Rafael Mandressi | Centre National de la Recherche Scientifique / French National Centre for Scientific Research (original) (raw)
Organization of Conferences and Workshops by Rafael Mandressi
Neuroéconomie, neurosociologie, neuroanthropologie, neuropsychanalyse,… : à voir les publications... more Neuroéconomie, neurosociologie, neuroanthropologie, neuropsychanalyse,… : à voir les publications récentes, il semblerait que les sciences de l’homme et de la société entrent dans l’âge du neurone. Sous l’impulsion, entre autres, de développements technologiques comme l’imagerie cérébrale fonctionnelle, les promoteurs des neurosciences ont réactualisé le projet d’une science de la vie mentale qui donnerait les clés des représentations et des comportements sociaux. Cartographier le substrat cérébral de la société et ainsi expliquer le fonctionnement de cette dernière, voilà l’ambition affichée. Régulièrement critiquées pour leur immaturité scientifique, les sciences de l’homme et de la société trouveraient ainsi dans les progrès des neurosciences cognitives de quoi garantir la légitimité de leurs fondements épistémologiques. L’extension de ce programme scientifique explique sans doute qu’il rencontre un grand écho au sein des institutions de la recherche mondiale. Ce colloque se propose de prendre les neurosciences sociales et leur essor comme objet de réflexion. Nous aborderons successivement trois volets de la question : on tentera tout d’abord de reconstituer l’émergence et l’extension de ce nouveau programme scientifique, puis de suivre les neurosciences sociales à l’œuvre avant de s’interroger sur les usages de l’opposition nature/culture en leur sein.
13-15 octobre 2010 (EHESS, 105, boulevard Raspail 75006 Paris) Colloque organisé par le Centre Alexandre Koyré (UMR 8560) en collaboration avec le CERMES3 dans le cadre du programme ANR PHS2M
Organisateurs : Alain Ehrenberg, Wolf Feuerhahn, Rafael Mandressi
Les historiens des sciences et des savoirs ont, de nos jours, de plus en plus recours à la catégo... more Les historiens des sciences et des savoirs ont, de nos jours, de plus en plus recours à la catégorisation nationale pour rendre compte des travaux et des pratiques qu’ils étudient. Dans le cadre d’un séminaire qui veut présenter et interroger des choix historiographiques, nous souhaitons revenir sur cette pratique. Le critère national a longtemps été le propre de travaux hagiographiques, dont l’objectif était de louer les prouesses des compatriotes savants. Le développement d’une compétition internationale dans le domaine scientifique au cours du XIXe siècle a en effet érigé les savants en gloires nationales. La remise en cause de ce passé nationaliste hagiographique a longtemps conduit les historiens des sciences à revendiquer l’autonomie des discours et des pratiques scientifiques vis-à-vis des ancrages nationaux des savants. Comment dès lors interpréter le recours actuel à ces catégorisations ? En quoi permet-il de rendre compte plus justement des dynamiques historiques sans retomber dans l’hagiographie nationaliste ? Surtout, selon quel(s) critère(s), peut-on affirmer le caractère national d’une pratique scientifique ? Enfin, nous aimerions approfondir la définition du « national » qu’implique cet usage et comprendre comment il s’articule avec les résultats des études sur la circulation internationale des savoirs.
9.04.2010
Organisateurs: Wolf Feuerhahn, Rafael Mandressi, Antonella Romano
Lieu : Centre Alexandre Koyré, Pavillon Chevreul, 3e étage.
« Contextualiser » : rares sont les historiens, anthropologues ou sociologues qui ne se retrouven... more « Contextualiser » : rares sont les historiens, anthropologues ou sociologues qui ne se retrouvent pas autour de ce mot d’ordre fédérateur. Chargé de témoigner de la spécificité de leurs pratiques scientifiques, il n’est pourtant que très rarement interrogé, les divergences sur sa compréhension restant le plus souvent implicites. Le fait est d’autant plus étonnant qu’une rapide enquête de sémantique historique fait apparaître le caractère très récent de ce mot d’ordre dans les sciences sociales. L’objectif du présent colloque interdisciplinaire est d’engager une réflexion à la fois historique et épistémologique sur la définition, les usages, la valorisation et/ou la critique de la pratique de la contextualisation, aussi bien dans les disciplines qui en font un étendard que dans celles qui semblent plus rétives à elle comme la linguistique, l’économie ou la philosophie. Relevant de l’histoire des savoirs, cette enquête collective a donc d’abord pour but de reconstituer les usages de la notion de contexte dans les différentes disciplines et leur circulation entre elles (de la théologie au droit jusqu’aux sciences sociales en passant par l’histoire de la littérature). De la sorte, nous souhaitons étendre l’enquête engagée au cours de l’année 2012/2013 dans le cadre du séminaire « Sciences et savoirs : histoires et historiographies ». Un tel travail permettrait ainsi d’interroger la notion de contexte en revenant à l’opération historiographique de contextualisation qui la sous-tend. Comment se construit un contexte ? Dans quelle mesure le travail historiographique qui en détermine les contours contribue-t-il à dessiner les objets étudiés eux-mêmes ? De quelles échelles relèvent les contextes ? A quoi le contexte correspond-il par exemple dans le cadre d’un « tournant global » en sciences humaines et sociales ? Quels en sont les attendus heuristiques, les opérations intellectuelles mises en œuvre et les effets de pertinence ?
Dans l’optique d’une histoire sociale et culturelle des sciences, nous souhaiterions que les contributions s’interrogent sur les trajectoires historiques et géographiques de la contextualisation dans leur propre domaine d’investigation et dans des traditions savantes différentes (en France comme dans tous les espaces académiques concernés). Il serait souhaitable qu’une attention particulière soit prêtée aux débats entre partisans et détracteurs des approches contextuelles ainsi qu’aux discussions issues de pratiques de contextualisation hétérogènes. Comment les promoteurs de la contextualisation décrivent-ils l’état de leurs disciplines respectives ou plus généralement du champ des sciences humaines et sociales et en quoi cet état justifie-t-il, selon eux, un tel recours ? Quels sont les travaux qui sont mobilisés pour justifier les options épistémologiques en la matière ?
Avec ce colloque, le Centre Alexandre-Koyré souhaite susciter la discussion historiographique sur les pratiques intellectuelles que les différentes sciences sociales ont en partage.
Wolf Feuerhahn, Rafael Mandressi, Antonella Romano
4-5 mars 2014 (Centre Alexandre Koyré 27, rue Damesme 75013 Paris)
Organisateurs : Wolf Feuerhahn, Rafael Mandressi, Antonella Romano
Papers by Rafael Mandressi
Cuadernos de historia moderna, Nov 27, 2023
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
Communications, 2013
ABSTRACT
Revue D'histoire Des Sciences Humaines, Jan 11, 2019
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2021
Revue de synthèse, Jun 28, 2012
Seuil eBooks, Sep 12, 2003
Des la fin du Moyen Âge, des dissections anatomiques commencerent a etre pratiquees, en Europe, s... more Des la fin du Moyen Âge, des dissections anatomiques commencerent a etre pratiquees, en Europe, sur des cadavres humains. A partir de la Renaissance, l'ouverture de corps morts a des fins d'enseignement et de recherche se generalisa, et prit un extraordinaire essor qui s'est prolonge jusqu'au debut du XIXe siecle. L'Occident moderne a vu s'instaurer, a travers l'anatomie, un regard specifique, fonde sur la fragmentation, la mise en pieces du corps, soumis egalement a une veritable colonisation : on en a dresse les cartes, on a etabli une nomenclature, on a decouvert des regions, des parcelles dans une chair que l'on explorait en la decoupant. En tant que dispositif de connaissance, l'anatomie a faconne son objet. Ce fut l'invention d'un corps : segmente, architectural, mecanique. Or a la base du travail des anatomistes on retrouve un paradoxe majeur: ils s'attaquaient a des corps morts, alors qu'il s'agissait de comprendre le vivant. Le cadavre, source d'effroi et de repulsion, dicta aussi ses regles et posa ses limites au savoir qui en fit sa matiere premiere. Au croisement de la medecine, de l'esthetique, de la religion, des discours les plus varies et des cadres memes de la pensee s'est constituee, en Occident, une « civilisation de l'anatomie ». Ce livre en propose un parcours, afin de tracer les contours des principaux traits de la construction historique d'un corps et d'une sensibilite qui, a plusieurs egards, sont encore les notres aujourd'hui.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
Un récit courant concernant l’histoire du Collège royal à l’époque moderne veut que celui-ci ait ... more Un récit courant concernant l’histoire du Collège royal à l’époque moderne veut que celui-ci ait été un lieu à l’écart de l’université de Paris et résolument alternatif vis-à-vis de celle-ci, qui plus est voulu par la monarchie en tant que tel. Une historiographie déjà ancienne, qu’on peut faire remonter à Claude-Pierre Goujet au xviiie siècle, n’a eu de cesse d’organiser et de mettre en avant une opposition tranchée, à la fois intellectuelle et institutionnelle : scolastique universitaire, c..
Histoire, médecine et santé, Aug 17, 2022
Clio. Femmes, Genre, Histoire, 2017
Histoire, médecine et santé, Jul 15, 2017
Au xvi e siècle, des médecins participent, sous des formes variées, à des entreprises de savoir r... more Au xvi e siècle, des médecins participent, sous des formes variées, à des entreprises de savoir relevant de domaines très divers 1 , matérialisées dans des projets éditoriaux de plus ou moins grande envergure. Ces opérations éditoriales, parfois interconnectées, sont autant de lieux de passage : de textes, d'individus, de compétences, de rôles intellectuels. Aussi les ateliers d'imprimerie sont-ils, à des échelles différentes selon leur taille, leur place dans les réseaux de sociabilité urbaine, leur situation en termes de rapport aux pouvoirs, des « lieux de savoir » au sens le plus large que cette expression peut prendre 2. Plus particulièrement, et pour ce qui nous intéresse ici, ils peuvent être pris comme des observatoires de la mise en place et du fonctionnement de communautés savantes, lettrées et artistiques, dans lesquelles les médecins occupent une place significative. L'officine de Christophe Plantin († 1589 3) à Anvers constitue à cet égard un cas singulièrement éclairant. Au cours de la seconde moitié du xvi e siècle, la maison plantinienne devint en effet un des espaces centraux de la vie intellectuelle anversoise et plus largement flamande, mais également, par ses connexions ailleurs en Europe occidentale, un noeud des réseaux savants qui se sont dessinés, entre autres, à travers l'imprimé et ses circulations 4. Dans ce qui suit, on n'évoquera à ce sujet que les aspects principaux concernant les médecins qui ont gravité, de près ou de loin, autour de l'atelier de Plantin, leurs activités et leur implication dans la production de l'officine. Il s'agira, plus précisément, de cerner les rôles multiples que les médecins ont joués aussi bien dans la marche de l'entreprise éditoriale qu'au sein du cercle plantinien. Ces deux facettes sont étroitement liées, voire indissociables, si on ne tient compte que des médecins qui faisaient partie de ce cercle, et encore plus de son noyau dur. Or l'on en retrouve d'autres, associés de façon parfois épisodique à la fabrication d'un ou plusieurs ouvrages, ou encore certains qui entretiennent 7 | Sur les emblèmes et les livres d'emblèmes à la Renaissance et au xvii e siècle, voir Alison Saunders,
PubMed, 2005
The new anatomical knowledge, which began to come into existence in the first half of the 16th ce... more The new anatomical knowledge, which began to come into existence in the first half of the 16th century, generated intellectual and material tools for the acquisition and transmission of knowledge on the basis of a methodological program which reworked the relationship between the written word of the authorities and sensorial observations. The reception and critical evaluation of inherited texts was carried out through the adoption and transformation of modes of writing and editorial devices put into the service of the new relationships to the past history of the discipline in the formation of knowledge of the body. The traditional form of commentary and the techniques which are associated with it, initially adopted by Berengario da Carpi and which are then to be found at the base of Andreas Vesalius' work, played a central role in this sense.
Brepols Publishers eBooks, 2014
Annuaire de l’EHESS. Comptes rendus des cours et conférences, 2011
Histoire du corps, objets, méthodes 1 LE séminaire, comme l'indique son titre, a porté sur des th... more Histoire du corps, objets, méthodes 1 LE séminaire, comme l'indique son titre, a porté sur des thèmes très divers durant l'année universitaire : celui de l'image des seniors dans les récentes décennies de notre société, par exemple, par Serge Guérin, celui de la « possession » dans la tradition ancienne, par Rafael Mandressi et Georges Vigarello, celui des effets de la « société individualiste » sur le corps, par François de Singly. Une place a aussi été faite à l'histoire de la pathologie: l'étude de la folie chez les médecins du corpus hippocratique par Florence Bourbon, l'étude du cancer et de la relation au malade par Antoine Spire, celle des « infirmités et déformations corporelles » au XIX e siècle par Gérard Jorland, enfin celle d'une confrontation de la vie et la mort en anthropologie, par Maurice Godelier.
Neuroéconomie, neurosociologie, neuroanthropologie, neuropsychanalyse,… : à voir les publications... more Neuroéconomie, neurosociologie, neuroanthropologie, neuropsychanalyse,… : à voir les publications récentes, il semblerait que les sciences de l’homme et de la société entrent dans l’âge du neurone. Sous l’impulsion, entre autres, de développements technologiques comme l’imagerie cérébrale fonctionnelle, les promoteurs des neurosciences ont réactualisé le projet d’une science de la vie mentale qui donnerait les clés des représentations et des comportements sociaux. Cartographier le substrat cérébral de la société et ainsi expliquer le fonctionnement de cette dernière, voilà l’ambition affichée. Régulièrement critiquées pour leur immaturité scientifique, les sciences de l’homme et de la société trouveraient ainsi dans les progrès des neurosciences cognitives de quoi garantir la légitimité de leurs fondements épistémologiques. L’extension de ce programme scientifique explique sans doute qu’il rencontre un grand écho au sein des institutions de la recherche mondiale. Ce colloque se propose de prendre les neurosciences sociales et leur essor comme objet de réflexion. Nous aborderons successivement trois volets de la question : on tentera tout d’abord de reconstituer l’émergence et l’extension de ce nouveau programme scientifique, puis de suivre les neurosciences sociales à l’œuvre avant de s’interroger sur les usages de l’opposition nature/culture en leur sein.
13-15 octobre 2010 (EHESS, 105, boulevard Raspail 75006 Paris) Colloque organisé par le Centre Alexandre Koyré (UMR 8560) en collaboration avec le CERMES3 dans le cadre du programme ANR PHS2M
Organisateurs : Alain Ehrenberg, Wolf Feuerhahn, Rafael Mandressi
Les historiens des sciences et des savoirs ont, de nos jours, de plus en plus recours à la catégo... more Les historiens des sciences et des savoirs ont, de nos jours, de plus en plus recours à la catégorisation nationale pour rendre compte des travaux et des pratiques qu’ils étudient. Dans le cadre d’un séminaire qui veut présenter et interroger des choix historiographiques, nous souhaitons revenir sur cette pratique. Le critère national a longtemps été le propre de travaux hagiographiques, dont l’objectif était de louer les prouesses des compatriotes savants. Le développement d’une compétition internationale dans le domaine scientifique au cours du XIXe siècle a en effet érigé les savants en gloires nationales. La remise en cause de ce passé nationaliste hagiographique a longtemps conduit les historiens des sciences à revendiquer l’autonomie des discours et des pratiques scientifiques vis-à-vis des ancrages nationaux des savants. Comment dès lors interpréter le recours actuel à ces catégorisations ? En quoi permet-il de rendre compte plus justement des dynamiques historiques sans retomber dans l’hagiographie nationaliste ? Surtout, selon quel(s) critère(s), peut-on affirmer le caractère national d’une pratique scientifique ? Enfin, nous aimerions approfondir la définition du « national » qu’implique cet usage et comprendre comment il s’articule avec les résultats des études sur la circulation internationale des savoirs.
9.04.2010
Organisateurs: Wolf Feuerhahn, Rafael Mandressi, Antonella Romano
Lieu : Centre Alexandre Koyré, Pavillon Chevreul, 3e étage.
« Contextualiser » : rares sont les historiens, anthropologues ou sociologues qui ne se retrouven... more « Contextualiser » : rares sont les historiens, anthropologues ou sociologues qui ne se retrouvent pas autour de ce mot d’ordre fédérateur. Chargé de témoigner de la spécificité de leurs pratiques scientifiques, il n’est pourtant que très rarement interrogé, les divergences sur sa compréhension restant le plus souvent implicites. Le fait est d’autant plus étonnant qu’une rapide enquête de sémantique historique fait apparaître le caractère très récent de ce mot d’ordre dans les sciences sociales. L’objectif du présent colloque interdisciplinaire est d’engager une réflexion à la fois historique et épistémologique sur la définition, les usages, la valorisation et/ou la critique de la pratique de la contextualisation, aussi bien dans les disciplines qui en font un étendard que dans celles qui semblent plus rétives à elle comme la linguistique, l’économie ou la philosophie. Relevant de l’histoire des savoirs, cette enquête collective a donc d’abord pour but de reconstituer les usages de la notion de contexte dans les différentes disciplines et leur circulation entre elles (de la théologie au droit jusqu’aux sciences sociales en passant par l’histoire de la littérature). De la sorte, nous souhaitons étendre l’enquête engagée au cours de l’année 2012/2013 dans le cadre du séminaire « Sciences et savoirs : histoires et historiographies ». Un tel travail permettrait ainsi d’interroger la notion de contexte en revenant à l’opération historiographique de contextualisation qui la sous-tend. Comment se construit un contexte ? Dans quelle mesure le travail historiographique qui en détermine les contours contribue-t-il à dessiner les objets étudiés eux-mêmes ? De quelles échelles relèvent les contextes ? A quoi le contexte correspond-il par exemple dans le cadre d’un « tournant global » en sciences humaines et sociales ? Quels en sont les attendus heuristiques, les opérations intellectuelles mises en œuvre et les effets de pertinence ?
Dans l’optique d’une histoire sociale et culturelle des sciences, nous souhaiterions que les contributions s’interrogent sur les trajectoires historiques et géographiques de la contextualisation dans leur propre domaine d’investigation et dans des traditions savantes différentes (en France comme dans tous les espaces académiques concernés). Il serait souhaitable qu’une attention particulière soit prêtée aux débats entre partisans et détracteurs des approches contextuelles ainsi qu’aux discussions issues de pratiques de contextualisation hétérogènes. Comment les promoteurs de la contextualisation décrivent-ils l’état de leurs disciplines respectives ou plus généralement du champ des sciences humaines et sociales et en quoi cet état justifie-t-il, selon eux, un tel recours ? Quels sont les travaux qui sont mobilisés pour justifier les options épistémologiques en la matière ?
Avec ce colloque, le Centre Alexandre-Koyré souhaite susciter la discussion historiographique sur les pratiques intellectuelles que les différentes sciences sociales ont en partage.
Wolf Feuerhahn, Rafael Mandressi, Antonella Romano
4-5 mars 2014 (Centre Alexandre Koyré 27, rue Damesme 75013 Paris)
Organisateurs : Wolf Feuerhahn, Rafael Mandressi, Antonella Romano
Cuadernos de historia moderna, Nov 27, 2023
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
Communications, 2013
ABSTRACT
Revue D'histoire Des Sciences Humaines, Jan 11, 2019
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2021
Revue de synthèse, Jun 28, 2012
Seuil eBooks, Sep 12, 2003
Des la fin du Moyen Âge, des dissections anatomiques commencerent a etre pratiquees, en Europe, s... more Des la fin du Moyen Âge, des dissections anatomiques commencerent a etre pratiquees, en Europe, sur des cadavres humains. A partir de la Renaissance, l'ouverture de corps morts a des fins d'enseignement et de recherche se generalisa, et prit un extraordinaire essor qui s'est prolonge jusqu'au debut du XIXe siecle. L'Occident moderne a vu s'instaurer, a travers l'anatomie, un regard specifique, fonde sur la fragmentation, la mise en pieces du corps, soumis egalement a une veritable colonisation : on en a dresse les cartes, on a etabli une nomenclature, on a decouvert des regions, des parcelles dans une chair que l'on explorait en la decoupant. En tant que dispositif de connaissance, l'anatomie a faconne son objet. Ce fut l'invention d'un corps : segmente, architectural, mecanique. Or a la base du travail des anatomistes on retrouve un paradoxe majeur: ils s'attaquaient a des corps morts, alors qu'il s'agissait de comprendre le vivant. Le cadavre, source d'effroi et de repulsion, dicta aussi ses regles et posa ses limites au savoir qui en fit sa matiere premiere. Au croisement de la medecine, de l'esthetique, de la religion, des discours les plus varies et des cadres memes de la pensee s'est constituee, en Occident, une « civilisation de l'anatomie ». Ce livre en propose un parcours, afin de tracer les contours des principaux traits de la construction historique d'un corps et d'une sensibilite qui, a plusieurs egards, sont encore les notres aujourd'hui.
HAL (Le Centre pour la Communication Scientifique Directe), 2017
Un récit courant concernant l’histoire du Collège royal à l’époque moderne veut que celui-ci ait ... more Un récit courant concernant l’histoire du Collège royal à l’époque moderne veut que celui-ci ait été un lieu à l’écart de l’université de Paris et résolument alternatif vis-à-vis de celle-ci, qui plus est voulu par la monarchie en tant que tel. Une historiographie déjà ancienne, qu’on peut faire remonter à Claude-Pierre Goujet au xviiie siècle, n’a eu de cesse d’organiser et de mettre en avant une opposition tranchée, à la fois intellectuelle et institutionnelle : scolastique universitaire, c..
Histoire, médecine et santé, Aug 17, 2022
Clio. Femmes, Genre, Histoire, 2017
Histoire, médecine et santé, Jul 15, 2017
Au xvi e siècle, des médecins participent, sous des formes variées, à des entreprises de savoir r... more Au xvi e siècle, des médecins participent, sous des formes variées, à des entreprises de savoir relevant de domaines très divers 1 , matérialisées dans des projets éditoriaux de plus ou moins grande envergure. Ces opérations éditoriales, parfois interconnectées, sont autant de lieux de passage : de textes, d'individus, de compétences, de rôles intellectuels. Aussi les ateliers d'imprimerie sont-ils, à des échelles différentes selon leur taille, leur place dans les réseaux de sociabilité urbaine, leur situation en termes de rapport aux pouvoirs, des « lieux de savoir » au sens le plus large que cette expression peut prendre 2. Plus particulièrement, et pour ce qui nous intéresse ici, ils peuvent être pris comme des observatoires de la mise en place et du fonctionnement de communautés savantes, lettrées et artistiques, dans lesquelles les médecins occupent une place significative. L'officine de Christophe Plantin († 1589 3) à Anvers constitue à cet égard un cas singulièrement éclairant. Au cours de la seconde moitié du xvi e siècle, la maison plantinienne devint en effet un des espaces centraux de la vie intellectuelle anversoise et plus largement flamande, mais également, par ses connexions ailleurs en Europe occidentale, un noeud des réseaux savants qui se sont dessinés, entre autres, à travers l'imprimé et ses circulations 4. Dans ce qui suit, on n'évoquera à ce sujet que les aspects principaux concernant les médecins qui ont gravité, de près ou de loin, autour de l'atelier de Plantin, leurs activités et leur implication dans la production de l'officine. Il s'agira, plus précisément, de cerner les rôles multiples que les médecins ont joués aussi bien dans la marche de l'entreprise éditoriale qu'au sein du cercle plantinien. Ces deux facettes sont étroitement liées, voire indissociables, si on ne tient compte que des médecins qui faisaient partie de ce cercle, et encore plus de son noyau dur. Or l'on en retrouve d'autres, associés de façon parfois épisodique à la fabrication d'un ou plusieurs ouvrages, ou encore certains qui entretiennent 7 | Sur les emblèmes et les livres d'emblèmes à la Renaissance et au xvii e siècle, voir Alison Saunders,
PubMed, 2005
The new anatomical knowledge, which began to come into existence in the first half of the 16th ce... more The new anatomical knowledge, which began to come into existence in the first half of the 16th century, generated intellectual and material tools for the acquisition and transmission of knowledge on the basis of a methodological program which reworked the relationship between the written word of the authorities and sensorial observations. The reception and critical evaluation of inherited texts was carried out through the adoption and transformation of modes of writing and editorial devices put into the service of the new relationships to the past history of the discipline in the formation of knowledge of the body. The traditional form of commentary and the techniques which are associated with it, initially adopted by Berengario da Carpi and which are then to be found at the base of Andreas Vesalius' work, played a central role in this sense.
Brepols Publishers eBooks, 2014
Annuaire de l’EHESS. Comptes rendus des cours et conférences, 2011
Histoire du corps, objets, méthodes 1 LE séminaire, comme l'indique son titre, a porté sur des th... more Histoire du corps, objets, méthodes 1 LE séminaire, comme l'indique son titre, a porté sur des thèmes très divers durant l'année universitaire : celui de l'image des seniors dans les récentes décennies de notre société, par exemple, par Serge Guérin, celui de la « possession » dans la tradition ancienne, par Rafael Mandressi et Georges Vigarello, celui des effets de la « société individualiste » sur le corps, par François de Singly. Une place a aussi été faite à l'histoire de la pathologie: l'étude de la folie chez les médecins du corpus hippocratique par Florence Bourbon, l'étude du cancer et de la relation au malade par Antoine Spire, celle des « infirmités et déformations corporelles » au XIX e siècle par Gérard Jorland, enfin celle d'une confrontation de la vie et la mort en anthropologie, par Maurice Godelier.
PubMed, 2008
As a result of a process initiated by the end of the 1 7th century, in the second half of the 18t... more As a result of a process initiated by the end of the 1 7th century, in the second half of the 18th century the history of medicine became an autonomous branch of the medical knowledge. The uses of the past were no longer those which prevailed in the Renaissance times, and the inherited knowledge played no more a significant role in the production of active medical knowledge. The ideas of the French anatomist and doctor Félix Vicq d'Azyr (1748-1794) on the history of medicine represent an original synthesis of the new frames of historical thought, from a theoretical and methodological point of view as well as in regard with the institutional and pedagogical functions of medical history. Vicq d'Azyr was the first, in fact, to assign to what he viewed as an independent discipline a specific place as a new chair in medical education.
Revue germanique internationale, May 29, 2015
Latin American Theatre Review, Mar 1, 1996
La nación en escena: Notas sobre el nacionalismo teatral en la historiografía uruguaya del teatro... more La nación en escena: Notas sobre el nacionalismo teatral en la historiografía uruguaya del teatro Rafael Mandressi El corpus historiográfico del teatro en el Uruguay es reducido. Poco más de una decena de libros, aún menos artículos, catorce autores, entre 1910 y 1990. Antes de 1910, nada. Ese corpus presenta la peculiaridad de estar vertebrado en torno a la idea de "teatro nacional": sus métodos, sus intereses, sus preguntas, responden en gran medida a ese enfoque específico que podríamos llamar "enfoque nacional." De hecho, no existe prácticamente libro o artículo alguno en la historiografía uruguaya del teatro que no haga referencia, con mayor o menor insistencia, al "teatro nacional." La centralidad del tópico dentro del discurso historiográfico apela, para calibrarlo debidamente, definiciones, esto es: para discutir y apreciar en su justa medida la cuestión debe primero saberse qué se entiende por "teatro nacional." Veamos las respuestas que dan los autores. Jorge Pignataro estima, en una alusión al problema, que no es "la nacionalidad del autor lo que iba a fundamentar una reclamada condición nacional" del teatro en el Uruguay (33). Walter Rela va un poco más lejos y parece completar o responder la proposición de Pignataro: es el "tema," ya sea "nacional" o "autóctono," el que funda el teatro "nacional" en el Uruguay. ¿Cuáles serían esos temas?: la "auténtica realidad nacional," la "modalidad nacional." José Alberto Dibarboure comparte este criterio: "la alusión al teatro por la nacionalidad de sus escritores, la hacemos cuando éstos han creado teatro 'nacional,' por los motivos nacionales tomados [...]. Es decir, cuando de su propio medio extrajeron la materia prima para la escenificación de un hecho, de una realidad" (16). Juan Carlos Legido (1968) insiste con los mismos aspectos: "Es lógico que el teatro nacional comience con el tema nacional" (109); "la dramaturgia nacional debía coincidir con el tema nacional o con algún aspecto de nuestra realidad" (102). Vicente Rossi intenta una elaboración del problema: "El hombre es universal en especie, regional en familia. El teatro evocará la psicología de la especie, pero únicamente en expansiones de familia; de ahí un origen, un sello-ambiente que lo hace regional" (69). Esto no hace sino desplazar
L’expression des émotions, cadre idéologique des arts scéniques occidentaux entretien avec Rafael... more L’expression des émotions, cadre idéologique des arts scéniques occidentaux entretien avec Rafael Mandressi et Juan Ignacio Vallejos.
Rafael Mandressi et Juan Ignacio Vallejos, historiens, réagissent aux témoignages des interprètes de Giselle (pages précédentes): les discours de ces artistes renvoient à des questions qui traversent l’histoire des arts du spectacle.
Parlem amb Rafael Mandressi (Montevideo, 1966), investigador del CNRS y director adjunto del Cent... more Parlem amb Rafael Mandressi (Montevideo, 1966), investigador del CNRS y director adjunto del Centre Alexandre Koyré d’Histoire des Sciences et des Techniques en París, sobre història de l’anatomia i també sobre l’ofici d’historiador en un temps agitat i boirós per a les humanitats.
Reproduïm aquí una conversa informal (entrevista feta per Alfons Zarzoso a finals de febrer de 2016, a la xarxa) que hem mantingut amb Rafael Mandressi a propòsit de la conferència (La mano y el ojo: técnicas de disección, artificios cerebrales e imágenes del cerebro, siglos XVII – XIX) que impartirà demà dijous, 3 de març a l’Institut d’Estudis Catalans (carrer del Carme, 47, Barcelona). La xerrada, gratuïta i oberta a tothom, forma part del cicle (Imágenes del Cerebro, coordinat per Fernando Vidal, ICREA-CEHIC/UAB) de col·loquis de la Societat Catalana d’Història de la Ciència i de la Tècnica.