Fonvielle-Vojtovic Aline, Paul Ramadier (1888-1961). Élu local et bomme d'État (original) (raw)

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FoNViELLE-VojTOVic Aline, Paul Ramadier (1888-1961). Élu local et homme d'État, Paris, Publications de la Sorbonne, 1993, 543p-, 210 F.

Comme nombre des biographies politiques parues dernièrement, l'ouvrage est agrémenté d'un cahier de photographies, qui, reliure oblige, s'impose au lecteur en train de le feuilleter. On y retrouve quelques visages connus et l'on intègre, sans y prendre garde, l'idée principale et le paradoxe de cette thèse qui consiste à traiter non pas de la carrière nationale d'un socialiste, mais de son ancrage local, du «système Ramadier». Très vite, l'auteur nous entraîne dans sa province («Deca- zevilloise d'origine») et en quatre parties classiques nous livre: «La formation: sur les pas de Jaurès» (p. 17-67), «L'ascension: la reconnaissance locale et nationale» (p. 69-229), «L'homme des choix difficiles et l'apogée de la carrière (1940- 1947)» (p. 231-376), «La rançon du succès: une personnalité nationale déstabilisée dans son fief (1948-1961)» (p. 377- 509).

On apprend ainsi comment Ramadier participa à la scission néo-socialiste de 1933 et comment, par des lettres ouvertes, des contacts amicaux, il entraîna avec lui une grande partie des militants aveyron- nais. Que cette expérience ait été finalement un échec, nul n'en doute désormais. Ramadier en fut conscient. Plutôt que de se raidir dans cette position marginale, il demeure fidèle au socialisme réformateur, soutient le Rassemblement populaire, est élu en 1936 et devient ministre du Front populaire. Le 10 juillet 1940, avec son ami le sénateur Paul-Boncour, il se place dans la minorité qui veut défendre la République. Durant cette période, il a su imposer une relation étroite avec l'électorat de Decazeville et occupe, dans la politique régionale, une place centrale, notamment dans les relations avec les radicaux. Il est dommage que l'auteur n'ait pas alors fait