Glisse et vertus (original) (raw)
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Après son succès dans la descente de Val Gardena, Antoine Dénériaz a refait vingt-cinq fois sa course dans ses rêves. Et vingt-cinq fois, ce fut une course de rêve. Avec presque une seconde d'avance à l'arrivée sur Michael Walchhofer, le premier représentant d'une redoutable équipe d'Autriche (sept dans les dix premiers, dont cinq sur les talons de Dénériaz), le Français a explosé la concurrence, samedi. Hans Knauss, longtemps en tête sur la feuille de temps et finalement troisième, pourrait donner des leçons de savoir vivre à ses compatriotes : il ne s'est pas privé d'applaudir pour saluer la performance de son adversaire du jour. En connaisseur.
Epoustouflant. Antoine Dénériaz s'était déjà imposé sur cette même piste italienne, il y a tout juste un an. Cette fois, le grand gaillard de Bonneville y a mis la manière, s'attribuant même le nouveau record du tracé. Une poussée de dément à la sortie de la cabane, une prise de vitesse hallucinante dans la première portion, des trajectoires d'une douceur extrême dans les premières courbes et un finale de glisse époustouflant, le tout sur une piste marquée et piégeuse.
A la mi-parcours, Dénériaz comptait déjà plus d'une seconde d'avance sur le meilleur chrono réalisé jusque-là. C'est dans la partie technique du Ciaslat que le Français a concédé un peu de temps, en partant sur l'avant de ses skis, pour mieux se remettre «en boule» à la sortie de cette difficulté et terminer en trombe.
Malgré les nombreux retards consécutifs à plusieurs