Bohicon (original) (raw)
Bohicon est le carrefour commercial international au centre du Bénin. C'est à Bohicon, que les différentes branches routières vers le coeur des différents départements du pays se définissent se, répartissent et se séparent. Ainsi, de Bohicon, tu peux continuer vers le nord du Bénin donc vers le Niger ou le Burkina-Faso et pourquoi pas le nord du Togo ou aller vers le Mono et donc vers le Togo ou vers l'ouémé donc vers le Nigéria. Bohicon est une ville très récente comparativement à ses soeurs d'Abomey ou d'Allada ou de Porto-Novo qui ont fait l'histoire du pays. C'est donc une ville née au 20ème siècle avec l’installation de la gare ferroviaire et du marché central. Le réseau ferroviaire et routier avec trois axes bitumés en bon état, Cotonou-Malanville, Azovè-Bohicon et Bohicon-Kétou-Illara font de Bohicon un pôle commercial important qui lui permet d’occuper le troisième rang économique sur le plan national après Cotonou et Parakou.
La ville en parfaite conurbation avec Abomey est étalée le long des axes routiers dont on a parlé plus haut. C'est une ville très peuplée qui rafle la vedette à sa voisine Abomey qui est restée traditionnelle.
Le commerce est la première activité de cette ville qui d'ailleurs à pris son nom dans le commerce de moutons. En effet, son vrai nom est Gbohicon c'est-à-dire "au marché des moutons". Son marché rassemble des milliers de commerçants venus tous les coins du Bénin. Le marché de Bohicon est à dominance denrées alimentaires. Il est en premier le fief de la denrée appréciée par tout le monde "l'afitin" qui est une spécialité du coin. L'afitin est traditionnellement fabriqué par les femmes fons de la région d'Abomey-Bohicon à partir des graines de néré couramment connu sous le nom scientifique "Parkia biglobosa". Les femmes de cette région sont les seules à maîtriser les techniques de fabrication de ce produit dont la renommée s'étend au delà des frontière. D'une transmission de mère à fille elles ont su garder, conserver et transmettre les propriétés nutritionnelles et médicales du néré.
La seconde activité est la transformation des produits vivriers et industrielles de façon artisanale. Des milliers d'artisans et d'artisanes produisent dans l'intimité de leur atelier traditionnel divers produits même destinés à l'exportation. A ce grand groupe vient s'ajouter les nombreuses industries qui font leur apparition tant sur la volonté politique que le libéralisme économique. C'est essentiellement la maïserie de Bohicon, les usines de fabrication de coton et d'huile de Bohicon, les usines d'égrenage de coton de Bohicon et la raffinerie d’huile alimentaire.
Champ en friche
Enfin nous ne pourrons jamais parler de Bohicon sans parler de sa potentialité agricole. En effet, malgré la mise en valeur agricole concurrente des terres liée à l’extension urbaine, Bohicon est un bon grenier pour le pays et un fort fonds commercial agricole pour le marché de la ville. En considérant le schéma général des potentiels agricoles du Bénin, Bohicon pratique en premier une agriculture de subsistance avec des produits vivriers comme le pois d’angol (Cajanus cajan), l'arachide( ), l'igname ( ), le maïs (Zea mais), le sorgho (sorghum) et le manioc (manihoti). A ce groupe s'associe des plantations d’essences forestières et de palmiers.
la ville de Bohicon avec ses 70 000 habitants ne négligent pas non plus les arbres fruitiers, l'horticuluture et le petit élevage avec notamment quelques fermes de bovins et de caprins. En un mot, le commerce et le transport à eux seuls occupent plus de 40 % de la population active. Et toutes ville, Bohicon doit faire face à de réels problèmes environnementaux essentiellement lié à l'assainissement (gestion des ordures et des déchets industriels) et de la gestion des eaux pluviales.
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