Une nouvelle contribution à l'histoire de la Pharmacie navale : Philippe Chaumet, D'Entrecasteaux à la recherche de Lapérouse (1791- 1793) ; sa Pharmacopée (original) (raw)

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Une nouvelle contribution à l'histoire de la Pharmacie navale.

CHAUMET Philippe : «D'Entrecasteaux à la recherche de Lapérouse (1791- 1793) ; sa Pharmacopée », Th. Dipl. d'État Dr en Pharm., Univ. de Nantes, UFR de Pharm., 21 juin 1996, in 4°, 278 p., 21 fig. + 4 cartes, multigraphiée.

Comme le titre l'indique Philippe Chaumet part avec d'Entrecasteaux à la recherche de Lapérouse, c'est-à-dire qu'il tente de donner une suite au travail de Philippe Paressant qui s'était intéressé aux « Coffres de mer de l'expédition de M. de Lapérouse 1785-1788 ». (Cf. RHP n° 309, p. 216-218).

Dans un premier temps il fait le point sur les voyages d'explorations et sur les expéditions scientifiques au XVIIIe siècle. Dans ce contexte il nous entretient, naturellement, des circumnavigations, en particulier, celle de l'anglais Cook qui fut très importante tant sur le plan maritime, géographique, ethnologique que scientifique. Puis, s' appuyant sur les travaux de son ami Paressant, il nous parle du voyage et surtout de la disparition de Lapérouse, de ses hommes et de richesses scientifiques qu'ils purent glaner ci et là. Cette situation de fait généra un grand émoi en France, ce qui a conduit notre impétrant à s'intéresser à d'Entrecasteaux choisi pour mener à bien une mission de recherche, avec l'espoir de le retrouver encore vivant... Hélas non et nous verrons pourquoi.

La seconde partie est, donc, consacrée aux buts de l'expédition qui sont à la fois humanitaires (c'est l'enjeu officiel), commerciaux et scientifiques (qui le sont moins) car la France des savants n'a pu, bien entendu, profiter des acquits de Lapérouse et tente, ainsi, d'y suppléer. Ensuite, il passe en revue les différentes maladies ayant sévi à bord et là le travail s'est révélé important car le voyage de d'Entrecastaux s'est avéré une véritable catastrophe sanitaire. D'ailleurs Philippe Chaumet a été obligé de passer par cette étape car il n'a pu, contrairement à Philippe Paressant, retrouver dans les archives la composition des coffres de mer. En conséquence il a dû la reconstituer à partir du « Journal des maladies » qu'avait rédigé Denis Joannet, le chirurgien-major de « l'Espérance », une des deux frégates armées pour cette expédition avec « La Recherche ». Notons à ce propos qu'elles n'étaient pas faites pour naviguer de conserve, l'une allant plus vite que l'autre, ce qui engendra la suppression de certaines escales d'avitaillement pourtant indispensables pour la santé de tous les embarqués. Le fait qu'elles ne s'arrêtèrent pas