Marion Liboutet | CNRS Université de Bourgogne (original) (raw)

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Papers by Marion Liboutet

Lamouroux fait partie d’un des nombreux sites troglodytiques du Bassin de Brive. Leur cartographi... more Lamouroux fait partie d’un des nombreux sites troglodytiques du Bassin de Brive. Leur cartographie précise reste encore à établir et leur contexte à définir. De l’ensemble de ces sites, Lamouroux est, de loin, le plus vaste. La falaise de grès triassique (grès rouge) d’une longueur de 250 m pour une hauteur de 25 m dans lequel il a été façonné, compte 85 cellules de tailles et de formes variables (fig. 1). Parmi elles, deux cellules, les no 22 et no 15, situées dans le secteur 2, présentent d..

ARCHÉOLOGIE DU BÂTI. AUJOURD’HUI ET DEMAIN, Christian Sapin, Sébastien Bully, Mélinda Bizri et Fabrice Henrion (dir.) Actes du colloque ABAD, Auxerre, 10-12 octobre 2019., 2022

Archéologie vaudoise. Chroniques 2020, 2021

Le territoire des communes de La Sarraz et d’Éclepens est marqué par deux éminences, la colline d... more Le territoire des communes de La Sarraz et d’Éclepens est marqué par deux éminences, la colline du Mormont, célèbre site laténien et le bourg de la Sarraz dont le château médiéval domine l’escarpement rocheux. Au sud-ouest, la confluence du Veyron et de la Venoge abrite un site tout aussi emblématique, mais oublié par les recherches scientifiques récentes: la Tine de Conflens. Confrontées aux données de terrain et aux sources historiques, les études du mobilier métallique et des monnaies, auxquels il faut ajouter la céramique, découverts en prospection, permettent de dater la fréquentation du site entre la fin de l’âge du Bronze et le 19e siècle.

AQUITANIA 35, pp. 147-175, 2019

avec la collaboration de Bénédicte Bertholon

Die konstruierte Landschaft Bd. 33 (2020): Mitteilungen der DGAMN: Befestigung und Grenze in Mittelalter und Neuzeit, 2020

in Belford and Bouwmeester, MANAGING ARCHAEOLOGY IN DYNAMIC URBAN CENTRES, 2020

https://www.sidestone.com/books/managing-archaeology-in-dynamic-urban-centres

Die Schweiz von 1350 bis 1850 im Spiegel archäologischer Quellen, 2018

Archéologie vaudoise, chroniques 2015, 2016

Achéologie vaudoise, chroniques archéologiques 2014, 2015

Bulletin Scientifique Régional, 2015

Bourin (M), Gardel (M-E), Guillot (F), Vivre sous terre, sites rupestres et habitats troglodytiques dans l'Europe du Sud, 2014

Archéologie vaudoise n°2, Lausanne, 2013

L' étude exhaustive d'un bâtiment voué à la destruction dans le bourg du Moulinet permet de retra... more L' étude exhaustive d'un bâtiment voué à la destruction dans le bourg du Moulinet permet de retracer son histoire sur plus de cinq siècles : la tour liée au système défensif du 13 e siècle est transformée en habitation au 15 e puis abrite le premier hôpital orthopédique au monde au 18 e siècle. Cette intervention apporte également un éclairage nouveau sur le système défensif de la ville d'Orbe.

Cahiers d’Archéologie fribourgeoise, n°14, Fribourg, 2012, 2012

Une étude archéologique associant fouille et sondages sur les élévations a pu être conduite sur u... more Une étude archéologique associant fouille et sondages sur les élévations a pu être conduite sur une maison du bourg médiéval d'Estavayer-le-Lac (fig. 1) 1 . Elle a été programmée dans le cadre d'une mise à l'enquête portant sur la réfection et la transformation du bâtiment d'habitation qui comportait, au rez-de-chaussée, un four en assez mauvais état de conservation. L'étude des sources menée par Daniel de Raemy, collaborateur au Service des biens culturels 2 , a pu montrer que cette maison renfermait le four du bourg d'Estavayer depuis le XIV e siècle, voire le XIII e siècle. La documentation conservée mentionne la succession des propriétaires de ce bâtiment, le n o 35 de la Grand-Rue, qui ne formait qu'une seule et même maison avec le n o 37. La partition en deux entités distinctes intervient d'après les archives en 1690, ce que confirment les analyses dendrochronologiques 3 . Le bâtiment, sur deux étages avec combles, ne prend sa physionomie actuelle qu'avec les réfections de 1830 qui vont masquer presque complètement les derniers vestiges de l'époque médiévale. Description du bâtiment L'édifice occupe une parcelle longitudinale perpendiculaire à la Grand-Rue (fig. 2), localisée dans le premier bourg (1220-1230), à proximité immédiate du château le plus ancien d'Estavayer-le-Lac, la Motte-Châtel, et non loin de l'église paroissiale Saint-Laurent. Large de 4,5 m, il atteint 12,5 m de long, mais la pièce du

De Beaune, Ecrire le passé, la fabrique de la préhistoire et de l'histoire à travers les siècles, CNRS édition, Paris, 2010, 2010

Depuis les premières élections démocratiques de 1994 en Afrique du Sud, les institutions comme l... more Depuis les premières élections démocratiques de 1994 en Afrique du Sud, les
institutions comme les pratiques scientifiques se sont totalement affranchies du joug
idéologique de l’apartheid qui imposait une vision falsifie´e de l’histoire. Une réflexion
sur les disciplines historiques et archéologiques ainsi que sur ses méthodes et terrains
d’étude devait être engagée. Cette réflexion s’inscrit dans le contexte de l’African
Renaissance, notion énoncée par le président Thabo Mbeki en 1998, dans laquelle
réside une conception de l’histoire et de la mémoire. En effet, bien qu’indépendante
dans sa pratique scientifique, l’histoire relève, dans son aspect mémorial, de décisions
politiques qui dessinent le passe´ et le patrimoine d’une Nation. Dans cette optique, les
lieux de me´moire occupent une place de premier plan.
Il s’agit de montrer comment l’histoire est réécrite aujourd’hui en Afrique du
Sud : non seulement en effectuant un état des lieux de la recherche en histoire et de
l’apport de l’archéologie, mais surtout en de´gageant les enjeux politiques et identitaires
de l’écriture de l’histoire.

Gardel» (M-E), De la spelunca à la roca: l’habitat troglodytique au Moyen Âge, 2006

Bulletin de la Société Scientifique, Historique et Archéologique de Brive, T.CXXV, 2003

Conference Presentations by Marion Liboutet

Fortifier les Alpes, actualités de la recherche, Projet collectif de recherche "Fortifier les Alpes au Moyen Âge (Ve-XVIe siècles): du Rhône à la Durance., 2022

ARCHÉOLOGIE DU BÂTI. AUJOURD’HUI ET DEMAIN, Christian Sapin, Sébastien Bully, Mélinda Bizri et Fabrice Henrion (dir.) Actes du colloque ABAD, Auxerre, 10-12 octobre 2019., 2022

Archéologie vaudoise. Chroniques 2020, 2021

AQUITANIA 35, pp. 147-175, 2019

avec la collaboration de Bénédicte Bertholon

Die konstruierte Landschaft Bd. 33 (2020): Mitteilungen der DGAMN: Befestigung und Grenze in Mittelalter und Neuzeit, 2020

in Belford and Bouwmeester, MANAGING ARCHAEOLOGY IN DYNAMIC URBAN CENTRES, 2020

https://www.sidestone.com/books/managing-archaeology-in-dynamic-urban-centres

Die Schweiz von 1350 bis 1850 im Spiegel archäologischer Quellen, 2018

Archéologie vaudoise, chroniques 2015, 2016

Achéologie vaudoise, chroniques archéologiques 2014, 2015

Bulletin Scientifique Régional, 2015

Bourin (M), Gardel (M-E), Guillot (F), Vivre sous terre, sites rupestres et habitats troglodytiques dans l'Europe du Sud, 2014

Archéologie vaudoise n°2, Lausanne, 2013

Cahiers d’Archéologie fribourgeoise, n°14, Fribourg, 2012, 2012

De Beaune, Ecrire le passé, la fabrique de la préhistoire et de l'histoire à travers les siècles, CNRS édition, Paris, 2010, 2010

Gardel» (M-E), De la spelunca à la roca: l’habitat troglodytique au Moyen Âge, 2006

Bulletin de la Société Scientifique, Historique et Archéologique de Brive, T.CXXV, 2003

Fortifier les Alpes, actualités de la recherche, Projet collectif de recherche "Fortifier les Alpes au Moyen Âge (Ve-XVIe siècles): du Rhône à la Durance., 2022

With growing populations and important economic activity, the pressure imposed upon a territory b... more With growing populations and important economic activity, the pressure imposed upon a territory by construction projects is considerable. This is particularly the case in Canton Vaud (the French speaking part of Switzerland). Large urban centres endure significant changes to their structure, as do historic buildings. The surface area of towns and cities is also on the increase. Indeed causing them to be gradually integrated into the urban network. The scale of housing construction and infrastructure expansion does not spare medium sized towns, which also undergo major upheavals. Known archaeological urban remains, and those as yet undiscovered, are therefore seriously threatened. Issues of detection, conservation and study of archaeological remains are intrinsically linked to planning and development. The archaeological services dedicated to heritage protection have to ensure the safeguarding of archaeological remains and in-situ conservation and if this proves impossible, scientific documentation through archaeological excavation. The aim of this presentation is to illustrate the tools used by the Canton Vaud to protect archaeological remains in advance (perimeters of protection, prior studies of fortification location and legislative measures), to show the types of recurring operations seen in the last few years (such as the repair of public infrastructures and the transformation of old buildings) and the results these operations have contributed in scientific terms as well as their scope in providing the general public with knowledge of their town or neighbourhood. Finally there is also the question of practical limitations in cases when it is impossible to conserve remains in-situ and their destruction is thus conceded.

Habitat troglodytique et sites rupestres au Moyen Âge 4 4 e e c co ol ll lo oq qu ue e d de e S S... more Habitat troglodytique et sites rupestres au Moyen Âge 4 4 e e c co ol ll lo oq qu ue e d de e S Sa ai in nt t-M Ma ar rt ti in n-l le e-V Vi ie ei il l ((A Au ud de e)) Sous la présidence de Monique Bourin Samedi 28 juin 2008 L'Amicale Laïque de Carcassonne et l'association "Les Cruzels" de Saint-Martin-le-Vieil (Aude) organisent depuis 4 ans un colloque sur l'habitat troglodytique et les sites rupestres au Moyen Âge. Ce colloque pluridisciplinaire a pour but de tenter de mieux cerner collectivement le contexte de ces structures et d'en souligner les problématiques originales pour renouveler la recherche sur ce thème. Renseignements et inscriptions

International conference on the Making of African Prehistory, Johannesburg, 2006

Mourajoux, Noailles, Corrèze. Site troglodytique médiéval. Rapport d’opération de fouille programmée 2022, 2024. 77p., 2024

Liboutet (M), avec la collaboration d’Olivier Veissière, Mourajoux, Noailles, Corrèze. Site troglodytique médiéval. Rapport d’opération de sondage programmée. UMR6298, ArchéA, 2021. 88p., 2021

Mourajoux, Noailles. Marion Liboutet Le site troglodytique de Mourajoux situé sur la commune d... more Mourajoux, Noailles. Marion Liboutet

Le site troglodytique de Mourajoux situé sur la commune de Noailles fait partie de la cinquantaine de sites rupestres localisés dans le Bassin de Brive dans le sud de la Corrèze. Il se compose de 9 cavités en enfilade sur un petit affleurement de grès rose du triassique desservies par une grande cavité qui semble faire partie de l’accès originel. Les premières observations ont permis de reconnaître un aménagement spécifique de cette zone afin d’en contrôler l’accès.
Ce site fait face au plus vaste d’entre eux, Lamouroux, localisé en face, de l’autre côté du vallon. Ce dernier, composé de 85 cavités disposées sur 6 niveaux, comporte encore des fragments d’enduit peint dans certaines cavités ainsi que des aménagements remarquables (accès contrôlé, pilier), il est daté par le mobilier céramique récolté entre la fin du XIIIe et le début du XVe siècle.

La campagne de sondage de 2021 à Mourajoux a permis, au moyen d’un sondage dans la cavité 7, de confirmer l’occupation médiévale du site par la mise en évidence d’un niveau d’occupation et de mobilier associé. Les niveaux de comblement de 80 cm d’épaisseur, recouvraient des couches liées à la démolition scellant le niveau d’occupation de l’espace rupestre. Les négatifs d’une paroi ont été repérés dans le sol d’occupation ainsi que des reliquats des matériaux qui la composaient. Ces derniers correspondent à des rainures d’insertion d’éléments de cloison dans le plafond. Enfin, de petites scories ont été livrées par deux US mais leur origine n’a pas pu être identifiée. Par ailleurs, la cavité 6 a été entièrement dégagée, révélant les creusements réalisés dans le sol rocheux. Ces derniers, associés aux aménagements dans le plafond, permettent de restituer les cloisonnements et les ouvertures pratiquées, ainsi que parfois, leur chronologie. Du mobilier céramique ainsi qu’un fragment d’une petite clé de coffre fournissent la même datation que le mobilier de la cavité 7, autour du XIVe siècle. Le sondage de la cavité 7 vient confirmer que les structures conservées dans les niveaux sédimentaires sont fondamentales pour la compréhension de l’occupation et ses caractéristiques. En effet, on ne saurait se contenter de dégager les structures en creux, qui ne sont pas les seuls témoins de l’organisation des espaces creusés dans le rocher. L’organisation des espaces a été également étudiée sur la base d’un relevé lasergrammétrique et photogrammétrique (Olivier Veissière, Patrimoine numérique). Le relevé 3D, associé aux extraits sous la forme d’orthophotographie a permis d’engager la réflexion sur l’organisation des espaces et la restitution des structures disparues.
Les résultats très positifs de l’opération permettent d’envisager la poursuite des recherches par une fouille programmée en 2022.

SRA Nouvelle Aquitaine-ArchéA, 2019

SRA Nouvelle Aquitaine-ArchéA-Prospection thématique 2018, 2019

Une cinquantaine de sites troglodytiques du Bassin de Brive répartis sur une dizaine de communes ... more Une cinquantaine de sites troglodytiques du Bassin de Brive répartis sur une dizaine de communes sont référencés dans des monographies anciennes de la seconde moitié du 19e siècle. Si certains marquent le territoire encore aujourd’hui et sont parfois enregistrés dans la Carte Archéologique nationale, d’autres ont été oubliés, et par la communauté scientifique, et par les habitants. L’objectif de la prospection de 2018 a été de localiser, cartographier et documenter (fiches d’enregistrement, photos) ces ensembles troglodytiques en intégrant à la recherche des personnes qui connaissent leur localisation et par l’enquête orale. L’accent a été porté sur les sites qui se composent de cavités multiples et non sur la prospection exhaustive de territoire communaux. En outre, les abords de grands sites ont été prospectés tels que ceux des sites de Laumont, de Siorat (commune de Brive-la-Gaillarde) et de Veyssel (commune de Turenne) par exemple afin de mettre au jour des cavités qui pourraient leur être associés ou des sites de moindre importance. Au total, une petite vingtaine de sites ont été cartographiés, photographiés et documentés selon le protocole établi. Dans certains cas, la totalité des cavités n’a pu être visité ou bien l’accès n’a pu être trouvé en raison de la situation des cavités en altitude sur la falaise. Par exemple, les cavités du site de Mourajoux à Noailles ne sont ni accessible par le pied de la falaise ni par le haut (comme cela semble être encore le cas au 19e siècle). La documentation n’a donc pas pu être réalisée de manière complète. De plus, les abords de certains sites ont été livrés à l’abandon comme à Siorat (commune de Brive) où les zones de friches ont gagné du terrain, ce qui a rendu la progression difficile. Les cavités qui composent les sites totalisent un nombre variable. Ils se composent d’une seule cavité, à moins d’une dizaine jusqu’à plus de 80 pour le site de Lamouroux (commune de Noailles). Ce dernier, sur lequel des sondages programmés avaient pu être réalisés à deux reprises (2000 et 2015) a subi un effondrement partiel le 31 décembre 2015, compromettant pour une certaine durée les recherches de terrain. La zone effondrée ainsi que le cône d’éboulis ont pu être relevés par la cellule-drône de la DRAC Nouvelle-Aquitaine au mois de novembre. Des orthophotogrammétries ainsi qu’un levé en 3D ont été produits. En plus de livrer un état actuel du site, la documentation établie permettra de poursuivre les prescriptions archéologiques qui doivent accompagner la sécurisation de la falaise. En outre, les relevés vont rendre possible la poursuite des réflexions a minima sur Lamouroux. L’effondrement a, par exemple, révélé la présence d’un muret ainsi que de pierres taillées matérialisant un front de façade. La découverte est suffisamment rare pour être soulignée car la présence de construction se limitait jusqu’alors à quelques blocs maçonnés au mortier dans une zone peu accessible du Secteur 1. Les sites (El Roc negre et Mourajoux (Noailles) qui se trouvent, comme Lamouroux, dans la vallée du ruisseau de Combe-Longue ont bénéficié d’une attention particulière en raison d’un possible lien avec ce grand site, comme leur position le suggère. Le repérage d’autres sites reste à achever en 2019. Les occupations qu’il reste à identifier se composent essentiellement d’une seule cavité bien que trois sites présentés comme « à cavités multiples » se trouvent sur la commune de Saint-Viance et de Brive. L’objectif de l’année 2019 est donc de terminer le recensement des occupations troglodytiques du bassin de Brive ainsi que d’établir la documentation qui n’a pu être réalisée sur certains ensembles en 2018. En fonction des résultats de cette première étape, l’étude spécifique de certains ensembles pourra être engagée sans pourtant négliger l’étude spatiale.

Rapport SRA Limousin-ArchéA-Opération 2015, 2016

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03438646

CN 524871/185270. Altitude : 1090m Date des fouilles : 1er au 20 octobre 2011 Date de la découver... more CN 524871/185270. Altitude : 1090m
Date des fouilles : 1er au 20 octobre 2011
Date de la découverte. Février 2011
Site nouveau
Ref biblio : Jaccard, Robert, Sainte-Croix et ses industries, notice historique, 1932. Jaccard, Robert, Sainte-Croix dans le passé, 1951. Pelet, Paul-Louis, Fer, charbon, acier dans le Pays de Vaud, 1973-1983
Opération programmée (documentation avant mise en sécurité)
Extraction. Industriel.
Mobilier archéologique : Métal (clous, fiches métalliques). Bois.
Prélèvements de bois
Datation : 1801

L’extraction du minerai de fer à L’Auberson sur la commune de Sainte-Croix remonte au Moyen-Âge et semble s’arrêter autour de 1812. Les toponymes Vers les mines et Sur les mines sont des traces éloquentes de cette activité qui s’est intensifiée au tournant du XIXes avant de connaître un net déclin. Le minerai présent sur la commune de Sainte-Croix est de la limonite du Valanginien, un calcaire à oolithes et débris clastiques, de couleur ocre, pauvre en fer et riche en calcium. Cette étude a nécessité une infrastructure importante et a nécessité le concours de spéléologues et de scientifiques spécialisés dans le scannage en 3D sous l’égide de l’Institut Suisse de Spéléologie et de Karstologie. Cette opération est une première pour l’Archéologie vaudoise.
La découverte du puits a été provoquée par l’effondrement des madriers obturant l’ouverture sous le poids d’un engin agricole. Elle a été signalée par l’association Caligae à l’Archéologie cantonale. Le puits, de section carrée de 1.80m, rempli d’eau par les remontées de la nappe phréatique, a du être préalablement vidé avant d’être exploré. La descente à l’intérieur a pu se faire sur une profondeur de 16m, avant d’être stoppée par une couche de limon dans laquelle de nombreuses pièces de bois étaient enchevêtrées. Une trentaine d’éléments en bois, située au dessus du sédiment, travaillés pour l’essentiel, ont été extraits du puits pour inventaire. Il s’agit de troncs fendus en deux dans la longueur, de madriers, de planches dont la plus longue mesure plus de 4 m de long et de tronc brut d’épicéa. L’intérieur du puits est recouvert d’un boisage sur une dizaine de mètres. Il est constitué d’une soixantaine de madriers d’épicéa jointoyés, liés à mi-bois aux angles, daté de 1801 par dendrochronologie. Aucune pièce métallique n’a été révélée par détecteur de métaux. Des encoches dans le boisage, situées à mi-hauteur, pourraient être les négatifs d’un système d’encastrement d’une plate-forme intermédiaire. En dessous du coffrage, le substrat marneux, recouvert d’une couche de calcite est apparent. Une échelle est encore visible sur toute la hauteur de la face nord-ouest. Elle est constituée de deux sections de troncs bruts posés l’un sur l’autre et fixés au boisage par des fiches métalliques. Elle a livré la même datation que le coffrage.
La fouille, localisée sur le côté sud et sud-ouest du puits a révélé des trous de poteaux avec une partie des poteaux et des éléments de calage conservés en place, dans un limon brun sableux très légèrement argileux situé sur un substrat de moraine argileuse. Leur datation est en cour. Ils sont les vestiges de superstructures qui couvraient le puits ou de bâtiments annexes. Une zone, riche en matériaux d’extraction, peut être interprétée comme une halde. La présence, dans ces niveaux, d’une grande pièce de bois taillée semble aller dans ce sens.
Cette opération test a permis d’évaluer le potentiel scientifique d’un site d’extraction du Jura vaudois, en activité pendant une dizaine d’années. Des opérations futures permettraient de répondre à plusieurs inconnues notamment sur la morphologie profonde du puits et sur la présence de galeries, sur les structures permettant la remontée des matériaux et sur le mode opératoire des mineurs. L’ouverture d’un autre puits dans le voisinage de celui-ci ainsi que les irrégularités du terrain rappellent que c’est tout l’environnement alentour qui porte encore les stigmates de l’exploitation du fer.