Lannéanou (original) (raw)

Lannéanou
Lannéanou L'église paroissiale Saint-Jean-Baptiste et son clocher-mur datant de 1751.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Morlaix
Intercommunalité Morlaix Communauté
Maire Mandat Hervé Saint-Jalm 2020-2026
Code postal 29640
Code commune 29114
Démographie
Gentilé Lannécois
Population municipale 344 hab. (2021 en évolution de −9,71 % par rapport à 2015en évolution de −9,71 % par rapport à 2015)
Densité 21 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 29′ 20″ nord, 3° 40′ 19″ ouest
Altitude Min. 119 mMax. 285 m
Superficie 16,17 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Morlaix (commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Plouigneau
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France Voir sur la carte topographique de FranceLannéanou Géolocalisation sur la carte : France Voir sur la carte administrative de FranceLannéanou Géolocalisation sur la carte : Finistère Voir sur la carte topographique du FinistèreLannéanou Géolocalisation sur la carte : Bretagne (région administrative) Voir sur la carte administrative de Bretagne (région administrative)Lannéanou
Liens
Site web www.lanneanou.fr
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Lannéanou [laneanu] (en breton : Lanneanoù) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Lannéanou se trouve à l'extrémité est-nord-est des monts d'Arrée et des Rochers du Cragou. La commune est de superficie modeste (16 km²), son finage s'étirant dans le sens sud-nord du marais de Ménez Vergam, vers 180 mètres d'altitude, au sud, s'élevant rapidement jusqu'aux hauteurs principales proches du bourg (280 mètres) ou plus à l'est (245 mètres près de Kerforniou), les quatre-cinquièmes nord du territoire communal formant un plan incliné à très faible pente dont l'altitude décroît assez régulièrement vers le nord jusque vers 150 mètres.

Le bourg de Lannéanou est très excentré au sud-sud-ouest de son finage communal ; la butte du Télégraphe, proche du bourg, qui culmine à 300 mètres et porte ce nom car ce fut un des relais du télégraphe Chappe reliant Paris à Brest, est sur le territoire de la commune de Plougonven.

Une gare du Réseau breton, à voie métrique, sur la ligne Morlaix-Carhaix, était dénommée "Cloître-Lannéanou" : située à 6 km à l'ouest de Lannéanou, dans la vallée du Jarlot, à la limite des territoires communaux de Plougonven et du Cloître-Saint-Thégonnec, près du hameau de Kermeur, elle n'eût qu'un intérêt limité pour les habitants de Lannéanou pendant ses quelques décennies d'existence entre 1891 et 1967.

Victor-Eugène Ardouin-Dumazet fait en 1910 cette description sévère des environs de la gare du Cloître-Lannéannou :

« En pleine lande, au fond d'une large cuvette, la gare du Cloître-Lannéannou est isolée, fort loin des deux villages dont elle porte les noms. Site sinistre par les temps gris ; la lande s'étend à l'infini, revêt les pentes, entoure des hameaux misérables. Vers le sud une ride porte Bouillard, Kergreis, Kermeur, Kerléoret, qui sont parmi les plus tristes séjours de l'Armorique. Ils contemplent, vers l'intérieur du pays, un paysage étrange et morne : des marais où l'on récolte de la tourbe, des pentes couvertes de landes s'élevant jusqu'à une arête rocheuse. (...) Les rochers du Cragou constituent la partie la plus curieuse des Monts d'Arrée (...) Vus du fond de la vallée du Squiriou, vus surtout des abords des beaux bois de Lestrezec, ils sont merveilleux de forme et de teinte, se détachant violacés et tourmentés sur le fond délicat du ciel d'un bleu gris, infiniment doux[1]. »

La superficie de la commune est de 1 617 hectares ; son altitude varie de 119 à 285 mètres[2].

La commune est localisée dans la partie occidentale du Massif armoricain, à la limite septentrionale du domaine centre armoricain. Ce domaine est composé essentiellement de terrains appartenant à un bassin sédimentaire qui s'allonge sensiblement en direction W-E, depuis la baie de Douarnenez jusqu'au bassin de Laval. Ce bassin est principalement constitué de schistes briovériens (sédiments détritiques essentiellement silto-gréseux issus de l'érosion du segment occidental de la chaîne cadomienne, accumulés sur plus de 15 000 m d'épaisseur et métamorphisés), formant un socle pénéplané[Note 1] sur lequel repose en discordance des formations paléozoïques sédimentaires (formations siluro-dévoniennes constituées de schistes, phyllades et quartzites). Ces formations ont été déposées dans le bassin marqué par une forte subsidence, puis métamorphisées et déformées lors de l'orogenèse varisque (plis d'orientation préférentielle N 110° et plusieurs familles de failles d'orientations différentes)[3].

La fin de l'histoire varisque se caractérise par le fonctionnement d'un grand accident crustal, le cisaillement nord-armoricain (CNA) qui guide la mise en place de granites. La partie septentrionale du territoire communal se situe sur une formation de type granite monzonitique à biotite à grain grossier, qui fait la jonction entre le massif granitique de Commana-Plounéour (appelé aussi granite des monts d'Arrée) et celui de Plouaret[4]. Le CSA décale d'une vingtaine de kilomètres le massif de Commana de celui de Plouaret[5]. Ces massifs font partie d'un ensemble plus vaste, le batholite médio-armoricain[Note 2]. Le sous-sol de la commune est ainsi formé de roches d'ère primaire, sauf dans les fonds de vallée recouverts d'alluvions. Des bancs de schistes et de quartzites, affectés d'un pendage important (60°) alternent dans la partie méridionale du territoire communal qui correspond aux monts d'Arrée. Ces roches sont les témoins d'une pénéplanation très ancienne à l'ère primaire suivie d'un resoulèvement à l'ère secondaire, contre-coup des plissements pyrénéen et alpin[6].

Lannéanou est un véritable château d'eau naturel, plusieurs cours d'eau y prennent leur source et c'est aussi une ligne de partage des eaux entre plusieurs bassins versants : le Roudouhir, juste au sud du bourg, coule vers le sud, sert de limite communale avec Plougonven, et qui est un affluent du Squiriou, lui-même tributaire de l'Aulne qui se jette dans la rade de Brest ; le Douron, dont la source se trouve près du point de rencontre des limites communales de Lannéanou, Scrignac et Botsorhel, coule vers le nord, se jetant dans la Manche ; son cours sert de limite communale avec Botsorhel. La rivière de Plouigneau, dénommée plus en aval Tromorgant, prend sa source à proximité immédiate du bourg de Lannéanou, coule vers le nord-nord-ouest et est un affluent de rive droite du Jarlot qui, avec le Queffleut, constitue plus en aval encore la rivière de Morlaix ; son cours sert de limite communale avec Plougonven. Ces vallées, presque dès leurs sources, coulent dans des vallons encaissés d'une cinquantaine de mètres par rapport aux plateaux avoisinants.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (6 °C), fraîches en été et des vents forts[8]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[9].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 206 mm, avec 16,2 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Pleyber-Christ à 15 km à vol d'oiseau[10], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 101,6 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[13].

Au 1er janvier 2024, Lannéanou est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[14]. Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Morlaix, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[15]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (74,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,2 %), terres arables (23,3 %), forêts (13,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (8,3 %), prairies (5,4 %), zones urbanisées (1,9 %)[18]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Treff de Lanleanou en 1559, Lanneanou en 1590[19].

Lannéanou vient de l’ancien breton « lann » (ermitage) et de « leanou » (nonnes)[20].

Lannéanou était, sous l'Ancien Régime, une trève de Plouigneau.

Curia Monialum (« la cour des moniales »), l'endroit où s'arrêta Rivod, l'assassin de saint Mélar, d'après la « Vie de saint Mélar », récit hagiographique, et où une source jaillit à l'endroit où Rivod, fatigué, planta son bâton, est probablement la source du ruisseau de Tromorgant, dénommé dans un texte de 1485 Dour Melar (« eau de saint Mélar »)[réf. nécessaire].

Des monnaies gauloises ont été trouvées en 1832 et 1836 dans les tourbières de Grantugen (Grand Huguen désormais), à l'extrême-sud du territoire communal.

Lannéanou se trouvait au carrefour de deux voies romaines, celle allant de Carhaix à Lanmeur et celle allant de Morlaix à Quintin.

Le tracé d'un chemin ancien, remontant au moins à l'Armorique primitive, menant de Carhaix à Lanmeur en passant par Lannéanou et Plouigneau ; son tracé entre ces deux dernières localités correspond à la route communale actuelle[21]. La tradition rapporte qu'un jour, saint Mélar, qui cheminait sur cette route près de la ferme de Guerlavrec entre Botsorhel et Plouigneau, non loin de la chapelle Saint-Éloy, aperçut deux cavaliers ennemis qui le poursuivaient. Le saint se recommanda aux soins de la Providence et se coucha par terre, au bord du chemin : miracle, la terre s'enfonça sous lui, formant une fosse proportionnelle à sa taille, les herbes et les fleurs se rejoignirent par-dessus de sorte que les assassins passèrent sans le voir. Cet endroit est appelé Guélé Sant-Mélar ("Le lit de saint Mélar") est situé dans l'enceinte de la chapelle[22].

La trève de Lannéanou se situait en Trégor puisqu'elle dépendait de l'évêché de Tréguier et faisait partie de la seigneurie du Ponthou dont le fief, la juridiction et la châtellenie, avec droit de haute, moyenne et basse justice s'étendait également sur Plougonven, Plouigneau, Botsorhel, Plouezoc'h, Plougasnou, Lanmeur et Plouégat-Guérand[23].

Les Le Rouge de Guerdavid se succèdent de père en fils comme seigneurs puis comtes de Guerdavid, depuis Hervé Le Rouge (avant 1350-avant 1414). Le manoir de Guerdavid étant alors situé dans la paroisse de Plouigneau (Lannéanou maintenant). Plusieurs Guerdavid sont inhumés dans l'église de Lannéanou et quatre de ses membres se sont succédé de père en fils entre 1826 et 1944, comme maires de la commune voisine de Botsorhel.

Au XIIe siècle, les seigneurs du Ponthou concèdent les « landes du Ponthou » aux Hospitaliers de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem.

Une route royale allant de Carhaix à Morlaix passait par Lannéanou et Plougonven. Anatole Le Braz y fait allusion :« Le lendemain, un char-à-bancs attelé d'un bidet gris-fer, roulait à travers le pays montueux de l'Arrée, sur la route royale qui menait en ces temps-là de (...) Morlaix à Carhaix, en passant par Lannéanou. Chaque fois qu'un pâtre, qu'un bouvier, qu'un laboureur croisait la voiture, l'homme soulevait son chapeau (...) »[24].

Le 25 novembre 1589, dans le contexte des guerres de la Ligue, des paroissiens de Lannéanou (Jean le Rémeur, François le Bensat, Ollivier Keragoff, Yvon le Bensat) prêtent serment de fidélité « tant pour eux que comme procureurs de ceux de la dite trève » à la "Sainte Union de Morlaix" constituée afin de défendre la ville et sa région des pillages[25].

Guillaume Le Lay[26] (1743 – 1818), exploitant d’un domaine congéable à Kerudoret, fut élu en avril 1789 député aux États généraux comme représentant de la sénéchaussée de Morlaix. Il siégea ensuite à l’Assemblée nationale constituante sous le nom de Guillaume Le Lay de Grantugen comme député du Finistère. Son action se focalisera sur la question du domaine congéable en Bretagne. Il présenta à l’assemblée dès septembre 1789 des propositions en vue de son abolition et se fit le porte-parole de l’opinion publique des campagnes bretonnes dans ce sens. Il n’obtint finalement pas gain de cause. Après son mandat de député, il fut maire de Lannéanou en 1792 puis administrateur du district de Morlaix pendant la première moitié de 1793. Il reprit ensuite ses activités de cultivateur à Lannéanou avant d’occuper le poste de percepteur des contributions à Guerlesquin de 1805 à 1814[27].

La croix du jubilé de 1827.

Un jubilé s'est tenu à Lannéanou en 1827 comme en témoigne la "Croix du Jubilé" située dans le bourg.

L'ouverture de la station de haras de Langonnet entraîne dans l'arrondissement de Morlaix la fermeture en 1838 des stations de Lannéanou, Plouénan et Lanmeur[28].

Entre le 15 septembre 1854 et le 1er octobre 1854, une épidémie de choléra fait 6 morts à Lannéanou[29].

Un temple protestant a existé à la fin du XIXe siècle et au début du XXe siècle à Lannéanou, sous l'influence du pasteur Allfred Jenkins, baptiste, installé à Morlaix et qui développa dans plusieurs localités avoisinantes comme Primel, Roscoff, un culte protestant en langue bretonne[30].

Le monument aux morts de Lannéanou (un pilier en forme de piédestal portant la statue en fonte bronzée, faite en grande série, d'un poilu au repos, due au sculpteur Étienne Camus, et entouré de chaînes portées aux 4 angles du monument par de petits piliers en granit)[31] porte les noms de 46 soldats personnes mortes pour la France pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 3 (Jean Bourel, François Denis et Émile Le Duff) sont des soldats morts dès le 22 août 1914 lors des combats de Maissin (Belgique) ; tous les autres sont morts sur le sol français, à l'exception de François Thoraval, prisonnier de guerre en Allemagne, mort le 31 décembre 1918, donc après l'armistice, dans un lazaret allemand[32].

Une foire était organisée pendant l'Entre-deux-guerres à Lannéanou le dernier lundi d'août[33].

Tirs d'artillerie allemands à Plougras, Bolazec et Lannéanou le 8 octobre 1943 (article publié dans le journal La Dépêche de Brest et de l'Ouest).

Le monument aux morts de Lannéanou porte les noms de 13 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[32].

Parmi les décédés de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs sont des marins : Joseph Billien, quartier-maître, meurt dès le 13 novembre 1939 lors du naufrage du cargo Loire (ancien cargo anglais Irrawady) au large de Gibraltar ; François Marie Larhantec, né le 1er janvier 1914 à Lannéanou, quartier-maître, fit partie des 119 victimes (13 rescapés) de l'aviso Vauquois coulé par l'explosion d'une mine[34] devant Le Conquet le 18 juin 1940[35] ; François Bozec, second maître, meurt accidentellement le 14 juin 1941 à bord du croiseur cuirassé Marseillaise ; Jean Collobert, maître mécanicien, est victime du naufrage du sous-marin Perle le 8 juillet 1944.

Plusieurs victimes sont des soldats : François Le Dissez, premier mort de la guerre originaire de la commune, est tué le 13 septembre 1939 lors d'une offensive française en Sarre ; Xavier de Miollis[Note 4], Louis Le Dissez, Pierre Le Nuz et Jean Nédélec sont morts au printemps 1940 pendant la Bataille de France ; Pierre Manéat et Édouard Toudic sont morts en captivité en Allemagne, ainsi que Jean Lahrer en Autriche. Pierre Perrot est mort accidentellement en Algérie en 1945.

La première décennie du XXIe siècle a été marquée par la fermeture de l'école et en 2009 par celle du restaurant-bar-épicerie, le dernier commerce de la commune[36] Un nouvel établissement restaurant-bar-épicerie a depuis été installé (décembre 2014) dans les locaux de l'ancienne école rénovés et aménagés en conséquence[37].

Évolution de la population [ modifier ]

1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
672 736 780 794 929 1 022 1 029 1 020 1 061

Évolution de la population [ modifier ], suite (1)

1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 001 1 039 1 021 1 048 1 007 1 008 994 895 887

Évolution de la population [ modifier ], suite (2)

1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
885 885 839 838 783 767 743 693 579

Évolution de la population [ modifier ], suite (3)

1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
548 499 427 356 357 341 363 362 361

Évolution de la population [ modifier ], suite (4)

2014 2019 2021 - - - - - -
379 351 344 - - - - - -

Histogramme de l'évolution démographique

Commentaire : Après une augmentation de 389 habitants entre 1793 et 1851 (+ 57,9 % en 58 ans), la population de la commune atteint son apogée en 1851. Depuis cette date, le déclin démographique est constant et important, le nombre des habitants baissant de 700 entre 1851 et 2008 (- 66 % en 157 ans, la commune se retrouvant en 2008 presque deux fois moins peuplée qu'elle ne l'était lors du premier recensement de 1793. Éloigné de villes importantes (la relative proximité de Morlaix n'a pas joué), faisant déjà partie de la Bretagne intérieure moins par l'éloignement du littoral que par son relief déjà accidenté, Lannéanou a connu au fil des décennies un important exode rural. Une légère reprise démographique est toutefois perceptible entre 1999, année du minimum démographique avec seulement 341 habitants et 2006, avec un gain de 22 habitants en 7 ans.

La variation naturelle reste constamment négative (- 0,5 % l'an entre 1999 et 2006) en raison du vieillissement démographique (en 2007, les 65 ans et plus constituent 20,7 % de la population et sont presque aussi nombreux que les 0 à 19 ans qui constituent 21,7 % de la population totale). En 1999 par exemple, la commune a enregistré 3 naissances pour 12 décès ; en 2007, elle n'a enregistré aucune naissance. Le solde migratoire, après avoir été négatif pendant plus d'un siècle (- 1,7 % l'an entre 1968 et 1975, - 1,2 % l'an entre 1975 et 1982) a toutefois été positif entre 1999 et 2007 (+ 1,2 % l'an)[40]. Quatorze maisons supplémentaires ont quand même été construites dans la commune entre 1999 et 2007[41].

Évolution du rang de la commune

selon la population municipale des années : 1968[42] 1975[42] 1982[42] 1990[42] 1999[42] 2006[43] 2009[44] 2013[45]
Rang de la commune dans le département 231 247 262 263 264 263 264 263
Nombre de communes du département 286 283 283 283 283 283 283 283

En 2016, Lannéanou était la 259e commune du département en population avec ses 389 habitants (territoire en vigueur au 1er janvier 2019), à égalité avec Port-Launay, derrière Loc-Eguiner (258e avec 400 habitants) et devant Trézilidé (261e avec 378 habitants).

La mairie de Lannéanou.

Liste des maires successifs

Période Identité Étiquette Qualité
Maires avant 1963 Période Identité Étiquette Qualité 1792 Guillaume Le Lay 1804 Guillaume Le Lagadec 1844 1848 Jean Daffniet 1850 1861 Yves Guillaume Camus 1861 1862 Jean Daffniet 1862 1871 François-Marie Denis 1872 1878 Jean Yves Marie Camus 1878 1900 Jean de Saint-Jalm 1900 1912 François-Marie Le Fustec 1912 1929 Jean-Yvon Camus 1929 1934 Jules Collobert 1936 1943 Yves-Marie Jaouanet 1945 19.. ? SFIO
1963 1966 Alphonse Razer
1966 1995 Robert Milbéau SFIO→PSUPS
1995 2008 Jean Le Roux PS
2008 mai 2020 Michèle Beuzit PS Retraitée de la fonction publique
mai 2020 septembre 2021 Sandrine Gueguen[46]
octobre 2021 En cours Hervé Saint-Jalm
Les données manquantes sont à compléter.

Le blason de la famille Le Rouge de Guerdavid.

  1. Ce socle briovérien de schistes tendres constitue ainsi la série géologique dominante du domaine centre armoricain, jusqu'à la forêt de Paimpont.

  2. Le batholite hercynien médio-armoricain, orienté approximativement d'ouest en est, est constitué d'une « traînée » de plutons granitiques (Saint-Renan–Kersaint, Plounéour-Menez, Plouaret, Huelgoat, Quintin, Moncontour et Dinan). Cf Louis Chauris, « Pour une géo-archéologie du Patrimoine : pierres, carrières et constructions en Bretagne. Neuvième partie : Le batholite granitique hercynien médio-armoricain », Revue archéologique de l'Ouest, no 35,‎ 2018, p. 241-276 (DOI 10.4000/rao.5626)

  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

  4. Xavier de Miollis, lieutenant, décoré de la Légion d'honneur, de la Médaille militaire et de la Croix de guerre.

  5. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le 15 juillet 2023).

  6. Victor-Eugène Ardouin-Dumazet, "Voyage en France", 1910.

  7. Institut national de l'information géographique et forestière, Répertoire géographique des communes, [lire en ligne].

  8. Yann Brekilien (dir.), La Bretagne, Éditions d'Organisation, 1982, p. 35-39.

  9. Nicolas Esteves, « On en sait plus sur le granite des monts d’Arrée », sur geopark-armorique.fr, 3 juillet 2020.

  10. Philippe Guillet, Jean-Luc Bouchez, Jean-Louis Vigneresse, « Le complexe granitique de Plouaret (Bretagne) : Mise en évidence structurale et gravimétrique de diapirs emboités », Bulletin de la Société Géologique de France, t. 1, no 4,‎ 1985, p. 503–513 (DOI 10.2113/gssgfbull.I.4.503).

  11. Suzanne Durand et Hubert Lardeux, Bretagne, Masson, 1985, p. 74.

  12. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ 18 juin 2010 (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le 21 décembre 2023)

  13. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le 21 décembre 2023).

  14. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, 2009 (consulté le 21 décembre 2023).

  15. « Orthodromie entre Lannéanou et Pleyber-Christ », sur fr.distance.to (consulté le 21 décembre 2023).

  16. « Station Météo-France « Pleyber-Christ Sa » (commune de Pleyber-Christ) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le 21 décembre 2023).

  17. « Station Météo-France « Pleyber-Christ Sa » (commune de Pleyber-Christ) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le 21 décembre 2023).

  18. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, novembre 2022 (consulté le 21 décembre 2023).

  19. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, 28 mai 2024 (consulté le 24 juin 2024).

  20. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».

  21. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Morlaix », sur insee.fr (consulté le 24 juin 2024).

  22. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, 21 octobre 2020 (consulté le 24 juin 2024).

  23. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le 1er mai 2021).

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