Couches (original) (raw)

Couches
Couches Le château.
Blason de CouchesHéraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Saône-et-Loire
Arrondissement Autun
Intercommunalité Communauté de communes du Grand Autunois Morvan
Maire Mandat Émile Leconte 2020-2026
Code postal 71490
Code commune 71149
Démographie
Gentilé Couchois[1],[2]
Population municipale 1 248 hab. (2021 en évolution de −10,73 % par rapport à 2015)
Densité 64 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 52′ 14″ nord, 4° 34′ 23″ est
Altitude Min. 231 mMax. 466 m
Superficie 19,52 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Chagny
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Liens
Site web mairie-couches.fr
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Couches est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté. La commune s'est appelée Couches-les-Mines de 1853 à 1955.

Couches se situe à environ 30 km de Chalon-sur-Saône, 25 km d'Autun et 15 km du Creusot.C'est un village viticole et agricole.

De la commune de Couches dépendent trois hameaux réunis sous le terme générique de « Montagnes de Couches » : Éguilly, les Foisons et Origny[3].

La commune est située sur la côte couchoise, entre les monts du Morvan et la côte chalonnaise. Couches, qui a une superficie de vingt kilomètres carrés, est une des communes les plus vastes de France. L'altitude de Couches va de 231 à 466 mètres[4].

La commune est traversée par les ruisseaux de la Creuse, de Corcelles, et de Bouhy.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Lorraine, plateau de Langres, Morvan » et « Bourgogne, vallée de la Saône »[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 902 mm, avec 11,5 jours de précipitations en janvier et 7,7 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « St-Maurice-lès-Couches_sapc », sur la commune de Saint-Maurice-lès-Couches à 2 km à vol d'oiseau[7], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 803,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,4 °C, atteinte le 12 août 2003 ; la température minimale est de −16,7 °C, atteinte le 20 décembre 2009[Note 1],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

* par la route : la D 978, qui va d'Autun à Chalon, passe par Couches. L'autoroute A6 est à 27 km.

* par le train : une gare se trouve à 5 km. La gare TGV est à 20 km.

* par le bus : la ligne de bus qui relie Chalon-sur-Saône à Autun passe à Couches.

Au 1er janvier 2024, Couches est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[12]. Elle est située hors unité urbaine[13] et hors attraction des villes[14],[15].

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (83,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (82,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55,1 %), zones agricoles hétérogènes (19,5 %), forêts (12,5 %), terres arables (4,9 %), cultures permanentes (4,1 %), zones urbanisées (3,9 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

843 « Colticas » (Regesta Imperii I,2,1, no.366)

L'histoire de Couches est très ancienne, elle remonte à l’époque néolithique, avec les sept menhirs d'Epoigny, qui est un des plus importants sites mégalithiques de Bourgogne. Ces menhirs, presque tous relevés lors de la restauration, portent des gravures.

Couches était, à l'époque romaine, une agglomération importante sur la voie romaine conduisant de Lyon au Bassin parisien, en passant par Chalon et Autun.

Sur le plan cadastral de 1813, au B nos 1 à 10, figure une Croix de la Maladière, terres en bordure de la voie romaine d'Autun à Châlons-sur-Saône au nord-ouest de Couches ; la terre voisine portant le nom de Bains Bénits, de nombreux tessons de céramiques dans le voisinage attestent qu'il y avait là des vestiges gallo-romains[17].

C'est en 731 que les musulmans dévastèrent la ville, probablement lors du sac d’Autun.

Une abbaye est fondée au VIIIe siècle. Elle est soumise aux attaques et vexations des seigneurs du voisinage et est rattachée en 1026 à l'abbaye de Flavigny et réduite en prieuré. Les seigneurs renouvellent leurs attaques contre les moines pour accroître leurs propres domaines. L’abbé de Flavigny place alors la ville de Couches sous la garde royale.

En 1285, le duc Robert II de Bourgogne est inféodé par le roi Philippe le Bel de tous les droits royaux sur Couches, y compris la garde du prieuré. Les habitants de Couches protestent alors contre cet abandon royal des droits sur Couches.

En 1295, par lettres royales, il est décidé que le duc conserverait la garde du prieuré et la moitié des droits de justice mais le roi gardait ses droits sur la ville et maintenait ses officiers. La ville de Couches est devenue une enclave royale.

La terre de Couches est divisée au XIIe siècle en deux territoires distincts :

Le château est confié à la garde d'un capitaine : Antoine de Digoine à la fin du XVe, Philibert Poulet en 1590. Au XVIe siècle, Couches possède des halles. De nombreux marchands vivent en ville.

Au XVIIe siècle, la ville d’Autun qui venait de confier aux jésuites la direction de son collège, voulut acquérir le prieuré de Couches, trop éloigné de Flavigny pour être facilement administré par cette abbaye. L’abbé de Flavigny consentit l’union du prieuré au collège d'Autun moyennant d’importantes compensations financières.

À la fin du XVIIe siècle, Couches se distinguait par une communauté protestante relativement importante : 87 personnes en 1685, au moment de la révocation de l'Édit de Nantes[18]. Pour la plupart, ses membres durent émigrer, entre autres la famille Le Sage, qui s'installa en Suisse et au Danemark[19].

1955 : la commune, dénommée « Couches-les-Mines » depuis 1853, change de nom et devient « Couches ».

Couches dépend de la sous-préfecture de Saône-et-Loire à Autun. Le conseil municipal est composé de 15 membres conformément à l’article L2121-2 du Code général des collectivités territoriales[20]. À l'issue des élections municipales de 2008, Albert Bondoux a été élu maire de la commune.

Liste des maires successifs

Période Identité Étiquette Qualité
maire en 1871 ? Jacques Isidore Martin Républicain Notaire, conseiller général du canton de Couches (1871-1874)
maire en 1962 ? Georges Carthieux Rad. Conseiller général du canton de Couches (1964-1982)
mars 2001 mars 2008 Daniel Petit
mars 2008 mars 2014 Albert Bondoux
mars 2014 en cours Emile Leconte
Les données manquantes sont à compléter.

Cette commune est le chef-lieu de ce canton, comptant 6 758 habitants en 1999. En intercommunalité, ce village fait partie de la communauté de communes autour du Couchois. Bernard Dessendre est conseiller général de ce canton depuis 1982.

Dans le domaine judiciaire, la commune dépend aussi[Quoi ?] de la commune de Chalon-sur-Saône qui possède un tribunal d'instance et un tribunal de grande instance, d'un tribunal de commerce et d'un conseil des prud'hommes. Pour le deuxième degré de juridiction, elle dépend de la cour d'appel et de la cour administrative d'appel de Dijon[21].

Ses habitants portent le nom de Couchois.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[23].

En 2021, la commune comptait 1 248 habitants[Note 2], en évolution de −10,73 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population [ modifier ]

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 515 1 277 2 751 2 587 2 647 3 080 3 050 2 850 2 860

Évolution de la population [ modifier ], suite (1)

1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 768 2 844 2 778 2 861 2 787 2 906 2 823 2 754 2 618

Évolution de la population [ modifier ], suite (2)

1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 518 2 432 2 178 1 882 1 815 1 743 1 748 1 572 1 734

Évolution de la population [ modifier ], suite (3)

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 702 1 579 1 568 1 532 1 457 1 409 1 488 1 477 1 362

Évolution de la population [ modifier ], suite (4)

2021 - - - - - - - -
1 248 - - - - - - - -

Histogramme de l'évolution démographique

La commune possède un centre de rééducation (nommé Mardor).

Le territoire de la commune offre de nombreuses randonnées grâce à ses sentiers pédestres (comme le circuit des lavoirs). On peut aussi pratiquer du VTT, du tennis et louer des vélos.

La ville possède une équipe de rugby à XV évoluant actuellement (juin 2022) en Fédérale 3.

Les vignobles de la côte chalonnaise et du couchois.

Au XIXe siècle, des mines de fer étaient exploitées à Couches par la société Schneider pour ses usines du Creusot. Cette activité remontait au dernier quart du XVIIIe siècle et se concentrait au hameau de Chalencey[31].

La commune possède des vignobles qui produisent des vins d'Appellation d'Origine Contrôlée. La viticulture compte l’appellation Bourgogne-côtes-du-couchois. Les principales activités des entreprises locales sont la culture et la production animale, les activités immobilières, les travaux de construction spécialisés, les activités pour la santé humaine et l'hébergement.

Les armes de la commune se blasonnent ainsi :Écartelé au 1) d'azur semé de fleurs de lys d'or à la bordure componée d'argent et de gueules, au 2) bandé d'azur et d'or à la bordure de gueules, au 3) de gueules à la fleur de marguerite d'argent boutonnée d'or, au 4) d'azur à l'oiseau essorant contourné d'or.

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Les records sont établis sur la période du 1er janvier 1987 au 4 janvier 2024.

  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le 17 juillet 2023).

  4. Lex Jacquelot, Le Langage populaire de Mâcon et des environs, Slatkine Reprints, Genève, 1978, p. 54

  5. habitants.fr

  6. « Les Montagnes de Couches », article d'Alain Dessertenne et Françoise Geoffray paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 190 de juin 2017, pages 14 à 16.

  7. « Couches », sur cartesfrance.fr (consulté le 10 avril 2023).

  8. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ 18 juin 2010 (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le 26 janvier 2024)

  9. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le 26 janvier 2024).

  10. « Orthodromie entre Couches et Saint-Maurice-lès-Couches », sur fr.distance.to (consulté le 26 janvier 2024).

  11. « Station Météo-France « St-Maurice-lès-Couches_sapc », sur la commune de Saint-Maurice-lès-Couches - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le 26 janvier 2024).

  12. « Station Météo-France « St-Maurice-lès-Couches_sapc », sur la commune de Saint-Maurice-lès-Couches - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le 26 janvier 2024).

  13. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le 26 janvier 2024).

  14. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, novembre 2022 (consulté le 26 janvier 2024).

  15. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, 28 mai 2024 (consulté le 29 juin 2024).

  16. Insee, « Métadonnées de la commune de Couches ».

  17. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, 21 octobre 2020 (consulté le 29 juin 2024).

  18. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, 21 octobre 2020 (consulté le 29 juin 2024).

  19. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le 16 mai 2021).

  20. Roland Niaux, « Recherche par indices toponymiques. Lieux de culte, établissements religieux, monastiques ou hospitaliers, sépultures de l'Antiquité tardive et du Moyen-Âge, révélés par indices toponymiques dans l'arrondissement d'Autun », sur sites.google.com/site/vniaux, 1999 (consulté en juin 2022).

  21. « Il y a 300 ans : la révocation de l’Édit de Nantes en pays couchois », article de Lucien Taupenot (alias Luc Hopneau) paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 67 (automne 1986), pages 19 et 20.

  22. « Exil d'une famille de protestants couchois », article de Lucien Taupenot (alias Luc Hopneau) paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 107 d'octobre 1996, pages 16 et 17.

  23. « nombre des membres du conseil municipal des communes », sur Legifrance (consulté le 4 septembre 2011).

  24. « Annuaire des juridictions », sur le site du ministère de la justice (consulté le 4 septembre 2011).

  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.

  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.

  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.

  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

  29. laboutiqueajacques.com > Entre mystique et légende / Le terrible dragon couchois - une légende à "Vivre"

  30. Au sujet de cette Vivre, lire : Françoise Sermonat, La Vivre de Couches, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 7 (décembre 1970), pp. 3-5.

  31. moonchild.ch > La Vivre d'août 1988: Centenaire des Fêtes de la Vivre.

  32. « Saône-et-Loire : Jazz à Couches fête ses 30 ans », sur Franceinfo, 2016 (consulté le 10 août 2022).

  33. « Jazz à Couches : une trente cinquième bien partie », sur Le Journal de Saône-et-Loire, 2022 (consulté le 10 août 2022).

  34. Alain Dessertenne et Françoise Geoffray, Les mines de fer du Couchois, 2e partie : sites miniers, revue Images de Saône-et-Loire n° 193 (mars 2018), pp. 4-7.

  35. Tableau provenant de la Visitation de Chalon-sur-Saône. Source : Évocation de saint François de Sales, revue « Images de Saône-et-Loire » no 213 (mars 2023), pages 21 à 23.

  36. « Le prieuré Saint-Georges de Couches », article de Claus-Peter Haverkamp paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 160 de décembre 2009 (pages 16 à 19).

  37. Etienne Meunier et Léon Berthelle. La famille de Digoine, seigneurs de Mercurey (première partie). Nos Ancêtres et Nous, n° 159, 2018, pp. 36-52.

  38. Frédéric Lafarge, « Un artiste mâconnais : Georges Vince », revue « Images de Saône-et-Loire » n° 206 de juin 2021, pages 14 et 15.