Une r�impression lyonnaise Antoine du Rosne dat�e de 1627 (original) (raw)

CORPUS NOSTRADAMUS 106 -- par Patrice Guinard Une r�impression lyonnaise "Antoine du Rosne" dat�e de 1627

Georg Schwindel alias Sincerus signale en 1732 une r�impression lyonnaise de la seconde �dition Antoine du Rosne dat�e de novembre. Il transcrit tous les termes de la page de titre en caract�res minuscules, en donne le d�coupage qui suit, caract�ris� notamment par une coupure marqu�e au mot "imprim�es".

L E S P R O P H E T I E S D E M. M I C H E L N O S T R A D A M V S.Dont il en y � trois cents quin'ont encores iamaiseƒt� imprim�es. [vignette]A L Y O N,Chez Antoine du Roƒne.I 5 5 7	L E S P R O P H E T I E S D E M. M I C H E L N O S T R A D A M V S.Dont il en y � trois cents qui n'ont encores iamais eƒt� im-prim�es. [vignette]A L Y O N,Chez Antoine du Roƒne.I 5 5 7

L'�dition originelle serait selon lui d'une �dition in-16 � "640 quatrains", i.e. � 40 quatrains � la centurie VII (Nachrichten, p.321). Ce serait donc une r�impression de l'�dition Du Rosne imprim�e le 3 novembre. En t�moigne la transcription du quatrain V 39, identique � celui qu'on conna�t par l'exemplaire de Budapest : "in meinem Exemplar p.116" (Nachrichten, p.325).

106A

Les Propheties de M. Michel Nostradamus
Dont il en y � [sic] trois cents qui n'ont encores jamais est� imprim�es
Lyon, 1627 (in fine), in-12 (reproduction de la seconde �dition authentique Antoine du Rosne de 1557)

Schwindel poursuit sa description par la mention suivante :

Achev� d'imprimer le troisiesme de Novembre, it. � Lyon 1627. in-12.

... "it." pour item probablement, c'est-�-dire "et aussi" : il s'agirait d'une autre �dition, beaucoup plus tardive et inconnue des bibliographes, apparemment imprim�e � Lyon en 1627, c'est-�-dire d'une �dition antidat�e au frontispice (puisqu'elle n'a pas �t� imprim�e par Antoine du Rosne, d�c�d� depuis plus de cinquante ans) mais qu'on peut supposer correctement dat�e � l'excipit. Cette �dition appartiendrait donc � une s�rie de r��ditions imprim�es � Lyon au milieu des ann�es 1620 au moment de la parution des �ditions Didier, Jean III Huguetan, La Botti�re et Castellard. Elle aurait �t� imprim�e en r�action contre ces �ditions qui ajoutent deux quatrains controuv�s (VII 43-44) qui n'ont jamais fait partie du corpus originel (cf. CN 108).

La disposition des caract�res au frontispice de cette r��dition de 1627, plus �tal�e que sur les exemplaires de Budapest et de Moscou, la rapprocherait de la premi�re �dition Du Rosne dat�e de Septembre 1557. Les �ditions ligueuses imprim�es � Rouen et � Anvers (1588-1590), par ailleurs aux intitul�s tr�s diff�rents au frontispice, sont les seules � pr�senter les caract�ristiques de l'�dition d�crite par Schwindel :
M I C H E L N O S T R A D A M V S" sur une ligne (Rouen), et la coupure au terme "im-prim�es" dans l'�dition d'Anvers (cf. CN 70). Ces �ditions reproduisent les contrefa�ons d'Avignon, perdues, qui s'inspiraient directement des �ditions Du Rosne, mais avec des sous-titres controuv�s (cf. CN 71).

Ainsi de nouveaux soup�ons s'attachent aux exemplaires connus de la seconde �dition Du Rosne. A mesure de l'�volution de mes pr�c�dentes �tudes, j'avais acquis une certaine suspicion quant � l'authenticit� de cette seconde �dition Du Rosne. La description de Schwindel ne fait que l'aggraver. Il se pourrait que la r�impression de 1627 soit conforme � la v�ritable �dition Du Rosne � 640 quatrains, et que les exemplaires de Munich et de Budapest ne soient qu'une contrefa�on (parisienne ?) tr�s fautive de l'authentique �dition.En r�sum�, il aurait exist� une v�ritable seconde �dition Du Rosne � 640 quatrains (cf. l'image reconstitu�e), dont celle qui nous est connue serait une contrefa�on plus tardive, parue vers 1559-1560 avant la parution de l'Almanach pour 1561 compos� par un pr�tendu disciple de Nostradamus et imprim� par la veuve de Nicolas Buffet (cf. vente la Swann d'Avril 2007 et la vignette de cette �dition au CN 55). Malheureusement la description de Schwindel n'informe pas sur la nature de la vignette, pas plus que le quatrain cit� qui ne pr�sente pas de variation significative entre les deux �ditions connues imprim�es au nom d'Antoine du Rosne.Cette troisi�me �dition des Proph�ties (sans compter le retirage de 1555) contiendrait trois quatrains de moins que l'�dition du Rosne paru 58 jours avant, correspondant aux 58 quatrains "manquants" pour atteindre le millier. L'hypoth�se est d'autant plus plausible que le troisi�me fils de Nostradamus, Andr�, serait n� le jour m�me de cette troisi�me �dition, i.e. le 3 novembre 1557. Ce dispositif ing�nieux r�clame la complicit� totale de son �diteur (cf. CN 168).

Antoine du Rosne, 1557, 2e �ditionimage hypoth�tique reconstitu�e

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Patrice Guinard: Une r�impression lyonnaise "Antoine du Rosne" dat�e de 1627
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21-06-2009 ; updated 31-05-2018
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