du village par un chemin qui emprunte la pente du bord du plateau[5].

En 1666, les Espagnols érigent la forteresse de Charleroi qui occupe le plateau entre la Broucheterre, le bois d'El Bol et l'abrupt de la Sambre. En 1667, Louis XIV, roi de France prend possession de celle-ci. Les ouvrages d'art sont alors parfaits et agrandis par Vauban. Le vallon de Lodelinsart est noyé par les eaux du Grand Étang retenu par une digue.

Vers 1746, le plateau au nord de la ville possède une chaussée pavée partant de la porte de Bruxelles, se dirigeant vers le lieu-dit La Garenne, obliquant au nord-est pour éviter la vallée de Lodelinsart, puis empruntant la fond de la Broucheterre, en direction du nord-ouest pour atteindre un pont sur le ruisseau et filer vers Bruxelles en passant par Lodelinsart et Jumet. Le long de la chaussée, des champs de houille sont ouverts. 14 concessions sont délivrées entre 1691 et 1746.

Entre la date de sa création et le milieu du XVIIIe siècle, Charleroi changera régulièrement de main[6].

En 1747, Louis XV qui occupait la ville, voulant diminuer la force des Autrichiens, fit démolir l'enceinte. À la suite de cela, la rue du Dauphin est prolongée vers la Broucheterre où les maisons deviennent nombreuses, mais isolées. Le bois qui subsistait entre le hameau et le Grand Étang est essarté.

En 1761, par protectionnisme, l'importation des houilles anglaises étant fortement taxées, Charleroi sera sollicité davantage pour fournir Bruxelles. Devenu sa principale source de revenu, la ville pousse à son extraction et assure une meilleure évacuation du charbon. On installe des machines à feu. On construit des « saiwes »[7] pour évacuer les eaux d'exhaure dans le ruisseau de Lodelinsart. Pour le transport, la chaussée de Bruxelles est élargie et le terrain entre la Broucheterre et Lodelinsart est nivelé (1773).

Les rues et places ci-dessous se trouvent totalement ou partiellement dans le quartier historique ou les nouvelles limites. Dans la liste ci-dessous, les rues situées dans le quartier issu de la création des 55 quartiers à Charleroi sont suivies du signe ✓.
Une partie de la rue de Namur, située sur le territoire de l'ancienne commune de Dampremy a été mis dans les nouvelles limites du quartier.

  1. Philippe Vandermaelen, Dictionnaire géographique de la province de Hainaut, Bruxelles, Établissement géographique, 1833 (lire en ligne), p. 98
  2. Société des sciences des arts et des lettres du Hainaut, Mémoires et publications, vol. Année 1855-1856, Mons, Imprimerie de Masquillier et Lamir, 1857 (lire en ligne), p. 319
  3. Jean-Jacques Jespers, Dictionnaire des noms de lieux en Wallonie et à Bruxelles, Bruxelles, Belgique, Éditions Racine, 2005, 649 p. (ISBN 978-2-87386-409-5, présentation en ligne), p. 164
  4. Emile Lempereur, Charleroi à cœur ouvert, Paris-Gemboux, Duculot, coll. « Des villes et des hommes », 1977, p. 8
  5. Jean Fichefet, Charleroi : Étude de Géographie urbaine, Charleroi, Librairie de la Bourse, 1935, p. 34-41
  6. Voir l'histoire de Charleroi
  7. Terme d'exploitation houillère. Niveau ou galerie de saiwe, niveau auquel, ou galerie par laquelle s'opère l'assèchement des eaux qui abondent naturellement vers les travaux des puits. Définition sur Wiktionary

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