Joëlle Léandre pour et contrebasse (original) (raw)

30 juin 2019 —— Jean-Marc Warszawski.

Joëlle Léandre, Double Bass, œuvres de John Cage, Sylvano Bussotti, Giacinto Scelsi, Betsy Jolas, Sharon Kanach, Jacob Druckman, Joêlle Léandre et improvisations. L'empreinte digitale 2018 (ED 13250)

Joëlle Léandre, Double Bass, œuvres de John Cage, Sylvano Bussotti, Giacinto Scelsi, Betsy Jolas, Sharon Kanach, Jacob Druckman, Joêlle Léandre et improvisations. L'empreinte digitale 2018 (ED 13250)

Joëlle Léandre, monstresse sacrée de la contrebasse depuis des décennies, s’est non seulement emparée d’un instrument jusque-là réservé aux hommes, mais encore en a fait de pupitre assurant les basses de l’harmonie classique, ou en jazz, partenaire lié à la batterie, un soliste, même une extension d’elle-même et un symbole de contestation.

Joëlle Léandre et la contrebasse c’est fusionnel. Toutes deux, Léandre et contrebasse, ont parcouru le monde, en jazz, en musique contemporaine, en Joëlle Léandre. Avec Merce Cuningham, John cage, au sein de l’ensemble intercontemporain, l’Itinéraie ou 2e2m. Elle a joué, entre antres, avec Anthony Braxton, Steve Lacy, Pascal Contet, John Zorn, George Lewis. Une quarantaine de compositeurs lui ont dédié des compositions : Betsy Jolas, Giacinto Scelsi, Philippe Hersant, Philippe Fénelon… On peut aujourd’hui parcourir Joëlle Léandre en cent-quatre-vingts disques.

Joëlle Léandre le dit elle-même, son truc n’est pas trop de marcher dans les clous, et que même « dans leur blues », l’envie d’y introduire du Léandre est plus forte que tout. Dans l’ensemble, son jeu et sa musique sont une des plus belles réussites issues du mouvement progressif post-68 en double entrée free-jazz / musique contemporaine.

Ce double album, recto verso, rassemble deux rééditions. Celle de dix œuvres de différents compositeurs, dont elle-même, enregistrées en 1987, au Centre culturel suisse de Paris (ADDA 1990), et des improvisations et compositions personnelles enregistrées en 1982 à Cincinnati aux États-Unis (ADDA 1990, L'Empreinte digitale 1991).

Actrice, il faut entendre Joëlle Léandre citer John Cage « Laisser les sons ce qu’ils sont » ; « Je n’ai jamais écouté un son sans l‘aimer, l’erreur c’est la musique ».

Pas une ride.

À l’occasion de l’édition de ce double album, Joëlle Léandre a été honorée pour l’ensemble de son parcours musical par l’Académie Charles Cros.

28 juin 2009, Vancouver International Jazz Festival.


Recto

1. Episode huitième (Betsy Jolas), 2. C’est bien la nuit (Giacinto Scelsi), 3. Le réveil profond (Giacinto Scelsi), 4. The wonderful widow (John Cage), 5. Valentine (Jacob Druckman), 6. Réflexions (Joëlle Léandre), 7. Naked angel face (Sylvano Bussotti), 8. Maknongan (Giacinto Scelsi), 9. A flower (John Cage), 10. J’ai tant rêvé (Sharon Kanach)

Verso

1. Ouverture, 2. Témoignage, 3. Taxi, 4. Séraphine, duo avec Sylvie Altenburger, alto, 5. Part two, 6. Part three, 7. Final, 8. Cri, 9. Bass drum

plume 4 Jean-Marc Warszawski 30 juin 2019


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