Au bois de Boulogne, la découverte du corps partiellement enseveli de Philippine, étudiante de 19 ans (original) (raw)

Publié le 21 septembre 2024 à 22h38, mis à jour le 23 septembre 2024 à 10h40

La jeune femme, étudiante à l’université Paris Dauphine, avait disparu depuis vendredi. Ses proches avaient organisé une battue dans le bois de Boulogne, où son téléphone portable était géolocalisé.

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Vision d’horreur samedi après-midi dans l’ouest parisien. Un corps partiellement enseveli, laissant apparaître un bras, a été découvert avenue Chantemesse, en bordure du bois de Boulogne, a appris Le Figaro de source policière confirmant une information du Parisien . Selon les premiers éléments de l’enquête ouverte pour «homicide volontaire» par le parquet de Paris, il s’agit du corps de Philippine, une jeune femme de 19 ans portée disparue depuis vendredi.

Ce jour-là, l’étudiante à l’université Paris Dauphine devait rentrer chez ses parents à Saint-Quentin-en-Yvelines, à une trentaine de kilomètres à l’ouest de la capitale, après avoir déjeuné au Crous de son école. Sans nouvelle de la jeune femme, injoignable sur son téléphone, sa sœur a signalé sa disparition vendredi vers 23h00 au commissariat du 16e arrondissement. Dès le lendemain, sa famille a placardé un avis de recherche dans le square Robert-Schuman et aux alentours.

Philippine, petite brune d’1m60 aux yeux bleus était vêtue d’un t-shirt rose d’un gilet en laine et de basket blanche la dernière fois qu’elle a été aperçue, vendredi à 14h00, est-il indiqué.

Avis de recherche de Philippine. Le Figaro

Un homme muni d’une pioche repéré par des témoins

Ses proches sont parvenus à géolocaliser son téléphone et ont organisé une battue dans le secteur réunissant une cinquantaine de personnes. C’est en ratissant la zone que l’un des participants a découvert, horrifié, le corps partiellement enterré de la victime samedi en milieu d’après-midi. L’identité judiciaire a relevé sur le cadavre «de multiples traces de sévices et de blessures» sans que la cause de la mort ne soit encore connue, indique une source policière au Figaro. Une autopsie doit être pratiquée ce dimanche, nous précise le parquet.

Selon nos informations, des témoins ont rapporté aux enquêteurs avoir aperçu un homme brun d’environ 1m80, le visage dissimulé derrière un masque chirurgical et portant une pioche, se diriger vers le lac du bois de Boulogne. Une description suspecte à laquelle s’intéresse la brigade criminelle de la police judiciaire de Paris qui recherche activement l'auteur de ce crime et les raisons de son passage à l'acte. Le meurtrier connaissait-il la jeune femme ? A-t-elle fait une mauvaise rencontre ? Les enquêteurs vont pouvoir s’appuyer sur le bornage téléphonique de Philippine, les images des caméras de vidéosurveillance et les témoignages afin de retracer les dernières heures de la victime.

Sur X, l’Université Paris Dauphine a publié un communiqué : «Nous exprimons nos plus sincères condoléances et notre profonde solidarité à sa famille et à ses proches. Les psychologues des services de santé étudiante sont mobilisés pour accueillir et accompagner tous les étudiantes, étudiants et personnels qui en expriment le besoin».

«À l'initiative de ses camarades, les membres de la communauté dauphinoise pourront se retrouver ce lundi à 13h30, dans le hall du rez-de-chaussée de l'université, pour partager une minute de silence à la mémoire de Philippine», a annoncé l’université. «Un espace de recueillement sera mis en place à l'issue de cette cérémonie dans le hall du 3e étage où chacune et chacun pourra déposer des messages de soutien, des témoignages ou des fleurs.»

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