Maré (original) (raw)

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Maré_Nengone_
Maré
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité Nouvelle-Calédonie
Province Province des îles Loyauté
Aire coutumière Nengone
Maire Mandat Marie-Lyne Sinewami (UC) 2020-2026
Code postal 98828, 98878
Code commune 98815
Démographie
Population municipale 5 757 hab. (2019 en évolution de +1,93 % par rapport à 2014)
Densité 9 hab./km2
Ethnie Kanak : 98 %Métis : 0,9 %Européens : 0,8 %Wallisiens-Futuniens : 0,2 %Ni-Vanuatu : 0,1 %Tahitiens : 0,1 %Indonésiens : 0,02 %Autres : 0,04 %
Géographie
Coordonnées 21° 31′ 00″ sud, 167° 59′ 00″ est
Altitude Min. 0 mMax. 138 m
Superficie 641,7 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie Voir sur la carte topographique de Nouvelle-CalédonieMaré_Nengone_ Géolocalisation sur la carte : Nouvelle-Calédonie Voir sur la carte administrative de Nouvelle-CalédonieMaré_Nengone_
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Maré (dans la langue kanak nengone) est la deuxième île et commune des îles Loyauté (Nouvelle-Calédonie) pour ce qui est de la superficie et de la population, venant juste après Lifou.

La commune fait partie de l'aire coutumière Nengone comprenant huit districts et vingt-neuf tribus.

Carte de Maré

Carte

Les limites communales de Maré et celles de ses communes adjacentes.

Située en mer de Corail, l'île s'inscrit dans un carré de trente kilomètres de côté et couvre une superficie de 650 km2. Sur sa plus grande dimension orientée nord-ouest, sud-est, l’île mesure environ 40 km, entre le cap Machau (au nord ouest) et le cap Boyer (au sud-est). Perpendiculairement à l’axe principal, 34 km séparent le cap Wabao au sud-ouest du cap Coster au nord-est. Les différents caps qui parsèment le pourtour de l’île à la manière des branches d’une étoile individualisent plusieurs baies sur le littoral. À partir du cap Machau au nord et en suivant le sens des aiguilles d'une montre, il s’agit de la baie du nord (ou de Waeko), de la baie de l’Allier (la mieux formée), la baie de Wabao (ou de Niri) et la baie de Tadine (Tadine étant en quelque sorte le « village » principal de l'île).

À six kilomètres au nord-ouest de l'île se trouve l'île Dudune, inhabitée.

Elle constitue ainsi, avec les îles voisines de Lifou et d'Ouvéa, la partie émergée de la ride des Loyauté, ancien arc volcanique intra-océanique d'âge éocène né des effets d'une subduction à plongement vers l'est, réaffecté ensuite par un magmatisme de type « point chaud » aux époques oligo-miocène. La ride a connu trois phases tectoniques principales : la formation d'abord d'un graben axial, suivi d'un événement compressif correspondant à l'obduction de l'éocène supérieur connue par la Grande Terre, et finalement la collision avec l'arc des Nouvelles-Hébrides. Les îles constituent donc les sommets de cette ride qui ont progressivement émergé à partir du Pléistocène, formant des atolls surélevés[1], en raison de la proximité de la zone de subduction de la fosse des Nouvelles-Hébrides (où la plaque australienne plonge sous la plaque des Nouvelles-Hébrides) qui entraîne un bombement de la croûte océanique de la plaque australienne, dernier épisode tectonique définissant la ride actuelle des îles Loyauté[2].

Du fait de son substrat calcaire très poreux, Maré est dépourvue de cours d'eau, mais elle renferme en profondeur une importante lentille d'eau douce, dite de Ghinsberg-Herzberg. Cette lentille est accessible par des trous d'eaux et depuis la prise de possession de l'île, par des puits profonds creusés par l'infanterie de marine. Dans de nombreux villages, les trous d'eau sont dans des grottes et jouent un rôle variable dans la mythologie locale.

La population, d'origine mélanésienne, s'est mêlée du XIe siècle au XVIIIe siècle à d'autres mélanésiens et polynésiens : Salomon, Tonga, Vanuatu, Wallis, Fidji, Lifou, île des Pins, Ouvéa, Grande-Terre, etc.

Les mythes parlent de chefferies Eletok, Tête(s)-Prince(s), d'origine polynésienne, qui auraient été détruites peu avant 1800.

Le grand refuge de guerre de Hnaened est à ce jour le site lithique connu le plus volumineux du Pacifique sud, mélanésien et polynésien : défense ou exhibition de puissance ?

Le mot beti-co, île qui marche, désigne tout bateau complexe, de Samoa, de Tonga, ou d'occident. Ainsi s'appelle donc la compagnie de ferries qui assure la liaison régulière entre les îles Loyauté et Nouméa.

Quelles qu'aient été les populations des origines, l'île de Maré a connu de nombreuses vagues migratoires, principalement à l'est et d'origine polynésienne (Wallis, Tonga, Fidji, Vanuatu, etc), mais aussi de Lifou, de l'Île des Pins et de la Grande-Terre, par des populations de tailles et de colorations variées. Les mémoires de Maré s'appuient sur une multitude de récits mythiques concurrents, complémentaires, contradictoires. Ces mythes sont récités, chantés, dansés, mimés. Ils expliquent les clans, les chefferies, les totems, les alliances guerrières, les mariages, les noms, les antériorités, les propriétés, les danses, les magies, les mutations de civilisation : poterie Lapita, sagaie, pêche, nasse, radeau, pirogue, jupon, ignames courantes, bonnes ignames, canne à sucre, cocotier, banane, bourao, hibiscus, poulet...

Pour Dubois (1975), on peut distinguer trois époques :

Selon un des mythes, à la sixième génération correspond le massacre des Eletok accompagné d'« une orgie de cannibalisme » : On a fait disparaître les Eletok, vers 1795-1820. L'évangélisation date de la septième génération.

Les routes commerciales océaniennes sont croisées et modifiées par l'apparition des navires occidentaux : explorateurs, commerçants, missionnaires, militaires.

Les premiers contacts sont difficiles, du fait des exigences de chaque côté. Mais bientôt le chef de l'île des Pins suggère de se débarrasser de tous les Blancs.

Une généalogie des chefferies est proposée par Dubois.

Les implantations religieuses concurrentes (catholiques/protestants, français/anglais, France/Royaume-Uni) recoupent et accentuent les rivalités entre les chefferies.

Le conflit entre catholiques et protestants fait rage, comme à Lifou. L'analyse qu'en tire Charles Illouz, dans Chronique meurtrière d'une mutation théologique (dans En pays kanak (Alban Bensa et autres, MPE-CHF, cahier 14, 2000) se conclut ainsi : « Les chefs doivent souscrire à la religion de Jésus, comme on conclut une alliance avec une puissance militaire qui vous menace d'élimination. Ils résistent cependant en une sorte de stratégie flexible pendant une vingtaine d'années, qui précéda l'arrivée des missionnaires catholiques. À partir de 1866, il leur fut possible de choisir entre deux "paroles divines" distinctes qui leur permettaient d'exprimer leur identité concurrente. La guerre des chefs était enfin en accord avec la guerre de Dieu. [...] De nouveaux prêtres proclamaient l'existence d'un roi bien plus éminent, et assuraient que ceux qui viendraient manger son corps seraient soustraits à sa colère homicide.»

En 1868, le gouverneur Charles Guillain déclare l'île, réputée inexploitable, réserve intégrale : tout le territoire relève uniquement du coutumier, sauf les « 80 pas géométriques » de la zone maritime et 90 hectares de la région de Tadine pour l'administration pénitentiaire. L'usage effectif est mal renseigné.

La pacification coloniale impose la fin des guerres entre grandes chefferies en 1895, et redéfinit les territoires. La mémoire des anciens conflits est entretenue.

Par la suite, comme le reste du monde mélanésien, les îles Loyauté sont marquées par l'influence politique des deux associations créées en 1946-1947 pour défendre les intérêts kanak tout en étant liées aux missions : l'Union des indigènes calédoniens amis de la liberté dans l'ordre (UICALO, avec notamment le petit-chef de Banoutr, et Ouloup sur Ouvéa, avec Michel Kauma, le vice-président à sa création, ou encore le grand-chef de Medu sur Maré, Paul Jewine Katrei) catholique et l'Association des indigènes calédoniens et loyaltiens français (AICLF, avec par exemple James Haeweng de Lifou et Luther Enoka de Maré) protestante. Elles vont être à l'origine, avec le député Maurice Lenormand et plusieurs personnalités caldoches autonomistes, de la création en 1953 de l'Union calédonienne (UC). Ce parti, qui a pour slogan « Deux couleurs, un seul peuple », a dominé seul le Territoire de Nouvelle-Calédonie de 1953 à 1972 et reste toujours aujourd'hui la force politique dominante des îles Loyauté. Mais celles-ci connaissent également une forte implantation gaulliste, avec Henri Naisseline qui est, jusqu'en 1967, l'un des chefs de file de cette famille politique en Nouvelle-Calédonie, Robert Paouta qui est maire de Lifou de 1971 à 1983 mais également des dissidents de l'UC en 1960 comme Michel Kauma ou Dick Ukeiwé.

Autrefois existait un double courant kanak d'échange de richesses : cenge-ni et la-ni.

Le cycle du jade (Leenhardt, 1937, p. 121-130) désigne une grande partie du chemin des richesses (la-ni), partiellement maréen, entre la Grande-Terre, l'île des Pins et les îles Loyauté, à partir de jade exploitée à l'île Ouen (en ouénite ou néphrite). Il s'agit surtout de haches cérémonielles, ou haches ostensoirs, sio[15],[16],[17], de gie (haches triangulaires à section lenticulaire), de dreadrea (haches quadrangulaires), de toki (herminettes), mais également de cawa-mecime, colliers (féminins) de jade, et d'autres objets en nacre, dont les adî.

Les drera sont des objets en poils de roussette.

Les objets en coquillage(s) sont variés :

Les adî, ou monnaie kanak, sont les chapelets de « coquillages abrasés, percés et enfilés sur une file cordelette, dont l'une des extrémités est ornée de petits cônes et d'une pièce de sparterie ou de bois sculpté » enfermés dans une enveloppe d'écorce (Bensa-Freyss, 1994). Il s'agit d'une monnaie spécifique, non universelle, principalement utilisée dans des transactions non commerciales, à caractère social (paix, mariage, décès...). Ces quasi-monnaies, symboles monétaires, sont des objets manufacturés sans réelle valeur d'usage (Meunier, 1976), des bons, des permis, jamais échangés contre des produits vivriers. C'est la mémoire d'un contrat, un sceau, « un bien précieux toujours dépendant des paroles, des personnes, des circonstances dont il garde trace. » (Bensa-Freyss, 1994)

Les échanges de produits vivriers se font entre clans : produits marins contre produits de la terre, poissons contre ignames, par exemple, sans argent.

La colonisation, d'abord, ne propose pas d'argent, mais des relations d'échange (troc) : santal, noix de coco, igname, travail, contre fer (haches, barres), verre, tabac, cotonnade manou... De 1840 à 1870, de nombreux maréens sont embarqués comme matelots sur les navires anglais, puis de 1870 à 1900 sur des navires français pour travailler dans les mines de la Grande-Terre (3,5 % des Loyaltiens, officiellement). À partir de 1870 l'argent de traite est remplacé par l'argent occidental, et les contrats de travail sont établis avec l'aide des religieux, maristes ou protestants.

Les colons et/ou commerçants de Maré, Martin (La Roche), Delessert (Tadine, la S_ociété des îles_), Edouard Blanc, et surtout Claudius Gambey et François Gambey (Tadine, Enene), assurent une grande partie des relations commerciales, et des emplois (travail saisonnier ou permanent). Mais chaque village dispose vite d'une goélette, à voyage presque quotidien à Nouméa, pour vente de la production locale (maïs, noix de coco, cochons...). L'igname, à consommation interne (nourriture, coutume, échange), devient la principale production de l'île seulement dans les années 1950-1960, à sa commercialisation.

L'instauration de la capitation, à l'époque du gouverneur Paul Feillet, vers 1900, rétablit le pouvoir des Grands Chefs, chargés de collecter la capitation, de décider des contrats (hors île essentiellement) pour fournir l'argent de la capitation, de contrôler le salaire (et le retrait de la capitation) versé à la fin du contrat au retour sur l'île. Les témoignages sont nombreux de la brutalité des punitions des chefs.

De 1942 à 1945, le carcan colonial se relâche avec les dollars de la guerre, et les nouvelles opportunités.

Le contraste idéal est assuré par l'opposition entre le monde maréen-kanak et le monde français-européen̠-occidental. Le don, la coutume, la redistribution, contre l'argent et l'accumulation matérielle. Capital social et symbolique contre capital économique.

Les échanges non marchands (coutume, don) sont des prestations sociales totales (Mauss), de caractère apparemment libre et gratuit (générosité, altruisme, fraternité, solidarité), mais de fait contraints et intéressés : recherche de profit personnel, obligation de donner, peur (ne pas respecter les règles, fragiliser la relation sociale). Ils sont le jeu et l'enjeu de calculs économiques précis, même entre proches parents : monétarisation des déplacements, prêt imposé (voiture, tondeuse, vélo, etc), crédit...

En famille, « chacun doit travailler, plus ou moins, pour son propre groupe domestique, y apporter sa contribution, aussi modeste soit-elle, afin d'y légitimer sa présence et de compenser en partie son coût » (ibidem, 35).

Le travail agricole, bénévole, obligatoire (donner un coup de main), est généralement limité au défrichement et au labour, presque jamais étendu à la récolte. Cette potentielle exploitation des cadets par les aînés est agrémentée d'un don en argent (1000 CFP ou 2000 CFP, en 2010-2015) : « la somme d'argent révèle la non-marchandisation de certains liens sociaux et participe de tout un système d'échange généralisé » : échanges sur le long terme permettant le maintien de la communauté (ibidem 36).

Dans tous les cas, particulièrement les mariages et les décès, le don concrétise la relation : don d'argent accompagné de don de parole.

Mais « la peur de signes extérieurs de richesse peut en partie s'interpréter comme un moyen d'échapper aux pressions sociales de redistribution : ne rien posséder permet de ne rien donner » (Faugère 2013, 29). Les ruses coutumières permettent certaines tactiques d'évitement de l'échange, de non-don. Le culte pentecôtiste, depuis les années 1980, s'étend, parce qu'il implante de nouvelles solidarités sociales, dans le non-respect des règles de la coutume et de la parenté.

On peut s'étonner de « l'aisance avec laquelle les rituels de la parenté se sont associés avec la monétarisation » (ibidem 163) : l'argent comme principal entretien du tissu social !

L’île est peuplée de 5 400 Maréens environ en 2009, de 5 648 en 2014 et de 5 757 en 2019 (à plus de 97 % Mélanésiens en 1996), soit une densité de population d'environ 8,4 habitants par km2 qui se répartissent essentiellement sur la côte (l'île a perdu environ 2 000 habitants depuis 2004, en raison essentiellement d'un fort exode de ses jeunes actifs vers le Grand Nouméa).

Sur le plan coutumier, Maré est divisée en huit districts :

La langue vernaculaire est le nengone, nom également de l'aire coutumière de Maré. Il en existe une variante de respect, le Iwateno.

Le grand-chef du district de Guahma, Nidoïsh Naisseline, était une importante figure indépendantiste et coutumière de la fin des années 1960 à sa disparition en juin 2015. Il cède la place à son fils Doku-Cas Naisseline.

Maré constitue une commune dont le maire actuel est Sinewami Maryline.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1956. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee, mais la loi relative à la démocratie de proximité du 27 février 2002 a, dans ses articles consacrés au recensement de la population, instauré des recensements de la population tous les cinq ans en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Mayotte et dans les îles Wallis-et-Futuna, ce qui n’était pas le cas auparavant[18]. Ce recensement se fait en liaison avec l'Institut de la statistique et des études économiques (ISEE), institut de la statistique de la Nouvelle-Calédonie. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19], les précédents recensements ont eu lieu en 1996, 1989, 1983, 1976, 1969, 1963 et 1956.

En 2019, la commune comptait 5 757 habitants[Note 1], en augmentation de 1,93 % par rapport à 2014 (Nouvelle-Calédonie : +0,98 %).

Évolution de la population [ modifier ]

1956 1963 1969 1976 1983 1989 1996 2004 2009
3 104 3 240 3 410 4 156 4 610 5 646 6 896 7 401 5 417

Évolution de la population [ modifier ], suite (1)

2014 2019 - - - - - - -
5 648 5 757 - - - - - - -

Histogramme de l'évolution démographique

L'estimation des pères maristes pour 1926 est de 2 300 résidents.

La configuration de l'île est très particulière. Maré, comme ses voisines Lifou et Ouvéa, est formée de constructions calcaires récifales, massives, d'origine biologique, surélevées par le plissement de la plaque australienne au pied de sa zone de subduction, constituées d'algues calcaires (rhodolites) et de madrépores, marques d'une histoire géologique tourmentée.

L'île présente la morphologie d'un ancien haut-fond qui a été progressivement soulevé au cours des âges par les mouvements tectoniques. Ce soulèvement a permis la formation du massif corallien originel, avec cinq strates superposées, et sa couverture végétale qui se sont achevés lors de l'émersion complète de l'île.

Sur le plan géomorphologique, Maré dessine un large plateau central (90 % de la superficie, 577 km2), d'une altitude de 50-60 mètres, représentant le fond d'un ancien lagon aujourd'hui émergé, entouré par une couronne de falaises, correspondant à l’ancienne barrière récifale. La couronne périphérique (10 %) alterne falaises abruptes et plages, dont certaines accessibles uniquement par la mer.

Malgré la surface calcaire inhospitalière et le manque d'humus, l'île est recouverte d'une forêt parfois dense (433 km2). Le littoral s'ourle de bouquets de cocotiers et de pins colonnaires, particulièrement abondants le long des falaises côtières.

Le plateau central est recouvert de forêts entourées d'une savane herbacée, parsemée d'agaves et d'arbustes, qui résulte de siècles de défrichement par le feu et de l'envahissement par des espèces importées.

Au niveau hydrologique, l'île est dépourvue de cours d'eau du fait de la porosité de son substrat calcaire, mais elle renferme une importante lentille d'eau douce en profondeur (à une cinquantaine de mètres). Cette lentille représente la seule source d'approvisionnement en eau potable pour les populations (en dehors de l'eau de pluie récoltée dans des citernes). La gestion de l'eau passe par de nombreuses stations de pompage et divers réservoirs.

Le plateau offre plusieurs trous importants. Ces sortes de dolines ou cénotes étaient utilisés comme puits. On connaît bien le « trou de Bône » (ou de Lyo ou du Lion). Le plus important reste le trou-bone-puits de la léproserie, entre La Croix et Pénélo, qui a servi de ressource à la léproserie (vers 1900).

Les Européens ont introduit espèces ou variétés végétales, dont certaines invasives.

Ainsi, la variété de banane Wa-Wiwi, ou banane des Français (oui-Oui).

L'économie de chaque île de l'archipel des Loyautés s'appuie sur quatre secteurs :

L'île est actuellement le principal fournisseur de Nouméa en tubercules et en fruits, avec 625 exploitations agricoles :

Autres :

Vue de la Tribu de La Roche Maré avec l'église, approche aérienne avant atterrissage à l'aérogare de La Roche.

L'aquarium naturel de Maré.

L'île dispose de plusieurs installations sportives, parmi lesquelles le Stade de La Roche, qui accueille la principale équipe de football de l'île, le Horizon Patho.

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2020, millésimée 2019, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2019, date de référence statistique : 1er janvier 2019.

  2. « Islands of New Caledonia (France) » (consulté le 21 juin 2017)

  3. [PDF] Carte géologique de la Nouvelle-Calédonie à 1/50 000. Feuille Lifou - Îles Loyauté, BR GM/RP - 52 904 - FR, 02/2004

  4. http://www.gbv.de/dms/hebis-mainz/toc/105021814.pdf

  5. Yves Person, La Nouvelle Calédonie et l'Europe 1774-1854, 1953, 217 p. (lire en ligne), p. 70.

  6. Guillaumin, André, « Le Santal en Nouvelle-Calédonie », Journal d'agriculture traditionnelle et de botanique appliquée, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 17, no 7,‎ 1970, p. 340–341 (DOI 10.3406/jatba.1970.3073, lire en ligne Accès libre, consulté le 3 septembre 2020).

  7. (en) John Elphinstone Erskine, Journal of a Cruise Among the Islands of the Western Pacific, 1853, 488 p. (lire en ligne), p. 300.

  8. (en) The Works of Ta'unga, 492 p. (ISBN 978-982-02-0232-0, lire en ligne), xi.

  9. Taʼunga et Georges Pisier, Le témoignage de Ta'unga, ou, La Nouvelle-Calédonie vue par un teacher polynésien avant l'implantation européenne, 1980, 153 p. (lire en ligne).

  10. http://www.oceanistes.org/oceanie/IMG/pdf/Pre_face-4.pdf

  11. Ignatieff 2009, p. 97.

  12. « Le Nengone Village fête ses 20 ans » Inscription nécessaire, sur lnc.nc, 31 mai 2016 (consulté le 4 septembre 2022)

  13. Nouvelle-Calédonie: 4 morts et 13 blessés dans des heurts autour du prix de l'aérien lepoint.fr, 6 août 2011, consulté le 4 septembre 2022

  14. Vives tensions et incendies sur l'île de Maré en Nouvelle-Calédonie lefigaro.fr, 4 novembre 2020, consulté le 4 septembre 2022

  15. Le grand chef de Guahma en garde-à-vue, opération "île morte" à Maré la1ere.francetvinfo.fr, 20 janvier 2022, consulté le 6 septembre 2022

  16. « Enracinements polynésiens d'hier et d'aujourd'hui dans l'archipel de Nouvelle… », sur Memoire Online (consulté le 16 juin 2023).

  17. Métais, Éliane, « Hypothèse sur l'origine de la hache ostensoir néocalédonienne », Journal de la Société des Océanistes, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 8, no 8,‎ 1952, p. 137–148 (DOI 10.3406/jso.1952.1739, lire en ligne Accès libre, consulté le 3 septembre 2020).

  18. « Hache-ostensoir - Hache-ostensoir », sur Alienor.org (consulté le 3 septembre 2020).

  19. Titre V de la loi no 2002-276 du 27 février 2002 relative à la démocratie de proximité

  20. Décret no 2004-724 du 22 juillet 2004 fixant la date et les conditions dans lesquelles sera exécuté le recensement général de la population de Nouvelle Calédonie en 2004, publié au JORF no 169 du 23 juillet 2004.

  21. http://www.isee.nc

  22. pour les années 1956, 1963, 1969, 1976, 1983, 1989, 1996, 2004, 2009, 2014 et 2019

  23. « Destination Îles Loyauté - Fête de l'avocat à Maré », sur iles-loyaute.com via Wikiwix (consulté le 16 juin 2023).

  24. « Destination Îles Loyauté - Fête du ura à Maré », sur iles-loyaute.com via Wikiwix (consulté le 16 juin 2023).

  25. « Destination Îles Loyauté - Fête du wajuyu à Maré », sur iles-loyaute.com via Wikiwix (consulté le 16 juin 2023).

  26. O'Reilly, Patrick, « Deux sites fortifiés du District de La Roche, dans l'île de Maré (îles Loyalty), Nouvelle-Calédonie », Journal de la Société des Océanistes, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 6, no 6,‎ 1950, p. 87–93 (DOI 10.3406/jso.1950.1658, lire en ligne Accès libre, consulté le 3 septembre 2020).

  27. Illouz, Charles, « Hommage à Marie-Joseph Dubois. Petite énigme d'ethnobotanique, Maré (îles Loyauté) », Journal de la Société des Océanistes, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 110, no 1,‎ 2000, p. 97–111 (DOI 10.3406/jso.2000.2119, lire en ligne Accès libre, consulté le 3 septembre 2020).

  28. https://archive.wikiwix.com/cache/20160420052828/http://www.voyageursetcurieux.com/exposition-monnaies-echange-iles-pacifique-2015.html.