Réseau M-4 (original) (raw)

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Le réseau de Résistance « M-4 » a été créée en 1941, à Livry-Gargan.

La Résistance livryenne débute en le 15 septembre 1940, avec la parution du journal clandestin, La Voix de l’Est.

En 1941, Camille Nicolas, épicier livryen et résistant, créé le « M-4 », réseau de Résistance livryenne[1]. Dans ce réseau, se trouvent, les groupes francs, qui sont constitués d’agents du réseau, encadrant les nouvelles recrues ; les groupes FFI, constitués à la fin août 1944, en vue l’insurrection des nouvelles recrues, et encadrés par les agents du réseau ; les groupes FFI « C.D.L.R. » et « DOLHEM », des groupes placés volontairement sous la direction du chef de réseau « M-4 ».

Le PC du réseau « M-4 » est dirigé par Camille Nicolas, qui a pour adjoints André Vannes et Jean-Paul Masson, et pour agent de liaison Jeannine Jouve (belle-sœur de Camille Nicolas). Ce PC commande plusieurs groupes :

  1. Groupe franc « M-4 » de Livry-Gargan, dirigé par Jean Surrier aidé de sa femme ;
  2. Groupe franc « Bir-Hakeim », de Livry-Gargan, commandé par Cyr Delpouve ;
  3. Groupe franc « M-4 » de Saint-Mesmes-Messy, dirigé par Guy Godin ;
  4. Groupe franc « M-4 » de Charny, dirigé par Marcel Bontemps ;
  5. Groupe franc « M-4 » de Bois-Saint-Denis et Tremblay, commandé par Bénichou ;
  6. Groupe FFI « Dolhem » de Livry-Gargan, commandé par Louis Dolhem ;
  7. Groupe FFI « C.D.L.R. » de la Poudrerie nationale de Sevran-Livry, dirigé par Caraminot ;
  8. Groupe FFI « M-4 » de Livry-Gargan, commandé par Robert Fréville ;
  9. Groupe FFI « C.D.L.R. » de Gagny, dirigé par Jean Gohel ;
  10. Groupe FFI « M-4 » de Sevran, commandé par Roger Mercier ;
  11. Groupe FFI « M-4 » d’Aulnay-sous-Bois, dirigé par Martin ;
  12. Groupe sanitaire « M-4 » de Livry-Gargan, commandé par le Dr Gaston-Claude Simon.

La Résistance organise quatre grandes périodes d’activités, avec pour chacune d'entre elles des missions spécifiques :

Constitution, recrutement et armement des agents du réseau et recherche d’appui dans la population (du 5 juillet 1940 à la mi-septembre 1941)

Le 5 juillet 1940, Camille Nicolas prend contact avec l’adjudant Ribaud, responsable de l’annexe du Parc des Gravanches (Massif central) où se trouvent les armes et munitions de l’Armée française. Quarante-sept pistolets (et munitions) sont volés pour armer les résistants. Le 29 août 1940, Jeannine Jouve, belle-sœur de Camille Nicolas et agent de liaison de la Résistance dactylographie le premier tract, qui sera suivi d’une cinquantaine et distribué en septembre de la même année. D’août 1940 à septembre 1941, Edouard Dezert, agent du réseau « M-4 » fournit les papiers nécessaires pour l’évasion de prisonniers de guerre. Parallèlement, début décembre 1940, débutent les premiers sabotages de câbles téléphoniques. Début février 1941, commencent la propagande anti-allemande et la distribution de tracts, reprenant les nouvelles de la BBC de Londres. Peu à peu le réseau « M-4 » se développe, regroupant des patriotes qui utilisent leurs compétences en faveur des résistants : le maire de la ville, le commissaire de police, le chauffeur de la ville, un photographe, un gendarme, une cuisinière, etc.

Constitution d’un réseau d’hébergement, de convoyages et d’évasion de personnels alliés ou abattus au-dessus des territoires occupés par l’ennemi (de mi-septembre 1941 au début d’avril 1944)

Ce réseau possède plusieurs filières :

Cette filière prend fin le 17 décembre 1943, lorsque la Gestapo arrête onze aviateurs alliés et deux responsables de la filière : Georges Kahn et Madame Renault. Parallèlement, le journal clandestin, En avant, organe du Front national, est diffusé à Livry-Gargan, Pavillons-sous-Bois et Bondy.

Renseignement et action, aide à des réseaux de renseignement (début avril 1944 au 31 août 1944).

Différents sous-réseaux sont mis en place ou utilisés :

Insurrection et libération de Livry-Gargan et des communes avoisinantes (13 au 31 août 1944).

Pendant cette période, différentes actions sont menées par l’ennemi contre le réseau « M-4 » :

Les réactions du réseau « M-4 » ne se font pas attendre :

Le 28 août, le réseau « M-4 » fait la jonction avec les troupes américaines. Les jours suivants, les villes avoisinantes sont libérées : Vaujours, Sevran, Villepinte, Tremblay-lès-Gonesse, Mitry-Mory, etc.

  1. Monique Houssin, Résistantes et résistants en Seine-Saint-Denis : un nom, une rue, une histoire, Paris, Editions de l'Atelier, 2004, 271 p. (ISBN 978-2-7082-3730-8, lire en ligne), « Livry-Gargan », p. 123-127