Louis Rwagasore (original) (raw)

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Louis Rwagasore
Illustration.
Fonctions
Premier ministre du Burundi
29 septembre13 octobre 1961(14 jours)
Monarque Mwambutsa IV
Prédécesseur Joseph Cimpaye
Successeur André Muhirwa
Prince héritier du Burundi
10 janvier 193213 octobre 1961(29 ans, 9 mois et 3 jours)
Monarque Mwambutsa IV
Prédécesseur Charge créée
Successeur Charles Ndizeye
Biographie
Dynastie Ganwa
Nom de naissance Rudoviko Rwagasore
Date de naissance 10 janvier 1932
Lieu de naissance Gitega (Ruanda-Urundi)
Date de décès 13 octobre 1961 (à 29 ans)
Lieu de décès Bujumbura (Burundi)
Parti politique Union pour le progrès national (Uprona)
Père Mwambutsa IV
Mère Thérèse Kanyonga
Fratrie Ntare VPrincesse Rosa Paula IribagizaPrincesse Régina Kanyange
Conjoint Marie-Rose Ntamikevyo
Enfants Marie-Thérèse RwagasoreMarie-Pie Rwagasore
Louis Rwagasore
Premiers ministres du Burundi
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Le prince Louis Rwagasore (né le 10 janvier 1932 à Gitega et mort le 13 octobre 1961, assassiné à Bujumbura, près du lac Tanganyika) était un homme d'État burundais, membre de la famille royale. Il est premier ministre quelques mois avant que le pays n'obtienne l'indépendance.

Prince héritier du Burundi à sa naissance, le prince Louis Rwagasore est le fils du mwami Mwambutsa IV et de la reine Thérèse Kanyonga. En 1939, il entame ses études à l'école primaire de Bukeye, puis à Kanyinya et Gitega. En 1945, il s'embarque pour le Rwanda, où il entre au Groupe Scolaire d'Astrida à Butare et y passera 6 ans. De retour de Belgique après des études à l’université d’Anvers, il entame sa vie politique en 1956.

En septembre 1958, il fonde l'Union pour le progrès national (UPRONA) pour lutter contre les Belges et réclamer l'indépendance du Burundi. Son père le nomme chef de Butanyerera, pensant que le rôle de la famille royale doit transcender les politiques partisanes, mais Rwagasore renonce pour se consacrer entièrement à la cause nationaliste.

En février 1960, le roi se sent menacé par le nationalisme, à l'heure où le Congo belge, pays voisin, vient d'accéder à l'indépendance.

Lors du premier congrès de l'UPRONA en mars 1960, Louis Rwagasore réclame l'indépendance totale du Burundi et incite la population à boycotter les magasins belges et à refuser de payer les impôts.

Du 27 octobre au 9 décembre 1960, le prince Rwagasore est placé en résidence surveillée, alors que les élections communales doivent être tenues à la mi-novembre. Le but de son placement en résidence surveillée est de handicaper l'UPRONA, et de l'empêcher de remporter les élections communales. Le but est atteint : les élections communales sont remportées par le PDC, parti soutenu par la Belgique.

Le 18 septembre 1961, ont lieu les élections législatives sous la supervision de l’ONU. Rwagasore et l'UPRONA remportent une large victoire avec 80 % des voix. Il devient premier ministre du Burundi le 29 septembre 1961.

Le 13 octobre 1961, le prince Rwagasore est assassiné d'une balle provenant d'un tireur embusqué, alors qu'il dînait dans un restaurant près du lac Tanganyika. Son assassinat est organisé par le chef Baranyanka (membre de la famille royale) avec d'autres représentants du parti PDC. Le tireur était un Grec du nom de Jean Kageorgis[1].

Selon le sociologue Ludo De Witte, des documents découverts dans les archives nationales du Royaume-Uni permettraient de conclure à une implication de la tutelle belge dans l'assassinat du Prince Rwagasore[3]. La revue Toudi a publié en 2013 le texte complet de l'étude de Ludo De Witte[4].

Le 12 septembre 1959, il épouse Marie-Rose Ntamikevyo (décédée en 1973) qui lui donnera deux filles[5] :

16. Ntare IV, Sultan et Mwami du Burundi
8. Mwezi IV, Sultan et Mwami du Burundi
17. Vyano, du Clan Mwenengwe
4. Mutaga IV, Sultan et Mwami du Burundi
9. Vyano, du Clan Bunyakarama
2. Mwambutsa IV, Roi du Burundi
5. Princesse Ngenzahago, du Clan Munyagisaka
1. Louis Rwagasore, Prince héritier du Burundi
6. Umuganwa mutaga Joseph Menyo, du Clan Abasine
3. Thèrése Kayonga
7. Inabigendera
  1. Après avoir été condamné à mort par un jugement en première instance, confirmé par un procès en appel, Kageorgis peut encore être gracié par le chef de l'État belge, pays qui pour quelques jours encore, exerce sa tutelle sur le Ruanda-Urundi. Le ministre belge des affaires étrangères, Paul-Henri Spaak, déconseille au roi Baudouin de commuer la peine, en raison du risque de troubles et de représailles envers les Belges présent sur place que pourrait entraîner une telle mesure, laquelle serait difficile à admettre par la population locale. Kageorgis est donc le dernier condamné à mort dont la grâce a été refusée par un chef de l'État belge[2].

  2. (en) Rene Lemarchand, Burundi: Ethnic Conflict and Genocide, Cambridge University Press, 26 janvier 1996, 206 p. (ISBN 978-0-521-56623-0, lire en ligne), « History as prologue », p. 55

  3. Jean Stengers : L'Action du roi en Belgique depuis 1831, éditions Duculot, Bruxelles, 1992, 310 p., (ISBN 2-8011-1026-4)

  4. Assassinat du "Lumumba burundais" : des documents accablants sur le rôle de la Belgique, Le Vif en ligne, 9 janvier 2013

  5. L'assassinat du Premier ministre burundais Louis Rwagasore

  6. Le prince Rwagasore, ses descendants et le partage de l'héritage., Burundi News, 17-07-2012.