Philippe Boucher | Carleton University (original) (raw)

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Papers by Philippe Boucher

Research paper thumbnail of Napeuat tipatshimitishuat: Récits d’hommes autochtones sur l’arrêt de la violence en contexte conjugal

Thèses et mémoire - École de criminologie, 2023

La prévalence et la persistance de la violence en contexte conjugal sont préoccupantes dans les c... more La prévalence et la persistance de la violence en contexte conjugal sont préoccupantes dans les communautés autochtones (Brassard et al., 2011, 2015). En effet, les hommes (54 %) et les femmes (61 %) autochtones sont plus susceptibles d’être victimes de violence en contexte conjugal que les allochtones (36 % et 44 %, respectivement) (Cotter, 2021). La présente étude vise à comprendre comment les hommes autochtones mettent fin à la violence en contexte conjugal. D’une part, l’objectif est d’explorer le sens donné à l’arrêt de la violence en contexte conjugal. D’autre part, l’étude s’intéresse aux récits et aux processus de bifurcation vers cet arrêt de la violence. Des entretiens qualitatifs ont été menés auprès de six hommes innus et innus-naskapis ayant vécu de la violence bidirectionnelle ou unidirectionnelle.
Les résultats démontrent que la plupart des hommes identifient les contextes coloniaux, communautaires et familiaux comme des sources de la violence en contexte conjugal. L’intersection entre un contexte d’épuisement et de déstabilisation crée un environnement propice aux processus de bifurcation vers l’arrêt de la violence en contexte conjugal. Trois types de processus de bifurcation sont développés, mettant en évidence différentes conceptions de l’arrêt de la violence : 1) un processus « spontané, mais inachevé », 2) un processus « constant et efficient » et 3) un processus « mouvementé et abouti ». Ces processus impliquent des apprentissages sur le passé, la violence et la communauté pour développer une posture non-violente. Souvent accompagnés de diverses sources de soutien, les hommes résolvent les sources de la violence afin d’apaiser leurs souffrances et ainsi réagir différemment aux expériences éprouvantes.

The prevalence and persistence of violence within the conjugal context in Indigenous communities are concerning (Brassard et al., 2012, 2015). In fact, Indigenous men (54%) and women (61%) are more likely to be victims of violence within the conjugal context than non-Indigenous people (36% and 44%, respectively) (Cotter, 2021). This study aims to understand how Indigenous men end violence within the conjugal context. On the one hand, the objective is to explore the meaning given to ending violence within the conjugal context. On the other hand, the study focuses on the narratives and bifurcation processes towards ending violence. Qualitative interviews were conducted with six Innu and Innu-Naskapi men who had experienced bidirectional or unidirectional violence.
Findings show that most men identify colonial, community, and family contexts as sources of violence within the conjugal context. The intersection between a context of exhaustion and destabilization creates an environment conducive to the bifurcation processes towards ending violence within the conjugal context. Three types of bifurcation processes are proposed, highlighting different conceptions of violence cessation: 1) a “spontaneous, but incomplete” process, 2) a “constant and efficient” process and 3) a “hectic and thorough” process. These processes involve learning about the past, violence and the community, in order to develop a non-violent posture. Often accompanied by various sources of support, men resolve the sources of violence to alleviate their suffering and thus react differently to distressing experiences.

Research paper thumbnail of Inuit homelessness in Montreal: from the past to the future

Stories from Montreal, 2019

The scars left by the death of Siasi Tullaugak and Sharon Barron, two Inuuk women, are still deep... more The scars left by the death of Siasi Tullaugak and Sharon Barron, two Inuuk women, are still deep. They were part of the homeless Montreal Inuit community who gathered for a vigil in September 2017 to remember the young women . Their cases are not isolated, as the death of Indigenous women happens unfortunately too often. They are 12 times more likely to be murdered than any other women in Canada . Thus, it is important to recognize the origins of the issue by listening to Inuit voices. In this paper, it is argued that the prevalence of Inuit homelessness is rooted in historical and ongoing colonialism and must be addressed with the community members by honoring the stolen lives and following Inuit Qaujimajatuqangit . The research will begin by drawing a portrait of the situation with a focus on Montreal and Nunavik realities in reference to academic research and institutions’ reports. The diversity of social realities lived by people impacted by homelessness will be considered and contextualized. The Nunavik history of colonialism will be related to the question: Why is an Inuk more likely to experience homelessness? Both risk factors and ongoing colonialism will be addressed in association with community organizations’ actions in Nunavik and Montreal.

Research paper thumbnail of De la colonisation à l’autochtonisation dans le milieu postsecondaire

Histoire Québec, 2019

Depuis la colonisation, les Européens ont été fascinés par un exotisme face aux Premiers Peuples ... more Depuis la colonisation, les Européens ont été fascinés par un exotisme face aux Premiers Peuples qu’ils rencontraient. Cette fascination a évolué dans le temps, mais reste basée sur des préjugés qui sont particulièrement présents dans de nombreuses recherches à travers l’histoire. Toutefois, depuis plusieurs années, on assiste à l’émergence de collaborations entre les milieux postsecondaires et les Premières Nations, les Inuit et les Métis. Ces institutions universitaires et collégiales commencent, à différents degrés, un long processus de décolonisation et d’autochtonisation. D’ailleurs, on compte plusieurs institutions postsecondaires autochtones créées par et pour les membres des Premiers Peuples qui se sont érigées en modèle dans le milieu de l’éducation.

Research paper thumbnail of Napeuat tipatshimitishuat: Récits d’hommes autochtones sur l’arrêt de la violence en contexte conjugal

Thèses et mémoire - École de criminologie, 2023

La prévalence et la persistance de la violence en contexte conjugal sont préoccupantes dans les c... more La prévalence et la persistance de la violence en contexte conjugal sont préoccupantes dans les communautés autochtones (Brassard et al., 2011, 2015). En effet, les hommes (54 %) et les femmes (61 %) autochtones sont plus susceptibles d’être victimes de violence en contexte conjugal que les allochtones (36 % et 44 %, respectivement) (Cotter, 2021). La présente étude vise à comprendre comment les hommes autochtones mettent fin à la violence en contexte conjugal. D’une part, l’objectif est d’explorer le sens donné à l’arrêt de la violence en contexte conjugal. D’autre part, l’étude s’intéresse aux récits et aux processus de bifurcation vers cet arrêt de la violence. Des entretiens qualitatifs ont été menés auprès de six hommes innus et innus-naskapis ayant vécu de la violence bidirectionnelle ou unidirectionnelle.
Les résultats démontrent que la plupart des hommes identifient les contextes coloniaux, communautaires et familiaux comme des sources de la violence en contexte conjugal. L’intersection entre un contexte d’épuisement et de déstabilisation crée un environnement propice aux processus de bifurcation vers l’arrêt de la violence en contexte conjugal. Trois types de processus de bifurcation sont développés, mettant en évidence différentes conceptions de l’arrêt de la violence : 1) un processus « spontané, mais inachevé », 2) un processus « constant et efficient » et 3) un processus « mouvementé et abouti ». Ces processus impliquent des apprentissages sur le passé, la violence et la communauté pour développer une posture non-violente. Souvent accompagnés de diverses sources de soutien, les hommes résolvent les sources de la violence afin d’apaiser leurs souffrances et ainsi réagir différemment aux expériences éprouvantes.

The prevalence and persistence of violence within the conjugal context in Indigenous communities are concerning (Brassard et al., 2012, 2015). In fact, Indigenous men (54%) and women (61%) are more likely to be victims of violence within the conjugal context than non-Indigenous people (36% and 44%, respectively) (Cotter, 2021). This study aims to understand how Indigenous men end violence within the conjugal context. On the one hand, the objective is to explore the meaning given to ending violence within the conjugal context. On the other hand, the study focuses on the narratives and bifurcation processes towards ending violence. Qualitative interviews were conducted with six Innu and Innu-Naskapi men who had experienced bidirectional or unidirectional violence.
Findings show that most men identify colonial, community, and family contexts as sources of violence within the conjugal context. The intersection between a context of exhaustion and destabilization creates an environment conducive to the bifurcation processes towards ending violence within the conjugal context. Three types of bifurcation processes are proposed, highlighting different conceptions of violence cessation: 1) a “spontaneous, but incomplete” process, 2) a “constant and efficient” process and 3) a “hectic and thorough” process. These processes involve learning about the past, violence and the community, in order to develop a non-violent posture. Often accompanied by various sources of support, men resolve the sources of violence to alleviate their suffering and thus react differently to distressing experiences.

Research paper thumbnail of Inuit homelessness in Montreal: from the past to the future

Stories from Montreal, 2019

The scars left by the death of Siasi Tullaugak and Sharon Barron, two Inuuk women, are still deep... more The scars left by the death of Siasi Tullaugak and Sharon Barron, two Inuuk women, are still deep. They were part of the homeless Montreal Inuit community who gathered for a vigil in September 2017 to remember the young women . Their cases are not isolated, as the death of Indigenous women happens unfortunately too often. They are 12 times more likely to be murdered than any other women in Canada . Thus, it is important to recognize the origins of the issue by listening to Inuit voices. In this paper, it is argued that the prevalence of Inuit homelessness is rooted in historical and ongoing colonialism and must be addressed with the community members by honoring the stolen lives and following Inuit Qaujimajatuqangit . The research will begin by drawing a portrait of the situation with a focus on Montreal and Nunavik realities in reference to academic research and institutions’ reports. The diversity of social realities lived by people impacted by homelessness will be considered and contextualized. The Nunavik history of colonialism will be related to the question: Why is an Inuk more likely to experience homelessness? Both risk factors and ongoing colonialism will be addressed in association with community organizations’ actions in Nunavik and Montreal.

Research paper thumbnail of De la colonisation à l’autochtonisation dans le milieu postsecondaire

Histoire Québec, 2019

Depuis la colonisation, les Européens ont été fascinés par un exotisme face aux Premiers Peuples ... more Depuis la colonisation, les Européens ont été fascinés par un exotisme face aux Premiers Peuples qu’ils rencontraient. Cette fascination a évolué dans le temps, mais reste basée sur des préjugés qui sont particulièrement présents dans de nombreuses recherches à travers l’histoire. Toutefois, depuis plusieurs années, on assiste à l’émergence de collaborations entre les milieux postsecondaires et les Premières Nations, les Inuit et les Métis. Ces institutions universitaires et collégiales commencent, à différents degrés, un long processus de décolonisation et d’autochtonisation. D’ailleurs, on compte plusieurs institutions postsecondaires autochtones créées par et pour les membres des Premiers Peuples qui se sont érigées en modèle dans le milieu de l’éducation.