Les oreilles de Midas (original) (raw)

THE MIDAS EARS

Η Γαλλική Δυσφορία

أودوني ميداس

par Isra�l Shamir

Un nouveau spectre hante l�Am�rique. Ce spectre s�insinue dans les salles capitonn�es des conseils d�administration des grands journaux et des banques, il secoue les profondes fondations de ses gratte-ciel. C�est le spectre de la glasnost : le noir secret du pouvoir juif est expos� � la vue de tous. Jusqu�� tout r�cemment, c��tait un sujet � troisi�me rail �, � pas touche �, mortellement dangereux, � ne pas mentionner. L��voquer, c��tait mettre un terme rapide assur� � sa carri�re professionnelle. Hier encore, Joe Public avait arrach� sa cha�ne de t�l�vision � un magnat d�tenteur d�un passeport isra�lien pour la confier � un membre d�une bo�te � id�es juive, marmonnant � lui-m�me : C�est certainement une simple co�ncidence si autant de gens importants et tr�s majoritairement non �lus appartiennent � cette petite minorit�. C�est certainement une simple co�ncidence s�ils appartiennent � diff�rents partis politique mais finissent n�anmoins par aboutir aux m�mes conclusions. C�est certainement juste une co�ncidence si quatre-vingt dix pour cent de l�aide am�ricaine � l��tranger sont destin�s � leurs cousins vivant dans la prosp�re Tel Aviv. Le fait qu�ils dirigent nos journaux, nos cha�nes de t�l�vision, notre cin�ma, nos universit�s rel�ve certainement du pur hasard. Quoi qu�il en soit, nous ne sommes pas autoris�s � remarquer cet �l�phant camp� au beau milieu de notre salon�

Seuls, quelques rares desperados osent un commentaire, � l�instar d�Edgar Steele sur le site Rense.com : � Le silence, en Am�rique, autour des Juifs, est rien moins qu�assourdissant, n�est-ce pas ? Un vieil adage dit que, lorsqu�on visite un pays �tranger, et que l�on veut savoir avec certitude qui le dirige r�ellement, il suffit de recenser les personnes dont on ne parle qu�en chuchotant, voire dont on ne parle jamais. � A en juger � cette aune, les Juifs r�gnent en ma�tres en Am�rique. Et en effet, lorsque j�ai fait allusion, durant une conf�rence � l�Unesco, en �t� 2001, aux � magnats juifs des m�dias �, je me suis bien rendu compte que les c�urs de mon public ont rat� au moins un battement.

La Guerre encore non livr�e contre l�Irak a chang� tout �a. La date de l�Ultimatum am�ricain �tait fix�e au 17 mars, jour de la f�te juive de Pourim. La f�te de Pourim 1991 vit la destruction de l�arm�e irakienne et la mort de 200 000 Irakiens. Cela fait bien des co�ncidences, pour une guerre purement � am�ricaine �� Les Am�ricains ont risqu� un �il dans les abysses sans fond de la Troisi�me Guerre Mondiale et ils se sont extirp�s de leur stupeur vieille d�une g�n�ration. Ainsi, la premi�re victime de la guerre en Irak, ce n�est pas la v�rit�, mais bien le tabou le plus fort de tout l�Occident. Un membre � d�mocrate � du Congr�s, ordinairement un sp�cimen plut�t docile de cette instance, un certain James Moran, a os� d�clarer � ses supporters : � N��tait-ce le soutien acharn� de la communaut� juive pour cette guerre contre l�Irak, nous ne serions pas en train de vouloir la lancer. �

Il re�ut imm�diatement une baffe oratoire d�un Juif venu surveiller ses propos : � Entendre le Repr�sentant Moran prof�rer ce genre d�accusations est totalement ahurissant ! �, a clam� ce contradicteur, Directeur du National Jewish Democratic Council, un certain Ira N. Forman. � D�abord, un certain nombre des dirigeants du mouvement anti-guerre qui se d�veloppe rapidement aujourd�hui sont juifs, et les organisations juives ne sont visiblement pas � l�avant-garde des groupes qui soutiennent activement et bruyamment une guerre en Irak �. Forman dixit : les m�dias rendirent compte de son opinion, en l�amplifiant, et Moran se r�tracta, d�ment, et dig�ra sa baffe. Mais il n�est pas le seul.

Le secret est �vent� et, comme le secret du Roi Midas et de ses grandes oreilles, il est r�p�t� � cor et � cri de la c�te Ouest � la c�te Est, en d�pit des efforts fr�n�tiques d�ploy�s par la communaut� juive organis�e afin de remettre prestement le couvercle sur le chaudron en �bullition. Kathleen et Bill Christison [1], deux anciens experts aupr�s de la CIA, ont d�crit le lien reliant les Juifs de droite am�ricains et l�Administration Bush. Edward Said, le plus c�l�bre intellectuel am�ricain d�origine palestinienne, a bien r�sum� la situation : � Une r�publique immens�ment riche et puissante vient d��tre pirat�e par une petite cabale d�individus dont aucun n�est �lu, ni n�est par cons�quent susceptible d��tre affect� par une quelconque pression de l�opinion publique. � [2]

Il fut second� par des hommes courageux, Herman, Neumann et Blankfort. Ces Am�ricains, d�origine juive, d�noncent le pouvoir juif non-�lu, et donc, antid�mocratique, comme ils le feraient de toute minorit� jouissant d�un pouvoir exorbitant. Leur intervention � qui a �t� rendue possible par le fait qu�ils ne craignent absolument pas de se voir �tiqueter d� � antis�mites � - a jou� un r�le fondamental dans le retournement de la vague, prot�geant la majorit� des Am�ricains se tenant cois contre des campagnes multiples et multiformes d�intimidation.

Edward Herman, co-auteur de La Fabrique du consentement [Manufacturing Consent] (avec Noam Chomsky), a �voqu� dans cet ouvrage � le lobby pro-isra�lien tr�s puissant aux Etats-Unis, qui assure la promotion des int�r�ts d�Isra�l en faisant pression sur l�administration dans le sens de plus d�aides et de protection am�ricaines � cet Etat, ainsi, actuellement, qu�en la poussant � une guerre contre l�Irak, laquelle servirait, l� encore, les int�r�ts isra�liens. Ce lobby n�a pas seulement contribu� � assurer aux sionistes un contr�le quasi total sur le d�bat m�diatique et � faire du Congr�s un � territoire occup� par Isra�l �, il a veill� � ce que de nombreuses personnalit�s officielles � � la loyaut� duale � occupent des fonctions strat�giques de d�cisionnaires dans l�administration Bush. �

Jeffrey Blankfort, ce Californien qui a d�bout� l�Anti Defamation League (l��quivalent am�ricain de la Licra, ndt) qu cours d�un proc�s qu�elle lui intentait et a oblig� Foxman � lui payer des sacs de dollars en raison de ses activit�s d�espionnage contre des militants, a franchi un nouveau pas important en rejetant les analyses d�fendues par Noam Chomsky, Joel Beinin et Stephen Zunes, qui sont des radicaux de l�ancienne g�n�ration et qui minimisent l�importance pourtant cruciale du pouvoir juif. Jeff Blankfort a d�couvert les racines de l�ascension m�t�oritique du mouvement des Evang�listes extatiques aux Etats-Unis. Cette secte obscure n�aurait jamais quitt� sa tani�re, dans ce trou perdu qu�est Dixie, sans les magnats juifs des m�dias. Jeff a observ� que lors de la prise de contr�le de la cha�ne de t�l�vision Black Entertainement Television [c�est une cha�ne de vari�t�s � ethniques � s�adressant aux � personnes color�es � aux Etats-Unis. Un rapide coup d��il � son site ou�be en dit beaucoup sur sa profonde d�bilit�, ndt] par Viacom, dont le propri�taire, Sumner Redstone (n� Murray Rothstein) a �t� pr�sent�, tout r�cemment, par le New York Times comme le plus grand magnat des m�dias au niveau mondial, il en a fait dispara�tre les programmes d�information et a imm�diatement programm� des publicit�s institutionnelles pour l�Etat d�Isra�l r�alis�es et pay�es par les �glises chr�tiennes �vang�listes. La liste des � juifs des m�dias � [3] dress�e par Blankfort permet de comprendre le secret de l�irr�sistible charme juif, et on peut la comparer � celle, exhaustive, du Professeur Kevin McDonald, de l�Universit� de Californie.

La guerre contre l�Irak � et a fortiori son lien avec la Palestine � est devenu le test au papier tournesol du pouvoir juif. La juiverie organis�e ne cesse de pousser � la guerre tout en d�niant toute prise de position et tout engagement en la mati�re. N�anmoins, le Conseil Municipal de la ville de New York a rejet� une r�solution d�non�ant cette guerre, laquelle r�solution n�a re�u que 12 votes sur les 51 membres de ce conseil municipal. A New York, ville o� existe une communaut� juive num�riquement tr�s importante, cela ne saurait surprendre. D�ailleurs, un D�mocrate, le Repr�sentant Robert Jackson, a d�clar�, d�une mani�re tr�s directe : � New York City est la deuxi�me r�sidence de tr�s nombreux juifs ; et nombreux sont les membres de la communaut� juive � �tre persuad�s que la guerre servira au mieux les int�r�ts de l�Etat d�Isra�l. � D�apr�s ce Jackson, plusieurs de ses coll�gues membres du conseil municipal ont �t� intimid�s et r�duits au silence par un public pro-isra�lien dans les tribunes : � Les gens ne parlent pas du tout de cette question � !

Jackson avait certainement raison, mais un journal juif [4] (que l�on doive ou non s�en �tonner, TOUS les journaux de la r�gion de New York ont des propri�taires juifs, c�est un fait), l�a condamn� pour racisme : � [Non seulement il a clam�] que les Juifs dirigent New York, mais il a m�me affirm� que les juifs avaient r�duit leurs adversaires au silence par la menace. Jackson pourrait tout aussi bien appeler New York Hymietown, du temps qu�il y est ! �

Cette r�plique est absolument remarquable, en raison de sa logique typiquement juive. Tout d�abord, l�argument rationnel de l�adversaire est perverti et d�form�, puis il est vou� � l�opprobre et, enfin, phase ultime : l�adversaire est d�truit. D�finitivement. C�est l� un des secrets du pouvoir juif : les Juifs entament le � dialogue � en �tant d�entr�e de jeu comme fous furieux, avec une v�h�mence tout ce qu�il y a plus �loign�e du style socratique. Alors que les gens normaux se contentent de citer correctement leur adversaire et de contrer son argumentation, les fous (car un homme hors de lui est un individu temporairement fou) l�attaquent toutes griffes dehors.

Ainsi, David Mamet, un dramaturge am�ricain juif, nous donne un bon exemple de cette v�h�mence dans cette remarque : � [C��tait] une vieille Volvo, la bagnole de mes fr�res, les lib�raux cong�nitaux. Elle �tait orn�e, comme il convient pour ce genre de bagnole, de toutes sortes d�exhortations sur lesquelles il n�y a rien � redire : � Sauvez James Bay, Respectez la biodiversit�, etc., etc� � Mais il y avait aussi un autocollant, sur un pare-chocs, qui proclamait : � Isra�l hors des territoires ! D�mant�lement des colonies ! � Slogan que l�on ne saurait traduire que par : � Juifs au nez crochu, crevez ! �

Je me demande bien pourquoi Mamet s�en est arr�t� en � si bon � chemin, car ce slogan peut aussi �tre traduit, avec une �gale exactitude : � Torturez les b�b�s ! D�noncez l�Am�rique et Br�lez la Tarte au Pomme ! � Quelqu�un a-t-il quoi que ce soit � cirer de la forme du nez des juifs ? Il y a d�j� fort longtemps que Mel Brooks a fait remarquer que les jeunes filles juives ont des petits nez parmi les plus mignons qui soient, chefs d��uvres des plus brillants chirurgiens esth�tiques�

C�est la politique juive raciste en Palestine occup�e qui r�vulse les gens bien, � cong�nitalement lib�raux �. Mais si, pour changer, Mamet devenait honn�te, il ne s�appellerait plus Mamet�

Passons maintenant � Bill Keller, du New York Times, qui a fait une analyse du Riot Act [Loi s�curitaire � anti-�meutes �] pour les Am�ricains. Il admet, tr�s gentiment, que � la plupart des grandes organisations juives et de nombreux donateurs soutiennent la guerre �, mais il insiste sur le fait que � la suggestion que les int�r�ts d�Isra�l dicteraient l�une des mutations les plus drastiques dans la politique �trang�re am�ricaine est simpliste et offensante. � Bien. Keller est certainement pay� pour avoir ce genre de convictions par un magnat juif des m�dias, un de la pire esp�ce, Arthur Sulzberger Jr, propri�taire du New York Times, du Boston Globe et d�une kyrielle d�autres journaux. Voil� qui sape la v�racit� des affirmations de Keller. Que l�on nous �crive ce genre de choses dans un journal non-juif, passe encore ! Mais h�las, des journaux de quelque importance qui ne soient pas d�tenus ou contr�l�s par des juifs, aux Etats-Unis, cela n�existe pas !

C�est s�rement une co�ncidence ? N�en mettez pas votre main � couper. Il y a quelques jours de cela, � l�Universit� H�bra�que de J�rusalem, une importante conf�rence r�unissant les communaut�s juives du monde entier s�est tenue, consacr�e � l�antis�mitisme, sous l��gide auguste du Centre Sassoon. L�intervention de l�historien juif fran�ais Simha Epstein porta sur la France d�avant-guerre, mais elle collait tr�s bien � la situation actuelle en Am�rique. Voici ce qu�Epstein a dit :

� Les antis�mites, avant-guerre, affirmaient que les Juifs de France ourdissaient un cartel destin� � financer secr�tement la presse afin de la subvertir. Et que disaient les Juifs, � l��poque ? � Bien s�r que non ! Non, c�est un mensonge, bien s�r que non ! Nous ne sommes pas engag�s dans un quelconque complot ! � Et que dirent les historiens et l�historiographie juive, par la suite ? � Bien s�r que non ! C�est des balivernes antis�mites ! � Mais nous savons, aujourd�hui � de sources juives � que les Juifs de France finan�aient secr�tement plusieurs journaux, avant la Seconde guerre mondiale.

� Depuis la fin du dix-neuvi�me si�cle, il existait une organisation secr�te juive, tr�s bien financ�e, qui achetait ou finan�ait des journaux. Parfois, cette organisation prit le contr�le de journaux existants, qui devinrent du jour au lendemain dreyfusards du simple fait qu�ils avaient per�u des financements juifs. Des quotidiens furent cr��s sp�cialement par des juifs. Deux journaux tr�s importants de l��poque, Les Droits de l�Homme, et l�Humanit�, quotidien socialiste puis communiste fran�ais, �taient �galement financ�s par les juifs. Bien entendu, j�affirme ceci en me basant sur des sources juives faisant autorit�.

� Et cela nous am�ne � un dilemme dramatique propre � l�historiographie. Dire cela, dire ce que je viens d�affirmer, est quelque chose d�horrible et d�inacceptable, parce que cela signifie que les juifs ont organis� un complot et ont achet� secr�tement les m�dias, ou une partie des m�dias. C�est pr�cis�ment ce que les antis�mites affirmaient � l��poque, et c�est ce qu�ils continuent � soutenir aujourd�hui. Et nous savons, de sources juives, que ces all�gations �taient v�ridiques, qu�il existait bien une activit� clandestine de prise de contr�le de la presse. � Fin de citation.

Certaines personnes voient dans la moindre suggestion que des juifs soient susceptibles d�agir de concert comme ressortissant � une th�orie du complot d�lirante. Qu�ils lisent et relisent ce rapport, pr�sent� par un historien juif devant un public juif. S�il est aujourd�hui prouv� au-del� de la possibilit� raisonnable d�avoir le moindre doute que des juifs de France ont achet� secr�tement et subverti des m�dias fran�ais durant de nombreuses ann�es afin de d�former le discours national et �ventuellement de pr�cipiter une France qui n�y �tait pas pr�te dans l�horrible et totalement inutile Seconde guerre mondiale, est-il totalement impensable de consid�rer que les juifs am�ricains ont pris secr�tement le contr�le de leurs m�dias nationaux et sont aujourd�hui en train de pr�cipiter les Etats-Unis dans une horrible et totalement inutile Troisi�me guerre mondiale ?

En r�alit�, il n�est nul besoin de secret. L�un des principaux id�ologues sionistes, Zeev Hefetz (ex-porte-parole du Premier ministre Menahem Begin), a �crit dans un journal am�ricain : � D�sarmer l�Irak, ce n�est qu�un d�but dans ce que nous avons � faire au Moyen-Orient �, �tant donn� que � les cultures arabe et iranienne (sic !) � sont � irrationnelles � et que rien ne peut �tre tent� � mis � part (bien s�r) la guerre � afin d� � am�liorer la sant� mentale collective des soci�t�s arabes �. [5] Ce � d�sarmement � massif sera certainement men� � bien, n�en doutons pas un instant, par des soldats am�ricains, m�me si les ordres seront donn�s par les fauconneaux sur leur perchoir au Pentagone. Quant aux pr�textes de la guerre, ils ont �t� formul�s de mani�re �loquente par un t�nor lors d�une conf�rence sur l�antis�mitisme, Yehuda Bauer, le directeur de l�Institut M�morial de l�Holocauste Yad va-Shem de J�rusalem :

� Les juifs ne sont ni une nation, ni une religion �, a-t-il dit. � Les juifs constituent une civilisation, et ils ont une mission civilisatrice. Ils ne peuvent tol�rer la civilisation musulmane concurrente, de la m�me mani�re qu�il ne pouvaient tol�rer jadis le christianisme ou le communisme. C�est pourquoi la guerre, avec l�Islam, est in�vitable. �

Sauf que la guerre est �vitable ! M�me aujourd�hui, quelques minutes avant l�Heure � H �, la guerre est �vitable. Et si un coup de balai est in�vitable, faisons en sorte que les conseillers juifs du pr�sident Bush soient vir�s. Faisons en sorte que ce Pourim voit le grand Exode de la � Cabale de Wolfowitz � du Pentagone. Si l�on exclut la possibilit� clinique que G.W. Bush ait d�ores et d�j� transform� en zombie, il devrait �tre capable de comprendre qu�il a �t� fourvoy� par cette minorit� tr�s puissante et non �lue. Ils sont incapables de tenir ce qu�ils ont promis. De plus, leurs jours au sommet de la R�publique am�ricaine sont compt�s. Ils ont surestim� leurs capacit�s et ils ont pouss� le bouchon trop loin. Comme la grenouille de La Fontaine, maintenant, ils peuvent exploser, ils peuvent crever. Bush peut encore n�gocier un virage en �pingle � cheveux, se sauver lui-m�me et sauver son pays.

Par certains aspects, l�Am�rique d�aujourd�hui rappelle la Russie en 1986, au d�but de la glasnost [�re de la transparence, ndt]. Apr�s que les citoyens sovi�tiques eurent �t� autoris�s � savoir qui les gouvernaient, et comment, les jours du r�gime sovi�tique �taient compt�s. La glasnost laissa place � la perestro�ka [�re de la reconstruction, ndt]. Aujourd�hui, pour la premi�re fois de toute une g�n�ration, les Am�ricains sont � m�me de voir les hommes qui d�tiennent le pouvoir, la combinaison toxique entre les d�mocrates de droite de Lieberman, les n�o-lib�raux r�publicains, les n�oconservateurs et les conservateurs pur sucre. La guerre contre l�Irak les a amen�s � se mettre en avant et les a plac�s sous les projecteurs. Aujourd�hui, le temps est venu de d�monter leur emprise.

Cela ne saurait �tre renvoy� � plus tard, car la pr�sidence semeuse de discorde de George Deubeuliou Bush est per�ue comme la p�riode phare du pouvoir des � blancs � anglo-saxons protestants, en d�pit de la pr�pond�rance de ses conseillers juifs. Tous les challengers disponibles pour les prochaines �lections � Lieberman, Kelly, voire m�me Kuchinich � se glorifient de leurs connexions juives et clament leur loyaut� ind�fectible aux juifs et � l�Etat d�Isra�l. Dans la configuration politique am�ricaine actuelle, il n�y aura donc pas de r�elle alternative � la pr�pond�rance juive. Si Bush �choue lamentablement, il sera pr�sent� par les m�dias comme un rat� � blanc, anglo-saxon et protestant � (� WASP �). S�il est �lu, son succ�s sera per�u comme un grand succ�s par ses conseillers juifs.

C�est la raison pour laquelle les forces patriotiques am�ricaines ne devraient pas attendre les prochaines �lections, ou la fin de la guerre. Elles doivent agir maintenant, en exigeant la suspension du projet de guerre. Elles ont un ennemi, mais cet ennemi ne se trouve pas en Irak. Ce dont le monde a besoin, c�est d�une nouvelle R�volution am�ricaine, aussi importante que le New Deal et l�abolition de l�esclavage. Il s�agit de la r�volution contre la monopolisation du discours ; c�est-�-dire des m�dias et des universit�s, pour commencer. Au d�but du vingti�me si�cle, les Am�ricains ont d�mantel� la puissante Standard Oil. Ils ont vot�, pour ce faire, des lois contre la constitution de monopoles et ils ont d�finitivement �limin� la menace qui pesait sur la d�mocratie. Rien n�interdit d�obtenir un succ�s de la m�me ampleur aujourd�hui.

[1] : Kathleen & Bill Christison, � A Rose By Another Name : The Bush Administration�s Dual Loyalties �, Counterpunch, 13.12.2002.

[2] : http://www.ahram.org.eg/2003/628/op2.htm

[3] : Voici un �chantillon qui permettra de voir qu�il ne s�agit sans doute pas d�une co�ncidence :

Tout d�abord, Sumner Redstone (n� Murray Rothstein) poss�de pour 8 milliards de dollars d�actions de Viacom, ce qui lui donne le contr�le sur CBS, Viacom, MTV � l��chelle mondiale (Brian Graden, PDG). Tr�s r�cemment, il a achet� Black Entertainment Television : il a imm�diatement supprim� ses �missions relatives aux affaires publiques. Le pr�sident de CBS est Leslie Moonves, petit-neveu de David Ben Gourion.

Michael Esner est le principal d�tenteur de Disney-Capitol Cities, qui d�tient ABC. David Westin est le PDG d�ABC News. Bien que cette cha�ne ait perdu beaucoup de t�l�spectateurs, son journaliste qui anime le talk-show Nightline, Ted Koppel, est un pro-isra�lien acharn�. Lloyd Braun est pr�sident d�ABC Entertainment et Jack Myers y occupe des fonctions importantes.

Bien que Rupert Murdoch, de la cha�ne Fox, ne soit pas juif, Mel Karamazin, le pr�sident, l�est, ainsi que Peter Chernin, second en importance dans le conglom�rat m�diatique de Murdoch.

Sandy Grushow est directrice de Fox Entertainment, et Gail Berman en est le pr�sident. Murdoch a re�u de nombreuses distinctions de diff�rentes organisations � caritatives � juives.

Jamie Kellner est pr�sident et PDG de Turner Broadcasting.

Walter Isaacson est le directeur de l�information de CNN, o� l�on trouve �galement Wolf Blitzer, animateur de la Derni�re �dition, Larry King du talk-show � Larry King Live �, Paula Zahn et Andrea Koppel, fille de Ted (Turner).

Jordan Levin est directeur de Warner Bros. Entertainment.

Howard Stringer est le fondateur de Clear Channel Communications.

Terry Semel, ex co-directeur de Warners, est PDG de Yahoo.

Barry Diller, ancien propri�taire d�Universal Entertainment, est directeur de USA Interactive.

Joel Klein est directeur et PDG de Bertelsmann�s American operations, la plus grande entreprise de publicit� au monde.

Mort Zuckerman, pr�sident de la Conf�rence des Pr�sidents des Principales Organisations Juives Am�ricaines [le Crif � la sauce am�ricaine, ndt], poss�de US News and World Report ainsi que New York Daily News.

Arthur Sulzberger, Junior, publie le New York Times, le Boston Globe et une pl�iade d�autres journaux.

Marty Peretz publie le quotidien New Republic, outrageusement pro-isra�lien. Il en va de m�me du Weekly Standard, dont le r�dacteur en chef est William Kristol.

Donald Graham Jr. est le directeur et le PDG de Newsweek et du Washington Post.

Michael Ledeen, connu pour avoir tremp� dans le scandale Iran-Contra (Irangate), publie National Review.

Ron Rosenthal est le directeur de San Francisco Chronicle et Phil Bronstein en est le directeur ex�cutif.

David Schneiderman poss�de Village Voice et plusieurs autres hebdomadaires dits � alternatifs �.

Les �ditorialistes William Safire, Tom Friedman, Charles Krauthammer, Richard Cohen, Jeff Jacoby, sont les publicistes les plus lus.

Il y a un grand nombre d�animateurs de talk-shaws, tels Michael Savage (ABC), pr�sent sur plus de cent radios, Michael Meved, sur 124 radios et Dennis Prager dont le site ou�be arbore un drapeau isra�lien� D�autres encore : Ron Owens, Ben Wattenberg, et un ancien responsable de ZOA, Jon Rothman, travaillent tous � ABC (San Francisco).

A Hollywood, qui fut fond� par des juifs, on trouve bien entendu Stephen Spielberg, David Geffen et Jeffrey Kranzberg, sur Dreamworks, Eisner de la Disney, Amy Pascal, directeur de Columbia et de tr�s nombreux autres.

En ce qui concerne les intellectuels, nous avons NPR, avec le mandarin Daniel Schorr et ses h�tes du week-end Scott Simon et Liane Hansen, Robert Segal, Susan Stanberg, Eric Weiner, Daniel Lev, Linda Gradstein (conf�renci�re incontournable des manifestations pro-isra�liennes), qui assure la couverture de J�rusalem, Mike Schuster (dont l�interview bonasse d�Ariel Sharon au lendemain de Sabra et Chatila aurait d� l�amener devant la cour isra�lienne dans le cadre de l�enqu�te men�e par Hamarabi), ainsi que Brook Gladstein.

Ce ne sont l� que des amuse-gueule. Depuis le patron jusqu�aux gar�ons de livraison, la liste est impressionnante. M�me si tous ces gens ne peuvent pas �tre mis totalement dans le m�me panier lorsqu�il est question de leur position sur Isra�l, ils garantissent tous, plus ou moins, qu�il y aura des limites � toute critique �ventuelle qu�ils pourraient (accidentellement) formuler � l��gard d�Isra�l.

[4] : New York Post, 22.02.2003.

[5] : The New Haven Register, 12.11.2002.