Essonne. D'où vient le nom de la commune Les Molières ? (original) (raw)

Partons aujourd'hui à la recherche des origines du nom de la ville Les Molières (Essonne). Une histoire intimement liées à celle de l'exploitation de la pierre.

Les Molières est située dans la Vallée de la Chevreuse

Les Molières est située dans la Vallée de Chevreuse (©Actu Essonne-TB)

Par Thomas Berthelot Publié le 20 août 2021 à 10h00

Excentrée au nord-ouest de l’Essonne, tout près de la frontière avec les Yvelines, se dresse une petite commune d’environ 2 000 habitants : Les Molières.

Avec ce nom, il y a de quoi piquer la curiosité des visiteurs. Serait-ce un lien avec le célèbre dramaturge français Jean-Baptiste Poquelin ? C’est ce que nous allons découvrir…

Des origines ambiguës

Historiquement, les sources attestent de la présence d’un village dans les environs vers 1186 avec la paroisse de Sainte-Marie-Madeleine. « Le lieu en lui-même existe depuis cette date, c’est une certitude. Ce qu’on ne sait pas, c’est si l’endroit existait avant », explique Jeannette Givaga, co-fondatrice de l’association La Mémoire au village qui retrace l’histoire de la ville.

En ce qui concerne le nom de la commune, ses origines semblent diverses. Tout d’abord, Les Molières viendraient du latin mollis ou millie qui signifie « mou » ou « terrain humide ».

Autre provenance, elle-aussi directement du latin, le terme molleriae que l’on peut traduire par « tumulus ». Une théorie qui s’expliquerait par une présence gallo-romaine attestée dans la région.

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Les Molières et le travail de la pierre

Mais ce qui semble être l’explication la plus plausible réside dans la pierre meulière.

En effet, l’une des activités principales des Molières n’était autre que l’extraction importante de pierres à destination des moulins.

Au total, ce sont entre 100 000 et 200 000 meules qui ont été produites sur les 700 ans d’exploitation.

« On trouve encore beaucoup de trous imposants dans certaines parties de la ville, précise Jeannette Givaga. C’est dans ces endroits que se passait l’extraction des meulières. » Après la Première Guerre mondiale, un grand nombre d’ouvriers du Piémont (Italie) viennent travailler dans ces carrières.

Hormis les moulins, la commune a également a exploité la pierre dans le secteur des pavés et des bordures de trottoirs.

Selon la bénévole, cette activité s’est poursuivi au moins jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, toujours avec des pierres de bonne qualité.

D’après la Ville, les carrières ont progressivement cessé de fonctionner dès le début de la deuxième moitié du 20e siècle en raison de l’apparition d’un nouveau matériau : le bitume.

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