Nernier (original) (raw)

Nernier
Nernier Vue du port de Nernier.
Blason de NernierBlason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Haute-Savoie
Arrondissement Thonon-les-Bains
Intercommunalité Thonon Agglomération
Maire Mandat Marie-Pierre Berthier 2020-2026 démission en décembre 2021, remplacée par Christian Breuza
Code postal 74140
Code commune 74199
Démographie
Gentilé Néroniens[1]
Population municipale 411 hab. (2021 en évolution de +0,49 % par rapport à 2015)
Densité 226 hab./km2
Population agglomération 6 691 hab. (2021)
Géographie
Coordonnées 46° 21′ 53″ nord, 6° 18′ 23″ est
Superficie 1,82 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Messery (banlieue)
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française) (commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sciez
Législatives Cinquième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France Voir sur la carte topographique de FranceNernier Géolocalisation sur la carte : France Voir sur la carte administrative de FranceNernier Géolocalisation sur la carte : Haute-Savoie Voir sur la carte topographique de la Haute-SavoieNernier Géolocalisation sur la carte : Auvergne-Rhône-Alpes Voir sur la carte administrative d'Auvergne-Rhône-AlpesNernier
Liens
Site web https://www.nernier.eu/
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Nernier est une commune française située dans le département de la Haute-Savoie, en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie du Chablais et de l'agglomération transfrontalière du Grand Genève.

La commune est riveraine du Léman sur sa rive sud. Elle est située entre Yvoire et Messery.

Accès : depuis Annemasse, prendre la direction de Thonon-les-Bains jusqu'à Douvaine, puis jusqu'à Nernier en passant par Messery.

Au 1er janvier 2024, Nernier est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[2]. Elle appartient à l'unité urbaine de Messery[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant quatre communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[3],[4]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[4]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[5],[6].

La commune, bordée par un plan d’eau intérieur d’une superficie supérieure à 1 000 hectares, le Léman, est également une commune littorale au sens de la loi du 3 janvier 1986, dite loi littoral[7]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[8].

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (43,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (46,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (40,4 %), zones urbanisées (34,5 %), forêts (20,5 %), zones agricoles hétérogènes (3 %), eaux continentales[Note 4] (1,5 %)[9].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

En francoprovençal, le nom de la commune s'écrit Narnî (graphie de Conflans) ou Nèrniér (ORB)[10].

Sur le site de Nernier, existait une cité lacustre préhistorique et une bourgade existait au temps des romains. La vigne et le blé y étaient alors cultivés.

Le château relève des seigneurs de Gex jusqu'à ce que ces derniers le vendent aux Savoie, au cours du XIIIe siècle[11]. Une partie du château revient, en 1302, à la famille noble de Nernier, puis totalement en 1343[11]. En 1428, Girard, coseigneur de Nernier, teste en faveur du duc de Savoie[11]. Ce dernier vend la moitié du fied, en 1432, au seigneur de Neuvecelle, et donne le château et la juridiction l'année suivante à Nicod de Menthon[11]. Lors de la mort du seigneur de Menthon, le château retourne au domaine ducal[11].

Au cours de l'occupation de la partie nord du duché de Savoie par les Bernois, au XVIe siècle, le château et le bourg sont pris. La seigneurie est de nouveau partagée. La famille de Neuvecelle conserve une moitié de la seigneurie, tandis que la partie ducale est donnée à François de Saint-Jeoire, dit d'Antioche[11].

La seigneurie appartient à différentes familles, les Fornier, les Chissé, les Costa de Beauregard, etc.[11]. Le château appartient à la famille de Brotty par mariage de Percevaude de Saint-Jeoire, dite d'Antioche avec Charles de Brotty[11]. En 1895, le château était toujours au sein de cette famille, dont le représentant est le comte Adhémar de Brotty d'Antioche[11].

De 1451-1517, Nernier est le centre d'une châtellenie. Dans le comté de Savoie et la région, le châtelain est un « [officier], nommé pour une durée définie, révocable et amovible »[12],[13]. Il est chargé de la gestion de la châtellenie ou mandement, il perçoit les revenus fiscaux du domaine, et il s'occupe de l'entretien du château[14].

Châtelains de Mornex, XIVe au XVIIe siècle[15]

Au XVIIIe siècle, le duc de Savoie fait construire le clocher de la commune, et à la fin du XIXe siècle.

Lors des débats sur l'avenir du duché de Savoie, en 1860, la population est sensible à l'idée d'une union de la partie nord du duché à la Suisse. Une pétition circule dans cette partie du pays (Chablais, Faucigny, Nord du Genevois) et réunit plus de 13 651 signatures[Note 5], dont 30 pour la paroisse[18]. Le duché est réuni à la France à la suite d'un plébiscite organisé les 22 et 23 avril 1860 où 99,8 % des Savoyards répondent « oui » à la question « La Savoie veut-elle être réunie à la France ? »[19].

Napoléon III fit construire le port.

Durant les derniers siècles, le village a vécu d'une importante activité de tannage des peaux, de la pêche et d'une activité de contrebande avec la Suisse.

Le clocher de Nernier.

La commune de Nernier, au lendemain de l'Annexion de la Savoie à la France de 1860, intègre le canton de Douvaine[20]. Elle appartient, depuis 2015, au canton de Sciez, qui compte selon le redécoupage cantonal de 2014 25 communes[21].

La commune est membre, avec dix-sept autres, de la communauté de communes du Bas-Chablais.

Nernier relève de l'arrondissement de Thonon-les-Bains et de la cinquième circonscription de la Haute-Savoie, dont la députée est Marion Lenne (LREM) depuis les élections de 2017. La maire Marie-Pierre Berthier démissionne et le nouveau maire actuel est Christian Breuza depuis le 04 février 2022, précédemment son 1er adjoint

Liste des maires successifs

Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1981 ? Francis Croset
1987 mars 2001 Bruno de Leusse Diplomate et haut fonctionnaire
mars 2001 mars 2008 Paul Fort
mars 2008 mars 2014 François Luginbühl Directeur de développement retraité
mars 2014 En cours (au 26 mai 2020) Marie-Pierre Berthier SE-DVD[22] Cheffe d'entrepriseRéélue pour le mandat 2020-2026[23] démissionne en décembre 2021, remplacée par Christian Breuza son ex 1er adjoint

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Ses habitants sont appelés les Néroniennes et les Néroniens[1].

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[25].

En 2021, la commune comptait 411 habitants[Note 6], en évolution de +0,49 % par rapport à 2015 (Haute-Savoie : +5,99 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population [ modifier ]

1793 1800 1806 1822 1838 1848 1858 1861 1866
183 208 211 257 294 306 251 268 257

Évolution de la population [ modifier ], suite (1)

1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906 1911
224 215 212 215 206 201 206 194 210

Évolution de la population [ modifier ], suite (2)

1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968 1975
160 145 158 143 153 157 152 144 167

Évolution de la population [ modifier ], suite (3)

1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021 - -
205 290 361 420 467 382 411 - -

Histogramme de l'évolution démographique

Dans la commune, appelée « La perle du Léman », se sont installés de nombreux artistes de 22 nationalités. Près de cinq cents habitants y vivent lors de la belle saison.

La commune est couverte par des antennes locales de radios dont France Bleu Pays de Savoie, ODS Radio, Radio Chablais… Enfin, la chaîne de télévision locale TV8 Mont-Blanc diffuse des émissions sur les pays de Savoie. Régulièrement l'émission La Place du village expose la vie locale. France 3 et sa station régionale France 3 Alpes, peuvent parfois relater les faits de vie de la commune.

La presse écrite locale est représentée par des titres comme Le Dauphiné libéré, L'Essor savoyard, Le Messager - édition Chablais, le Courrier savoyard.

Le Léman à Nernier.

La commune possède des maisons de molasses et de chaux vive, aux roses trémières et vignes grimpantes.

Lamartine.

Armes de Nernier Les armes de Nernier se blasonnent ainsi :D'azur aux deux brochets adossés d'argent.

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Messery comprend deux villes-centres (Chens-sur-Léman et Messery) et deux communes de banlieue.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  5. Cette pétition réunit plus de 13 651 signatures dans des villages de la partie nord (aujourd'hui la Haute-Savoie) : 60 communes du Faucigny, 23 du Chablais savoyard et 13 aux environs de Saint-Julien-en-Genevois, soutenu par l’Angleterre[16],[17].
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le 15 avril 2021). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

  2. a et b « Nernier », sur le site de mutualisation des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - sabaudia.org (consulté le 22 mars 2015), Ressources - Les communes.

  3. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, 28 mai 2024 (consulté le 29 juin 2024).

  4. « Unité urbaine 2020 de Messery », sur le site de l'Insee (consulté le 29 juin 2024).

  5. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Nernier ».

  6. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur le site de l'Insee (consulté le 29 juin 2024).

  7. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, 21 octobre 2020 (consulté le 29 juin 2024).

  8. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, 2021 (consulté le 29 juin 2024).

  9. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le 29 juin 2024).

  10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le 15 avril 2021).

  11. Lexique Français : Francoprovençal du nom des communes de Savoie : Lé Kmoune in Savoué, Bruxelles, Parlement européen, 2012, 43 p. (ISBN 978-2-7466-3902-7, lire en ligne), p. 18.

  12. a b c d e f g h i et j A. Rouget, A. Vachez, Monuments historiques de France publiés par départements : Haute-Savoie, Lyon, 1895, 61 planches, 24,5 × 31,5 cm, Archives départementales de la Savoie.

  13. Christian Sorrel, Histoire de la Savoie : images, récits, La Fontaine de Siloé, 2006, 461 p. (ISBN 978-2-84206-347-4, lire en ligne), p. 146-147.

  14. Nicolas Carrier, « Une justice pour rétablir la « concorde » : la justice de composition dans la Savoie de la fin du Moyen Âge (fin XIIIe -début XVIe siècle) », dans Dominique Barthélemy, Nicolas Offenstadt, Le règlement des conflits au Moyen Âge. Actes du XXXIe Congrès de la SHMESP (Angers, 2000), Paris, Publications de la Sorbonne, 2001, 391 p. (ISBN 978-2-85944-438-9), p. 237-257.

  15. Alessandro Barbero, « Les châtelains des comtes, puis ducs de Savoie en vallée d'Aoste (XIIIe – XVIe siècle) », dans Guido Castelnuovo, Olivier Mattéoni, « De part et d'autre des Alpes » : les châtelains des princes à la fin du moyen âge : actes de la table ronde de Chambéry, 11 et 12 octobre 2001, 2006, 266 p. (lire en ligne).

  16. ADS1.

  17. Luc Monnier, L'annexion de la Savoie à France et la politique suisse, 1860, A. Jullien, 1932, p. 98.

  18. Paul Guichonnet, Histoire de l'annexion de la Savoie à la France, Le Messager : Horvath, 1982, p. 163.

  19. Manifestes et déclarations de la Savoie du Nord, Genève, Imprimerie-Lithographie Vaney, 1860, 152 p. (lire en ligne), p. 139.

  20. Paul Guichonnet, Nouvelle encyclopédie de la Haute-Savoie : Hier et aujourd'hui, La Fontaine de Siloé, 2007, 399 p. (lire en ligne), p. 18.

  21. a et b Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.

  22. « Décret no 2014-185 du 18 février 2014 portant délimitation des cantons dans le département de la Haute-Savoie », Légifrance, 21 février 2014 (consulté en octobre 2014).

  23. Extrait de la fiche de Mme Marie-Pierre BERTHIER, sur lesbiographies.com

  24. Brigitte Zisset, « Marie-Pierre Berthier réélue maire de Nernier : L’actuelle maire du village lémanique va attaquer son deuxième mandat a la tête de la mairie. », Le Messager,‎ 26 mai 2020 (lire en ligne)

  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.

  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.

  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

  28. a b et c Histoire des communes savoyardes 1980, p. 334.

v · mThonon Agglomération
Plus de 30 000 habitants Thonon-les-Bains (siège)
Plus de 5 000 habitants Bons-en-Chablais Douvaine Sciez
Plus de 1 000 habitants Allinges Anthy-sur-Léman Armoy Ballaison Cervens Chens-sur-Léman Excenevex Loisin Lyaud Massongy Margencel Messery Perrignier Veigy-Foncenex
Moins de 1 000 habitants Brenthonne Draillant Fessy Lully Nernier Orcier Yvoire