Test du jeu Assassin's Creed Chronicles : Russia (original) (raw)

Quelques semaines après la seconde partie du tryptique, c'est au tour d'Assassin's Creed Chronicles Russia de pointer le bout de son nez, concluant ainsi cette suite de spin-off de la série Assassin's Creed. Toujours en 2.5D, toujours axé sur l'infiltration, celui-ci nous dépayse toutefois en nous invitant à la révolution russe sous les traits de Nikolaï Orelov, assassin déjà bien connu des amateurs de l'univers étendu de la franchise.

On ne reviendra que brièvement sur le style du jeu, déjà décortiqué dans notre test d'Assassin's Creed Chronicles : China. Russia reprend en fait les bases de ces titres, évoquant fortement les mécaniques d'infiltration d'un Mark of the Ninja avec des éléments tirés eux directement de la saga des assassins à capuche : bottes de foin, couteaux de lancers... Vous progressez dans plusieurs tableaux en jonglant entre faufilage à l'ancienne et séquences de fuite avec le coup classique du niveau qui s'écroule.

Nikolaï et Anastasia

Assassin's Creed Chronicles Russia : Ca sent le Russie

La Russie industrielle est le terrain de jeu de cet épisode.

Nous évoquions en préambule la présence de Nikolaï Orelov, assassin renommé de son époque. Celui-ci est accompagné dans l'aventure par Anastasia, une jeune femme que vous retrouverez rapidement dans l'histoire et qui partagera le rôle principal avec notre assassin. Elle récupère d'ailleurs les pouvoirs Hélix hérités du deuxième opus et qui faciliteront fortement votre progression à ses côtés. L'alternance entre les deux personnages est généralement inspirée, proposant quelques transitions intéressantes qui boostent le dynamisme du récit. On pense notamment à cette phase ou Nikolaï facilite la fuite d'Anastasia en la couvrant avec un fusil sniper.

Quelques nouveaux mécanismes présentés en vidéo

Chargé comme un athlète Russe

Assassin's Creed Chronicles Russia : Ca sent le Russie

"C'est le train de l'amour !"

D'autres nouveaux mécanismes sont désormais de la partie, comme l'utilisation d'une ligne entre deux téléphones pour distraire un garde, de nouvelles mines désactivables avec l'outil adéquat ou encore un grappin permettant de griller des compteurs pour plonger une zone dans le noir ou désactiver un piège. Ce dernier atout réduit le cône de détection des gardes, permettant aux joueurs de s'infiltrer plus facilement au sein d'une zone précise. Nikolaï étant équipé d'un fusil, il se retrouve parfois en capacité d'utiliser ce dernier dans des phases ou il fait étalage de ses capacités de sniper. Dans l'ensemble, le titre propose une bonne variété de séquences dans les phases proposées mais pâtit d'une difficulté assez rude, qui oblige souvent le joueur à adopter une posture similaire à celle d'un adepte de die'n retry. Seul problème, le level design ne laissant aucune place à l'improvisation est ici souligné par ce dernier point, à l'image du second épisode.

Une technique incertaine

Assassin's Creed Chronicles Russia : Ca sent le Russie

La direction artistique ne manque pas de charme.

Côté déceptions, on notera surtout que le titre est aussi faible techniquement que ses prédécesseurs, un constat heureusement en partie atténué par une direction artistique tirant vers le grisâtre et permettant de masquer cette faiblesse. Des ralentissements sont aussi régulièrement présents et deviennent particulièrement gênants lors des phases de fuite, déjà peu inspirées à cause d'une difficulté aberrante due à des timings difficiles à cerner et un manque de lisibilité à l'écran. Le plus pénible venant de certains objectifs de missions libres qui vous permettent d'explorer l'intégralité d'un niveau... Et donc d'en griller l'ensemble des checkpoints sans possibilité de retour. Franchement pénible, ce défaut souligne un manque de finition global qu'on peut déplorer pour un tel titre.

Les 10 premières minutes du jeu

Points forts

Points faibles

C'est dans une certaine indifférence que se clôt la série des Assassin's Creed Chronicles, avec un épisode sous-titré Russia bardé de défauts malgré quelques bons moments. Ceux-ci ne parviennent pas à gonfler l'intérêt d'un titre qu'on qualifiera d'honnête et qui pourrait convenir à quelques amateurs du combo die'n retry/infiltration, s'ils sont capables de passer outre une finition très moyenne. Histoire de rester sur une note positive, on retiendra tout de même une relation entre Anastasia et Nikolaï Orelov parfois inspirée ainsi qu'une direction artistique pas dénuée de charmes, proposant régulièrement des niveaux agréables à l'oeil.

Note de la rédaction

12

6.9

L'avis des lecteurs (8)

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