Ekateríni Sakellaropoúlou (original) (raw)
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Ekateríni Sakellaropoúlou Αικατερίνη Σακελλαροπούλου | |
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Ekateríni Sakellaropoúlou en 2022. | |
Fonctions | |
Présidente de la République hellénique | |
En fonction depuis le 13 mars 2020(4 ans, 9 mois et 25 jours) | |
Élection | 22 janvier 2020 |
Premier ministre | Kyriákos MitsotákisIoánnis SarmásKyriákos Mitsotákis |
Prédécesseur | Prokópis Pavlópoulos |
Présidente du Conseil d'État | |
17 octobre 2018 – 11 février 2020(1 an, 3 mois et 25 jours) | |
Vice-président | Athanásios Rántos |
Prédécesseur | Nikólaos Sakellaríou |
Successeur | Athanásios Rántos |
Vice-présidente du Conseil d'État | |
22 octobre 2015 – 17 octobre 2018(2 ans, 11 mois et 25 jours) | |
Président | Nikólaos Sakellaríou |
Prédécesseur | Nikólaos Sakellaríou |
Successeur | Athanásios Rántos |
Biographie | |
Nom de naissance | Ekateríni Sakellaropoúlou |
Date de naissance | 30 mai 1956 (68 ans) |
Lieu de naissance | Thessalonique (Grèce) |
Nationalité | Grecque |
Parti politique | Indépendante |
Diplômée de | Université Panthéon-AssasUniversité d'Athènes |
Profession | Juge |
Résidence | Palais présidentiel d'Athènes |
Présidents de la République helléniquePrésidents du Conseil d'État hellénique | |
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Ekateríni Sakellaropoúlou (en grec moderne : Αικατερίνη Σακελλαροπούλου), ou Katerína Sakellaropoúlou (Κατερίνα Σακελλαροπούλου, /kateˈrina sakelaroˈpulu/), née le 30 mai 1956 à Thessalonique (royaume de Grèce), est une juge et femme d'État grecque.
D'abord présidente du Conseil d'État entre 2018 à 2020, elle est élue présidente de la République hellénique en 2020 et devient alors la première femme à occuper cette fonction.
Ekateríni Sakellaropoúlou est née à Thessalonique en 1956[1]. Sa famille est originaire de Stavroúpoli, actuel dème de Pávlos Melás.
Son père, Nikólaos Sakellaropoúlou, a été notamment vice-président de la Cour de cassation.
Compagne de l'avocat Pávlos Kotsónis[2], Ekateríni Sakellaropoúlou est mère d'une fille née d'un précédent mariage[3].
Ekateríni Sakellaropoúlou étudie le droit constitutionnel à l'université nationale et capodistrienne d'Athènes[1] et complète ses études supérieures en droit de l'environnement à l'université Panthéon-Assas, en France[4]. Au milieu des années 1980, elle est admise au Conseil d'État grec et est promue au poste de conseillère en 2000[5].
En octobre 2015, elle est nommée vice-présidente du Conseil d'État, puis, en octobre 2018, présidente de l'institution[1],[6].
Ekateríni Sakellaropoúlou acquiert une notoriété supplémentaire en devenant la première femme à accéder à la tête de la plus haute cour du pays. Sa sensibilité aux questions de liberté civile, d'écologie et des droits des minorités et des réfugiés, incite le gouvernement SYRIZA d'Aléxis Tsípras à soutenir sa candidature pour cette fonction. Sa nomination à la présidence du Conseil d'État grec est considérée par certains comme une volonté, de la part de ce gouvernement, de démontrer du respect pour cette institution[3],[7],[8].
Elle publie régulièrement dans des revues académiques. Elle a également contribué à l'ouvrage Crise financière et protection de l'environnement dans la jurisprudence du Conseil d'État (en grec moderne : Οικονομική κρίση και προστασία του περιβάλλοντος στη νομολογία του Συμβουλίου της Επικρατείας)[1],[9].
Alors que le mandat du président sortant Prokópis Pavlópoulos touche à sa fin, le Premier ministre conservateur Kyriákos Mitsotákis propose le nom d'Ekateríni Sakellaropoúlou pour sa succession. L'annonce est faite lors d'une allocution, quelques jours avant le scrutin présidentiel.
Considérée comme une personnalité progressiste quoique indépendante, Ekateríni Sakellaropoúlou obtient rapidement l'appui de la Nouvelle Démocratie, dirigée par le Premier ministre, ainsi que de SYRIZA et du Mouvement pour le changement (KINAL)[8].
D'après le chef de l'opposition parlementaire Aléxis Tsípras, « [elle] a toujours vigoureusement servi la justice, la protection des droits individuels et la neutralité religieuse de l’État ». Selon lui, son élection « récompensera les valeurs progressistes qu’elle a défendues en tant que juge »[3],[8],[10].
Seule candidate, Sakellaropoúlou obtient 261 suffrages lors du vote et devient alors la première femme élue à la présidence de la République hellénique[4]. Sa victoire est considérée comme un événement majeur, alors que la société grecque demeure patriarcale et discriminante envers les femmes[11].
Ekateríni Sakellaropoúlou prête serment devant le Parlement grec et est investie présidente de la République hellénique le 13 mars 2020, succédant à Prokópis Pavlópoulos et devenant la première femme à exercer cette fonction. Compte tenu des restrictions sanitaires imposées pour lutter contre la Covid-19, seules quelques personnalités assistent à sa cérémonie d'investiture[12].
Après la mort de Constantin II, dernier roi des Hellènes, en janvier 2023, elle refuse d'assister aux funérailles de celui-ci[13].
Au lendemain des élections législatives de mai 2023, Sakellaropoúlou charge Kyriákos Mitsotákis puis Aléxis Tsípras de former un gouvernement mais leur refus respectif de composer une coalition majoritaire conduit Ekateríni Sakellaropoúlou à nommer le président de la Cour des comptes Ioánnis Sarmás au poste de Premier ministre en attendant de nouvelles élections[14],[15].
- ↑ a b c et d (el) « Ποια είναι η Κατερίνα Σακελλαροπούλου » [« Qui est Katerína Sakellaropoúlou »], I Kathimeriní, 15 janvier 2020 (lire en ligne, consulté le 21 juin 2022).
- ↑ (el) « Το προφίλ της Σακελλαροπούλου: Λάτρης της φύσης, των ταξιδιών και των γατών » [« Le profil de Sakellaropoúlou : Amoureuse de la nature, des voyages et des chats »], www.star.gr, 16 janvier 2020 (lire en ligne, consulté le 12 janvier 2023).
- ↑ a b et c (en) Helena Smith, « Progressive judge to become Greece's first female president », The Guardian, 16 janvier 2020 (lire en ligne).
- ↑ a et b « En Grèce, une femme élue pour la première fois à la présidence de la République », Le Monde, 22 janvier 2020 (lire en ligne).
- ↑ (el) « Ποια είναι η πρώτη γυναίκα πρόεδρος του ΣτΕ, Αικατερίνη Σακελλαροπούλου », News, 16 octobre 2018 (lire en ligne).
- ↑ (el) « Όλα τα ονόματα των προέδρων και αντιπροέδρων των Ανωτάτων Δικαστηρίων », iefimerida, 18 janvier 2020 (lire en ligne).
- ↑ (el) Μιχάλης Τσιντσίνης, « Αικατερίνη Σακελλαροπούλου: Εμπόδια », I Kathimeriní, 17 octobre 2018 (lire en ligne).
- ↑ a b et c Marina Rafenberg, « En Grèce, bientôt une femme présidente de la République », Le Monde, 17 janvier 2020 (lire en ligne).
- ↑ (el) « Αικατερίνη Σακελλαροπούλου », sur www.biblionet.gr.
- ↑ Ségolène Forgar et AFP, « Ekaterini Sakellaropoulou en passe de devenir la première femme présidente de la Grèce », Madame Figaro, 16 janvier 2020 (lire en ligne).
- ↑ Marie Verdier, « Ekaterini Sakellaropoulou, la première présidente de Grèce », La Croix, 22 janvier 2020 (lire en ligne, consulté le 2 janvier 2023).
- ↑ (en) Elena Becatoros, « Greece’s first female president is sworn in », sur www.apnews.com, 13 mars 2020 (consulté le 12 janvier 2023).
- ↑ Stéphane Bern, « Aux obsèques de Constantin II : l’Europe du sang bleu, comme une seule famille », Paris Match, 16 janvier 2023 (lire en ligne).
- ↑ « En Grèce, un haut magistrat chargé de former un gouvernement intérimaire », Le Soir, 24 mai 2023 (lire en ligne, consulté le 24 mai 2023).
- ↑ « Grèce : gouvernement intérimaire avant un nouveau scrutin », sur fr.euronews.com, 24 mai 2023 (consulté le 24 mai 2023).