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En 2021 nous avons rejoins le programme StartAct d’incubation. Pour cela nous avons présenté SupplyTensor à un comité composé des pontes de la finance. Quand nous avons parlé d’inventaire, M. Mohamed Salah Frad nous a demandé si notre solution pouvait être utilisée pour les inventaires des immobilisations. Ce à quoi j’ai répondu « oui » sans hésiter et c’est comme ça que nous avons commencé a offrir le service d’inventaire des immobilisations.

Mais je n’aurais pas du avoir autant d’assurance. L’inventaire physique des immobilisations ne se prête pas aussi facilement à la normalisation que l’inventaire de stock. Quand nous avons fait notre premier inventaire des immobilisations on s’est rendus compte que SupplyTensor souffrait d’un handicap : il n’avait pas la notion d’article inconnu.

Les articles inconnus sont des objets non identifiés. Cela pourrait sembler bizarre au premier abord, mais souvent les entreprises sont pleines d’objets dont on ne connaît pas l’origine. Bien sur ces objets sont très rares quand il s’agit du stock de l’entreprise, puisque le stock est toujours en mouvement. Par contre c’est très fréquent quand il s’agit d’immobilisations. Certaines immobilisations (telles que les meubles) ont des durées de vie qui se comptent en dizaines d’années, c’est à dire qu’ils sont plus anciens que les employés de l’entreprise. S’ils n’ont pas été codifiés, étiquetés et rapprochés avec les fichiers comptables de l’entreprise au moment de leurs achat, plus personne ne sera capable de les identifier.

Le rapprochement entre l’inventaire physique et les fichiers comptables est probablement la tache la plus épuisante pour un expert comptable. Retrouver un objet dans les locaux d’une entreprise à partir d’un article dans une facture d’achat nécessite quelques fois de marcher des kilomètres. SupplyTensor rend la tache triviale parce qu’il se base sur les Terminaux Mobiles et prend la notion de rapprochement de façon littérale : les fichiers comptables sont dans le terminal et physiquement à quelques centimètres de distance des objets a inventorier quand le code-barres est scanné. L’expert comptable n’a plus qu’a sélectionner l’objet qui est devant ses yeux dans une short-list de quelques articles pour l’identifier.

Notre technologie permet aussi de distribuer le travail de l’expert comptable de façon optimale. Notre process inclut trois phases :

  1. Nous traitons et apurons les fichiers d’achat et d’immobilisations de l’entreprise de façon automatisée pour obtenir un fichier des immobilisations de référence
  2. Nos équipes cartographient le site d’inventaire et étiquettent les immobilisations de façon à obtenir une carte précise de l’emplacement de chaque immobilisation
  3. Les équipes de l’expert comptable et du client interviennent pour faire le rapprochement avec les fichiers comptables en utilisant notre technologie.

Cette approche permet de réduire la charge pour le client et son expert comptable au minimum tout en obtenant une précision inégalée. Vous remarquerez que nous effectuons l’inventaire en réalité deux fois : une première fois grossièrement avec nos équipes pendant la cartographie et une deuxième fois précisément avec les équipes du client pendant le rapprochement. Cette approche nous permet de maîtriser totalement le projet d’inventaire du début à la fin. Il n’y a pas de risque de rater l’inventaire.

Mais que se passe-t-il quand on n’arrive pas a identifier une immobilisation ? SupplyTensor est maintenant capable de la prendre en compte comme article inconnu, de lui attribuer un code-barres, un emplacement précis dans l’entreprise, une famille et une valorisation approximative. Nous avons été capables de développer cette fonctionnalité très rapidement pour notre premier client (l’un des plus grands centres d’appels en Tunisie) et il a été très satisfait du résultat.

L’handicap de SupplyTensor étant corrigé, nous pouvons maintenant profiter de ses points forts, à savoir la maintenance simplifiée des immobilisations. A la fin de l’inventaire nous fournissons à notre client un rouleau d’étiquettes préimprimées. A chaque nouvelle acquisition il n’a plus qu’à étiqueter les nouvelles immobilisations. Les immobilisations réformées peuvent être sorties du fichier par un simple scan de code barres. Pareil pour les transferts entre sites ou pour la mise à disposition de matériel de l’entreprise (de plus en plus courant depuis que le télétravail est devenu commun).

La cerise sur le gâteau c’est la convention que nous avons signée avec l’Association des Jeunes Experts Comptables de Tunisie qui permet aux experts comptables de bénéficier de nos services à des prix préférentiels. Cette collaboration est le fruit de notre relation maintenue depuis nos débuts avec les professionnels de l’expertise comptable qui nous a permis de développer nos produits selon leurs directives. Je tiens à remercier particulièrement l’Association des Intermédiaires en Bourse qui nous a fait confiance pour son inventaire des immobilisations.

Consultez notre offre pour l’inventaire des immobilisations

Vers fin 2019 nous étions en pleine conception de l’expérience utilisateur de ce qui deviendra SupplyTensor, quand je reçois un mail d’un futur client qui s’était intéressé à notre startup après avoir lu mon article ou je présentais notre projet pour résoudre les problèmes d’approvisionnement des petites et moyennes entreprises. Je l’appelle au téléphone et nous avons une discussion très enrichissante. Entre autres, je lui explique comment fonctionne notre produit : tu téléverse ton fichier de stock sur notre plateforme et tu reçois immédiatement un rapport t’indiquant ce qui te manque en stock. Nos algorithmes vont générer pour toi une commande pour chacun de tes fournisseurs et tu n’auras plus qu’a valider. C’est là qu’il me dit : « et qui te dit que mon fichier de stock est juste ? » et c’est là que je comprend que dans notre enthousiasme nous avons oublié que les données de stock fournies par les logiciels de gestion de stock des PME n’étaient pas fiables (pour ne pas dire erronées).

Je le savais car quand j’étais consultant, j’ai accompagné mes clients pendant des dizaines d’inventaires physiques et je peux dire que j’en ai vu de toutes les couleurs. Le taux d’erreur dans les quantités des articles va de 4% à 100%. 100% étant : aucune quantité fournie par le logiciel de gestion n’est juste. Dans ces cas là le dirigeant se retrouve dans une situation peu enviable ou il dépend totalement de ses employés. Nous avons vu des PME s’approvisionner en produits qu’ils ont déjà en surstockage. Il peut y avoir de la fraude de la part des employés, mais vis à vis des actionnaires de l’entreprise le responsable c’est le dirigeant. Ce genre de situations peut entraîner des risques financiers, voir même des risques juridiques et pénaux.

Étant clair que nous ne pouvions pas compter sur des données de stock précises de la part de nos utilisateurs, nous avions donc deux choix : soit prendre en compte le peu de fiabilité des fichiers dans nos algorithmes, soit trouver une solution pour rendre les informations de stock de nos clients plus fiables. Et nous avons choisi de faire les deux.

En décembre 2019, la période des inventaires annuels, notre plateforme SupplyTensor était prête à traiter tous types de transactions concernant le stock et pas uniquement les approvisionnements, alors nous nous sommes dits : nous n’allons pas y aller par quatre chemins, nous allons résoudre le problème des inventaires pour les PME (en plus de résoudre le problème de l’approvisionnement).

L’inventaire physique annuel est une opération fastidieuse et stressante pour les PME car il s’agit d’arrêter l’activité (donc on perd des ventes) pendant qu’on essaie de compter le plus précisément possible tous les produits en stock le plus rapidement possible. Pour certaines entreprises l’inventaire dure plusieurs jours et ça peut aller même au delà d’une semaine auquel cas il est pratiquement impossible d’arrêter l’activité et par conséquent l’inventaire devient approximatif puisque ça ne sert a rien de comptabiliser la quantité d’un article si cette quantité va changer parce qu’une partie a été vendue entre temps.

Mais d’abord pourquoi il faut faire l’inventaire ? Dans une entreprise les flux financiers et documentaires sont totalement parallèles aux flux de marchandise physique. Quand une entreprise vend une quantité de 1000 crayons à une autre entreprise, elle facture 1000 crayons. La comptabilité des deux entreprise enregistre dans le logiciel de gestion la facture avec le montant et la quantité des 1000 crayons, c’est à dire uniquement le flux financier et documentaire. Si personne ne compte les crayons pour vérifier qu’il s’agit exactement de 1000 crayons, au bout de plusieurs ventes, il va y avoir des erreurs et la quantité enregistrée dans le logiciel de gestion va être différente de ce qui existe réellement dans le stock physique. Et je peux vous dire que même si on compte les crayons, il va y avoir des erreurs, parce qu’un être humain peut se tromper en comptant.

Par conséquent un logiciel de gestion ne donne pas les quantités précises des produits en stock et cette précision diminue au fur et à mesure que les erreurs s’accumulent si on ne fait pas l’inventaire pour vérifier précisément le stock et corriger les informations du logiciel de gestion. L’idéal serait donc de faire l’inventaire le plus souvent possible si ça n’était pas aussi coûteux en temps et en ressources humaines.

La bonne nouvelle c’est que la technologie existe pour rendre les inventaires moins coûteux en temps et en ressources : les code-barres et les terminaux mobiles. Les Terminaux Mobiles permettent de capturer l’information directement sur les code-barres des produits, d’enregistrer les quantités et de calculer les écarts de stock en temps réel, c’est à dire en une fraction du temps qui était nécessaire pour faire un inventaire sur du papier. Jusqu’ici ce genre de technologies était réservé aux grandes entreprises, nous avons décidé de le rendre accessible à toutes les PME.

Nous avons donc connecté les Terminaux Mobiles a notre plateforme SupplyTensor, développé les indicateurs de suivi de l’inventaire en temps réel et développé des algorithmes de ciblage d’anomalies de stock : avant SupplyTensor te disait ce qu’il fallait acheter pour ne pas tomber en rupture de stock, maintenant il est en plus capable de te dire ce qu’il faut inventorier. Car un moyen de gagner beaucoup de temps sur inventaire, c’est tout simplement de ne pas tout inventorier. Si on pouvait savoir a l’avance quels sont les articles qui vont avoir des erreurs, on gagnerait beaucoup de temps. C’est exactement ce que fait SupplyTensor, il vous dit quels articles inventorier.

Faire un inventaire rapidement, n’est pas juste une question de temps. Un inventaire rapide est un inventaire plus précis. Plus l’inventaire dure longtemps, plus le personnel fatigue et les erreurs augmentent. Mieux, si l’inventaire est suffisamment rapide, il n’y a pas besoin d’arrêter l’activité. L’idéal serait de faire l’inventaire de quelques articles tous les jours pendant 15 minutes. SupplyTensor permet de faire ça, et en faisant ça vous vous assurez un stock exact tout au long de l’année. L’inventaire physique est un acte de bonne gestion, s’il est bien fait et je peux vous assurer qu’il y a un monde entre un gestionnaire qui sait à tout moment exactement ce qu’il a en stock et un gestionnaire qui n’est pas sûr. On ne peux pas vendre quand on n’est pas sûr.

Quand nous avons terminé le développement, nous avons regardé notre produit et compris ce que c’était : le complément de tout logiciel de gestion, la partie manquante qui traite les produits physiquement quand le logiciel de gestion les traite comptablement. SupplyTensor permet de vérifier en temps réel les flux financiers et documentaires par rapport à la réalité physique. Si j’osais parler comme un expert comptable, j’appellerais ça comptabilité à triple entrée. Je dois avouer que nous sommes assez fiers de notre produit.

Le début de l’année 2020 à été assez lent en termes de ventes, confinement oblige, mais nous avons bien récupéré en fin d’année, comme prévu, période d’inventaires annuels oblige. Alors pour fêter ça, cette année nous lançons un défi à toutes les PME qui viennent tout juste de corriger leurs stocks à la suite de l’inventaire physique : on vous parie qu’on va quand même trouver des écarts entre votre stock physique et votre stock informatique. Faites appel à nous, on va venir faire un inventaire ciblé de quelques articles dans votre entrepôt en 1 heure. Si on ne trouve pas d’écarts, on vous rembourse.

Plus d’informations sur cette initiative sur notre site : inventaire.tn

Au début du mois de Juin 2020 nous avons été mis en contact avec un cabinet Français pour constituer un consortium afin de concevoir une offre répondant a l’appel d’offres de l’administration US pour le projet SAHA contre la corruption dans la filiale du médicament en Tunisie.

Le projet consiste à mettre en place un système de traçabilité sur toute la chaîne logistique du médicament depuis le fabricant jusqu’à l’hôpital public au profit du Ministère de la Santé en Tunisie.

Nous n’avons malheureusement pas pu nous entendre avec le cabinet Français qui a estimé que notre approche « ne correspond pas à la logique des projets de développement » ce qui nous a obligés à quitter le consortium avant la soumission. Mais nous avons néanmoins eu le temps de concevoir une excellente solution qui pourrait inspirer le Ministère de la santé.

La plateforme demandée est un système de gestion de stock (Inventory Management) avec traçabilité sur la chaîne logistique (Track & Trace). Ce genre de projets consiste à équiper tous les Chauffeurs, Livreurs, Manutentionnaires, Magasiniers de terminaux mobiles avec lecteurs code-barres, pour ensuite les former a saisir toutes les transactions en scannant les code-barres des médicaments. Ce faisant on peut savoir a tout moment ou se trouve chaque médicament. Il est évident que notre plateforme Supplytensor qui soutient l’application inventaire.tn est la solution parfaite pour ça. Mais nous avons fait mieux.

D’après notre expérience dans la mise en place de ce genre de systèmes dans le secteur pharmaceutique, l’enjeu principal c’est d’obtenir l’adhésion des utilisateurs. Les utilisateurs étant du personnel peu qualifié dont le travail est essentiellement manuel, l’introduction de nouvelles procédures informatiques est perçue comme une perte de productivité couplée à un ajout de responsabilité sans contrepartie pour le travailleur. Nous avons vu pour certains projets un rejet catégorique des utilisateurs qui peut aller jusqu’au sabotage et à la destruction du matériel.

L’autre difficulté du projet c’est l’absence de code barres sur certains produits. Même si ces produits sont minoritaires, l’introduction d’exceptions dans les procédures peuvent les rendre inapplicables surtout dans des terrains difficiles ou les utilisateurs sont réfractaires. Le projet comprend aussi une composante réglementaire et nous avons bien sur inclus la standardisation des code barres GS1 et datamatrix pour les médicaments comme composante du projet. Mais la réglementation obéit a une temporalité différente des projets informatiques et nous ne pouvons pas attendre la réglementation : la plateforme informatique serait déjà dépassée le temps que la réglementation se mette en place.

Les américains étant des gens pragmatiques, ils ont demandé 20% de diminution de la corruption comme indicateur de réussite du projet. En gros ils nous disent : nous voulons 20% de diminution de la corruption en 3 ans, dites nous ce que vous pouvez nous donner pour $5 millions. Le hic, c’est que la corruption actuelle n’est pas quantifiée. Il faudra donc que le projet quantifie d’abord la corruption, pour ensuite la diminuer. Tout cela dans la fenêtre de 3 ans.

Nous avons donc conçu un projet avec ces contraintes et toutes les pièces se sont parfaitement imbriquées. C’est pour ça que ce projet nous tient à cœur. Notre plateforme Supplytensor est un noyau de gestion de stock et de la chaîne logistique conçu au 21e siècle. Par conséquent il se base essentiellement sur les terminaux mobiles, sur l’intelligence artificielle et sur le cloud. Notre plateforme supporte des millions d’utilisateurs, des millions de dépôts, des millions d’hôpitaux, des millions de fabricants et pourtant son utilisation reste un jeu d’enfant.

Quand le responsable de l’approvisionnement de la Pharmacie Centrale de Tunisie (PCT) veut passer une commande a un laboratoire pharmaceutique, il se connecte sur la plateforme par internet et saisi sa commande (ou la téléverse).

Le laboratoire reçoit un mail avec un lien vers la commande, il répond avec les informations complètes de la liste de colisage des médicaments telles qu’elles seront reçues par la douane tunisienne y compris les numéros de lots et les dates de péremption. Ces données seront aussi inclues sur les code-barres GS1 appliqués sur la palette pour le transport.

Quand les médicaments arrivent en Tunisie, le chauffeur de la PCT se déplace à la douane pour enlever les médicaments et les transporter au dépôt. Son terminal mobile lui indique quel médicament il doit scanner. Il scanne le code-barres du médicament en question et continue son travail habituel.

Ce même médicament sera scanné par le magasinier à l’entrée du dépôt de la PCT, par le chauffeur qui va livrer le médicament à l’hôpital et par le préparateur en pharmacie qui va recevoir le médicament dans la pharmacie de l’hôpital.

Le médicament en question à été ciblé par la plateforme et il peut l’être pour plusieurs raisons :

Ici la première différence avec les autre systèmes de Track & Trace c’est que l’opérateur n’a pas à scanner tous les médicaments qu’il va manipuler. On va y arriver graduellement. Mais pour l’instant il n’a qu’un seul article a scanner. Rien de plus facile. De plus le système sera perçu par l’utilisateur comme un système d’assurance qualité qui va surveiller le médicament et non pas un système qui va le surveiller lui. Ce faisant on s’assure le maximum d’adhésion au projet par les utilisateurs.

Quand le directeur à la PCT, à l’hôpital ou au Ministère de la Santé se connecte à la plateforme, un tableau de bord lui indique immédiatement quels produits présentent des anomalies. Cela peut être des anomalies simples telles que des quantités plancher suspectes (la quantité du médicament ne tombe jamais en dessous d’une certaine quantité, ce qui peut indiquer que la quantité n’existe pas physiquement). Cela peut être aussi la livraison de quantités supérieures aux quantités en stock (ce qui peut indiquer que la quantité informatique saisie dans le système est erronée). Comme cela peut être des anomalies plus complexes. Le rôle de Supplytensor est de prévoir les quantités en stock dans le futur et de comparer ses prévisions par rapport aux quantités renseignées par les utilisateurs. Ce faisant il peut détecter toute une nouvelle classe d’anomalies, y compris des suspicions de corruption. Les autres systèmes se contentent de montrer les états du stock, des historiques d’articles et des rapports/indicateurs plus ou moins intéressants mais ne donnent pas une information qui permet au responsable d’agir immédiatement et prendre les mesures nécessaires.

Nous avions prévu 1110 jour-hommes de développement et 3 développeurs seniors pour développer pendant 1 an avec les professionnels de la Santé publique des algorithmes spécifiquement destinés a détecter la fraude. Le plan était de mettre le système en fonctionnement au bout de 6 mois du démarrage du projet, ensuite développer les algorithmes pendant 1 an tout en entraînant l’intelligence artificielle avec les données recueillies. Après 1 an et demi, on forme les cadres a l’utilisation des tableaux de bords et à la bonne gouvernance et on voit si la corruption diminue de 20% ou pas. Il nous reste 1 an et demi pour ajuster ce qu’il y a a ajuster au niveau du logiciel, de la formation, de la réglementation ou autre.. pour atteindre les 20% et pourquoi pas 80%.

Au final nous n’avons pas pu exécuter notre plan, mais ça aura été une belle aventure. Et les idées développées pour ce projet pourront servir à d’autres projets. Rien n’est perdu. Et qui sait, peut être que le projet qui remportera l’appel d’offres sera meilleur que le notre ?

Si vous avez envie d’avoir encore plus détails sur le projet, voici notre offre complète de système de Traçabilité des Médicaments pour le Ministère de la Santé.

Après avoir passé 10 ans à ALIXSYS, me voici reparti pour une nouvelle aventure. Ma nouvelle startup s’appelle L6, nous produisons http://www.appro.tn, une application qui aide les entreprises à passer des commandes chez leurs fournisseurs.

ALIXSYS est un cabinet de consulting qui offre des solutions de Gestion de la Chaîne Logistique (SCM) à ses clients, principalement dans le secteur pharmaceutique. C’est relativement pointu, mais ça n’a pas toujours été le cas.

Quand nous avons créé la société, notre idée était d’offrir nos services de génie informatique a tous types d’entreprises. Notre slogan était « Applications web, développées, hébergées et maintenues ». Nous pensions faire des missions de 6 mois par entreprise, mais nous avons découvert au bout de 1 an passés sur notre premier projet avec notre premier client, que ça ne marchait pas comme ça. D’ailleurs ce premier client est toujours le client de ALIXSYS au bout de 10 ans.

Ce premier client était dans la logistique dans le secteur pharmaceutique. Il a fait notre réputation et nous avons commencé à avoir des clients avec les mêmes types de projets. C’est ça qui a fait que nous sommes devenus des spécialistes. Et tous ces clients sont toujours des clients de ALIXSYS. C’est comme ça que ça marche dans le monde du consulting, tu gardes tes clients pour la vie.

Bien sur nos clients sont les meilleurs au monde (et nos logiciels aussi), mais à facturer ses heures travaillées, on est limité par le nombre d’heures dans une journée, alors que notre expertise nous a permis de voir des dizaines de problèmes auxquels nous avons des solutions si nous avions le temps. C’est frustrant.

Cette année nous avons donc sauté le pas et décidé de créer une startup pour résoudre le problème qui nous a semblé être le plus évident : L’approvisionnement est une opération inutilement stressante et fastidieuse pour les PME. Je vais désormais consacrer tout mon temps à cette startup.

Aucune entreprise commerciale n’aime gérer son stock. L’idéal pour un commerçant, ça serait un stock toujours plein comme par magie. Malheureusement, en réalité, le commerçant à des ressources limitées en espace de stockage et en liquidités. Il doit donc s’approvisionner avec beaucoup d’attention pour ne pas perdre de l’argent.

L’approvisionnement pour les PME est une opération essentiellement manuelle qui demande une étude des états de stock et des ventes suivi de réflexion pour essayer d’extrapoler empiriquement les besoins futurs pour chaque article. L’opération est répétée pour chaque fournisseur.

www.appro.tn proposera d’automatiser toute cette opération. En un click www.appro.tn proposera une commande adéquate pour chacun des fournisseurs du commerçant. L’opération qui prenait une journée de travail ne prend plus que 15 min pour vérifier/personnaliser les commandes. Les commandes seront dématérialisées, archivées correctement et leurs traitement pourra être suivi en ligne. Tout ce qu’il faut pour que l’approvisionnement soit fait dans les règles de l’art et sans effort.

Je vais donc consacrer les prochains mois a développer www.appro.tn et les prochaines années à développer L6. La phase actuelle consiste a créer une équipe de développeurs d’élite. Si vous pensez faire le poids, même si vous n’avez pas d’expérience, postulez pour nous rejoindre. C’est une occasion unique pour être l’employé numéro <nombre à un chiffre> de la première Licorne Tunisienne… je dirais même le premier Pégase mondial.

المجلس التأسيسي يحب يحط الملكيّة الفكريّة في الدّستور. وبهاذا نولّيو رسميّا اوّل دولة مستعمرة فكريّا في تاريخ الانسانيّة. شكون باش يستعمرنا؟ شركات و لوبيأت امريكيّة و اوروبّية قرّرت انها الافكار ملك ليها و الي حاجته بيها يشريها من عندهم بالسّوم الّي يحبو عليه. احتكار الفكر.

الملكيّة الفكريّة يسوّقو لنا فيها على انها توفّر مورد عيش لكل منتجي الافكار من علماء باحثين و فنّانين و مبدعين و كاتبين. الفكرة انه اذا انت نشرت افكارك على شكل نص او صورة او صوت فهي ملك ليك و أنت الوحيد الي يمكن له يبيعها. في الحقيقة انت لا تملكها و لا تبيعها.

في عالم الملكيّة الفكريّة كيف تنشر فكرتك لازمك تثبّت قبل الي هي ماهيش ملك حد آخر ما كانش تدخل للحبس. في اغلب الاوقات تولي تبطل ما تنشرش فكرتك خاطر خايف من المشاكل. يعني رقابة ذاتيّة. باش تكون الفكرة او العمل ملكك لازمك تسجّلها. بالفلوس. بالعربي تشريها من عند مؤسّسة قرّرت انها تحط روحها وسيط و توكّل النّاس على الافكار : هاذه ملكك، هاذه مش ملكك. و ما يهمهاش الي انت جاتك الفكرة قبل و الا فرد وقت، في الاخر الافكار تجي من الافكر و مش ممكن تحدّد فين بدات. الّي يدفع الفلوس قبل هو الي يبيع الفكرة. و الآخر يتحرم من فكرته.

و ماكش باش تبيعها زادة. الي يصير هو ان المبدع او المفكر يسلّم ابداعه لشركة توزيع الي تولّي تتحكم في رواج الفكرة ومن اللحضة هذيكة تدخل الفكرة في منظومة الرأس ماليّة و تولّي مقابلة لعملة الي ندرتها في السّوق تحدّد سعرها. معناها على عكس الفنّان و العالم الي يحب افكاره تنتشر، الموزّع من مصلحته انها تقعد نادرة باش سومها يقعد غالي. على خاطر بالطبيعة الفنان ينتج الافكار كيف ما النحلة تجيب العسل و ينجم يجيب غيرها و يساعده حتى مادّيا ان افكاره تنتشر باش يتشهر، و الموزع لا. بالعربي النظام هذا قاعد يحد من انتشار الافكار بطريقة افتراضيّة و باستعمال قوانين فاسدة و القوا العامّة. يعني بالعنف : العباد تدخل للحبس على خاطر نسخت ديفيدي.

و حسب رأيكم منين تجي الافكار؟ من افكار اخرى. مخ الانسان ينتج افكار من افكار. تقرأ كتاب تجيك فكرة فيلم. تحكي مع جارك تجيك فكرة مقال.. الخ. قاعدين تشوفو الكارثة الّي باش تصير؟ الافكار قاعدة تقل بسرعة البرق. ماشين في اتجاه مجتمعات الافكار فيها نادرة.. و اخطر من هذا : تحكم فيها اقطاب قليلة بالملكيّة الفكريّة.

باش يولّي انتاج الافكار محتكر من عند الغرب. على خاطر الافكار غالية و احنا في الجنوب زواولة. باش يوليو هما يبتكروا الافكار و يعملو معامل عندنا تصنّع. هم المخ و احنا الذراع. ما فيهاش عيب، لكن علاش بالسّيف؟ كنتو حاسّينها الحكاية هذه باش تصير لكن مش عارفين كيفاش؟ هيا سيدي هاني قلتلكم : الملكيّة الفكريّة.