tchadien (original) (raw)
L'Histoire
Le Tchad, indépendant depuis 1960 a connu une histoire coloniale assez courte (moins de 80 ans) puisque les premières expéditions françaises dans la région du lac Tchad datent de la fin du siècle dernier (Mission Maistre relatée par P. Brunache dans Le centre de l'Afrique, autour du Tchad, Paris, 1894). Le statut de colonie, comme partie de l'Afrique équatoriale française, ne date que de 1910. Le peuplement du Tchad est très ancien, en particulier dans la région du lac Tchad. Son histoire est marquée par l'arrivée de populations berbères au VIIIe siècle puis de l'Islam au XIe siècle. Entre le XVIe siècle et la colonisation, trois royaumes importants ont prospéré dans cette région : Kanem-Bornu, Baguirmi et Ouaddaï. Ces états restèrent centrés sur les zones sahélienne et tropicale. Après une courte domination musulmane à la fin du XIXe siècle, les incursions française se multiplièrent. La forme actuelle du pays, réunissant au sein d'un même état les nomades musulmans du nord et les cultivateur animistes (ou chrétiens aujourd'hui) du sud est donc largement un héritage colonial.
L'histoire ancienne
Le premier royaume connu dans la région est le Kanem, qui prit son essor à la fin du XIe siècle, sous la dynastie des Sefawad. Les relations commerciales avec le nord du continent et la conversion des mai (souverains) vers l'an 1100 répandirent l'islam dans toute la sous-région. Le Kanem possédait une armée forte et entraînée, un réseau de fonctionnaires chargés de maintenir l'ordre et de prélever les impôts jusque dans les régions lointaines, et une économie prospère. Mais des querelles de pouvoir et des dissensions religieuses affaiblirent l'empire. Les Boulalas, vassaux du Kanem, en profitèrent pour se révolter. Au XIVe siècle, les attaques répétées des Arabes obligèrent les Sefawad à fuir le Kanem. Au XVe siècle, la dynastie des Sefawad constitua un nouvel empire, à l'ouest du lac, dans le Bornou. Les troupes du mai Idriss (1497-1519) envahirent l'ancien Kanem et l'intégrèrent à l'empire. Celui-ci s'étendait de Kano jusqu'au Darfour. Le Kanem-Bornou vivait du commerce, notamment de la traite des esclaves avec l'Arabie. Les guerres de conquête servaient de prétexte aux Bornouans pour capturer les «infidèles», les hommes et surtout les femmes et les enfants, très demandés sur tous les marchés du Moyen-Orient. Les femmes, en particulier, avaient la réputation d'être d'excellentes ménagères et des cuisinières exceptionnelles
Histoire politique
Après la seconde guerre mondiale, se développent des institutions de la représentativité populaire et cela donna naissance aux partis politiques d'ou l'autodétermination. Des l'autodétermination, l'histoire politique du Tchad se trouve décrite dans le règne de six régimes successives dont nous passerons en revue dans les prochaines lignes.
Le règne de Gata Tombalbaye
Le régime de Tombalbaye commence avec l'opposition entre RDAistes (Rassemblement Démocratique Africain) et PPTistes (Parti Progressiste Tchadien). Les rarissimes intellectuels du nord s'estimaient victimes de discrimination de la part du PPT a majorité sudiste au pouvoir. Pour s'attirer des amis, les hommes politique du nord orientèrent le débat de façon a ce qu'on croit qu'ils avaient pour ambition de défendre leur liberté de religion contre le pouvoir chrétien. C'est ainsi qu'en Octobre 1965, les habitants de Mangalme, région située au nord, ont assassine plusieurs fonctionnaires sudistes de la ville sous le prétexte qu'il payait d'impôts très élevés a un pouvoir sudiste. Le 22 Juin 1966, le FROLINAT (Front de Libération Nationale) voit le jour comme une rébellion des nordistes. Bien qu'il ait deux fronts nord sud, il ne s'agissait en fait que de coalition fragiles, car plusieurs hommes ayant des ambitions parfois opposées se mirent ensemble par le concours des circonstances politiques, comme d'abord éliminer l'ennemi ensuite voir. Au début des années 1970, le président Tombalbaye suspecta son plus proche entourage de préparer un coup d'état contre lui. Cette suspicion le poussa a changer son parti PPT en MNRCS (Mouvement National pour la Révolution Culturelle et Sociale) et les suspectes a majorité des militaires furent emprisonnes. Constatant que les sudistes se divisent, Habré et Goukouni fondent ComFAN (Commandement des Forces Armées du Nord). Le 21 Avril 1974, le médecin Allemand Christophe Staewen, deux coopérants Français Marc Combe et madame Françoise Claustre devinrent otage dans la région de Bardai. Le gouvernement Français se trouvait oblige de soutenir Habré espérant la libération des otages. En réaction a cela, les pays Arabes sous le leadership de la Libye supportèrent Goukouni. Cependant, les militaires sudistes emprisonnes firent un coup d'état le 13 Avril 1975. Le pouvoir devint militaire a travers le CSM (Conseil Supérieur Militaire) organe exécutif avec le général Félix Malloum comme président.
Le règne de Felix Malloum
Le Général Malloum avait choisi Habré comme premier ministre espérant séduire les nordistes, mais Habré lui même ne s'en satisfaisait pas, car il n'avait que des attitudes méprisantes a l'endroit du président par exemple, il saluait le président avec une main en poche et ne se présentait parfois pas a certaines cérémonies officielles, entre autres celle de présentation des vœux du nouvel an. Habré a même été instigateur d'un génocide au lycée Félix Éboué lorsque chaque élève nordiste avait reçu la mission de tuer au moins un de ses camarade originaire du sud et Goukouni lui vint au secours. Il y avait plusieurs conférences de paix donne au Soudan sans succès. Il y eut deux conférences a Kano et la deuxième de celles ci donna naissance au GUNT (Gouvernement d'Union Nationale de Transition). Goukouni fut fait président du GUNT et Habré ministre de la défense. Felix Malloum décida de se retirer définitivement de la scène politique et trouva refuge au Nigeria ou il jouit d'une paisible retraite.
Le règne de Lol Mahamat Choa
Le règne de Mahamat Choa fut court et eut lieu lorsque les chefs des factions en guerres se rendirent a la conférence du Nigeria a travers laquelle le GUNT vit le jour.
Le règne de Goukouni Waddeye
Goukouni fut fait président du GUNT qui vit le jour le 10 Novembre 1979. Malloum prit sa retraite et se rendit au Nigeria, Habré devint ministre de la défense. Le 21 Mars 1980, le ministre mécontent de la défense déclara la guerre aux forces loyales au GUNT a travers son armée secrète qu'il avait pourtant promis de démanteler les fameux FAN. Le GUNT fut vainqueur de ce combat fratricide mais s'ouvrit a l'influence totale de la Libye. Habré et ses combattants s'en fuirent en Décembre 1980 a Kousseri au Cameroun. Mais Habré revint en Juin 1982 pour chasser Goukouni du pouvoir et s'autoproclama président de la république du Tchad. Le défaitiste Goukouni Waddeye s'en fuit en Algérie ou il continue de nourrir des ambitions politiques pour ce pays qui a tant souffert.
Le règne d'Hissein Habre
Il fut soutenu par la France et arriva au pouvoir en Juin 1982 apres un combat tres sanglant. Mais puis qu'Habre est l'homme qui a orchestre le génocide contre les sudistes du lycee Felix Eboue de 1979, le sud décida de faire sécession qu'a l'accepter comme chef et la république du sud fut commandée par Kamougue. La seule façon pour Habre de devenir le président du Tchad tout entier fut d'instaurer la dictature. En effet, son système est base sur la metrise du renseignement, l'entière main mise sur les services financiers et l'intégration des FANT dans le pouvoir. Il s'agissait d'un regime de parti unique. En realite, c'est la rebellion FAN qui devenait civile et prit le nom UNIR (Union Nationale pour l'Indépendance et la Révolution). Les directions de la douane, de la trésorerie et de l'amortissement ne recevaient d'ordre que de la présidence et le ministre de tutelle n'avait qu'un statut de regnant. La DDS (Direction de la Documentation et de la Sécurité) avait pour but d'espionner a travers trois sous services qui etaient la SIP, la MPR et les RG. Le SIP (Service d'Investigations de la Presidence) espionnait a travers le conseiller des affaires culturelles des ambassades les opposants politiques établis a l'étranger. La MPR (Milice Populaire et Révolutionnaire) avait pour mission de rentrer dans des milieux populaires et recolter te renseignement. Les RG (Renseignements Généraux) avaient pour fonction de veiller a des ecoutes telephoniques et la violation du secret des correspondances. Les FANT (Forces Armees Nationales du Tchad) se chargeaient de la grande repression sur l'etendue du territoire. La MT (Mission Terroriste) se chargeait de la repression a l'interieur et le BSIR (Bureau Special d'Intervention Rapide) de la repression a l'etranger. La SP (Securite Presidentielle) veillait a la securite du president et beneficiait d'une immunite totale. La MT, le BSIR et la SP ne recrutait que des Zaghawas et Gouranes. En 1984, les FANT s'en allerent tuer les Codos du sud. En huit ans de regne, habre, a tue environ 40000 morts. Il s'en fuit le premier Decembre 1990 du palais presidentiel pour faire place a Idriss Deby. Hissein Habre vit jusqu'ici un asile paisible ou il ne se sent pas inquiete alors que plusieurs Tchadiens contraints de quitter leur pays a cause de discriminations ethniques sont encore mal acceptes ailleurs.
Le regne d'Idriss Deby
Il est arrive au pouvoir le premier Decembre 1990 apres avoir ete chef militaire pendant et de rebellion, c'est pourquoi il convient de parler de as carriere militaire.
Deby, le militaire
Il a oeuvre sans doute a l'entrainement des ComFAN qui aient commis trop de massacres en 1982 lorsqu'ils arrivent au pouvoir, Habre fut le penseur du régime de 1982 a 1990 et Deby le bras arme. Pour preuve lorsque les FANT sous le commandement de Deby investissent le terrain des codos au début des années 80s chacun sait que Deby lui meme que mit au chevet du bataillon. Le même Deby fit la même chose lors de la tuerie des Adjarai fideles a l'idéologie du MOSANAT (Mouvement Du Salut National). Malgre ses mains rougies de sang, Deby eut l'audace de devenir un chef politique, et la question a se poser c'est la façon dont il s'en ait pris.
Deby, le leader politique.
Tout d'abord, la France s'ingère encore dans des questions internes du Tchad et prétend même donner des leçons. Lorsque Habre devint indésirable pour la France, il savait qu'il ne resterait plus longtemps au pouvoir et en autocrate averti, il décida de choisir son successeur, ce fut Deby. Il fallut donc prétendre qu'il eut un coup d'etat manque afin que Deby aille se préparer militairement au Soudan en Avril 1989. Deby n'eut vraiment pas assez de temps de concevoir un programme politique, c'est pourquoi il choisit celui qu'il concut plutot avec son predecesseur. Il changea quelques noms pour des raisons demogogiques autoour de Deby, l'on remarque qu'il n'apprecie pas de debattre et c'est la raison pour laquelle l'opposition est toujours obligee de s'armer. Au debut des annees 90s, on peut citer le MDD de Moussa Medela, le FAIDT de Zakaria Garba, les FARF de du legendaire Laokein Barde, etc. Deby et ses compagnons d'armes usurpaient la fonction des juges et policiers car ils arretaient et tuaient sans raison formelles mais bien arbitraires, il n'eut en general que de tuerie et tres peu de plaintes en justice. Les victimes furent des journalistes, les représentants des associations des droits de l'homme et des milliers de personnes non célèbres. Je vous fais remarquer que lors de l'assassinat du vice président tchadien de la ligue des droits de l'homme, le juge Behidi, il etait dit a l'avocat du defunt, maitre Gomez, que les suspectes qui etaient arrete pour des raisons mediatiques avaient fuit. Les tentative de paix ont eu lieu a travers la CNS (Conference Nationale Souveraine) le 15 Janvier 1993, mais ce qui fut etonnant est que le president autoproclame se sentait au dessus du premier ministre qui lui devait sa legitimite a la CNS. C'est ainsi que le premier ministre de transition et son ministre de finances ait ete limoges parce qu'ils voulaient gouverner de facon independante. La connaissance insuffisante du Tchad fait courrir de nombreux risques a des Tchadiens fuyant l'oppression pour vivre ailleurs, car certains pays font des extraditions sans savoir qu'ils livrent des gens a des executions sommaires. C'est ainsi que l'extradition si ce n'est d'Abas Koty du Cameroun, de Bichara Chaibo du Togo, du colonel Mahamat Fadil du Niger, de Goukouni Guet du Nigeria vers le Tchad n'aient conduit qu'a l'execution sommaire des extrades. La plupart des membres des FARF et leurs sympathisants ont tous ete tues en Octobre 1998 a travers un linchage inhumain, ce qui prouve encore bien que pour Deby, il n'y a de solution a tout que par des armes et le développement économique du pays n'est pas une priorité. Il n'y a pas de doute que la puissante rébellion du MDJT (Mouvement pour la Démocratie et la Justice au Tchad) avec pour chef fait des revendications dans le nord du pays. Autant il est clair que le gouvernement ait reçu le premier Juin de l'an 2000 une importante somme de 25 millions de Dollard comme avance sur les recettes pétrolières. Ce qui s'est tristement passe est que le président ait utilise cette argent pour acheter des armes contre la rebellion nordique dont le gouvernement nie l'influence au lieu de négocier la paix comme par exemple en Macédoine. Une partie a servi a l'enrichissement personnel du président de la république. Mais pour eviter tout soupcons, le president a fait imprimer des faux billets de banque dont une partie a ete remis a la CotonChad pour le payement des cotonculteurs et le reste a ete distribue par voie illicite dans l'économie de la région. C'est ainsi que le baux frere du président, le général commandant de la garde présidentielle Youssouf Boy et l'aide de camp du président avaient ete arrête avec une importante somme d'argent en faux billets dans le nord du Cameroon. Par ailleurs, le conseiller du président Hassan Fadoul avait aussi été arrête commettant le même crime financier. Un peuple politiquement mur comme le Chad a certainement renie ce president, mais a la surprise generale, il a fait des manipulations frauduleuses aux elections du 20 Mai 2001 au point d'etre elu avec un suffrage de 67 pourcent.