François Gibault (original) (raw)

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François Gibault, né le 21 mai 1932 dans le 7e arrondissement de Paris, est un avocat et écrivain français. Il a reçu des prix litteraires pour ses oeuvres. Il est commandeur de la Légion d'honneur. En 2024, le journal Libération relaie une enquête judicaire le soupçonnant d'avoir fait partie d'un groupe pédocriminel[1].

François Gibault naît rue Monsieur, dans le 7e arrondissement de Paris. Sa famille est propriétaire du cinéma La Pagode, situé dans la rue de Babylone[2]. Sa mère est ambulancière bénévole et son père assureur ; il a deux frères[3].

Il étudie au lycée Claude-Bernard (16e arrondissement de Paris)[4]. Il est cependant renvoyé de son lycée et recalé à Sciences Po Paris, choisissant finalement d'entamer des études de droit[3].

Après sa prestation de serment d'avocat le 5 décembre 1953, François Gibault exerce peu car il est vite appelé sous les drapeaux en octobre 1957. Il a été formé à l'école de cavalerie de Saumur[5]. Sous-lieutenant durant la guerre d'Algérie, il rentre à Paris en 1960 et reprend sa profession d'avocat[6].

Il aide Jean-Louis Tixier-Vignancour à défendre une trentaine de personnes poursuivies dans le cadre de l’OAS[3], mais il est aussi avocat commis d'office de deux membres du FLN avant qu'ils ne soient pris en charge par le « collectif des avocats du FLN »[7]. En 1962, il est secrétaire de la Conférence des avocats du barreau de Paris[8].

Il est responsable du musée du barreau de Paris en 1969. Il en reste le conservateur pendant trente ans[9].

Il est l'un des spécialistes de Louis-Ferdinand Céline, dont il a écrit une biographie. En tant qu'exécuteur testamentaire de Céline, il a édité une partie de sa correspondance[10]. Il est proche de sa veuve, Lucette Destouches, à qui il a présenté des personnalités comme Charles Aznavour, Florian Zeller ou Carla Bruni[3].

En octobre 1976, il cofonde la Société d'études céliniennes[11], qu'il préside depuis 1987. Il a également été président de la Fondation Jean-Dubuffet[12].

En 1987, il défend avec Francis Szpiner l'ancien empereur de Centrafrique Jean-Bedel Bokassa. Il est par la suite l'avocat du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi dans l'affaire de l'attentat du vol 772 UTA[3].

Proche du chanteur et acteur Filip Nikolic (avec qui il entretient une relation paternelle[3]) et de l'avocat Jacques Vergès, il a participé à la tentative de reconnaissance de la filiation de Jean-Marie Loret, fils prétendu illégitime d'Adolf Hitler[13].

Il est candidat malheureux à l'Académie française en 2001[14] et 2007[15].

De 2007 à 2008, il préside l'Association amicale des secrétaires et anciens secrétaires de la conférence des avocats du barreau de Paris[16].

En 2010, il fait partie du jury du prix Françoise-Sagan — il fut l'avocat de Françoise Sagan et l'un de ses proches[17] ainsi que le compagnon de son mari Robert, dit Bob Westhoff[3].

À l'âge de 79 ans, il a un fils, César Peng, avec le danseur et chorégraphe Gang Peng[3].

Son petit-neveu, Guillaume Gibault, est le fondateur de la société Le Slip français[3].

Cet article est lié à une ou plusieurs affaires judiciaires en cours (juin 2024).

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En juin 2024, il est nommément mis en cause dans une enquête[18],[6] du quotidien Libération sur les « hommes de la rue du Bac », s'appuyant sur une enquête préliminaire ouverte le 23 octobre 2023 par le parquet de Paris. Inès Chatin, témoigne d'agressions sexuelles et de viols commis entre 1977 et 1987[19], de ses 4 à ses 13 ans par un réseau de pédocriminalité[20], sur elle et d'autres enfants lors de cérémonies secrètes[20]. Ce réseau aurait compris son père adoptif Jean-François Lemaire et plusieurs de ses amis, dont Claude Imbert, Jean-François Revel, François Gibault, et Gabriel Matzneff[21]. Inès Chatin affirme que Gibault avait « l’ascendant sur les autres »[6]. François Gibault assure par la voix de son conseil, Jérémie Assous, « n’avoir jamais assisté au moindre acte criminel, et n’aurait pas manqué, si cela avait été le cas, d’y mettre un terme et de les dénoncer immédiatement aux autorités »[22].

  1. Libération
  2. Charles Jaigu, « Gibault, fabrication française », Le Figaro, jeudi 24 avril 2014, page 17.
  3. a b c d e f g h et i Gaspard Dhellemmes, « Le goût de l'indéfendable », Vanity Fair n° 61, septembre 2018, p. 104-109 et 145.
  4. François Gibault, Libera Me, tome 2, Gallimard, 2015.
  5. Il est colonel de cavalerie honoraire. Voir sur lesbiographies.com.
  6. a b et c Simon Blin, « Les hommes de la rue du Bac : François Gibault, l’avocat qui avait «l’ascendant sur les autres» », sur Libération (consulté le 18 juin 2024)
  7. Michel de Jaeghere, Le Livre blanc de l'armée française en Algérie, Contretemps, 2001, p. 112.
  8. Voir sur laconference.net.
  9. Béatrice de Andia, Caroline François, Les Musées parisiens : histoire, architecture et décor, Action artistique de la ville de Paris, 2004, p. 185.
  10. L'Année Céline, Du Lérot/IMEC, 2004, p. 162.
  11. Voir sur bulletincelinien.com.
  12. Jean Hubert Martin, Dubuffet & l'art brut, 5 Continents éditions, 2005, p. 13.
  13. Voir sur Le Point.
  14. Voir sur academie-francaise.fr.
  15. Voir sur academie-francaise.fr.
  16. « L'association Amicale des Secrétaires et Anciens Secrétaires de la Conférence du Barreau de Paris », sur La Conférence des Avocats du Barreau de Paris (consulté le 9 août 2020).
  17. Marie-Dominique Lelièvre, Sagan à toute allure, Éditions Denoël, 2008, p. 149.
  18. Willy Le Devin, « Les hommes de la rue du Bac (1/6) : comment une «bande» pédocriminelle a sévi pendant des années au cœur de Paris », sur Libération (consulté le 13 juin 2024)
  19. « Autour de Matzneff, un réseau pédocriminel dénoncé par une plaignante », sur ActuaLitté.com (consulté le 14 juin 2024)
  20. a et b « Gabriel Matzneff au cœur de nouvelles accusations autour d’un ancien réseau pédocriminel », sur Le HuffPost, 13 juin 2024 (consulté le 13 juin 2024)
  21. « Plusieurs intellectuels français accusés de crimes pédocriminels dans une enquête de « Libération » - Elle », sur elle.fr, 13 juin 2024 (consulté le 13 juin 2024)
  22. Simon Blin, « Les hommes de la rue du Bac : François Gibault, l’avocat qui avait «l’ascendant sur les autres» », sur Libération (consulté le 20 juin 2024)
  23. Officier de la Légion d'honneur depuis le 7 juin 1996 ; promu au grade de commandeur le 14 juillet 2011. Voir Décret du 13 juillet 2011 portant promotion.