R�gal hollandais (original) (raw)

par Isra�l Shamir

Traduit de l�anglais par Marcel de Bercy

shamireaders, 18.11.05

Aux Pays-Bas, le nom effrayant d�Isra�l Shamir a failli provoquer une crise gouvernementale, le lobby juif ayant accus� le Premier ministre hollandais d��tre un ami de cet �crivain isra�lien dissident.

Voici le lien d�un article paru dans De Telegraaf, le plus grand quotidien batave, qui porte l�estocade : http://www.cidi.nl/news/2005/121105a.html

Et voici ma r�ponse � ce journal :

R�gal hollandais

par Israel Shamir

Le 12 novembre 2005, le plus grand quotidien hollandais, De Telegraaf, a publi� un article intitul� � Op kruistocht met de duivel �, sous la plume d�un journaliste juif, Joost De Haas, dans lequel il m�attaque, dans la bonne compagnie du Premier ministre n�erlandais Dries van Agt et d�une grande dame hollandaise, une amie de la Palestine, Gretta Duisenberg. Ces deux personnalit�s ont �t� condamn�es au seul motif de m�avoir parl�, ayant �t� moi-m�me proclam� coupable de m��tre trouv� dans un m�me congr�s avec le militant anti-guerre de droite am�ricain David Duke. H�las, cette accusation controuv�e d�impuret� transitive talmudique s�effondre au premier examen.

En effet, je n�ai eu ni l�honneur, ni le plaisir de rencontrer Monsieur van Agt, ni Madame Duisenberg. Quant au congr�s auquel j�ai assist� en Ukraine, il n�avait pas �t� organis� par l� � extr�me droite �, mais par la plus importante universit� priv�e ukrainienne, reconnue par l�Unesco et les universit�s hollandaises. De fait, j��tais assis � la tribune de ce congr�s, non pas � c�t� de David Duke, comme l�affirme de Haas, mais juste � c�t� de l�ambassadeur de Palestine en Ukraine, son Excellence Walid Zakut. Voici une photo, prise � cette occasion :

M. Duke n��tait qu�un des participants parmi bien d�autres � ce congr�s, auquel ont assist� beaucoup d��crivains, de diplomates, de parlementaires. Quoi qu�il en soit, ses opinions correspondent tout � fait � celles de l�homme politique hollandais [d�extr�me droite, ndt] assassin� Pym Fortuyn. Pourtant, de Haas n�a pas rechign� � rencontrer Pym Fortuyn et d��crire � son sujet. Et Pym Fortuyn n�avait �t� ostracis� ni par les autres hommes politiques, ni par les m�dias hollandais. Si un homme politique hollandais veut rencontrer le Premier ministre isra�lien Ariel Sharon : pas de probl�me, alors que Sharon est coupable � non pas d�avoir entretenu quelque opinion d�plaisante d�extr�me droite, non. Coupable de crimes de guerre caract�ris�s, de massacres de masse, depuis Qibiya jusqu�� Sabra et Shatila, du si�ge de Beyrouth au massacre de J�nine. Il est vrai que M. Duke est la cible de la haine de de Hass pour un autre motif : son opposition t�tue � la guerre am�ricaine au Moyen-Orient. De m�me, si M. de Hass et les gens de son esp�ce n�ont jamais regard� Pym Fortuyn de travers, c�est parce qu�il s�agissait d�un islamophobe obsessionnel et que cela servait leurs plans consistant � encourager la haine et les affrontements entre les chr�tiens et les musulmans, en Europe et ailleurs.

Le reste de l�article de de Haas est � l�avenant : m�me malhonn�tet� et m�me b�clage. Il affirme que j�ai fait allusion, dans mes �crits, aux Protocoles des Sages de Sion. La belle affaire ! Umberto Eco l�a fait, lui aussi. Les �crivains sont int�ress�s � et ce n�est pas pr�s de changer � par ce pamphlet politique. Dans une crise de rage anti-communiste, de Haas pr�tend que les Protocoles ont �t� publi�s et utilis�s dans l�Union sovi�tique communiste. C�est exactement le contraire qui s�est produit ! Les autorit�s sovi�tiques punissaient la d�tention de cet ouvrage de lourdes peines de prison, et m�me de la peine capitale. Et, contrairement � ce que pr�tend de Haas, les Protocoles �taient tout aussi strictement interdits � l��poque des Tsars. On le voit : ce type ne sait absolument pas ce qu�il raconte.

Son accusation selon laquelle mes �crits apparaissent sur des sites ou�be de droite (et de gauche�) ne peuvent �tre prises au s�rieux par quiconque a un jour utilis� Internet. Tout est interconnect�, dans le World Wide Web, la � toile d�araign�e mondiale � et entre les �crits de de Haas et les miens, sur ce site ou�be o� j��cris pr�sentement, ou sur n�importe quel autre, il n�y a qu�un pas. Mais je m�en moque : de m�me qu�une fleur ne v�rifie pas la carte d�identit� d�une abeille qui vient la butiner, je fais confiance � divers sites ou�be, de gauche, de droite, verts et multicolores, pour transmettre mon message au plus grand nombre possible de personnes, et la teneur de ce message est la suivante : � Il n�y aura nulle paix, nulle part, tant que les juifs ne seront pas consid�r�s �gaux aux non-juifs, en Palestine et partout ailleurs. � Aujourd�hui, les juifs ne sont pas comme les autres : ils peuvent d�tenir des armes nucl�aires, alors qu�on l�interdit � leurs voisins, ils peuvent se d�placer absolument partout, dans l�ensemble de la Palestine, alors qu�un goy doit emprunter des routes r�serv�es. Les juifs ne sont pas �gaux aux non-juifs, non plus, en Hollande : Pym Fortuyn a �t� proclam� (apr�s sa mort pr�matur�e) � pas mauvais bougre �, pour la bonne raison qu�il �tait � bon pour les juifs �. Peu importent les insanit�s qu�il avait prof�r�es � l�encontre des musulmans. Les juifs ne sont pas �gaux aux non-juifs, au Danemark tout proche, dont la souveraine, la Reine Margareta, a d�clar� r�cemment : � Nous devons montrer notre opposition � l�Islam, quitte, de temps � autre, � encourir le risque de nous voir accoler des �tiquettes peu flatteuses. � Mais qu�en est-il de l�opposition au juda�sme ? On est pr�t � crucifier des gens au motif qu�ils aient pu ne serait-ce qu�en entretenir l�id�e !

De Haas me condamne au motif de ma d�nonciation du juda�sme. Heureusement, Spinoza, qui pensait la m�me chose que moi, n�a pas surv�cu jusqu�� aujourd�hui� Mais Spinoza fut l�un des premiers juifs � se rebeller contre le juda�sme. Et s�il fut parmi les tout premiers, c�est pour une raison tr�s simple : avant l�av�nement de la libert� aux Pays-Bas, et m�me encore au quatorzi�me si�cle, de tels juifs h�r�tiques �taient br�l�s sur le b�cher par d�cision des autorit�s juives rabbiniques autonomes. Et ce type de pers�cution persiste : dans l�Etat juif, le pros�lytisme chr�tien est punissable d�une peine de cinq ans d�emprisonnement, et en-dehors d�Isra�l, de Haas et les gens de son esp�ce font tout ce qu�ils peuvent afin de pourrir la vie d�un juif h�r�tique.

L�appel � adopter le christianisme que je lance � mes concitoyens isra�liens insupporte � ce De Haas. Il ne mentionne m�me pas (quant � le critiquer, n�en parlons m�me pas) le projet du gouvernement isra�lien de convertir au juda�sme 300 000 chr�tiens isra�liens dans les cinq ann�es � venir, bien que ce projet ait �t� rendu public et bien que le minist�re de l�Absorption des immigr�s [en Isra�l] ait d�j� re�u les budgets destin�s � cette fin. Pourquoi est-il admissible de d�penser l�argent du contribuable pour sortir des gens de l��glise, alors qu�il est interdit de convaincre autrui d�entrer dans l�Eglise ? H�las, de Haas et ses �mules ha�ssent l�Eglise et le Christ au moins autant qu�ils ha�ssent les musulmans. Ce n�est pas pour rien que son ami et associ� Abe Foxman (de la tristement c�l�bre Anti-Defamation League) vient de publier un article hyst�rique sur � l�influence excessive du christianisme aux Etats-Unis. �

De Haas pr�tend que je consid�rerais que les juifs seraient les � assassins du Christ �. Au contraire, j�ai �crit dans mon ouvrage Galilee Flowers [Traduction fran�aise : L�Autre visage d�Isra�l] qu�il n�y a pas plus de raison de bl�mer les juifs contemporains pour ce crime qu�il n�y en n�aurait d�accuser les Fran�ais d�aujourd�hui d�avoir tu� Jeanne d�Arc. En revanche, nous pouvons bl�mer les gens de l�esp�ce de de Haas, qui sont fiers d�avoir tu� le Christ et qui consid�rent qu�il s�agissait l�, en l�occurrence, de leur devoir et d�un bienfait.

De Haas pr�tend que j�aurais qualifi� les juifs de � bacilles �. Qu�il cite donc un passage de cette nature dans mes �crits ; il n�en trouvera aucun. Mais il trouvera sans effort, en revanche que notre pr�c�dent Premier ministre, qu�il a rencontr� et dont il a chant� les louanges publiquement, M. Barak, a qualifi� les Palestiniens indig�nes non-juifs de � virus � dans une interview officielle au quotidien isra�lien Ha�aretz. Et le quotidien hollandais Telegraaf n�en a pas pour autant exig� la suppression de la visite officielle de Barak aux Pays-Bas�

Il rel�ve que mon livre Galilee Flowers (L�Autre visage d�Isra�l) a �t� interdit par un tribunal fran�ais. C�est vrai. Pour moi, ce verdict d�un tribunal fran�ais est un compliment, puisque j�ai d�sormais rejoint, gr�ce � lui, le long palmar�s des auteurs dont les livres ont �t� interdits et br�l�s en France, de Voltaire � Baudelaire, de Nabokov � Joyce, de Wilhelm Reich � Vladimir L�nine, et j�esp�re bien retourner aupr�s de mes lecteurs fran�ais, � partir de ce b�cher, comme les ouvrages de mes prestigieux pr�d�cesseurs l�ont fait. Toutefois, je trouve la d�cision de ce tribunal parfaitement honteuse pour la France, puisque, loin d�appeler � la haine et � la guerre, mes livres pr�nent la paix et l��galit�.

Ce n�est pas un hasard si mon livre Galilee Flower, [que l�on peut acheter en ligne � l�adresse suivante :

http://www.booksurge.com/product.php3?bookID=GPUB02699-00003 ]

a pour sous-titre : � Plaidoirie pour Isra�l et la Palestine, unis dans l�amour pour la Terre �. Mais ce r�ve de paix ne saurait devenir une r�alit� tant qu�il n�y aura pas une �galit� totale, tant qu�il restera un seul chr�tien ou un seul musulman qui ne soit pas trait� � l��gal d�un juif.

Oui ; je me sens trahi par ce tribunal fran�ais. Quand Spinoza a �t� condamn� par des autorit�s rabbiniques, il savait que les Pays-Bas chr�tiens ne le remettraient pas entre leurs tendres serres. Le tribunal fran�ais en est revenu � l��poque de Pedro le Cruel, lequel �tait enclin � remettre les juifs h�r�tiques � la Synagogue, dont il appr�ciait la justice exp�ditive. Les juges fran�ais ont rejet� facilement les demandes de bannissement de Salman Rushdie ou d�Oriana Fallaci, au nom de la libert� de pens�e. Mais pourquoi cette libert� s�arr�te-t-elle devant la porte juive ? La semaine derni�re, je me trouvais en France. L�-bas, beaucoup d�ex-juifs convertis au christianisme ont tenu � me rencontrer et m�ont exprim� leur profonde pr�occupation. Le christianisme est-il mort ? L�Eglise est-elle morte ? N�y a-t-il plus aucun contrepoids � l�influence juive ? Est-il symptomatique que l�attaque contre moi, publi�e le jour m�me du proc�s de mon �diteur par l�hebdomadaire fran�ais de gauche Politis, ait �t� r�dig�e par un Fran�ais, Jean-Yves Camus, r�cemment converti au juda�sme ? Bien qu�il ait �voqu� longuement mon bapt�me, il a curieusement oubli� de faire r�f�rence � son apostasie�

De Hass en fait des tonnes : soi-disant, je ne vivrais pas en Terre sainte, mais en Su�de, et je ne m�appellerais pas Isra�l Shamir ! Ces billeves�es ont �t� publi�es, pour la premi�re fois, par le site ou�be Expo, financ� par l�Anti-Defamation League. C�est un site dont les liens avec les services secrets isra�liens sont notoires. Et puis cela a �t� repris par une publication s�ur, Searchlight, qui se pr�sente elle-m�me fi�rement comme � un magazine antifasciste juif �. D�ailleurs ces absurdit�s n�ont jamais r�ussi � �tre diffus�es en Isra�l. Dans ce pays, en revanche, le quotidien ultra-nationaliste Maariv a publi�, il y a quelques ann�es de cela, une d�nonciation de votre humble serviteur, sur cinq pages grand format, avec une interview de ma m�re, �g�e et membre �minent d�un parti isra�lien nationaliste. Tous les gens qui m�avaient rencontr� ont �t� peu ou prou sollicit�s. Mais m�me cet article fondamentalement hostile ne s��tait pas abaiss� � des stupidit�s aussi grotesques.

Chez moi, en Isra�l, je re�ois tous les jours des visiteurs, y compris des Hollandais ; je me sens parfaitement � l�aise, et si je dois �tre jug� pour ma trahison de la cause juive, et pour ma d�fense de l��galit� entre juifs et goyim, je pr�f�re �tre jug� en Isra�l, plut�t qu�en Europe anciennement chr�tienne.

Quant aux noms que je suis cens� utiliser, je citerai le Talmud, que je connais sans doute mieux que de Haas : � Le rabbin Joseph ben Judah �tait connu �galement sous les noms de Joseph d�Uzal, d�Issi ben Gur Aryeh, d�Issi ben Gamaliel et enfin d�Issi ben Mehalalel. Et quel �tait son v�ritable nom ? Issi ben Akabia ! � [Pesachim 113b].

De m�me, je peux �tre connu sous le nom de Samir, en Jordanie, d�Irmas, en Su�de ou de Mirosami, au Japon, ou encore de Smirnov en Russie, et m�me de Jersma en Hollande, alors que mon v�ritable nom est : Isra�l Adam Shamir. Cela n�a aucune esp�ce d�importance ; �a n�a pas plus d�importance que le � vrai nom � de L�on Trotski (Bernstein) ou d�Ariel Sharon (Schneidman) ou d�Andr� Maurois (Wilhelm Herzog) ou de Salman Rushdie, � l��poque o� il vivait cach� � Bienfait, au Saskatchewan, o� il vivait sous un nom d�emprunt. Habituellement, ce genre de discussion n�est pas consid�r� �comme il faut�, en particulier lorsqu�il s�agit d�Isra�l, o� m�me un ex-Premier ministre, Benjamin Netanyahu, conserve un passeport am�ricain sous un autre nom� Mais, apparemment, les d�s sont pip�s : ce qui est interdit � un des joueurs est permis, pour son adversaire.

---

Ci-apr�s, ma lettre � mes amis hollandais (et pas seulement mes amis hollandais�) qui sont tellement effray�s qu�ils courent se mettre � l�abri � la premi�re attaque de l�adversaire. Qui m�avaient demand� de faire figurer un lien [sur mon site ou�be] ou de b�nir leurs activit�s, jusqu�au jour o� ils ont fini par se rendre compte que je n��tais ni un paratonnerre, ni une police d�assurance contre ce genre d�attaque� Apr�s quoi, ils m�ont demand� de me d�mettre, de supprimer ce lien ou de me soumettre � leurs interrogatoires. C�est une lettre qui s�adresse � ces innocents qui persistent � penser que je suis susceptible de leur servir de juif de service leur permettant de composer avec la trag�die palestinienne ; j�y exprime mon d�saccord avec ce type de r�le.

A mes amis hollandais :

J�ai re�u l�article du Telegraaf et j�ai �crit une r�ponse que vous pouvez tenter de faire publier. J�ai un probl�me. Pas avec l�article de de Haas. Non : avec vous. Lui, c�est un ennemi patent, et il me consid�re comme son ennemi. Il est pour la subjugation de la Palestine, pour la guerre en Irak, pour la destruction de l�Iran, pour l�exclusion de l�Islam. Il est contre l�Eglise et contre le Christ ; sans doute voue-t-il aux g�monies des apostats dans mon genre dans ses pri�res du matin, comme sa religion l�exige. Ce qu�il peut bien penser, je n�en ai vraiment strictement rien � cirer.

En revanche, la faiblesse de nos amis m�inqui�te. Vous �tes trop timor�s, vous vous �crasez � la premi�re exigence. Vous ne diriez pas � bouh ! � � une oie ; alors, le lobby juif� R�sultat : vous ne cessez d�apporter de l�eau au moulin de nos adversaires, qui s�agitent � condamner le pr�sident iranien et le Premier ministre malais d�s l�instant o� ils s��cartent un tant soit peu de la voie �troite qui leur est impartie par l�ennemi. Au lieu de condamner Isra�l, qui emp�che Mohammad Mahathir de prier � la mosqu�e Al-Aqsa, vous reprochez � celui-ci d�aborder le pouvoir juif dans un de ses discours. Au lieu de d�battre du v�ritable probl�me � celui de l��galit� entre juifs et non-juifs � vous me demandez des comptes sur ma biographie. Vous reculez bien trop facilement. Et maintenant, vous voulez me sacrifier afin de conserver votre apparence immacul�e. En vain : d�s l�instant o� vous trahissez votre faiblesse, cette faiblesse est exploit�e, � fond.

Un jeune cabaliste, Joseph della Reina, avait captur� Satan � l�int�rieur d�un pentagramme magique (c�est du moins ce que raconte une histoire que l�on situe � Safed, en Galil�e). Il demanda � Satan de lib�rer l��me du Messie, que Satan maintenait captive. Satan accepta, mais � une condition : que della Reina allume un petit cierge, en son honneur. Reina accepta l�offre � le sacrifice �tait vraiment modique ! Et il alluma le cierge. Imm�diatement, Satan se retrouva libre, et il chassa devant lui Reina, � coups de pied, de Safed jusqu�� Tib�riade. On y montre encore la tombe de Reina aux p�lerins pieux. C�est une le�on pour vous. Cette le�on vaut pour nous tous : ne pliez pas d�un iota, sinon vous conna�trez le m�me sort que Joseph della Reina !

Ceci dit, apr�s tout ; l�ennemi a peut-�tre raison� Vous ne m�ritez peut-�tre pas l��galit� ?

Israel Adam Shamir