Greppen (original) (raw)

Greppen
Blason de GreppenArmoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Lucerne Lucerne
Arrondissement électoral Lucerne-campagne
Communes limitrophes Weggis (LU), Küssnacht (SZ), Meggen (LU)
Maire Claudia Bernasconi
NPA 6404
No OFS 1056
Démographie
Population permanente 1 196 hab. (31 décembre 2022)
Densité 360 hab./km2
Langue parlée : suisse allemand, officielle : allemand
Géographie
Coordonnées 47° 03′ 19″ nord, 8° 25′ 47″ est
Altitude lac : 433,6m, village : 450m, Oberstutzberg (ferme d'altitude) : 923m, max. (sous le Rigikänzeli) : 1 464 m
Superficie 3,32 km2
Localisation
Carte de la commune
Géolocalisation sur la carte : Suisse Voir sur la carte topographique de SuisseGreppen Géolocalisation sur la carte : Suisse Voir sur la carte administrative de SuisseGreppen Géolocalisation sur la carte : canton de Lucerne Voir sur la carte administrative du canton de LucerneGreppen
Liens
Site web www.greppen.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]
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Greppen [Greppe en suisse allemand] est une commune du canton de Lucerne en Suisse alémanique centrale, située dans l'arrondissement électoral de Lucerne-campagne.

Elle est historiquement rattachée à Lucerne dont elle constitue une enclave avec ses voisines Weggis et Vitznau, séparées du reste du canton par le lac des Quatre-Cantons ainsi que par la commune de Küssnacht au nord.

Greppen est situé à la limite nord des Préalpes et des Alpes suisses nord-occidentales, sur la rive est du lac des Quatre-Cantons (golfe de Küssnacht), sur une langue de terre formée à l'époque glaciaire, au pied du versant ouest du Mont Rigi. Le paysage est marqué par le Rubibach, ruisseau qui coule du sommet du Rigi jusqu’au lac dans un ravin forestier escarpé. Le village repose ainsi sur un ancien delta de limons arrachés par l’ancien glacier aux pentes abruptes du Rigi (1 797 m d'altitude), glacier dont le Rubibach constitue l’ultime souvenir. Les surfaces forestières de la commune progressent, et la zone située en altitude est aujourd’hui largement boisée.

La commune s'élève progressivement de la route de Küssnacht vers Schwyz, formant des culs-de-sac urbanisés sur les zones agricoles et les alpages.

Sur les 550 ha de la commune, seuls 330 ha sont émergés, le reste étant sous le lac. Les surfaces sont constituées de 50,9 % de terres cultivées (cultures, vergers, vignes, pâturages), de 39,7 % de forêts et de 9,4 % de zones urbanisées. La Breitenacherried constitue une zone protégée.

Greppen s'est développé autour du Rubibach, sur la rive du lac des Quatre-Cantons, lui même sur le parcours de la rivière Reuss qui prenant sa source dans les Alpes suisses au col du Saint-Gothard, et coule vers le nord pour se jeter dans l'Aar, qui se jette à son tour dans le Rhin.

Greppen est limitrophe des communes de Weggis et Küssnacht dans le canton de Schwyz, et indirectement, sous le lac, de Meggen. L'emplacement bénéficie d'une situation favorable dans le triangle économique : Lucerne, Zoug, Zurich.

Le blason de la commune de Greppen est représenté par une croix de Saint-André bleue sur fond blanc sous une tête d'enseigne rouge.

Ces armoiries sont issues d'un sceau de 1330 de Johann von Greppen, qui a repris celui des partisans autrichiens de Lucerne dont il faisait partie. Avec des variations graphiques, il a aussi été repris par leur chef Johann von Malters. La commune de Malters a des armoiries similaires.

En 1867, Gatschet[3] fait l’hypothèse que « Greppen » dérive du romanche Crap, Crep, « rocher ». Buck, en 1880, interprète Greppe comme « fossé » (Wassergraben), « allée en creux » (Hohlgasse). Brandstetter, en 1903, rejette les deux hypothèses sans rien proposer, avant de reprendre en 1919 l'interprétation de Gatschet. Oettli (1945) reprend la source du romanche crapa : « pierre, roche, paroi rocheuse ».

Liste des maires (Gemeindepräsident.in) successifs

Période Identité Étiquette Qualité
1979 1987 Josef Muheim (1941) agriculteur et historien local
2000 2006 Marc Schnyder (1952) PDG Also ABC Trading, Emmen
Werner Furrer
2016 En cours Claudia Bernasconi PDC, centre cofondatrice d'ATM Engineering
Les données manquantes sont à compléter.

En 1798, il y avait 240 habitants à Greppen. La population a augmenté jusqu'en 1860 (1798-1860: + 23,8%). La population est ensuite tombé à son plus bas niveau historique en deux étapes jusqu'en 1900. Au cours des 20 années suivantes, une croissance rapide a pu être observée grâce au tourisme (1900–1920: + 51,8 %). La population a stagné jusqu'en 1980. Depuis lors, la population a rapidement augmenté grâce à de meilleures liaisons de transport, à la douceur du climat et à la proximité de Lucerne et de Küssnacht (1980-2011: + 192,6 %). Depuis 2011, la population dépasse 1 000 habitants. Au 31 décembre 2015, il y avait 524 hommes et 512 femmes.

Sources : 1798-1837 : recensements helvétiques et cantonaux ; Office fédéral de la statistique ; Résultats du recensement de 1850 à 2000, ESPOP 2010, depuis 2011 STATPOP

Aux 17e et 18e siècles, l’étude des registres montre que certains Greppois ont émigré. Les registres paroissiaux français font état d’arrivées de Bavarois, d’Autrichiens et de Suisses, dont certains de Greppen, pour repeupler les provinces d’Alsace et de Lorraine germanophones dépeuplées par la Guerre de Trente ans. Plus tard, au 18e et 19e siècles, d’autres Greppois sont partie aux États-Unis.

Les habitants de Greppen parlent à 94 % une langue germanique. Seul 1,30% parle l'anglais et 0,9 % le français (2000).

Le "suisse allemand" parlé à Greppen est appelé "alémanique supérieur". C'est la langue parlée dans les Alpes suisses au sud. Mais la commune est à la frontière avec l'aire linguistique dite "haut-alémanique", parlée à partir de Küssnacht et jusque dans le sud du Sundgau, en Alsace. Plus loin, l'Alsacien est considéré comme un "moyen-alémanique" ou un "alémanique rhénan".

Greppen, photographie aérienne (1947)

Au Moyen Âge, Greppen et sa voisine Weggis sont possession des Habsbourg, originaires d'Alsace, qui s’emparent des Abbayes de Murbach et de Lucerne dont elle dépend.

Les familles originelles (Geschlechter) de Greppen sont les familles Greter et Pfrunder (anciennement orthographié Pfrüonder). On retrouve la première mention d'un Pfrüonder en 1545 avec Michael Pfrüonder[5]. À ces deux lignées s'ajoutent des branches des familles (Familien) Küttel, Stalder et Feierabend[5],[6]. L’orthographe originelle Pfrüonder a évolué en Pfrunder en Suisse (sans tréma sur le u concernant Greppen) et en France au 18e siècle sous l'orthographe Pfrunner.

En raison de la très bonne conservation du vieux village de Greppen (depuis le lac jusqu'au-dessus de la Wendelinsmatte), celui-ci est inscrit à l'inventaire des villages à protéger.

Du fait de la thermorégulation par les eaux du lac, de son orientation, et de l'Effet de foehn, Greppen jouit d'un micro-climat plus doux que la région qui l'entoure. Les essences de châtaigniers, et parfois de yuccas et de palmiers sont endémiques, même si la commune voisine de Weggis orientée plein sud sur le lac peut s'enorgueillir d'un meilleur climat encore.

Greppen est située sur le Chestene Weg[7], le Sentier de la Châtaigne, qui relie Immensee à Brunnen via Küssnacht, Greppen, Weggis, Vitznau et Gersau et qui chemine à mi-pente du Rigi.

Greppen se trouve être également le point de départ d’une des plus belles routes de Suisse jusqu’à Beckenried. Reliant les trois cantons de Lucerne, Schwytz et Nidwald en une vingtaine de minutes, la route Greppen - Beckenried passe sur le lac des Quatre-Cantons via le bac de Gersau. Tracée à flanc de montagne, abritée du vent par le Mont Rigi, dominant le paysage, elle offre des vues spectaculaires sur la région.

Au 14e siècle, le village se met à vénérer Saint-Wendelin, patron des animaux domestiques (vaches, poules... puis chiens, chats, chiens...) et des champs. La première chapelle Saint-Wendelin, de style gothique, construite en 1488 laisse place à l'église Saint-Wendelin (catholique) bâtie en 1645.

Le Saint est à nouveau fêté le 20 octobre depuis 1946, où un pèlerinage d'ouvriers agricoles se rend à Greppen.

La population de Greppen a très tôt diversifié ses moyens de subsistance.

L'élevage bovin et la pêche furent les premiers, avec la culture de la châtaigne, arbre endémique de Greppen en raison de la douceur du climat en rive de lac. La châtaigne constitua une des bases de l'alimentation jusqu'au 19e siècle, avant l'arrivée de la pomme de terre. Néanmoins, la tradition perdure, et un marché aux châtaignes, appelé Chestene-Chilbi, a toujours lieu à Greppen aujourd'hui, avec des produits à base de châtaignes et des spécialités régionales proposés sur les étals du marché. On exploitait aussi une carrière de pierre de tuf.

Pêche : principales espèces de poissons recensées et pêchées dans le Lac des Quatre Cantons :

Aujourd'hui, il ne reste que 17 fermes, la population vivant de l'agriculture et la pêche étant tombée à 32,9% (2000), ce qui reste néanmoins bien supérieur à la moyenne. 32,4% des habitants vivent de l'industrie et du commerce, 34,7% du secteur des services. L'industrie du tissage de la soie et du lin, très répandue au 19e siècle, a disparu. Les plus gros employeurs sont la restauration, le tourisme, mais aussi une scierie, l'industrie pharmaceutique et la construction. Mais de moins en moins De moins en moins de gens travaillent sur place : ils ne sont plus que 40 en 2000, alors que 280 habitants travaillent sur une autre commune : 26,8% dans le canton de Schwyz, 20,7% dans le canton de Zoug, 12,9% à Lucerne et 11,4% dans la commune voisine de Weggis.

Autour du lac, les communes suisses ont tendance à se rendre attractives en baissant la taxe fiscale, pratiquant ce qu'elles appellent un "Climat fiscal doux"[9]. Au sens figuré, le climat au bord du lac est plus doux: comme le montre la carte, les impôts dans les communes du canton de Lucerne situées sur le lac Sempacher et sur le lac de Lucerne sont nettement inférieurs à ceux des autres communes du canton.

Les communes les plus fiscalement avantageuses du canton de Lucerne avec leur assiette fiscale municipale à partir de 2014 - sur les 7 communes dont l'assiette fiscale municipale est inférieure à 1,6 %, deux se trouvent sur le lac de Sempach et 4 sur le lac de Lucerne.

Il est flagrant que quelqu'un qui doit payer deux fois et demie plus d'impôts municipaux dans une municipalité avec un taux d'imposition maximal de 2,4% que dans la communauté de Meggen, où de nombreux millionnaires bénéficient de la douceur du climat fiscal avec le taux d'imposition record de 0,978%. Celui de Lucerne était de 1,85% en 2014, légèrement inférieur à la moyenne cantonale de 1,88 %, tandis que la pression fiscale à Greppen était légèrement supérieure à la moyenne à 1,95 %, et ce malgré le lac.

Greppen, vu depuis Meggen, de l'autre côté du lac

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