Talasani (original) (raw)

Talasani
Talasani L'église paroissiale Sainte-Lucie.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Collectivité territoriale unique Corse
Circonscription départementale Haute-Corse
Arrondissement Corte
Intercommunalité Communauté de communes de la Costa Verde
Maire Mandat Francis Marcantei 2020-2026
Code postal 20230
Code commune 2B319
Démographie
Population municipale 827 hab. (2021 en évolution de +9,1 % par rapport à 2015)
Densité 82 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 24′ 32″ nord, 9° 28′ 50″ est
Altitude 392 mMin. 0 mMax. 487 m
Superficie 10,09 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Penta-di-Casinca (banlieue)
Aire d'attraction Bastia (commune de la couronne)
Élections
Départementales Casinca-Fiumalto
Localisation
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Talasani est une commune française située dans la circonscription départementale de la Haute-Corse et le territoire de la collectivité de Corse. Elle appartient à l'ancienne piève de Tavagna.

Représentations cartographiques de la commune

Carte OpenStreetMap

Carte topographique

Carte avec les communes environnantes

Talasani est une commune du littoral oriental de la Corse, l'une des vingt communes du canton de Fiumalto-d'Ampugnani, en Tavagna. Les anciennes pievi de Tavagna, Campoloro et Muriani constituent de nos jours la microrégion appelée Costa Verde, au nord de la Plaine orientale.

Comme la plupart des villages de l'île, Talasani a été construit au Moyen Âge à l'intérieur des terres, sur les hauteurs afin de voir arriver « l'envahisseur ». Ce n'est que tardivement que la zone plaine-littorale s'est développée, avec l'agglomération de Figaretto, les lotissements de Vallelonghe et Pietricajolo, ainsi que le centre de vacances.

site :

www.la-corse.org/talasani

La commune est traversée dans sa partie plaine, par la RT 10 (ex-RN 198) qui relie Bastia (34 km au nord de Figaretto) à Bonifacio (134 km au sud).

Au départ de Figaretto, la D 9 donne accès au village de Talasani distant de 8,5 km et construit sur les hauteurs, à une altitude moyenne de 340 m. Au carrefour de l'église Saint-Jean (Poggio-Mezzana), jonction des routes D 9, D 109 et D 330, emprunter la D 330 en direction du nord pour se rendre au village.

Au 1er janvier 2024, Talasani est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[1]. Elle appartient à l'unité urbaine de Penta-di-Casinca[Note 1], une agglomération intra-départementale regroupant sept communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 2],[2],[3]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bastia, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[3]. Cette aire, qui regroupe 93 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[4],[5].

La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du 3 janvier 1986, dite loi littoral[6]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[7].

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (75,5 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (75,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (46,6 %), forêts (28,9 %), zones agricoles hétérogènes (12,2 %), zones urbanisées (8,3 %), cultures permanentes (3,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,1 %), eaux maritimes (0,1 %)[8]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.

Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Au début du XVIe siècle, la Tavagna comptait environ 1 600 habitants. Les lieux habités de la pieve étaient Talassani, Pero, le Romanagie, le Case vechie, lo Pogiollo, Pregnani, lo Pogio, la Fisculagia, Taglo, Arenosa, lo Mizane, la Pianella, lo Pogio, la Bracollagia, lo Genestreto, l’Orneto, la Casa nova, la Inellagia, Vilone, Case forte[9].

Liste des maires successifs

Période Identité Étiquette Qualité
mai 1935 mai 1966 Antoine Joseph Romani
aout 1966 1969 Ange Louis Bracconi
1969 1971 François Jean Franchi
1971 1995 François Branca MRG-PRG
mars 2001 2020 Louis Charles Semidei UMP-LR Retraité
2020 En cours Francis MARCANTEI
Les données manquantes sont à compléter.

Depuis 1800, année du premier recensement connu, Talasani a une population quasi constante, oscillant entre 422 en 1800, et 311 en 1954, avec un pic de 674 habitants en 1861. Au lendemain des Guerres mondiales, le nombre d'habitants a fortement baissé, passant de 520 hab. en 1911 à 390 hab. en 1921 après la guerre de 1914-1918, et de 440 hab. en 1936 à 271 hab. en 1946 après la guerre de 1939-1945[11]. Ce n'est que depuis la fin du siècle dernier, que ce nombre croît, en raison du développement économique de sa zone littorale.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1800. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[12]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[13].

En 2021, la commune comptait 827 habitants[Note 5], en évolution de +9,1 % par rapport à 2015 (Haute-Corse : +5,79 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population [ modifier ]

1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851 1856
422 464 453 440 480 527 541 511 524

Évolution de la population [ modifier ], suite (1)

1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
674 483 460 443 472 445 428 443 529

Évolution de la population [ modifier ], suite (2)

1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
515 520 390 402 444 440 271 311 263

Évolution de la population [ modifier ], suite (3)

1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016 2021
236 226 218 394 516 567 705 763 827

Histogramme de l'évolution démographique

Le monument aux morts des guerres 1914-1918 et 1939-1945 se présente sous la forme d'un obélisque tronqué. 29 noms d'enfants morts durant la Première Guerre mondiale y sont inscrits.

Il est repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel (inventaire préliminaire) du 22-3-2002[15].

Édifice de la seconde moitié du XIXe siècle, remanié au cours du XXe siècle, il sert aussi actuellement de presbytère et d'école.

Le bâtiment est repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel (inventaire préliminaire) du 22-3-2002[16].

Couvent de franciscains Saint-François, couvent de Pero ou couvent de Tavagna, il avait été construit en 1636 sur la crête à l'ouest du village. Cet établissement est supprimé sous la Révolution française, occupé en 1797 par des insurgés de Tavagna participant au soulèvement populaire dit de « la Crocetta », en raison d'une petite croix de tissu blanc cousue sur le costume des rebelles. Il sera incendié un an plus tard, en représailles, sur ordre du commissaire Salicetti.

Les vestiges sont repris à l'Inventaire général du patrimoine culturel (inventaire préliminaire) du 22-3-2002[18].

Située à Prignani, à un kilomètre au nord-est du village, cette chapelle moyenâgeuse est une ancienne possession de l'abbaye bénédictine Saint-Sauveur et Saint-Mamilien implantée sur l'île de Montecristo, puis, de 1232 à 1788, du monastère de Camaldules San Michele in Borgo (diocèse de Pise). Annexe de l'église paroissiale Saint-Michel de Vesolaccia (aujourd'hui Isolaccio), elle est ouverte occasionnellement au culte. Ruinée, elle a été transformée en caveau familial. Les services municipaux l'ont récemment mise en valeur.

La chapelle romane San Petru, datée du milieu du Moyen Âge, est reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel (inventaire préliminaire) du 22-3-2002[19],[20].

L'église actuelle a été reconstruite à la fin du XVIIe siècle ou au début du XVIIIe siècle, à l'emplacement d'une ancienne chapelle mentionnée en 1646 dans le rapport de visite pastorale de Monseigneur Marliani, évêque de Mariana et Accia. Endommagée en 1846 par la foudre qui détruisit également le campanile, elle est restaurée en 1850, la reconstruction du campanile par souscription publique étant simultanément entreprise.

L'église a été construite dans un style baroque. L'édifice à nef unique, comporte deux chapelles latérales qui encadrent le chœur. Sa façade antérieure est surmontée d'un fronton triangulaire à base et côtés interrompus. L'intérieur est décoré de peintures de style néo-classique en trompe-l'œil. Le clocher à arcades est intégré dans sa partie inférieure à la composition de la façade.

Elle est inscrite Monument historique par arrêté du 15 janvier 1987[21], et reprise à l'Inventaire général du patrimoine culturel (inventaire préliminaire) du 22-3-2002[22],[23].

Plusieurs sentiers sillonnent le territoire communal, permettant aux randonneurs de relier les villages voisins de Talasani ou d'accomplir les circuits en boucle suivants :

Ces sentiers font partie des chemins de randonnée de la Costa Verde.

Sur les autres projets Wikimedia :

  1. Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.

  2. Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Penta-di-Casinca, il y a deux villes-centres (Penta-di-Casinca et San-Nicolao) et cinq communes de banlieue.

  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.

  4. La loi du 28 pluviôse an VIII (19 février 1800) porte sur l'administration locale. Elle conserve les départements hérités de la Révolution mais elle redécoupe les divisions intérieures. Les districts deviennent des arrondissements, la commune est définie et le canton créé. À chaque niveau on trouve un fonctionnaire public (nommé) ainsi qu'une assemblée consultative (élue)

  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

  6. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le 15 juillet 2023).

  7. « La grille communale de densité », sur insee,fr, 28 mai 2024 (consulté le 27 juin 2024).

  8. « Unité urbaine 2020 de Penta-di-Casinca », sur insee.fr (consulté le 27 juin 2024).

  9. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Talasani ».

  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Bastia », sur insee.fr (consulté le 27 juin 2024).

  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, 21 octobre 2020 (consulté le 27 juin 2024).

  12. « Les communes soumises à la loi littoral. », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr, 2021 (consulté le 27 juin 2024).

  13. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur www.cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le 27 juin 2024).

  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le 28 mai 2021).

  15. ADECEC - CORSE : Eléments pour un dictionnaire des noms propres

  16. Colonna De Cesari-Rocca et Louis Villat in Histoire de Corse Ancienne librairie Furne Boivin & Cie, Éditeurs 5, rue Palatine Paris VIe 1916

  17. a b et c Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.

  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.

  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.

  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

  21. Notice no IA2B001213, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

  22. Notice no IA2B001200, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

  23. Notice no IA2B001216, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

  24. Notice no IA2B001217, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

  25. Notice no IA2B001214, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

  26. Notice no 992B3561ZA, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.

  27. Notice no PA00099252, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

  28. Notice no IA2B001199, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

  29. Notice no 992B3535ZA, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture.