Retraite, climat, santé : nous avons vérifié sept déclarations d'Anne Hidalgo (original) (raw)

Publié le 4 avril 2022 à 18h59, mis à jour à 20h14

La candidate lors de son dernier meeting de campagne, au Cirque d'Hiver, ce week-end. Thomas COEX / AFP

L'actuelle maire de Paris et candidate socialiste n'est créditée que de 2% des intentions de vote. Le Figaro a décrypté certaines de ses propositions et déclarations.

La maire de Paris peut-elle déjouer les pronostics ? Créditée d'environ 2% dans les différents sondages, Anne Hidalgo reste derrière ses concurrents Jean-Luc Mélenchon (16%), Yannick Jadot (5%) et Fabien Roussel (3%). Mais l'édile veut y croire : «ensemble, nous pouvons démentir ces sondages partiels, partiaux. Votez selon votre cœur et vos convictions !», a-t-elle lancé à ses soutiens, au Cirque d'hiver, ce week-end.

Depuis plusieurs mois, Le Figaro s'est penché sur les déclarations et propositions de l'élue de Paris, comme pour les autres prétendants à l'Élysée. Florilège.

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Retraite : «_un quart_» des Français sont-ils décédés à 62 ans ?

C'est une déclaration choc. En meeting, puis à la radio, Anne Hidalgo a défendu le maintien de l'âge légal de départ à la retraite à 62 ans, en insistant sur le «_droit fondamental au repos après une vie de travail_». «_Je vous signale qu'un quart des Français sont déjà morts à 62 ans_», a argumenté la candidate adoubée par le Parti socialiste. Mais ce constat est-il juste ?

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Sécurité : légaliser le cannabis, une arme contre les trafics ?

Dans son programme, la candidate socialiste l'assure : «_la politique actuelle en matière de cannabis est un échec_». À la place, Anne Hidalgo mise sur une «_conférence de consensus_», afin de poser la question d'une légalisation de cette drogue. Un moyen de reprendre «_le contrôle de la production et de la qualité de ce produit, ainsi que le contrôle de sa mise sur le marché_», selon le document. À gauche, d'autres voix, comme l'élu (EELV) Julien Bayou, ont également défendu cette légalisation comme un moyen de «_couper l'herbe sous le pied des dealers_». À raison ?

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Politique : contre l'abstention, permettre aux Français de voter plus tôt ?

Miser sur la jeunesse pour renforcer la démocratie : telle est l'ambition d'Anne Hidalgo. Parmi ses propositions, la candidate souhaite abaisser l'âge du droit de vote à 16 ans, afin de construire «_des citoyens acteurs de la démocratie au quotidien_». Mais qu'en est-il vraiment ? Baisser le droit de vote à 16 ans permettrait-il de lutter contre l'abstention ?

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Environnement : sera-t-il possible de se baigner dans la Seine d'ici quelques années ?

Les Parisiens pourront-ils bientôt faire trempette dans le célèbre fleuve qui traverse la capitale ? Anne Hidalgo et son entourage de l'hôtel de ville ont rappelé à plusieurs reprises cette promesse, qui doit voir le jour d'ici 2024. «_Nous devrons honorer cette promesse. On se baignera dans la Seine en 2024_», assurait Emmanuel Grégoire, premier adjoint de la maire, en fin d'année dernière. Un projet démesuré ?

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Climat : vers la disparition de pays entiers sous les eaux ?

Lors de la convention nationale du Crif, en novembre dernier, la candidate à l'élection présidentielle a tiré la sonnette d'alarme sur les effets du réchauffement climatique. «_Ce qui s'est dit à cette COP de Glasgow, c'est qu'il y a des pays entiers qui vont disparaître, des pays entiers qui vont être sous l'eau d'ici à 2050_», a-t-elle averti. Ce constat est-il justifié ?

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Santé : les fermetures de lits d'hôpitaux ont-elles continué ?

À l’instar de nombre de responsables politiques de l'opposition, Anne Hidalgo s'est élevée contre les fermetures de lits d'hôpitaux, particulièrement pointées du doigt depuis le début de la crise du Covid-19. «_Si j'avais été au pouvoir, je n'aurais pas laissé ces fermetures de lits dans les hôpitaux. Depuis 2020, plus de 5700 fermetures de lits_», s'est-elle ainsi indignée. Un constat que réfute l'exécutif : «_On ne ferme pas de lits à l'hôpital, ni de lits de réanimation ! On en rouvre_», a assuré le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal. Alors, qui a raison ?

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Emploi : les ouvriers vivent-ils encore moins longtemps que les cadres ?

Malgré les avancées technologiques, les différences d'antan sont-elles toujours d'actualité ? Proche d'Anne Hidalgo, le patron du PS, Olivier Faure, l'assurait en juillet dernier : «Reculer de deux ans l'âge légal de départ à la retraite, c'est considérer que nous sommes tous égaux devant l'espérance de vie. Vous avez des gens qui ont une espérance de vie qui est de 13 ans inférieure à celle des cadres et vous voudriez qu'on amène tout le monde à 64 ans ?», a-t-il déclaré. La différence est-elle vraiment aussi marquée ?

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