Lee Van Cleef (original) (raw)

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Lee Van Cleef, né le 9 janvier 1925 à Somerville, New Jersey, et mort le 16 décembre 1989 à Oxnard, Californie, est un acteur américain. Il est surtout connu pour ses rôles dans des westerns, notamment Et pour quelques dollars de plus (1965) et Le Bon, la Brute et le Truand (1966). Parmi ses autres films notables, on peut citer Colorado (1966), la trilogie Sabata, Le Dernier Jour de la colère (1967), Captain Apache (1971), Le Grand Duel (1972) et New York 1997 (1981).

Clarence LeRoy Van Cleef Junior est le fils de Clarence LeRoy Van Cleef, descendant de colons hollandais, et de Marion Levinia (née Van Fleet)[1]. Il savait parler le Jersey Dutch, un dialecte néerlandais en voie d'extinction. Il travaille d'abord comme garçon de ferme dans une communauté hollandaise du New Jersey et s'engage dans l’US Navy durant la Seconde Guerre mondiale.

Après la guerre, il travaille comme comptable et fait du théâtre au sein d'une compagnie amateur[2].

Lee Van Cleef parvient à intégrer la troupe professionnelle de Joshua Logan et est repéré pour son physique particulier par le producteur Stanley Kramer, qui lui propose le rôle d'un tueur dans le film Le train sifflera trois fois (1952). Le succès du film lance sa carrière et il devient un spécialiste des petits rôles de méchants dans les westerns hollywoodiens.

En dehors de ses sempiternels seconds rôles de personnages muets pour la plupart, il va également jouer dans des rôles plus importants comme dans La Hache sanglante (1954) ou bien dans Le Conquérant (1956).

Cependant sa carrière amorce un déclin aggravé par son alcoolisme à la fin des années 1950[2]. Il est sauvé par les séries de western pour la télévision qui rencontrent bientôt un succès grandissant : Zorro, L'Homme à la carabine, Au nom de la loi, Bonanza, etc. et aussi par les westerns cinématographiques Bravados, Du sang dans le désert qui traitent de la justice expéditive. Dans le premier film il interprète un hors-la-loi complexe, jugé et condamné à mort pour braquage de banque et complicité de meurtre, et comme fugitif, faussement accusé de viol et d'assassinat par un vengeur aveugle qui fait les questions et les réponses. Lee Van Cleef, agenouillé et suppliant avant de mourir, donne la réplique à Gregory Peck, ce dont le héros, Jim Douglas se souviendra avec remords, lorsqu'il s'apercevra de sa terrible méprise. Dans le second western, il incarne un dangereux hors-la-loi, que son métissage dans une société rongée par le racisme, expose à un risque particulier de lynchage. Lui et son frère sont protégés par un jeune shérif, interprété par Anthony Perkins, qui affrontera en duel le chef des lyncheurs.

En 1958, victime d'un grave accident de voiture, il échappe de peu à la mort, alors qu'il roule en état d'ivresse. Il en ressort gravement blessé au genou et les médecins lui pronostiquent alors qu'il ne pourra plus jamais monter à cheval ce qui compromet grandement sa carrière d'acteur. Son rétablissement est long et difficile et il doit interrompre sa carrière pendant un certain temps. Cette blessure lui a aussi causé une grande douleur tout au long de sa vie.

Il reprend sa carrière avec les westerns L'Homme qui tua Liberty Valance et La Conquête de l'Ouest, mais ces engagements restent momentanés.

En 1966, Sergio Leone, un des fondateurs du western spaghetti, vient de triompher avec son premier western Pour une poignée de dollars. Pour son prochain western, il cherche d'urgence un remplaçant à Lee Marvin pour un des rôles principaux, et choisit d'instinct Lee Van Cleef, simplement en consultant l’Academy Players, le catalogue de photos de tous les comédiens américains[2].

Son choix s'avère payant puisque Van Cleef incarne totalement le personnage singulier du colonel Douglas Mortimer jusque dans sa démarche légèrement claudicante (en raison des séquelles de son accident de voiture). Au succès de Et pour quelques dollars de plus succède en 1968 le triomphe du troisième volet Le Bon, la Brute et le Truand dans lequel Van Cleef joue le rôle de la brute avec un tel brio que le monde entier va bientôt identifier le comédien à ce seul personnage maléfique.

Dès lors, Lee Van Cleef va enchaîner les rôles principaux dans de nombreux westerns italiens, notamment : Colorado de Sergio Sollima, Le Dernier Jour de la colère de Tonino Valerii ou encore La mort était au rendez-vous de Giulio Petroni. Aux États-Unis, en 1970, Gordon Douglas lui donne la vedette dans le film Barquero où il s'oppose à Warren Oates.

Lee Van Cleef a également joué dans de nombreuses séries télévisées, notamment L'Homme au katana (en) (The Master en version originale) où il interprète un Blanc initié aux techniques de combat des ninjas. La série a été découverte en France sur M6 en 1987 et ne compte que 13 épisodes[3].

Il incarne aussi un bandit dans l'épisode 1 de la 2e saison de Zorro et un déserteur dans la saison 1 de Rintintin.

Pierre tombale de Lee Van Cleef au cimetière du Forest Lawn Memorial Park.

Lee Van Cleef s'est marié trois fois. Sa première femme était Patsy Ruth Kahle, qu'il a épousée en 1943. Ils ont eu trois enfants (Alan, Deborah et David) et ont divorcé en 1958. Sa deuxième épouse était Joan Marjorie Drane, avec qui il a été de 1960 à 1974. Sa dernière femme était Barbara Havelone, avec qui il s'est marié en 1976, et qui lui a survécu.

Après son grave accident de voiture, il lance une entreprise de décoration d'intérieur avec sa seconde épouse Joan, tout en continuant à peindre, principalement la mer et des paysages.

Lee Van Cleef a perdu la dernière phalange du majeur de sa main droite alors qu'il bricolait une chambre de jeu pour sa fille[4], ce que l'on peut voir dans la scène finale du Bon, la Brute et le Truand.

Il meurt d'une crise cardiaque le 16 décembre 1989 à l'âge de 64 ans à Oxnard en Californie quelques mois après Sergio Leone, l'un de ses principaux metteurs en scène « pygmalions ». Il est inhumé au cimetière du Forest Lawn Memorial Park des collines d'Hollywood à Los Angeles[5].

Georges Atlas dans :Et pour quelques dollars de plus Le Bon, la Brute et le Truand La mort était au rendez-vous Sabata Barquero Les Quatre Mercenaires d'El Paso La Chevauchée des sept mercenaires Les impitoyables Le dernier contrat La Fureur du juste Nom de code : Oies sauvages Edmond Bernard dans :Le Grand Duel L'Homme aux nerfs d'acier La Brute, le Colt et le Karaté New York 1997 Marcel Bozzuffi dans :Le Dernier Jour de la colère El Condor Captain Apache Jacques Beauchey dans :Le Conquérant Bravados Jean-François Laley dans :La Chevauchée terrible Armés pour répondre (doublé dans les années 90) Marc de Georgi dans :Le Parfait Tueur L'Homme au katana (série télévisée) et aussi : Roger Rudel dans Passage interdit André Valmy dans La Loi de la prairie Georges Hubert dans Le Trouillard du Far West Claude Péran dans Du sang dans le désert Pierre Gay dans Règlement de comptes à O.K. Corral Raymond Loyer dans Le Bal des maudits Jacques Degor dans Zorro (série télévisée) Michel Gatineau dans L'Homme qui tua Liberty Valance (1er doublage) Jacques Deschamps dans Colorado Henry Djanik dans L'Enfer de la guerre Daniel Gall dans La Chevauchée de la vengeance (2e doublage) François Siener dans Le Bon, la Brute et le Truand (scènes supplémentaires)

Lee Van Cleef devait jouer en cache-poussière en compagnie d'Eli Wallach et Clint Eastwood au début du film Il était une fois dans l'Ouest.

  1. « Clarence Leroy (Lee) Van Cleef », sur www.newnetherlandinstitute.org (consulté le 11 septembre 2023)
  2. a b et c Jean-François Giré, Le Vautour et la Proie (éditions Wild Side Vidéos).
  3. « L'Homme au katana - L'Encyclopédie des séries TV », sur Toutelatele.com (consulté le 8 janvier 2013).
  4. « Lee Van Cleef », sur Allociné.fr (consulté le 6 décembre 2019).
  5. « Lee Van Cleef - Acteur américain - Mort à 64 ans », anniversaire-celebrite.com (consulté le 6 décembre 2019).
  6. (en) « 'Rango' riffs on classic movies », sur ew.com, 4 mars 2011 (consulté le 21 septembre 2023)
  7. « Lucky Luke contre Lee Van Cleef », sur lefigaro.fr, 20 juin 2008 (consulté le 21 septembre 2023)
  8. (en) « Metal Gear: 10 Things You Never Knew About Revolver Ocelot », sur thegamer.com, 14 mars 2021 (consulté le 21 septembre 2023)