CHÂTEAU DE COURBEVAUX (original) (raw)
Ce site a été créé pour essayer de retrouver et rassembler les fragments d'histoire de ce lieu étonnant : le Château ou Domaine de Courbevaux (Courbeveaux ou encore Manoir des Courbes-Vaux).
**Ce site n'a aucun but lucratif, seulement une vocation historique pour que ce lieu ne sombre pas dans l'oubli.
Merci d'avance à tous ceux qui pourront nous aider par leurs contributions, leurs témoignages et leurs documents.
Je tiens à remercier quelques personnes qui m'ont aidé depuis cinq ans dans ces recherches : Les archives de l'IMI, Magali Warcollier, Mme Démonte, les Services des Mairies de St Germain des Près et de St Firmin des Bois, Gilbert Baumgartner, les Archives du Loiret et dernièrement Stéphane Paroux.
Eric Marion, passionné par l'histoire de sa région.
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Hors-série - GÂTINAIS SECRET - Édition L'Éclaireur - 2015
LES NOUVEAUX PROPRIÉTAIRES DE COURBEVAUX DEPUIS MARS 2018 DEMANDENT AUX VISITEURS DE NE PLUS PÉNÉTRER DANS LEUR PROPRIÉTÉ SANS LEUR AUTORISATION
SI VOUS VOULEZ VISITER LE LIEU, QUI EST EN TRAVAUX, LES PROPRIÉTAIRES SERONT HEUREUX DE VOUS ACCUEILLIR.
Malheureusement, il est impossible de visiter l'intérieur même du Château, le lieu n'étant pas sécurisé.
COURBEVAUX - 2 janvier 2020
VOUS POUVEZ CONTACTER LES PROPRIÉTAIRES VIA CE SITE
OU A L'ADRESSE MAIL DE LAURIE et VINCENT PAULEN :
ET ÉGALEMENT SUR LEUR SITE EN ANGLAIS :
http://chateaudecourbevaux.com
COMPTE INSTAGRAM DE LAURIE PAULEN :
#courbevaux
UN SECOND WEEK-END PORTES OUVERTES DEVRAIT ÊTRE ORGANISÉ EN JUIN 2020 POUR DES RAISONS ÉVIDENTES DUES AU COVID-19 CE WEEK-END SERA SUREMENT REPORTÉ EN ATTENDANT VOUS POUVEZ PARCOURIR LE SITE
Courbevaux - Avril 2020 - Laurie Paulen
Historique des propriétaires successifs - Document de Stéphane PAROUX - 1996
****.** J'ai pu retrouver un certain nombre de documents que vous découvrirez en parcourant les pages du site.
Reste quelques parties de cette histoire à combler : - La période de 1930 aux années 50, quand Emmanuel de Sainville lègue le château à l'IMI. - Le château est-il habité entre 1930 et 1953, si oui, par qui? Un début de réponse sur la période 1930, les membres de l'IMI y venaient pour de courts séjours ou des vacances jusque au moins à l'année 1939.
Pendant la guerre de 1939 à 1945, l'occupant allemand a habité le château et jeté des tableaux d'Emmanuel de Sainville dans le bassin de Courbevaux. Le témoignage sur cette période d'une femme de St Germain Mme Démonte, née en 1932 est publié dans la rubrique ''Autres Documents - Témoignages''
**Suite à une adjudication du Tribunal de Montargis du 27 octobre 1949, le domaine de Courbevaux est mis
en vente à la bougie le 13 février 1950.
**L'Institut Métapsychique a mandaté pour la vente Richard François MOUTIER, habitant 78 rue de Monceau à Paris 8ème, docteur en médecine et président du Comité de Direction de l'IMI,
**Le 13 février 1950, le domaine de Courbevaux est adjugé à la vente à la bougie au prix de 770.000 francs à Marcel Théotime MÉRY et sa femme Germaine Elisabeth APCHER domiciliés à Dordives (Loiret)
Cette vente à la bougie fait l'objet d'une clause de surenchère pendant 10 jours.
**Marcel LEVI VALENSIN, médecin, demeurant 20 rue Notre Dame de Lorette - Paris 9ème, fait surenchère.
et propose un prix supérieur de 10% soit 847.000 francs.
Le 24 avril 1950, une nouvelle vente à la bougie est organisée, le couple MÉRY surenchérit et achète Courbevaux 875.000 francs.
Courbevaux est revendu par la famille MÉRY en 1959.
**Le 25 avril 1959, M. et Mme PAROUX achètent le château après avoir vu une annonce dans le "Chasseur Français"
**En janvier 199 **1, la famille Paroux fonde la SCI COURBEVAUX (Société civile immobilière), **dirigée par Christine VALLÉE (Née en 1954) **Le 11 Décembre 2015, **liquidation de la SCI Courbevaux au Greffe du Tribunal de Commerce d' ÉVRY (91) par Christine PAROUX
Courbevaux est revendu en janvier 2016 à Éric Ceraolo, qui y fait domicilier une filiale de son entreprise (CERFRESH) En 2016 des travaux de déblaiements des intérieurs sont en cours. Un projet de station de lavage de camions poids lourds aurait été envisagé. Ce projet n'a visiblement pas pu aboutir. Nous essayerons d'en savoir plus. Courbevaux a été remis en vente à l'été 2017.
En novembre 2017, Courbevaux a été revendu à un couple néerlandais-canadien par l'intermédiaire de l'agence immobilière Moure de Montargis. Le prix de vente affiché était de 210.000€. Ce couple a l'intention de restaurer Courbevaux et d'y faire des chambres d'hôtes. La vente définitive a été actée en mai 2018.
Le château de Courbevaux existait au Moyen Âge. Il a été détruit pendant la guerre de Cent Ans, puis reconstruit peu après.
Le château que l'on peut voir aujourd'hui est une construction de la fin du XIXe siècle, dans un style néo-gothique fantaisiste, avec tours crénelées, immense vitrail, fenêtres à meneaux, etc.
À ce château reste attaché le souvenir d'une personnalité singulière : Emmanuel de Sainville
Propriétaire à la fin du XIXe siècle, il y a élevé des paons et des poules gâtinaises.
Adepte de parapsychologie et de télépathie, il a marqué l'imaginaire du Gâtinais.
Peintre à ses heures, il signait ses toiles "Loup de Sainville".
_Extrait de Châteaux, Manoirs et Logis, Le Loiret (_Yvan de Verneuil - 2010)
Cadastre Napoléonien (1839) - Archives du Loiret
GOOGLE EARTH - 2015
Courbevaux est un fief médiéval attesté depuis la fin du XIIIème siècle sous le vocable de Corbeval (le val courbe). La chapelle et la fontaine de Saint Thibault font partie du domaine, ainsi que la ferme de la Chaponnière. Le domaine est détruit pendant la guerre de cent ans par les troupes de Canolle, puis à nouveau pillé pendant les guerres des religions.
Au XVIème siècle, Courbevaux est la propriété de Jean de Boilleau, seigneur de la Forest à Montcresson.
Au XVIIIème, c’est la propriété de la marquise d’Argence, qui réside au Buisson à Gy-les-Nonains.
Au XIXème, le domaine est acquis par la famille Rouhette de Monforand, enrichie par le commerce du sucre et des esclaves à Cayenne.
En 1844, Antoinette, Marie Rouhette de Monforand, qui n'a que 17 ans, épouse d’Armand Guy de Sainville (58 ans).
En consultant l'acte de mariage entre Antoinette Rouhette de Monforand et Guy de Sainville (11 mars 1844) .
Guy de Sainville est domicilié à la Vallée.
Antoinette de Monforand chez ses parents à Courbevaux.
Ils s’installent au château de la Vallée à Saint-Firmin des Bois. Ils auront deux enfants, (en fait ils auront trois enfants Marguerite Geneviève 1845-1921 et Marie Sophie 1855-1876) et Emmanuel Honoré de Sainville, qui naît le 8 Juillet 1861.
Lorsque Emmanuel de Sainville naît en 1861 au Château de la Vallée à Saint Firmin des Bois, son père (Armand, Guy) a déjà 75 ans, il meurt à 86 ans en 1872.
Emmanuel de Sainville fait une licence en droit, mais n’occupera sans doute jamais sa fonction d’avocat à la cour d’appel de Paris. Il vivra surtout de ses rentes, et de quelques activités qui lui coûteront beaucoup de temps et d’argent. Il habite 12 rue de Berlin à Paris 9ème, devenue rue de Liège.
Il épouse Laurence de Gyemare, qui décède à Paris en 1901.
La tombe qu’il fait ériger pour son épouse au cimetière de Saint-Germain est remarquable.
(plus de renseignements sur la page LOUP DE SAINVILLE)
Tombe d'Emmanuel de Sainville et de Laurence de Gyemare, sa femme - St Germain des prés (Loiret)
Emmanuel de Sainville est artiste peintre. Dés 1891, il expose au salon de Montargis. Sa signature d’artiste est « Loup de Sainville ». Les motifs des peintures du Loup de Sainville sont soit mythologiques (« centaure enlevant une sirène »), soit naturalistes (scènes paysannes).
Il aura une élève, Mlle Hélène GRÉGOIRE dit « le Goupil » (ses vrais prénoms Adèle Augustine, née le 3 avril 1895 à Availles-Limouzine dans la Vienne) (A lecture de certaines lettres, cette élève, Mlle Grégoire ''était bien plus'' pour Emmanuel de Sainville) Nous avons retrouvé des dessins et tableaux de cette femme, ils seront publiés prochainement.
Emmanuel de Sainville "LE LOUP DE SAINVILLE" devant l'entrée du Manoir de Courbevaux (Collection Magali Warcollier)
Emmanuel de Sainville est bâtisseur : en 1900, sa mère lui « vend » fictivement Courbevaux, le prix de la vente ne devant être acquitté qu’après la mort de celle-ci. Il fait raser l’ancien château vétuste, achète (probablement) des parties de pavillon de la Grande-Bretagne à l’Exposition Universelle de 1900 et les assemble à Courbevaux pour créer le château de style anglais qu’on y voit encore. Une grande salle est consacrée à son atelier de peintre.
Emmanuel de Sainville est aviculteur : il est passionné de paons, en élève beaucoup et les représente partout : sur les moulures de l’escalier d’intérieur, sur une mosaïque, sur la girouette. Simultanément, il relance l’élevage de la poule de race « gâtinaise » et, pour promouvoir l’élevage de « la meilleure race française ». Il crée en 1909 le « Gâtinais-Club-Français ».
Le 9 Septembre 1909, à Hôtel de L’Écu à Sens (Yonne), Emmanuel de Sainville épaulé par des amateurs fortunés crée le Gâtinais Club Français.
Détail de l'escalier avec des paons au Château de Courbevaux
Détail de la mosaïque représentant des paons dans l'entrée du château (photo de Gilbert Baumgartner)
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Détail de la mosaïque représentant des paons dans l'entrée du château, en partie détruite par les vandales
Volière du Château de Courbevaux
Girouette sur la tour de Courbevaux représentant un paon (photo de Gilbert Baumgartner) La girouette retrouvée sur la pelouse dans le parc de Courbevaux
Emmanuel de Sainville est adepte de ''sciences parallèles'', ce qui lui vaut une réputation sulfureuse dans la population rurale.
Emmanuel de Sainville n'a jamais adhéré à l'IMI, contrairement à ce qui est souvent écrit, seuls les membres du comité directeur sont des membres (c'est une fondation), et il n'en a jamais fait partie. Mais, il participait au groupe élargi baptisé "Société d'études télépathiques".
Il
pratique ainsi de très nombreux exercices de voyance avec Mlle Hélène ou de transmission de pensée, notamment avec Mlle Goujon, la postière de Saint-Germain.
Il consigne les résultats de ses expériences dans des articles pour la revue de l’IMI. Au cours d’une conférence en 1927, il affirme : « L’intelligence humaine a des procédés de connaissance autres que les voies sensorielles ordinaires et il existe chez certains individus un 6ème sens, le sens cryptesthétique, connaissant des choses, des réalités, et sensible à des vibrations que la conscience normale ne perçoit pas. »
Emmanuel de Sainville meurt le 11 mai 1930 à Courbevaux.
Il lègue son domaine à L' Institut Métapsychique International. La vente aux enchères de ses biens, au profit de l’IMI, prouve qu’il était aussi un amateur d’art éclairé.
Gilbert Baumgartner (avec des quelques rectifications de l'auteur du site)
5 juillet 1930 acceptation du Leg de Sainville par l'IMI - Source : Archives de l'IMI
Le Château de La Vallée et le Château de Courbevaux sont distants d'environ 5 km