Les fonctions astrologiques des dieux �gyptiens (original) (raw)

La mythologie �gyptienne me fascine depuis un demi-si�cle : aux �ges de onze, douze et treize ans, je restais des heures � m�diter aux Antiquit�s �gyptiennes du Louvre, et j'y retournais dimanche apr�s dimanche, toujours dans les m�mes salles, souvent seul et immobilis�, debout face au scribe accroupi. Vingt ans apr�s je retrouvais sur place, et surtout � Karnak, ce climat myst�rieux de p�rennit�, d'absolu�t�, de perfection ultime. A l'air libre ou sous terre, aux temples et aux tombeaux, je d�celais une esth�tique formelle et parachev�e, voire anim�e, o� plastique et calligraphie s'harmonisaient, o� la statuaire, l'image et le texte formaient des entit�s signifiantes et vivantes.

L'�gypte antique est le pays des dieux : toute vie sociale et culturelle s'organise autour d'eux ; ils sont le suc de la vie, les gardiens de la mort et le sel de l'apr�s-vie. Les dieux �gyptiens �taient originellement des dieux locaux, associ�s aux forces et entit�s de la nature, protecteurs de l'existence et des activit�s humaines. Chacun des 38 nomes ou circonscriptions de l'Ancien et du Moyen Empire (qui deviendront 42 au Nouvel Empire), ainsi que chaque m�tropole ou ville importante, avaient le sien. Au cours des si�cles, les dieux se m�tamorphos�rent et prirent des formes multiples et changeantes, tels des cam�l�ons. Ils s'associ�rent ou s'absorb�rent en accaparant les attributs de dieux voisins ou concurrents, si bien qu'il est devenu difficile d'y percevoir une organisation ou une coh�rence d'ensemble.

Aper�u des nomes �gyptiens de Haute et Basse �gypte (dieux et lieux de culte)

Les pr�tres et th�ologiens de Memphis et d'H�liopolis furent les premiers philosophes de l'Antiquit�. Ils ont tent� d'assembler les entit�s divines en des ensembles coh�rents, d'organiser leurs relations, notamment en des panth�ons enn�adiques pilot�s par une divinit� majeure (Atoum, R�, Ptah, Thot). La mythologie �gyptienne est dans sa totalit� d'inspiration solaire : des plus anciens dieux de la fertilit� des p�riodes pr�dynastique et thinite (cf. Annexe 1) jusqu'au culte �ph�m�re d'Aton sous Akhenaton (18e dynastie, Nouvel Empire), en passant par ceux d'Atoum (5e dynastie, Ancien Empire) et d'Amon (11e dynastie, Moyen Empire), tous identifi�s � R� ou R�, la personnification divine du soleil.

La grande enn�ade d'H�liopolis (la cit� du soleil pour les Grecs ; Iounou en �gyptien, le pilier ou la ville du pilier ; situ�e au nord du Caire), datant de la Ve dynastie (c.2500-2350), rassemblait autour d'Atoumauto-cr��, ses enfants Chou et Tefnout (fa�onn�s � partir de Noun, l'oc�an primodial), ses petit-enfants Geb et Nout, et leurs enfants Seth, Nephtys, Osiris et Isis. C'est la premi�re tentative concluante d'organisation th�ologico-cosmogonique. Une petite enn�ade, syncr�tis�e ult�rieurement, rassemblait autour de R�, les dieux Thot, Horus, Ma�t, Anubis, et les quatre fils d'Horus.

Mais dans une s�quence ant�rieure datant de la p�riode thinite et dans laquelle Thot appara�t comme grand comptable des temps et organisateur du calendrier, les 4 enfants de Geb et Nout, auxquels s'est joint Horus dit l'Ancien (Heru-Ur, en grec Haroeris), auraient �t� successivement mis au monde lors des cinq jours �pagom�nes dans cet ordre : Osiris, Horus, Seth, Isis, Nephtys.

L'enn�ade de Memphis (situ�e au sud du Caire) qui serait ant�rieure � celle d'H�liopolis d'apr�s la pierre de Chabaka, mais dont la datation du texte originel est disput�e (3e dynastie ?), rassemblait autour dePtah ses 8 �manations parmi lesquelles figuraient Horus et Thot, Tatenen et Atoum, et peut-�tre Geb, Seth, Osiris et Isis.

L'enn�ade �labor�e � Hermopolis (la ville d'Herm�s pour les Grecs), plus conceptuelle et m�taphysique, rassemblait les �l�ments primordiaux, ant�rieurs � la formation du soleil et � l'apparition de son verbe divinThot. Les 4 couples sexu�s (dont les m�les avaient t�tes de grenouilles et les femelles t�tes de serpents) �taient Noun et Nounet (l'oc�an primordial, le chaos initial), Heh et Hehet (l'espace infini), Kek et Keket (l'obscurit�, les t�n�bres) et Nya et Nyat (l'inconnaissable, l'ind�finissable, l'insaisissable) ult�rieurement remplac�s par Amon et Amonet. Les philosophes mil�siens (Thal�s, Anaxim�ne, Anaximandre) ont b�ti leurs philosophies respectives sur trois de ces principes universels, sans qu'aucun d'entre eux, physiciens et non mystiques, n'ait opt� pour les t�n�bres.

A Abydos, une "enn�ade" plus tardive figure sur une st�le d�couverte par Auguste Mariette et datant de la 18e dynastie (Thoutm�sis Ier, ca. 1500) : elle rassemble autour d'Osiris, quatre dieux d�doubl�s : Khnoum, Thot, Horus et Oupouaout.

Plus tardivement et � partir du Nouvel Empire, faute de consensus th�ologique, les dieux furent regroup�s en triades familiales (p�re, m�re, fils) � l'exception des deux derni�res :

• � Th�bes (Karnak): Amon, Mout, Khonsou
• � Abydos : Osiris, Isis, Horus
• � Memphis : Ptah, Sekhmet, Nefertoum
• � Crocodilopolis (K�m-Ombo) : Sobek, Hathor, Khonsou
• � Latopolis : Khnoum, Menhit, Heka
• � Leontopolis : Bastet, Ptah, Maahes
• � Apollinopolis (Edfou) : Horus, Hathor, Harsomtous
• � H�liopolis : Khepri | R� | Atoum
• � �l�phantine : Khnoum, Anuket & Satet Je rel�ve, dignes de figurer au panth�on astrologique, deux s�ries de divinit�s majeures parmi la multitude de dieux, d�esses et personnifications d'�l�ments naturels ou conceptuels qui se sont succ�d�s, multipli�s, associ�s et absorb�s au cours de plus de trois mill�naires dans un pays, hors d�serts, qui ne fut pas plus �tendu que la Bretagne actuelle :
  1- Amon, Anubis, Hathor, Horus, Isis, Ma�t, Nout, Osiris, Ptah, Sekhmet, Seth, Thot
  2- Atoum, Bastet, Geb, Khnoum, Khonsou, Neith, Nephtys, R�, Shou, Sobek, Taouret, Tefnout

La plupart des dieux sont repr�sent�s debout et tenant dans leur main gauche le sceptre royal ouas et dans leur droite la croix de vie �nkh. La moiti� d'entre eux ont t�te ou corps d'animal. Cette assimilation des ordres animal, humain et divin est sp�cifique � la th�ologie �gyptienne et lui conf�re une dimension unique, �trang�re � nos mentalit�s indo-europ�enne ou jud�o-chr�tienne. L'animal, expression parfaite du vivant et non reliquat bestial primitif, appara�t comme le symbole d'une fonction vivante essentielle dont l'esp�ce humaine a h�rit� au cours de son �volution. C'est en tant que l'homme se rapproche de l'animal, voire du v�g�tal qu'il acc�de au divin ! Le vivant est un abri ou un refuge immuable face aux brouhahas de l'agitation citadine, aux bonimentations des id�ologues, � la production forcen�e de gadgets et d'artefacts inutiles, voire � la fabrication de monstruosit�s machiniques et transhumaines.

Sp�cificit�s des divinit�s principales :

• Amon (Amun), "le Cach�" ou "l'Inconnaissable", le dieu solaire aux noms multiples, � l'origine un dieu mineur de la fertilit�, n'acc�dant � la sup�matie � Th�bes qu'� la XIe dynastie, associ� � R� et � Min, �poux de Mout et p�re de Khonsou dans la triade th�baine, assimil� � Zeus par les Grecs
• Anubis, dieu de la mort et juge des d�funts, proc�dant � la pes�e du coeur, � l'embaumement et la momification, repr�sent� avec une t�te de chien ou de chacal, fils adult�rin d'Osiris et de Nephtys, parfois rapproch� de Cerb�re par les Grecs
• Atoum (Atum), "L'Indiff�renci�", le cr�ateur solitaire, ma�tre et principe de la lumi�re associ� au soleil R�, d�miurge autocr�� sorti de Noun (l'oc�an primordial) qui engendre le premier couple sexu� de sa semence dans la cosmogonie h�liopolitaine, parfois associ� � Iusaaset (Saosis) "La grand-m�re des dieux", repr�sent� coiff� de la double couronne de la Haute et de la Basse-�gypte
• Bastet (Bast), d�esse � t�te de chatte, v�n�r�e � Bubastis, protectrice des femmes enceintes et des enfants, d�esse populaire de la f�minit� et de la maternit�, aussi de la musique et de la danse, fille de R� et soeur de la d�esse Sekhmet, devient une d�esse lunaire assimil�e � Art�mis par H�rodote
• Geb, �tymologiquement proche de la Ga�a grecque, dieu de la terre, de la v�g�tation et des min�raux, fils de Shou, fr�re jumeau et �poux de Nout dans l'enn�ade d'H�liopolis, repr�sent� coiff� de l'oie c�leste Gengen Wer
• Hathor, "La demeure d'Horus" et l'oeil de R�, d�esse-m�re de la f�minit�, de l'amour et de la joie, des festivit�s et de l'ivresse, reprend les fonctions de la d�esse pr�dynastique Bat (la vache c�leste allaitant les dieux), de la vache c�leste Mehet-Weret, et de la vache Heset (la d�esse de la bi�re), repr�sent�e par une femme � t�te de vache, fille de R� et �pouse d'Horus dit Horus l'Ancien, assimil�e � Aphrodite par les Grecs
• Horus, "Le Lointain", dieu tr�s ancien incarnant la royaut� et l'impassibilit�, fils et vengeur de son p�re Osiris dans le r�cit h�liopolitain, repr�sent� par un faucon ou par un homme � t�te de faucon, assimil� � Apollon par H�rodote
• Isis, dont le nom Aset ou Eset signifie "Celle qui tr�ne", d�esse m�re de la r�surrection des morts et protectrice de la vie qui deviendra la d�esse supr�me du panth�on �gyptien, l'une des deux filles de Geb et Nout, soeur et �pouse d'Osiris, m�re d'Horus, assimil�e � D�m�ter par H�rodote, encore v�n�r�e en Europe jusqu'au VIe si�cle
• Khnoum (Khenmu, Khnum), "le ma�tre de l'eau fra�che", dieu populaire des cataractes du Nil, originaire de Nubie et repr�sent� avec une t�te de b�lier, protecteur des potiers et des sculpteurs, � l'origine modeleur des humains, �poux de Satet et d'Anuket dans la triade d'�l�phantine (Nouvel Empire), parfois rapproch� de Pos�idon par les Grecs
• Khonsou (Khonsu), "Le Voyageur", dieu lunaire successeur de Iah (Yah) dans cette fonction, repr�sent� sous forme d'un adolescent momifi� portant une tresse et coiff� du disque lunaire sur un croissant de lune, fils d'Amon et de Mout dans la triade th�baine
• Ma�t (Maat, Ma'at), d�esse de l'ordre et de l'harmonie du monde, de l'�quit� et de la v�rit�, fille de R�, �pouse de Thot � Hermopolis, repr�sent�e coiff�e d'une plume d'Autruche
• Neith (Neit), d�esse primordiale d'origine libyenne, d'abord guerri�re et munie d'un arc, v�n�r�e � Sa�s dans le delta, cr�atrice de l'univers et gardienne de son bon fonctionnement, d�esse de la sagesse assimil�e par les Grecs � Athena
• Nephtys, "La "Gardienne de l'enceinte du Temple", d�esse des t�n�bres, protectrice des morts, et des magiciens et devins, repr�sent�e coiff�e d'une maison, l'une des deux filles de Geb et Nout, soeur et �pouse de Seth, amante d'Osiris et m�re d'Anubis, assimil�e � L�to par H�rodote
• Nout (Nut), "le Ciel", d�esse des astres et du firmament, personnification de la vo�te c�leste, repr�sent�e par une femme arqu�e au corps �toil�, fille de Shou et soeur jumelle et �pouse de Geb dans l'enn�ade d'H�liopolis
• Osiris, "L'oeil puissant", � l'origine dieu des cultures et de la fertilit�, puis dieu de l'au-del� protecteur de la mort et de la r�surrection, garant de la la vie �ternelle, l'a�n� de Geb et Nout, fr�re et �poux d'Isis et p�re d'Horus, assassin� par son fr�re Seth puis ressuscit�, v�n�r� � Abydos et repr�sent� par un homme momifi� � la peau verte, assimil� � Dionysos par H�rodote
• Ptah, le d�miurge cr�ateur, dieu des artisans, forgerons, architectes et sculpteurs, �poux de Neith puis de Sekhmet dans la triade de Memphis, repr�sent� par un barbu momifi� tenant le sceptre Ouas � deux mains, assimil� � H�pha�stos par les Grecs
• R� (Re, Ra, R�), personnification divine du soleil, dieu de la vie, puissance cosmique de l'univers et cr�ateur de tous les �tres en les arrachant au Noun (l'oc�an primordial), associ� � Atoum dans la cosmogonie h�liopolitaine puis � Amon dans le mod�le th�bain, assimil� � Helios par les Grecs
• Sekhmet, "La Puissante", d�esse guerri�re de la destruction, des fl�aux et de la gu�rison, repr�sent�e avec une t�te de lionne, aussi dite l'oeil de R� et la d�esse lointaine dans la s�quence du m�me nom, fille de R�, �pouse de Ptah dans la triade memphite
• Seth (Set), "Le grand de force" ou "L'instigateur de la confusion", dieu guerrier � la fois protecteur et destructeur, ma�tre du d�sert, du tonnerre et des intemp�ries, l'un des deux fils de Geb et Nout, fr�re et �poux de Nephtys, repr�sent� avec une t�te de chacal, de l�vrier ou d'oryct�rope, assimil� par les Grecs au titan Typhon
• Shou (Chou, Shu), "Le Vide", aussi "celui qui se l�ve ou qui soul�ve le ciel", dieu de l'air et des vents incarnant la stabilit� et le principe sec et a�rien, fils d'Atoum formant avec sa soeur jumelle Tefnout le premier couple sexu� dans l'enn�ade d'H�liopolis, repr�sent� coiff� d'une plume d'autruche symbolisant son nom ou parfois de quatre plumes droites, assimil� par les Grecs � Agathos Daimon
• Sobek (Sebek), dieu populaire de la fertilit� et des r�coltes, � t�te de crocodile, fils de la d�esse aquatique Neith et souvent associ� � Hathor, parfois rapproch� de Chronos par les Grecs
• Taouret (Taweret, en grec Toueris, Thou�ris), "La grande", d�esse populaire de la f�condit� � t�te et corps d'hippopotame, protectrice de l'accouchement et de la maternit�, proche des d�esses hippopotame Ammout et Opet, �pouse de Bes et parfois de Seth
• Tefnout (Tefnut, Tefnet), "le Ciel humide", d�esse des eaux et des pluies incarnant le changement et le principe d'humidit�, repr�sent�e avec une t�te de lionne portant le disque solaire, fille d'Atoum formant avec son fr�re jumeau Shou le premier couple sexu� dans l'enn�ade d'H�liopolis
• Thot (Thoth), le dieu qui mesure et calcule les cycles temporels, le ma�tre du calendrier, � l'origine un dieu lunaire fils de R�, v�n�r� � Hermopolis, dieu du langage, de l'�criture et du savoir, m�diateur et messager des dieux, repr�sent� par un homme � t�te d'ibis ou par un babouin, assimil� � Herm�s par les Grecs

Pr�sentation sommaire d'autres divinit�s importantes :

1. Amentet (Amenet), d�esse accueillant les morts dans l'au-del� avec de la nourriture et des boissons, fille d'Hathor et d'Horus, �pouse du divin passeur bourru Hraf-Hef
2. Ammout (Ammut, Ammit), "D�voreuse d'�mes", d�esse d�vorant le coeur des morts jug�s indignes de vivre dans l'au-del� lors de la pes�e, repr�sent�e avec un corps d'hippopotame, une t�te de crocodile et des pattes avant de l�opard
3. Amset (Imset, Imsety), l'un des 4 fils d'Horus, g�nie fun�raire � t�te humaine sur les vases canopes, si�geant au sud, protecteur du foie du d�funt
4. Anhour (Anhur, An-Her, en grec Onouris), dieu de la guerre et de la chasse, protecteur de l'arm�e �gyptienne, fils de R� parfois associ� au dieu Shou, �poux de la d�esse lunaire Mehit (Meyht), assimil� � Ar�s par les Grecs
5. Anouket (Anuket, Anqet, en grec Anoukis), "celle qui enlace", d�esse r�gulatrice des crues du Nil, fille de R�, deuxi�me �pouse de Khnoum dans la triade d'�l�phantine (Nouvel Empire), parfois repr�sent�e avec une t�te de gazelle
6. Apep (en grec Apophis), dieu de l'obscurit�, du chaos et de la destruction, mena�ant le soleil R�, repr�sent� par un serpent g�ant incarnant les forces mal�fiques, � l'oppos� de Mehen, le serpent protecteur qui le combat, assimil� � Python par les Grecs
7. Apis (en grec ; Hap, Hep, Hepu), le taureau sacr� pr�dynastique successeur de Mnevis (Nem-Wer), v�n�r� � Memphis, garant et symbole de la force physique, de la fertilit� et de la puissance sexuelle, repr�sent� au Nouvel Empire par un homme � t�te de taureau dont les cornes enserrent le disque solaire, traditionnellement associ� � Ptah
8. Aton (Aten), le disque solaire divinis�, �lev� au rang de dieu unique sous le r�gne �ph�m�re d'Amenhotep IV alias Akhenaton (ca.1350)
9. Bes (B�s, Bisu), g�nie populaire tardif (Nouvel Empire) d'origine soudannaise, devenu dieu de la fertilit� et protecteur bienveillant du foyer, actif contre les forces n�fastes et les esprits malfaisants, �poux de Taouret, repr�sent� sous la forme d'un nain barbu aux jambes courtes et arqu�es
10. Douamoutef (Duamutef), l'un des 4 fils d'Horus, g�nie fun�raire � t�te de chacal sur les vases canopes, si�geant � l'est, protecteur de l'estomac du d�funt
11. Hapi (H�pi), l'un des 4 fils d'Horus, g�nie fun�raire � t�te de babouin sur les vases canopes, si�geant au nord, protecteur des poumons du d�funt
12. H�py (Hapi), personnification du Nil, dieu duel et androgyne (H�py-Meht et H�py-Reset) repr�sent� par un homme � mamelles et au ventre pro�minent, protecteur des crues et de la fertilisation des sols
13. Hatmehit (Hatmehyt), d�esse des poissons v�n�r�e dans la r�gion de Mend�s, repr�sent�e coiff�e d'une couronne surmont�e d'un poisson, �pouse du dieu b�lier Banebdjed
14. Heka, dieu incr�� de la magie et de la m�decine, personnification du pouvoir sous-jacent au coeur (Sia) et � son expression par la parole (Hu), ult�rieurement consid�r� comme le fils de Khnoum et de la d�esse guerri�re Menhit dans la triade de Latopolis, assimil� � Ascl�pios par les Grecs
15. Heqet (Heket), d�esse protectrice � t�te de grenouille, originaire d'Antinoupolis, �pouse du dieu Khnoum
16. Heryshaf (Hershef, en grec Harsaphes), "Celui qui est n� sur le lac", ancien dieu de la fertilit� repr�sent� comme un homme � t�te de b�lier coiff� de la couronne solaire, associ� et absorb� par Atoum-R� et Osiris, assimil� � H�racl�s par les Grecs
17. Kebehsenouf (Qebehsenuef), l'un des 4 fils d'Horus, g�nie fun�raire � t�te de faucon sur les vases canopes, si�geant � l'ouest, protecteur des intestins du d�funt
18. Khepri (Kh�pri, Kheper, Khepra), le scarab�e sacr�, repr�sent� par un homme � t�te de scarab�e, symbolisant le devenir (kheper) et le soleil levant, uni � R� ou R�-Horakhty (le soleil culminant) et � Atoum (le soleil couchant) � H�liopolis
19. Maahes (en grec Mysis ou Miysis), dieu de la guerre � t�te de lion, successeur de Sekhmet au Nouvel Empire, d'origine nubienne, fils de Ptah et de Bastet
20. Mafdet (Mefdet), "Celle qui court", d�esse de la vitesse et de la justice exp�ditive, protectrice contre les morsures, la plus ancienne d�it� f�line, repr�sent�e comme une femme � t�te de chat, de l�opard ou de lynx
21. Meretseger (Mertseger), "Celle qui aime le silence", d�esse tardive (Nouvel Empire) � t�te de cobra, protectrice des ouvriers de Deir el-M�dineh, pr�s de Th�bes
22. Meskhenet, ancienne d�esse protectrice de l'accouchement, mod�liste du ka (�me) du nouveau-n� et protectrice de son destin, assimil�e par Hathor et repr�sent�e coiff�e d'une brique d'accouchement
23. Min, ancien dieu ithyphallique de la fertilit� et de la reproduction, pr�d�cesseur d'Osiris en tant que premier �poux d'Isis et p�re d'Horus
24. Montou (Montu), "Le nomade", dieu guerrier � t�te de faucon, protecteur des arm�es, finalement absorb� par Horus
25. Mout (Mut), "La m�re", d�esse primitive de la f�minit�, �pouse d'Amon et m�re de Khonsou dans la triade th�baine, parfois rapproch�e de H�ra par les Grecs
26. Nefertoum (N�fertem, Nefertem), dieu des fleurs et des parfums, de la r�surrection et de l'immortalit�, d'abord consid�r� comme un aspect d'Atoum, avant de figurer comme le fils de Ptah et de Sekhmet dans la triade de Memphis
27. Nekhbet, d�esse protectrice de la Haute-�gypte et de la royaut� du Sud avant l'unification (capitale Hierakonpolis), associ�e � Ouadjet puis assimil�e � Mout (Moyen Empire), repr�sent�e par un vautour aux ailes d�ploy�es
28. Opet (Apet, Ipy), d�esse m�re protectrice de la maternit�, repr�sent�e par une hippopotame, assimil�e par Taouret
29. Ouadjet (Wadjet, Wadjit), "Le vert papyrus", d�esse protectrice de la Basse-�gypte et de la royaut� du Nord avant l'unification (capitale Bouto), associ�e � Nekhbet, protectrice de la magie, repr�sent�e par un cobra dress�, fille de R� et soeur de Nekhbet, ou parfois fille d'Anubis et �pouse d'H�py-Meht
30. Oupouaout (Wepwawet, Wepuaut), "L'�claireur" ou L'Ouvreur des voies", tr�s ancien dieu guerrier d'origine pr�dynastique, repr�sent� par un chacal ou par un chien sauvage
31. Oureth�qaou (Werethekau), "Grande de magie", d�esse protectrice � t�te de lionne, associ�e aux rites de couronnement au Nouvel Empire, parfois associ�e � Ouadjet ou � Isis
32. Renenoutet (Renenutet, Renenet), "Le serpent nourricier", d�esse populaire � t�te de cobra, protectrice des r�coltes et des vendanges, patronne des tisserands
33. Sah, dieu astral fondateur, personnification de la constellation d'Orion, associ� � Sopdet
34. Satet (en grec Satis), "Celle qui r�pand", d�esse gardienne des cataractes du Nil, repr�sent�e coiff�e de deux cornes d'antilope, fille de R�, premi�re �pouse de Khnoum dans la triade d'�l�phantine (Nouvel Empire)
35. Seker (Sokar, en grec Sokaris), "Celui qui nettoie la bouche", dieu agricole protecteur de Memphis, repr�sent� comme un homme momifi� � t�te de faucon op�rant � la s�paration du "ba" et du "ka" (cf. Annexe 5) et � la lib�ration de l'�me, associ� � Ptah puis � Osiris
36. Serket (Serqet, Selket, en grec Selkis), "Celle qui fait respirer", d�esse protectrice contre le venin et des piq�res animales, patronne des m�decins, gu�risseurs et sorciers, associ�e � Neith, Isis et Nephthys pour veiller sur les quatre fils d'Horus, repr�sent�e coiff�e d'un scorpion
37. Seshat, "Celle qui �crit", d�esse de l'�criture, des mesures et de l'architecture, protectrice des scribes et des biblioth�ques, � la fois soeur et fille de Thot dont elle anticipe les fonctions (Nouvel Empire), repr�sent�e par une femme v�tue d'une peau de panth�re ou de l�opard
38. Sopdet (Sepedet, en grec Sothis), d�esse astral, personnification de l'�toile Sirius, repr�sent�e avec une �toile � cinq branches sur la t�te
39. Sopdou (Sopdu, Soped), dieu faucon de l'est, repr�sentant la chaleur �touffante de l'�t�, fils de Sah et de Sopdet, �poux d'une fille de R�, la d�esse cobra Khensit
40. Tatenen, "La Terre qui �merge", dieu des forces terrestres et souterraines, protecteur des forgerons

Une grande partie de ces 64 divinit�s entretiennent entre elles des relations de parent� pr�cises. Le tableau de la g�n�alogie des dieux �gyptiens rassemble les organisations diverses, pour certaines assez tardives, �labor�es au cours des si�cles et mill�naires dans les diverses villes capitales des nomes. Je compl�te la l�gende en haut � gauche par quelques indications : aux encadr�s ou cartouches sur fonds bleu clair et saumon les dieux et d�esses des fameuses enn�ade d'H�liopolis (Ancien Empire) et triade de Th�bes (Moyen Empire), sur fonds jaune et vert gris� les fils et filles de R� ou R� et leurs conjoints associ�s, sur fonds rose et violet les autres dieux et d�esses, et en bleu les noms des divinit�s associ�es � l'enn�ade de Memphis. Entre les cartouches et en bleu les noms des villes � l'origine des triades divines.

L'�gypte antique fut un pays de m�treurs et d'architectes, non un pays d'observateurs et d'astronomes, ce qui �loigne leurs dieux et d�esses de leurs �quivalents babyloniens. Par ailleurs toute la mythologie �gyptienne est de sensibilit� solaire, alors que la grecque est d'inspiration jupit�rienne, ce qui fait que les Grecs ont effectu� des assimilations pour la plupart erron�es de leurs dieux avec les **netjer (ou neter)**�gyptiens (cf. Annexe 3). Ainsi ni la M�sopotamie ni la Gr�ce ne sont d'aucun secours pour restituer ce que seraient les fonctions astrologiques des dieux �gyptiens.

S'il fallait s'en tenir � des analogies formelles et superficielles par les repr�sentations animales, on pourrait accepter les correspondances suivantes : au B�lier Khnoum, au Taureau Apis ou encore Mnevis, aux G�meaux Shou et Tefnout, au Cancer Khepri le scarab�e sacr�, au Lion Maahes, � la Vierge Neith, � la Balance Anubis qui proc�de � la pes�e du coeur du d�funt, au Scorpion Serket, au Verseau H�pi le dieu du Nil et de ses crues, et aux Poissons Hatmehit. Cependant seule lapens�e matricielle, impr�gn�e de l'univers �gyptien, peut conduire � une compr�hension astrologique des divinit�s �gyptiennes.

Atoum est le d�miurge et le grand dieu solaire de l'enn�ade h�liopolitaine ; il incarne et repr�sente le Soleil.
Hathor, la d�esse-m�re par excellence, est d'essence lunaire.
Isis, l'autre d�esse incarnant la f�minit�, est v�nusienne, comme le rapporte Pline.
Avec Atoum, elles forment la triade astrologique estivale : Cancer/Lune/Hathor, Lion/Soleil/Atoum, Vierge/V�nus/Isis.

Horus incarne la royaut�. Les rois d'�gypte �taient d�sign�s par leur nom d'Horus d�s l'�poque pr�dynastique (cf. Annexe 4). Il illustre la plan�te Jupiter.
Seth incarne l'�nergie brute, positive ou n�gative, protectrice ou destructrice selon les circonstances. Mars est son �quivalent astrologique.
Amon est un dieu plus tardif (Moyen Empire) qui incarne la puissance cach�e. Comme Atoum, c'est un d�miurge. Il est de nature uranienne.
Ces trois dieux forment la triade astrologique printani�re : B�lier/Mars/Seth, Taureau/Uranus/Amon, G�meaux/Jupiter/Horus.

Osiris est le dieu ressuscit� qui repr�sente la vie �ternelle. Son �quivalent astrologique est Neptune.
Anubis est le dieu de la mort. Il incarne la fonction plutonienne.
Ptah est un d�miurge que j'assimile � Chiron.
Ces trois dieux forment la triade astrologique automnale : Balance/Neptune/Osiris, Scorpion/Pluton/Anubis, Sagittaire/Chiron/Ptah.

Thot est le dieu du langage et de l'�criture. Il est d'essence mercurienne.
Ma�t est la d�esse de l'�quit� et de la v�rit�. Elle est d'essence saturnienne.
Nephtys est une d�esse discr�te, gardienne et assistante des autres dieux. C�r�s est sa plan�te.
Thot et ces deux d�esses forment la triade astrologique hivernale : Capricorne/Saturne/Ma�t, Verseau/Mercure/Thot, Poissons/C�r�s/Nephtys

Atoum et Thot, aux centres estival et hivernal du zodiaque, sont chacun �paul�s par deux d�esses. Les 4 enfants de Geb et Nout dans l'enn�ade h�liopolitaine r�sident de part et d'autre de l'axe �quinoxial.

Shou, "celui qui se l�ve ou qui soul�ve le ciel", incarne l'Ascendant.
Tefnout, sa soeur, est son compl�mentaire ; elle incarne le Descendant.
Shou et Tefnout sont repr�sent�s comme les deux divinit�s qui personnifient l'horizon, s�parant le ciel de la terre, ou parfois sous la forme de deux lions se tournant le dos et supportant le soleil.
Nout est la d�esse c�leste ; elle incarne le Milieu du Ciel.
Geb est le dieu terrestre ; il incarne le Fond du Ciel.
Ainsi les quatre enfants et petits-enfants d'Atoum figurent aux 4 Angles du ciel astrologique : Shou/AS, Nout/MC, Tefnout/DS, Geb/FC.

Restent les 8 dieux et d�esses des 8 Maisons sp�cifiques. Neith, la m�re du Soleil, tr�ne au plus haut du ciel en maison III. Elle est entour�e de part et d'autre (en maisons II et IV) de son fils R� et de sa petite-fille Sekhmet qui tous deux portent le disque solaire. Au levant le crocodile Sobek en maison I ; au couchant l'hippopotame Touaret en maison V. Au plus bas du ciel en maison VII, Khnoum le potier qui fa�onne les hommes, associ� � la Terre Geb. Il est entour� sur sa gauche en maison VIII de Khonsou le dieu lunaire et sur sa droite en maison VI de Bastet la d�esse chatte. Les d�esses occupent la partie droite de la figure ; les dieux la partie gauche. Les �pouses de Ptah, les soeurs f�lines Sekhmet et Bastet, encadrent le couchant � l'ouest ; R� et Khonsou, les dieux solaire et lunaire, encadrent le levant.

Les tableaux qui suivent sont � l'octave de mes Ma�trises zodiacales etsectorielles, et de leurs correspondances avec les couleurs.

Annexe 1 : P�riodes de l'histoire �gyptienne (de dur�es approximatives, variables selon les �gyptologues)

• 3550-3050 P�riode pr�dynastique
• 3050-2650 P�riode thinite, capitale Thinis pr�s d'Abydos (dynasties 1-2)
• 2650-2150 ANCIEN EMPIRE, CAPITALE MEMPHIS (DYNASTIES 3-6)
• 2150-2065 1e p�riode interm�diaire (dynasties 7-11)
• 2065-1700 MOYEN EMPIRE, CAPITALE TH�BES (DYNASTIES 11-12)
• 1700-1550 2e p�riode interm�diaire, les Hyks�s, capitale Avaris (dynasties 13-17)
• 1550-1070 NOUVEL EMPIRE, CAPITALES AMARNA ET PI-RAMS�S (DYNASTIES 18-20)
• 1070-660 3e p�riode interm�diaire, capitale Tanis (dynasties 21-24)
• 660-332 Basse �poque (dynasties 25-30)

Annexe 2 : Alphabet phon�tico-hi�roglyphique de l'�gyptien

Le tableau qui suit rassemble les 24 signes unilit�res classiques de l'alphabet �gyptien auxquels s'ajoutent quelques autres qui en sont des variations communes. En 1e colonne le hi�roglyphe, en 2e colonne l'objet, la partie du corps ou l'animal repr�sent�, en 3e colonne son phon�me associ� (translit�ration phon�tique), en 4e colonne la prononciation et parfois la transcription (toutes deux conventionnelles) du hi�roglyphe, et en colonne 5 son rep�rage dans la classification en 26 cat�gories d'Alan Henderson Gardiner (1879-1963) issue de sa Grammaire �gyptienne (1927), et en derni�re colonne le code HTML des graph�mes inusit�s (&*#541; sans �toile pour

ȝ) et le code clavier du hi�roglyphe dans ma police de caract�res ASTREGYPT, laquelle regroupe les symboles astrologiques usuels ainsi que les graph�mes de l'alphabet hi�roglyphique dans les deux sens de lecture. A compl�ter par le millier de hi�roglyphes unilit�res, bilit�res et trilit�res, d�taill�s dans le Projet Rosette initi� par Vincent Euverte (+ mai 2018).

En raison de leur nombre commun (24), une mise en parall�le des signes alphab�tiques et des op�rateurs astrologiques (signes zodiacaux, maisons, angles) est tentante. Shou, coiff� de la plume d'autruche, serait associ� au roseau fleuri, et les autres dieux angulaires aux 3 autres semi-voyelles. Les dieux des maisons VII, VIII, I et II seraient associ�s aux 4 consonnes aspir�es et les d�esses des maisons III � VI aux 4 dentales. Enfin les dieux des quartes printani�re, estivale, automnale et hivernale gouverneraient respectivement les sifflantes, les labiales, les gutturales et les nasales (i.e. Ma�t et la chouette, Neith et le filet d'eau, Thot et la bouche).

Annexe 3 : Principales assimilations des dieux �gyptiens par les Grecs

• Amon ↔ Zeus
• Anhour ↔ Ar�s
• Anubis ↔ Cerb�re
• Anuke ↔ Hestia
• Apep ↔ Python
• Bastet ↔ Artemis
• Hathor ↔ Aphrodite
• Heka ↔ Ascl�pios
• Heryshaf ↔ H�racl�s
• Horus ↔ Apollon
• Isis ↔ D�m�ter
• Khnoum ↔ Pos�idon
• Mout ↔ H�ra
• Neith ↔ Athena
• Nephthys ↔ L�to
• Osiris ↔ Dionysos
• Ptah ↔ Hepha�stos
• R� ↔ H�lios
• Seth ↔ Typhon
• Sobek ↔ Chronos
• Thot ↔ Herm�s

Annexe 4 : Les 5 noms des rois �gyptiens (Titulature royale)

A l'�poque pr�dynastique, il n'existait que le nom d'Horus qui �tait celui de la royaut�. Puis apparurent les noms de Nebty et de Nesout-bity (1e dynastie), auxquels furent adjoints le nom d'Horus d'or (3e dynastie) et finalement le nom de naissance (4e dynastie). A partir de la 5e dynastie (c. 2500), les 5 noms figuraient dans un ordre immuable dans la titulature : Horus, Nebty, Hor Noubt, Nesout-bity, Sa-R�. Le Nesout-bity qui �tait le nom du couronnement, fut privil�gi� � partir du Moyen Empire : il symbolisait l'incarnation �ph�m�re et mortelle du souverain au sein d'une institution immuable et juste (Ma�t).

1. Nom d'Horus (royaut�)
2. Nom de Nebty (des 2 ma�tresses de la royaut� Nekhbet et Ouadjet, incarnant la Haute et la Basse �gypte)
3. Nom d'Horus d'or (Hor Noubt) : royaut� solaire
4. Nom de Roi ou Nesout-bity (du jonc et de l'abeille, symboles de la Haute et de la Basse �gypte)
5. Nom de Sa-R� (fils de R�) ou nom de naissance (nomen) Ainsi Rams�s II (1304-1213), 3e roi de la 19e dynastie (1279-1213), le pharaon aux 12 femmes (dont 4 de ses filles et sa petite fille Henoutimr�), 200 concubines et 110 enfants attest�s, avait pour noms :

• Nom d'Horus : Horus Kanekhet Merima�t Nebheboused Mitef Ptahtatenen (Horus taureau victorieux, aim� de Ma�t, ma�tre des f�tes Sed comme son p�re Ptah-Tatenen)
• Nom de Nebty : Nebty Makkemet Ou�fkhasout (Nebty protecteur de l'�gypte, qui lie les pays �trangers)
• Nom d'Horus d'or : Bik Nebou Ouserrenpout �anakhtou (Le Faucon d'or, riche en ann�es et grand de ses victoires)
• Nom de Roi : Ouserma�tr� Setepenr� (La justice de R� est puissante, L'�lu de R�)
• Noms de naissance : Ramesisou M�riamon ou Sesou M�riamon (Le Dieu R� l'a cr��, Bien aim� d'Amon) (pour plus de d�tails sur la titulature et les cartouches du Louis XIV �gyptien, cf. Antikforever, Rams�s II)Annexe 5 : Les 8 composantes de l'�tre vivant

Les �gyptiens distinguaient quatre composantes de l'�tre dans le monde concret et visible, et quatre autres dans le monde spirituel. Le corps, le mental, le nom et l'ombre nous sont plus ou moins familiers. Mais les quatre composantes invisibles (KA, AKH, BA et SAH) qui forment une autre t�trade r�pliquant la premi�re sur un plan spirituel, recoupent assez mal ce que l'on d�signe ou entend par "�me" ou "psych�". Je n'ai pas rencontr� d'explication v�ritablement compr�hensive de ces entit�s dans aucune de mes lectures r�elles ou virtuelles : on devra donc consid�rer l'organisation pr�sent�e ici comme mon interpr�tation.

• ẖt (DJET ou CHET) : le corps physique, l'enveloppe charnelle individuelle
• ỉb (IB) : "le coeur", si�ge de l'activit� cr�atrice et de la personnalit�, de la conscience et de la m�moire (le mental)
• rn (REN) : le nom, marque de la fonction et de l'identit� de l'�tre incarn�, et trace de son passage sur terre
• šwt (SHOUT) : l'ombre, l'apparence formelle du corps physique et sa doublure en tant que reflet solaire
• kȝ (KA) : l'�nergie vitale supra-individuelle, le souffle animateur du vivant, �quivalent spirituel du corps physique (le corps vital)
• ȝḫ (AKH) : la lumi�re divine et transcendantale, l'esprit sublim� qui unit le Ka et le Ba en chacun (le corps lumineux)
• bȝ (BA) : le principe spirituel immortel de transformation, le r�servoir de puissance individualisante propre � chacun (le corps astral)
• sˁḥ (SAH, S�HOU) : le double spirituel tel qu'il appara�t dans les r�ves et la magie (le corps onirique)

Annexe 6 : Sources, webographie

• Sur les divinit�s �gyptiennes, cf. le site de Jo�l Guilleux (mars 1957 - nov 2016) : Antikforever Divinit�s, aussi int�ressant pour les Dynasties, pour les Titulatures royales et les G�n�alogies royales.
• Les meilleures r�f�rences bibliographiques, toujours sur le m�me site, et aussi une bibliographie d�taill�e des �gyptologues.
• Sur ces m�mes sujets, cf. aussi le site Narmer du polonais Dariusz Sitek.
• Sur l'�criture et la langue �gyptienne, cf. l'incontournable projet Rosette : Hi�roglyphes,Dictionnaire, et aussi sur les Nomes et d'autres mati�res.
• Un dictionnaire bivalent de termes usuels est � consulter sur le site belge de Bastet.
• Pour les Tombes et Mastabas, cf. le site Osirisnet de Thierry Benderitter.
• Pour une bonne introduction sur papier � l'univers �gyptien, cf. Isha Schwaller de Lubicz (n�e Jeanne Germain, 1885-1963),Her-Bak "disciple" de la sagesse �gyptienne, Flammarion, 1956 ; 1961.
• Enfin quelques animations de visites virtuelles aux adresses matterport : les tombes de Rams�s VI (20e dynastie), du vizirMehou (6e dynastie), de la reine Meres�nkh III (4e dynastie), deMenna � Th�bes (18e dynastie), ou encore de Wahty (5e dynastie).

Louxor, 26 juin 2020

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Patrice Guinard: Les fonctions astrologiques des dieux �gyptiens
http://cura.free.fr/2015/2006egy.html
26-06-2020 ; updated 30-09-2020
� 2020 Patrice Guinard