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Genève au fil du temps
Double exposition
De l'erreur à la démarche artistique
Erreur fâcheuse quand photographier coûtait cher, la double exposition évolue avec le destin de la photographie qui, considérée à l’origine comme une représentation objective de la réalité, est devenue le reflet de la subjectivité de nos points de vue. Si vers 1910 Gédéon Regard perd sohttps://Gédéon Regard | Bibliothèque de Genève Iconographien cliché en l’exposant deux fois, en 2012 Christiane Yvelin superpose deux photos pour traduire sa vision de la ville.
Entre les deux dates, l'usage de la photographie a complétement changé. Dès les années 1920, l’appareillage professionnel lourd, encore utilisé dans de nombreux ateliers de photographes, perd de son intérêt pour les artistes, qui profitent des immenses possibilités offertes par la pellicule, légère, flexible et bien meilleur marché. Ils et elles peuvent explorer les limites du medium sans avoir besoin d’un retour financier immédiat. La double exposition, par l’effet d’étrangeté qu’elle procure chez celles et ceux qui la regardent, devient un effet recherché. Parmi les nombreux exemples, citons la photographe allemande Gertrud Arndt (1903-2000), qui utilise la double exposition dans l’un de ses autoportraits de sa série « Maskenphoto », une œuvre qui évoque la complexité de l’être humain.
Au 21ème siècle, à l’heure du tout numérique, la double exposition fait partie des nombreux atouts de la photographie sur pellicule qui lui permettent de conquérir un nouveau public.
(Pour une passionnante présentation du parcours de Gertrud Arndt, voir l’ouvrage de Federica Muzzarelli, Femmes Photographes )
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