Maison de Talleyrand-Périgord (original) (raw)

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Maison de Talleyrand-Périgord
à renseigner Armes de la Maison de Talleyrand-Périgord.
Blasonnement De gueules aux trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur (qui est Talleyrand-Périgord)
Devise RE QUE DIOU
Période XIIIe siècle-1968
Pays ou province d’origine Périgord
Allégeance Comtes de PérigordDrapeau du royaume de France : entièrement blancRoi de FranceDrapeau de la FranceRoi des FrancaisDrapeau de la FranceDirectoireDrapeau de la FranceConsulatDrapeau de l'Empire françaisPremier EmpireDrapeau du royaume de France : entièrement blancRestaurationDrapeau de la FranceMonarchie de Juillet
Fiefs tenus Principauté de BénéventDuché de Sagan
Demeures Château de GrignolsChâteau de BeauséjourChâteau de ChalaisChâteau de Valencay
Charges Menin du dauphinMinistre des Relations ExtérieuresGrand chambellan de FrancePrésident du ConseilAmbassadeur
Fonctions militaires Lieutenant général des armées du roi
Fonctions ecclésiastiques Evêque d'AutunArchévêque-duc de ReimsArchévêque de ParisGrand aumônier de FranceCardinal
Récompenses civiles Ordre du Saint-Esprit, Ordre de la Légion d'honneur, Ordre de l'Aigle noir, Ordre de l'Aigle rouge, Ordre de Saint-André etc...
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La famille de Talleyrand-Périgord, anciennement famille de Grignols, est une famille éteinte de la noblesse française d'extraction chevaleresque, originaire du Périgord[1].

Illustrée par Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord (1754-1838), évêque d'Autun, homme d'État et diplomate français. Elle s'est éteinte en 1968 en ligne masculine et en 2003 en ligne féminine. La famille de Pourtalès a relevé le nom par adjonction en 2005.

La famille de Talleyrand-Périgord revendiquait être, par la famille de Grignols, une branche cadette de la famille des comtes de Périgord, descendants de Boson Ier, comte de la Marche et de Périgord.

D'après la généalogie revendiquée, Boson, seigneur de Grignols, est confirmé comme vassal du comte de Périgord en 1226. Les descendants de Boson utilisent des noms personnels fréquents dans la famille des comtes de Périgord, tels que Hélie et Boson. À partir du début du XIVe siècle, le surnom de Talleyrand est utilisé comme nom de lignage. C'est là aussi un surnom attribué à de nombreux comtes de Périgord depuis Guillaume III de Périgord au début du XIIe siècle[2].

Cette revendication des Talleyrand à descendre des comtes de Périgord est reconnue dans les lettres patentes accordées le 6 septembre 1613 à Daniel de Talleyrand, prince de Chalais, † 1618, 1er comte de Grignols et 1er marquis d'Excideuil[3],[4]. Plus tard, Gabriel de Talleyrand (1726-1795), comte de Grignols, commence à utiliser le nom de Talleyrand-Périgord vers 1750[1].

Cette ascendance est toutefois contestée (principalement la parenté des Grignols avec les Périgord), notamment par Louis Pierre d'Hozier et Bernard Chérin, généalogistes des ordres du roi[5]. Cette contestation refait surface à la fin du XVIIIe et surtout au début du XIXe siècle, soulevée notamment par des pamphlétaires hostiles au prince de Talleyrand[6].

Raoul de Warren écrit quant à ce rattachement de la famille de Grignols aux anciens comtes de Périgord : « Toutefois, ce point de jonction n’est pas parfaitement établi et ce rattachement est indiqué de façon contradictoire dans les différents auteurs et dans les documents du Cabinet des titres. »[3].

Emmanuel de Waresquiel parle lui de « supercherie généalogique » pour qualifier cette prétention généalogique[5] et cite ce mot de Louis XVIII à propos de son ministre des Affaires étrangères : « M. de Talleyrand ne se trompe que d’une lettre dans ses prétentions ; il est du Périgord et non de Périgord. »

La filiation suivie de la famille de Talleyrand remonte à Boson seigneur de Grignols, trouvé en 1245 et qui fut le père de Hélie seigneur de Grignols, damoiseau, trouvé en 1280 et marié à Agnès, dame de Chalais[3].

La famille de Talleyrand a formé plusieurs branches et s'est éteinte :

Le nom « de Talleyrand-Périgord » a été relevé en 2005 par Hélie de Pourtalès (fils de James de Pourtalès et de Violette de Talleyrand-Périgord), autorisé par décret du 13 octobre 2005 à ajouter à son nom patronymique celui de Talleyrand-Périgord, afin de s'appeler « de Pourtalès de Talleyrand-Périgord »[9],[10].

« Dans ma lignée, nous sommes bâtards de mère en fils depuis trois générations. Je suis arrière-petit-fils de roi, petit-fils d’évêque, fils de reine et frère d’empereur, et tout cela est naturel. »

Charles de Morny, petit-fils de Charles-Maurice de Talleyrand-Périgord[17].

La paternité supposée de Talleyrand vis-à-vis du peintre Eugène Delacroix, à la suite d'une liaison imaginée avec Victoire Œben (Madame Charles Delacroix), est très contestée.

À la mort sans postérité, en 1968, du dernier duc de Dino, sa sœur Félicie de Talleyrand-Périgord se déclare « duchesse de Dino » (titre irrégulier). En 1972, son fils aîné, Don Manuel de Andia y Talleyrand-Périgord, marquis de Vilahermosa († 2005), prend le titre de « duc de Dino » (il aurait obtenu en 1975 une « confirmation » de ce titre de la part de l'ex-roi d'Italie, Umberto II, mais celle-ci est dépourvue de valeur légale, venant d'un prétendant non régnant). Après lui, sa fille aînée Dona Maria Luisa de Andia y Elio, mariée a S.E Don Luis de Villegas, ambassadeur d'Espagne, fils du général gouverneur de Navarre, s'intitule « duchesse de Dino »[25]. En 2015 son fils Don Javier de Villegas y Gonzalez de Andia se dit également « duc de Dino ».

Figure Blasonnement
Armes_De gueules aux trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur (qui est Talleyrand-Périgord)_[28]. Devise RE QUE DIOU[28].
Armes (sous l'Empire)Parti : au I de gueules aux trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur (qui est Talleyrand-Périgord) ; au II d'or au sanglier sanglier passant de sable chargé sur le dos d'une housse d'argent (qui est Bénévent) ; au chef des Princes souverains d'Empire brochant sur la partition.[29],[28],[30],[31]
Armes (sous la Restauration)De gueules aux trois lionceaux d'or armés, lampassés et couronnés d'azur (qui est Talleyrand-Périgord)[28].
  1. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s et t E de Séréville, F de Saint-Simon, Dictionnaire de la noblesse française, 1975, p. 936-938.
  2. Nicolas Viton de Saint-Allais, Précis historique sur les comtes de Périgord et les branches qui en descendent. sur Google Livres, 1836, p. 17-20.
  3. a b c d e f g h i j k l m n et o Raoul de Warren, Grand Armorial de France, tome VI, 1948, p. 260.
  4. Jacques Vivent, La vie privée de Talleyrand, Hachette, 1940, p. 13.
  5. a et b Emmanuel de Waresquiel, Talleyrand ou le prince immobile, p. 26.
  6. Flassan, Gaétan de Raxis de, La famille des Grignols-Talleyrand descend-elle des anciens comtes de Périgord ? : son origine, discussion historique et généalogique, Paris, 1836.
  7. Joseph Valynseele, Les princes et ducs du Premier Empire, non maréchaux, 1959, p. 40, note 73.
  8. Joseph Valynseele, Les princes et ducs du Premier Empire, non maréchaux, 1959, p. 40, extrait 2.
  9. L'Intermédiaire des chercheurs et curieux, numéros 618 à 628, 2004, p. 1280.
  10. Le Sceau de France, titre nobiliaire et changement de nom, Académie des sciences morales et politiques, séance du lundi 3 juillet 2006.
  11. Céline Lefranc, « Souvenirs du duc de Talleyrand », Connaissance des Arts no 633, novembre 2005, p. 68-73, témoignage de sa petite-nièce et filleule Béatrice Gonzalez de Andia y Elio.
  12. Voir Connaissance des Arts, numéro de Noël 1958, et Claude Frégnac, L'Île-de-France des châteaux, Hachette Réalités, 1977, p. 12-15.
  13. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y z aa ab ac et ad L'Art de Vérifier les dates, vol. 10, p. 214-219.
  14. Ordre Royal et Militaire de Saint-Louis, Recueil de tous les membres, par Jean-François-Louis d'Hozier, Paris, 1817, vol. II p. 358-359.
  15. Il est le petit-fils d'Alexandre Léon Luce de Galard de Brassac de Béarn.
  16. les quatre derniers fils de Laure Henri Gaston de Galard de Béarn, prince de Chalais, sont décédés sans postérité. Henri, l'aîné, a une descendance, dont un fils Gaston, marié et divorcé plusieurs fois, qui a 4 enfants issus de ces différents lits. Le titre de Prince de Chalais et sa grandesse d'Espagne de première classe semblent éteints, Gaston de Galard de Béarn, décédé en 1978, ni ses enfants ne pouvant prétendre à être investis du titre par le roi d'Espagne.
  17. Talleyrand eut avec une bâtarde putative du roi Louis XV, une liaison dont est issu celui des œuvres duquel la reine Hortense mis au monde Morny, demi frère illégitime de l'empereur Napoléon III.
  18. nomination en date du 13 août 1814.
  19. nomination en date du 10 juin 1823.
  20. Almanach de Gotha, 1933, page 621.
  21. Joseph Valynseele, _Les Maréchaux de Napoléon III: leur famille et leur descendance_1980, p. 283.
  22. Joseph Valynseele, _Les Maréchaux de Napoléon III: leur famille et leur descendance_1980, page 286.
  23. Boson duc de Talleyrand passe un acte notarié le 10 mai 1947, par lequel il déclare reconnaître comme fils, Jean Gustave, né le 29 septembre 1929, fils de père inconnu et de Antoinette Morel, qui devient la troisième épouse du duc en 1950. À l'occasion de ce mariage, Boson duc de Talleyrand légitime Jean Gustave, né Morel, comme son fils et le fait légataire universel de ses biens. Cette légitimation est contestée par Hélie, duc de Dino, marquis (puis 7e et dernier duc) de Talleyrand, par assignation en justice car mademoiselle Morel et le duc Boson ne se connaissaient pas à la date de la conception de Jean Gustave. La 1re chambre du Tribunal de la Seine, le 24 Nov 1950, déclare recevable la demande en raison du droit moral à la défense du nom de famille et le 26 mars 1953, ce tribunal constate le caractère frauduleux de la reconnaissance et annule les effets de la légitimation par mariage, ordonnant que Jean Gustave Morel cesse d'user du nom de Talleyrand-Périgord. Le tribunal relève dans les motifs de sa décision qu'à l'époque de la naissance de cet enfant, mademoiselle Morel vivait en concubinage avec un certain monsieur F..., avec lequel elle continue de vivre ensuite et signe de son nom. Des témoins établissaient que mademoiselle Morel avait rencontré le duc pour la première fois en 1941, lors d'un dîner chez un industriel lyonnais. Ce jugement est confirmé par la Cour d'appel de Paris en janvier 1955. Toutefois, ces actions en justice ne pouvaient faire obstacle à ce que Jean Gustave Morel restât le légataire universel des biens de Boson duc de Talleyrand, mort sans postérité en 1952. Le titre de duc de Talleyrand échut alors à Hélie de Talleyrand-Périgord, 6e et dernier duc de Dino, il devient le 7e et dernier duc de Talleyrand et de Sagan et meurt veuf et sans enfant en 1968, éteignant la race des ducs de Talleyrand. (source : journal L'Aurore du 21 février 1953).
  24. a et b nomination en date du 1er février 1815.
  25. Nécrologique publié dans le journal espagnol ABC
  26. Joseph Valynseele, Les princes et ducs du Premier Empire, non maréchaux, Centrale de l'Ouest, 1959, p. 302.
  27. Joseph Valynseele, Les princes et ducs du Premier Empire, non maréchaux, 1959, p. 304, note 37.
  28. a b c et d Armorial de J.B. RIETSTAP - et ses Compléments.
  29. Source : www.heraldique-europeenne.org
  30. Alcide Georgel, Armorial de l'Empire français : L'Institut, L'Université, Les Écoles publiques, 1870 (lire en ligne).
  31. Nicolas Roret, Nouveau manuel complet du blason ou code héraldique, archéologique et historique : avec un armorial de l'Empire, une généalogie de la dynastie impériale des Bonaparte jusqu'à nos jours, etc…, Encyclopédie Roret, 1854, 340 p. (lire en ligne).
  32. Françoise Aubret-Ehnert, « Le Château de Sagan », sur amis-talleyrand.org (consulté le 15 novembre 2023)
  33. Patrick Germain, « La duchesse de Sagan », sur blog.patrickgermain.blogspot.com, 27 janvier 2021 (consulté le 15 novembre 2023)