Les Fresques d'Ivanovo et la peinture byzantine à la fin du Moyen Âge (original) (raw)

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LES FRESQUES D'IVANOVO ET LA PEINTURE BYZANTINE A LA FIN DU MOYEN AGE

L'église rupestre située à 5 km du village d'Ivanovo, dans le nord-ouest de la Bulgarie, est connue sous le nom de « Crkvata » (l'église), que lui a donné la population locale. Elle conserve sur ses plafonds une série d'images qui présentent un intérêt certain pour l'étude de la peinture sous les Paléo- logues.

Découvert par K. Skorpil et sommairement décrit dans un de ses ouvrages paru en 1914 \ le monument a été étudié pour la première fois par M. A. Gra- bar dans La peinture religieuse en Bulgarie (Paris, 1928) et daté de la première moitié du xive siècle. Cette datation (d'après le style) fut confirmée quelques années plus tard (en 1936), lorsque G. Millet et N. Mavrodinov trouvèrent, dans le narthex, le portrait du donateur, qui n'était autre que le roi bulgare Jean-Alexandre (1331-1371). En 1953, M. A. Vassiliev publia les fresques conservées à Crkvata et dans les chapelles des alentours, et accompagna ces nombreuses illustrations 2 d'un texte descriptif et d'une étude paléographique (en bulgare) 3. Enfin, en 1957, un article de M. A. Grabar intitulé Les fresques d'Ivanovo et l'art des Paléologues (Byzantion, fasc. 2, 1957, pp. 581-590), permit de mieux comprendre les sources constantinopo- litaines de cet art raffiné et très hardi pour l'époque. C'est dans l'esprit de cet article que nous avons entrepris nous-même des recherches sur l'iconographie et le style des fresques d'Ivanovo 4, à la fois si typiques pour la peinture du temps des Paléologues, et si exceptionnelles à certains égards.

Pareille à d'autres régions du monde oriental (Cappadoce, Arménie, Géorgie, Syrie), la Bulgarie est riche en grottes artificielles. D'époques très