Nathan Brenu | Ecole Nationale Supérieure d'architecture de Nantes (original) (raw)
Papers by Nathan Brenu
Cette thèse a été réalisée grâce à un contrat doctoral de la région Provence-Alpes-Côtes-d'Azur, ... more Cette thèse a été réalisée grâce à un contrat doctoral de la région Provence-Alpes-Côtes-d'Azur, à trois bourses de séjour à l'École française de Rome, à l'aide à la mobilité de l'Université franco-italienne (chapitre 2-thèses en cotutelle), ainsi que grâce la bourse Perdiguier de l'Université d'Avignon et des pays de Vaucluse. Nous remercions par ailleurs l'institution du Grand Port Maritime de Marseille pour nous avoir accordé le partenariat requis par la Région PACA. Peut-être est-ce une considération de ce type qui a poussé nombre d'auteurs, tels Carl Schmitt, Michel Foucault ou René Girard, à renverser la formule de Clausewitz et envisager finalement la politique comme continuation de la guerre par d'autres moyens ? Le jeu n'étant pas ici d'ajouter un énième commentaire sur les commentaires de l'officier prussien, ni sur les commentaires qui en ont été apportés par de prestigieux intellectuels, la référence devenue presque incontournable en matière de réflexion sur la guerre s'arrêtera à ces courtes mentions. En ce qui concerne l'histoire d'un tel rapport entre guerre et politique, il est possible de se référer à l'histoire des communes italiennes des XII e et XIII e siècles 13 , si tant est que l'on puisse considérer leurs appareils de domination comme appareils étatiques. Par la suite, dans un autre contexte, l'armée a pu, selon Fernand Braudel, devenir, à côté de l'administration monarchique, « l'outil le plus actif de la formation unitaire de la France » 14. « Présence plus lourde de la guerre, enjeux plus complexes, internationalisation des conflits : du coup, les États sont contraints de se doter d'instruments militaires efficaces » 15. Au fil des siècles, pas le biais de divers bouleversements, dans le cadre d'une vaste lutte pour le pouvoir, impliquant une course aux armements, mutent les façons de faire la guerre. Le combat chevaleresque décline. La cavalerie, dont l'admission est réservée en grande partie aux membres de l'aristocratie, est doublée par l'infanterie. On recourt à de nombreux mercenaires. Le gros des armées devient progressivement constitué par des soldats d'origine roturière. L'intérêt pour le combat à distance grandit : archers anglais, arbalétriers italiens, arquebusiers bohémiens. Si la poudre à canon était déjà bien connue dans d'autres civilisations, à commencer par la Chine, elle va être de plus en plus utilisée en Europe, notamment suite à l'invention de l'arquebuse à mèche au milieu du XV e siècle, puis de l'arquebuse à rouet au début du XVI e siècle. L'arquebuse n'est pas une arme très pratique, longue à recharger, pas toujours fiable, chère, mais il ne faut que quelques semaines pour former un homme à l'utiliser, alors qu'il faut des années pour apprendre à tirer à l'arc. Sa diffusion peut donc être due à un souci de recrutement. Il faut par ailleurs, en plus des commandes d'armes, donner sa solde au soldat, le dernier terme venant d'ailleurs du premier. D'une manière générale, le rôle de l'argent s'accroît. Se développant au milieu du XIV e siècle en Europe même si elle a probablement existé plus tôt dans d'autres civilisations, l'artillerie progresse. Les fortifications bastionnées se généralisent, dans la lignée du tracé à l'italienne 16. « En face du 13 COVINI Nadia Maria, « Liens politiques et militaires dans le système d'États italiens. XIII e-XV e siècles », in
Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, 2021
Le port de Bosa : l'unité italienne au reflet d'un projet en échec The Port of Bosa: Italian Unit... more Le port de Bosa : l'unité italienne au reflet d'un projet en échec The Port of Bosa: Italian Unity as a reflection of a failed project Nathan Brenu L'auteur de cet article tient à remercier l'historien Attilio Mastino pour ses indications et son formidable sens de l'accueil.
Drafts by Nathan Brenu
Ceux qui ne pêchaient pas … De la prépotence camorriste dans les bas-quartiers napolitains à la f... more Ceux qui ne pêchaient pas … De la prépotence camorriste dans les bas-quartiers napolitains à la fin du XIXe siècle - NAPLES 2014
Cette thèse a été réalisée grâce à un contrat doctoral de la région Provence-Alpes-Côtes-d'Azur, ... more Cette thèse a été réalisée grâce à un contrat doctoral de la région Provence-Alpes-Côtes-d'Azur, à trois bourses de séjour à l'École française de Rome, à l'aide à la mobilité de l'Université franco-italienne (chapitre 2-thèses en cotutelle), ainsi que grâce la bourse Perdiguier de l'Université d'Avignon et des pays de Vaucluse. Nous remercions par ailleurs l'institution du Grand Port Maritime de Marseille pour nous avoir accordé le partenariat requis par la Région PACA. Peut-être est-ce une considération de ce type qui a poussé nombre d'auteurs, tels Carl Schmitt, Michel Foucault ou René Girard, à renverser la formule de Clausewitz et envisager finalement la politique comme continuation de la guerre par d'autres moyens ? Le jeu n'étant pas ici d'ajouter un énième commentaire sur les commentaires de l'officier prussien, ni sur les commentaires qui en ont été apportés par de prestigieux intellectuels, la référence devenue presque incontournable en matière de réflexion sur la guerre s'arrêtera à ces courtes mentions. En ce qui concerne l'histoire d'un tel rapport entre guerre et politique, il est possible de se référer à l'histoire des communes italiennes des XII e et XIII e siècles 13 , si tant est que l'on puisse considérer leurs appareils de domination comme appareils étatiques. Par la suite, dans un autre contexte, l'armée a pu, selon Fernand Braudel, devenir, à côté de l'administration monarchique, « l'outil le plus actif de la formation unitaire de la France » 14. « Présence plus lourde de la guerre, enjeux plus complexes, internationalisation des conflits : du coup, les États sont contraints de se doter d'instruments militaires efficaces » 15. Au fil des siècles, pas le biais de divers bouleversements, dans le cadre d'une vaste lutte pour le pouvoir, impliquant une course aux armements, mutent les façons de faire la guerre. Le combat chevaleresque décline. La cavalerie, dont l'admission est réservée en grande partie aux membres de l'aristocratie, est doublée par l'infanterie. On recourt à de nombreux mercenaires. Le gros des armées devient progressivement constitué par des soldats d'origine roturière. L'intérêt pour le combat à distance grandit : archers anglais, arbalétriers italiens, arquebusiers bohémiens. Si la poudre à canon était déjà bien connue dans d'autres civilisations, à commencer par la Chine, elle va être de plus en plus utilisée en Europe, notamment suite à l'invention de l'arquebuse à mèche au milieu du XV e siècle, puis de l'arquebuse à rouet au début du XVI e siècle. L'arquebuse n'est pas une arme très pratique, longue à recharger, pas toujours fiable, chère, mais il ne faut que quelques semaines pour former un homme à l'utiliser, alors qu'il faut des années pour apprendre à tirer à l'arc. Sa diffusion peut donc être due à un souci de recrutement. Il faut par ailleurs, en plus des commandes d'armes, donner sa solde au soldat, le dernier terme venant d'ailleurs du premier. D'une manière générale, le rôle de l'argent s'accroît. Se développant au milieu du XIV e siècle en Europe même si elle a probablement existé plus tôt dans d'autres civilisations, l'artillerie progresse. Les fortifications bastionnées se généralisent, dans la lignée du tracé à l'italienne 16. « En face du 13 COVINI Nadia Maria, « Liens politiques et militaires dans le système d'États italiens. XIII e-XV e siècles », in
Cahiers de la recherche architecturale, urbaine et paysagère, 2021
Le port de Bosa : l'unité italienne au reflet d'un projet en échec The Port of Bosa: Italian Unit... more Le port de Bosa : l'unité italienne au reflet d'un projet en échec The Port of Bosa: Italian Unity as a reflection of a failed project Nathan Brenu L'auteur de cet article tient à remercier l'historien Attilio Mastino pour ses indications et son formidable sens de l'accueil.
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