Ouâdi vient de l’arabe : وادي "wadi" ou "Vadi" (prononcez Ouâdi) qui devient "guad" en Espagne. En Français et pour la région de l’Afrique du Nord, la transcription "oued" est utilisée. Dans le Sud-ouest de l’Afrique, le terme utilisé est “Rivier”, qui est le mot Afrikan pour “fleuve”. Le terme “Kouri” est utilisé dans la langue Haoussa et dans les régions avoisinantes de l’Afrique de l’Ouest.
נחל “Nahal” et le terme Hindi “Nala” sont synonyme dans le sens et l’usage. Certains noms de cours d’eau Espagnol sont dérivés de toponymes Andalou/arabe où l’oued a été utilisé pour désigner une rivière, par exemple Guadalcanal, Guadalquivir ou d’al-Wadi al-Kabir de Séville "la grande rivière". Le mot arabe “wadi” signifie rivière, mais désigne aussi une vallée étroite creusée par des pluies diluviennes, se situant principalement en zone désertique.
Il s’agit de cours d’eau à régime hydrologique très irrégulier, surtout présent dans les régions endoréiques (Terme d’hydrologie qui caractérise des région où l’écoulement des eaux n’atteint pas le mer et se perd dans les dépressions fermées) et qui tirent leur source des rares et fortes précipitations. Les ouâdis sont le plus souvent à sec, mais peuvent connaître des crues spectaculaires qui provoquent parfois des changements de lit.
Temple de Ramsès II à ouâdi-es-Seboua
En Égypte ils furent pour la majorité habités et fertiles à des époques géologiques antérieures. Certains ouâdis sont larges et d’autres sont étroits et encaissés dans les roches. Tous sont donc d’anciens cours d’eau asséchés ou autrefois des peuplades s’y étaient installées. Certains sont des sites d’extractions et furent des carrières importantes au cours de l’histoire. Les différents rochers gravés du désert de l’Est se trouvent sur les sites des ouâdis suivants :Ouâdi Abbad – Barramiya – Umm salam – Abou Wasil –Mineh – Qash –Hammamât – Atwani.
Ceux-ci sont inclus dans un rectangle de 150 km. N-S et de 50 km. E-O et sont principalement compris entre le Nil et la mer Rouge au niveau d’Edfou en allant à Mersa Alam et entreCoptos (ou Qift) et Quseir (rives de la mer Rouge). Des peuplades actuellement semi-nomades habitent ce désert. Ce sont les Ababda Bedu et les Ma’aza Bedu (proches du Ouâdi Hammamât).
Tableau alphabétique des ouâdis
Vous y trouverez : Une liste alphabétique des nombreux ouâdis présents en Égypte et en Nubie, ainsi que leurs déserts environnants allant jusqu’aux limites des frontières. Il y en a des historiquement très importants et des moins connus, tous portent les traces du passage des hommes. Afin de les situer géographiquement reportez vous aux cartes Égypte et Nubie.
Vue du ouâdi Hammamât
Pour agrémenter les "micro" commentaires de la liste : Vous trouverez des liens vers des sites comportant de nombreux détails : Des photos des lieux, des monuments, des pétroglyphes (Dessin symbolique gravé sur de la pierre ou une surface rocheuse à l’état naturel), des gravures, des stèles etc… Mes plus vifs remerciements à tous ceux qui au travers de leurs études et voyages, par leurs sites ou par leurs divers travaux m’ont permis de renseigner cette répertoriassions.
Nous vous invitons à leur rendre hommage en leur rendant une visite où vous y attendent de splendides photos, des annotations importantes, des relevés, des cartes etc…. Merci également Corinne/B@stet (site – bubastis.be) à qui j’ai "emprunté" et pour les besoin de mon étude "retravaillé" la carte de Nubie.
COMMENT CA FONCTIONNE ? Reportez vous aux N° en rouge dans la liste alphabétique afin de connaître la partie de la carte à consulter. Ceux avec un R sont replacés sur les cartes, les autres sont absents des cartes car leur localisation reste trop imprécise. Sont répertoriés en
vert, dans la colonne situation géographique, ceux relatifs à la Nubie et au Soudan. Enfin, ceux en bleu ne sont pas sur la carte car étant placés dans les zones frontières Tchadiennes ou Libyennes. (Ils feront l’objet d’une étude ultérieure séparée sur le site FABISIS).
Noms des Ouâdis
Commentaires
SituationsGéographiques
Sources
AbbadN°2R
Il existe de nombreux graffiti dans le désert oriental : Le RoiNarmer (v.3040-v.2995) est ainsi attesté au ouâdi el-Qach, le Roi Horus Djet (2927-2914) au ouâdi Abbad. L’organisation de l’exploitation des minerais y est attestée dès les premières dynasties. http://hometown.aol.co.uk/lankester2/index.html
Ouâdi du lieu des tombes royales deTell el-Amarna : Nécropole de la famille d’Amenhotep IV (Aménophis ou Akhénaton, 1353/52-1338).Dans l’oued lui-même se trouve 5 tombes :N°26 : Celle d’Amenhotep IV avec un ensemble de chambres pour : Ses filles, la Reine mère Tiyi I (épouse d’Amenhotep III, 1390-1353). La Reine est censée avoir été enterrée dans le tombeau à côté de son fils et sa petite-fille Mâkétaton. Elle a aussi une chambre funéraire dans le tombeau WV22 d’Amenhotep III. L’endroit réel de sa dernière demeure est encore aujourd’hui inconnu. Enfin une de ces chambres pourrait être attribuée à la ReineNéfertiti.N°27 : Est une tombe royale inachevée. N°28 : Est une tombe d’une épouse secondaire, peut-êtreKiya ?.N°29 : Est une tombe sans décors.Les tombes Nord sont : N°1 : Tombe d’Houya ; N° 2 : Tombe de Méryrê II ; N°3 : Tombe d’Ahmose ; N°4 : Tombe de Méryrê 1 ; N°6 : Tombe de Panéhésy (ou Panehsy).Les tombes Sud sont : N° 25 : Tombe d’Aÿ II ; N°8 : Tombe de Toutou ; N°9 : Tombe dz Mahou.
On y trouve des inscriptions rupestres sur un rocher surplombant les mines.Des fouilles de l’IFAO, depuis 2000, mettent en évidence d’anciennes mines de cuivres, des galeries minières, des fours et des ateliers métallurgiques, répartis sur plusieurs ouâdis numérotés. Une expérimentation fut entreprise pour restituer la chaîne opératoire du cuivre, avec les matériaux et les conditions de l’époque pharaonique.La découverte, en 2008, par l’équipe de l’archéologue George Castel, d’une ville antique datée du Moyen-Empire (2022-1650), incluant des secteurs de stockages, des ruelles, une construction rectangulaire de 600 m². Le site pourrait avoir été un important centre administratif contenant une grande quantité de pots en argile portant également les noms de Rois des IVe etVe dynastie. http://www.ifao.egnet.net/archeologie/ayn-soukhna/
Cette partie de territoire relie la Moyenne-Égypte au golf de Suez. Peu exploitée son potentiel est très peu connu. C’est un espace de circulation emprunté depuis la préhistoire pour ses ressources en pierre, minerais de cuivre et d’or. Le ouâdi Araba est une vallée aride qui s’étend sur près de 160 km. depuis Za’farna sur le littoral de la mer Rouge, jusqu’à la vallée du Nil, au Nord de Beni Souef. http://www.ifao.egnet.net/archeologie/wadi-araba/
Relaté durant la Première Période Intermédiaire par les Rois Antef II(2118-2069) et Khety II (IXe dynastie), comme un important lieu de bataille pour la souveraineté entre les deux clans adverses de cette guerre civile. La tombe d’un Saint "le Bienheureux" devrait s’y trouver ?
Ce ouâdi est un site d’installations métallurgiques du cuivre daté des I ère (v.3040-2828) etIIe dynastie (2828-2647). Entre 1991 /1193, la découverte et l’étude de ce site minier révéla une trentaine de fours à "ventilation naturelle" utilisés pour la réduction, la fonte et le conditionnement de la malachite (carbonate de cuivre).Situé dans les montagnes du désert occidentale Égyptien au Sud-ouest de Ras-Gharib (golf de Suez).Les vestiges du lieux viennent compléter nos connaissances sur les techniques qu’avaient acquises les anciens Égyptiens dans le travail des minerais comme dans d’autres camps importants tel que : Ain-Sukhna, ouâdi Kharit, ouâdi Nasb et Bir Nasb, ouâdi Maghara et le Sérabit el Khadim. http://www.ifao.egnet.net/
Golf de Suezdésert occidentalSud-ouestde Ras-Gharib
Ma’adi est une importante station d’époque chalcolithique qui vit le jour entre 3850 et 3600 av.J.C. Le site est implanté sur une terrasse basse du Nil au débouché du Ouadi-Digla.
Proche Ma’adi (15km.) Au sud du Caire
Site du Grepal
Djedid ouvoir JeddidN°1
?
Situé près del’oasis Baharia àad-Däkhila
Dom du forum
El-ArabN°3R
On y trouve des peintures rupestres de 8500 à 5500 av.J.C.
El Barga – Haute-Nubie
Conférencesd’archéologieSoudanaisede 2006
El BanatN°3
On y trouve d’anciens monastères relevant de l’époque Chrétienne.
Haute Nubie
La bible "sur la piste des moines du désert"
El Qa’AbEl KhowiN°3
El Qa’Ab : partant de la 3ème cataracteEl Khowi : partant de la 4ème cataracte
| El -Shott | Voir le ouâdi El-Chott, nommé également Shatt er-Rigal. | | ? |
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FawakhirN°2 – R
Situé proche du Ouâdi Hammamât sur la piste des mines d’or.
Désert oriental
Cartes routières d’Égypte
Gabbanatel-GouroudN°2
Des prospections ont été menées entre 2004 et 2007 dans les ouâdis Sud de la montagne Thébaine (Louxor Ouest). Un 30ène des sites ont été répertoriés entre la vallée des Reines, jusqu’au ouâdi Sikkat el Agala, afin d’y relever des traces d’une occupation Chrétienne (VIe à VIIIe siècle). On y a découvert en Août 1916, une élégante tombe de trois épouses mineures du Roi Thoutmôsis III (1479-1425) :Menhet, Ménoui etMerti. Elle fut malheureusement rapidement pillée par des villageois, mais les autorités sont arrivées à préserver une partie des trésors funéraires. http://www.ifao.egnet.net/archeologie/montagne-thebaine/
Des fragments, datés du règne de Sésostris I (1962-1928), trouvés à Mersa, avec des inscriptions de la XIIe dynastie (1991-1783), se trouvent au débouché du ouâdi. Elles parlent très clairement d’une expédition à Pount et une stèle retrace une expédition maritime. Ses inscriptions restent toutefois mystérieuses et ouvrent des hypothèses, mais n’apportent pas de preuve que "ouadj our" puisse signifier la mer ?
On y trouve des carrières d’Albâtre exploitées à partir de l’Ancien-Empire (2647-2150) durant la IIIe dynastie.Il y fut édifié un grand barrage pour réguler les crues du Nil vers 2500 av.J.C entre les flans d’un ouâdi rejoignant la ville d’Helwan, au Sud du Caire en face de Memphis.Ce plus vieux barrage du monde se nomme "le Saad al Kafara"
Sud de MemphisLe Caire actuel(Proche pipeline) routed’Ain-Soukhna
Voir dans la liste le commentairesur le "Saad al-Kafara"
HalfaN°2 et 3R
Situé en aval de la 2ème cataracte, qu’on nommait aussi cataracte de Ouâdi Halfa, il formait la partie inférieur d’une série de rapides appelés Batn-el-Hadjar.
Ce ouâdi comporte des nawamis, qui seraient des sépultures de l’âge du bronze ancien (-3500-3000 av.J.C), au vu du matériel archéologique que l’on y trouva, mais ils n’ont pas encore été datés par le radiocarbone. Ils sont dans leur grande majorité implantés dans le Sud-Sinaï.
Haute-Nubie,désert de l’ouest,au niveau de Old Dongola
Site d’HeinrichBarth-institut
HowarN°3R
Proche de Dongola (l’ancienne), il est apparenté au bras asséché du “Nil jaune”. On y a découvert des habitats coniques, des céramiques et des ossements. http://www.archaeoafrica.de/
Haute-Nubie,proche de lafrontière duTchad
Conférencesd’archéologieSoudanaise 2006 + site de HeinrichBarth-Institut
Art rupestre du Sahara. Dossiers sur l’art rupestre.
Jeddid ouDjedidN°1
?
Situé près del’oasis Baharia àad-Däkhila
Dom du forum
Kharit/kha rigN°1R
Il y fut pratiqué l’extraction de turquoises à partir de laXIIe dynastie (1991-1786). On y a découvert une stèle oblongue de 2,5 m. de haut, rappelant l’obélisque d’Abgig. Elle porte la titulature du Roi Sésostris I(1962-1928).
On y trouve des traces d’exploitation de mine de cuivre et de turquoises dès les premiers temps de la Période Thinite (v.3150-2647), avec de nombreuses inscriptions, ainsi qu’une une stèle du Roi Snéfrou (2575-2551).
On y trouve les vestiges d’une piste aménagées de poutres transversales, sur une longueur de plus de 2 km., qui s’étendait du port naturel au Sud, au ouâdi Matuka au Nord. Il s’agissait de glissières assurant le transport par halage des bateaux et permettant ainsi le contournement de la seconde cataracte du Nil.
À l’Ancien-Empire (2647-2150) et jusqu’à l’époque Ptolémaïque (305-30 av.J.C) on y préleva le natron utilisé pour la momification. Un fort et un temple y furent construits sous la XIIe dynastie (1991-1783).
Le Fayoum n’est pas un oasis car il s’agit d’un cours d’eau creusé par la rivière Bahr Youssouf. Le ouâdi est situé à moins d’une heure du Caire. Il ne faut surtout pas manquer la lac Qaroum et pour ceux auraient plus de temps, vous ne devez pas manquer une petite baignade dans le lac du Ouâdi Rayan, l’eau y est salée. À l’opposé du lac, une piste conduit à Whales Valley, environ 40km., c’est "La Vallée des Baleine". Ce lieu est très riche en fossiles de baleines, crocodiles et requins…. C’est le ouâdi al Hitan.
Au Fayoum
Les oasis d’Égypte
ouâdi menant auSaad al kafaraN°1
Le plus vieux barrage du monde : Le "Saad al-Kafara" ou "le barrage des incroyants". Il fut découvert par l’Allemand Schweinfurth en 1885. John Murray y dirigea une première expédition en 1947 et en rapporta un grand nombre de photos, permettant de comparer son degré de dégradation. Bâti entre les deux versants rocheux du ouâdi, il ne reste qu’ ¼ de l’ouvrage aujourd’hui, sa partie gauche étant totalement détruite. Sa datation est comprise entre 2900 et 2600 av.J.C.Il apporte plus de questions quant à sa fonction dans ce lieu complètement désertique. Fautes de fouilles, nous n’avons à ce jour pas de réponses, que des suppositions.
Situé à proximité du Djebel Garraoui, il se trouve à l’Est d’Helwan au Sud-est du Caire
ToutânkhamonMagazineN°35 – p : 7
SaboN°3R
On y trouve des pétroglyphes et des peintures rupestres.
Ce ouâdi contient 46 sites différents c’est un immense dédale. On y trouve des dessins d’animaux dont des girafes, de bateaux et même une carte antique du site gravée dans la roche. http://hometown.aol.co.uk/lankester2/index.html
Désert de l’Est
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En Namibie, le massif du Brangberg (ou Brandberg), montagne granitique culminant à 2573 m., comprend un important site de gravures et peintures rupestres dont le plus célèbre est celui de "la dame blanche" Également proche celui de Twyfrlfontein, dans le Damaraland (Namibie), ce site est fouillé par une équipe d’archéologue de Cologne.