"Asahi + Sucre", Go-onger, R (original) (raw)
Titre : Asahi + Sucre (une recette pour un désastre)
Auteur : drakys
Fandom : Engine Sentai Go-onger
Personnages : Go-ongers + Go-on Wings, Hiroto/Gunpei-ish
Rating : R-ish
Disclaimer : Toei Company, Limited
Nombre de mots : 1453 mots
Avertissements : Abus d'alcool et sacrifice d'un pudding. Crack plus poussé que dans la série.
Notes : …Ha ha ? (Ce n'était pas du tout mon idée de départ, mais je me suis retrouvée à bêtement rigoler en écrivant cette connerie.)
"J'chuis pas bourré !", tonna Gunpei en tapant violemment sa cannette d'Asahi vide sur la table, ce qui réussit surtout à prouver qu'il était saoul comme une botte.
La table trembla dangereusement sous l'impact, menaça de céder et Hiroto plissa les yeux. Il essaya d'évaluer s'il était mieux d'enlever son assiette de là avant que la saleté de table pliante de basse qualité lui dérobe son repas en le foutant par terre.
"Juste !", acquiesça Ren, avant de lever un index. "Tu es complètement bourré", précisa-t-il, très fier de sa précision et Sousuke hocha la tête pour approuver.
Saki osa même ajouter :
"Complètement bourré avec un sourire !"
Hiroto réalisa qu'elle aussi avait un sérieux coup dans le nez parce que Gunpei ne souriait pas. Il arborait un féroce froncement de sourcil ou une moue débile, Hiroto n'arrivait pas à se décider sur la nature exacte de la grimace sur le visage de l'autre homme. Il soupira, irrité.
Il avait accepté ce repas ridicule en plein air avec les Go-ongers parce que Miu lui avait tordu le bras de la façon la plus douloureuse qui soit : en menaçant de planquer ses puddings Sucre s'il ne venait pas avec elle. Compte tenu de la grosseur de leur villa et du temps nécessaire pour la fouiller de fond en comble, il préférait encore la compagnie temporaire des crétins de service.
Il ne comprenait pas l'intérêt que sa sœur portait à Sousuke, qui devait, au mieux, avoir l'intelligence d'une mousse de nombril. Il refusait de lui trouver des qualités et lui concéderait, au mieux, une certaine expertise pour les affaires capillaires.
Gunpei s'empressa de lui ôter ces considérations inintéressantes de la tête.
"Eh !", lui gueula l'ex-flic, le regard vague, se rapprochant au-delà du raisonnable. "Tu crois pas que j'chuis bourré, hein ?"
Il étira le bras pour prendre une autre cannette de bière, mais Hiroto l'arrêta.
"Je crois que tu as assez bu", dit-il avec sévérité, peu impressionné par le manque de résistance à l'alcool de l'autre homme.
"Pfft !", râla Gunpei, avant de s'effondrer comme une masse contre lui.
"Hé ! ", s'écria Hiroto, tenté de crier à l'outrage et, si nécessaire pour qu'on le débarrasse du poids de l'autre homme, au viol.
Il essaya de le repousser au milieu de la crise de panique naissante, mais aux ronflements sonores qui ébranlèrent bientôt Gunpei, tous réalisèrent qu'il n'y avait pas matière à s'inquiéter et décidèrent que ça ne valait même pas la peine de le bouger. Un état des choses qui déplut particulièrement à Hiroto.
"Vous n'allez pas le laisser comme ça !", siffla-t-il avec venin, en désignant l'espèce de chose humaine parée d'un grand sourire idiot qui le recouvrait.
"Pourquoi pas ?", osa lui répondre ce stupide Sousuke. "La seule chose que tu as à craindre, c'est qu'il te bave dessus !"
***
Hiroto grommela deux ou trois méchancetés contre les imbéciles qui buvaient trop et resserra le bras autour de la taille de Gunpei pour qu'il ne glisse pas à terre. Il avait généreusement pris sur lui de le porter dans la remorque pour qu'il cuve sa bière tranquille et l'autre homme ne s'aidait pas, à croire qu'il était fait en gelée. Sa tête pendait d'un côté ou de l'autre à chaque mouvement et–
Bang !
La tête de Gunpei heurta le mur le plus près et Hiroto se contenta de continuer à le traîner. Après tout, un coup sur la tête n'allait certainement pas avoir de graves conséquences pour l'autre homme. Il n'y avait pas de grandes chances pour que son cerveau soit un organe vital.
"Désolé~", dit-il quand même dans un murmure vague, mais avec un sourire amusé, voire un peu cruel.
Il le poussa sur le futon, sans beaucoup de considération, pour se débarrasser de lui. Il se retournait quand une main se referma à l'arrière de son blouson d'aviateur. Hiroto jeta un coup d'œil à l'autre homme, qui avait décidé de reprendre un peu conscience maintenant que sa coopération pour bouger n'était plus nécessaire. Ses yeux étaient ouverts d'une ligne.
"Vous–", commença Gunpei d'une voie pâteuse et Hirota haussa un sourcil au soudain vouvoiement. "Vous êtes en état d'arrestation !"
Hiroto roula des yeux et donna un coup sur la main de Gunpei pour défaire sa prise.
"Qu– Qu'est-ce que– Hé ! ", sans trop savoir où Gunpei cachait une rapidité pareille, Hiroto se retrouva coincé à terre, une main lui bloquant le cou, l'autre lui tordant un bras dans le dos.
Le genou de l'ex-policier pesait dans le creux de son dos et Hiroto tapa sur le plancher de sa main libre.
"Lâche-moi !
— Ne résistez pas", insista la voix pâteuse et il sembla un moment pris de court, cherchant sans doute des menottes qu'il n'avait plus depuis qu'il avait quitté les forces policières.
Ses prises se relâchèrent une seconde et Hiroto en profita essayer de se libérer. Il réussit à se tourner sur le dos avant que Gunpei essaie de nouveau de le coincer de nouveau sous son poids. Son genou droit s'appuya lourdement près de la hanche gauche de Hiroto, qui entendit le craquement suspect et repensa à la bouteille de Sucre qu'il avait cachée dans la poche de son blouson.
"Oh non", souffla-t-il. "Oh non."
Empêchant ses bras d'être immobilisés, Hiroto glissa une main dans sa poche et ses doigts furent aussitôt recouverts d'une épaisse couche de son pudding favori.
"Regarde ce que tu as fait !", Hiroto l'agrippa par le collet et se retrouva confronté à une expression plutôt vide et un simple Hmm ? abruti en guise de semblant de réponse.
Hiroto le relâcha en voyant qu'il était revenu à un état comateux. Navré, il plongea une main dans la poche de son veston pour récupérer le pot cassé. Il soupira, trempa un index dans le pudding et le porta à ses lèvres.
Moment que Gunpei choisit pour ravoir un sursaut de vivacité.
"Arrestation !", lâcha-t-il avant d'étendre un bras dans un geste brusque.
Sa main fit tomber le pot de Sucre et Hiroto, la couleur se drainant complètement de son visage, le regarda se vider sur le pantalon de Gunpei.
"Rhâ ! ", éclata-t-il en refermant les mains autour du cou de l'imbécile d'ex-flic.
Gunpei se remit à ronfler par à-coups, malgré les secousses qui essayaient de lui arracher la tête. Un peu calmé après la démonstration de violence, l'autre homme constata l'étendue du dégât. Le pot était vide, ou presque. Il fut vidé complètement d'un coup d'index que Hiroto s'empressa de lécher.
Il fixa le reste du pudding. Du pur gâchis. À moins que…
Avec une certaine hésitation, il récupéra du pouce une bonne quantité de pudding qui traînait sur la cuisse de Gunpei. Hiroto lécha son pouce avec une certaine satisfaction. Il récidiva en récupérant une autre ligne de pudding. Et une autre.
Il hésita une fraction de seconde à peine avant de se pencher et de simplement lécher le pantalon : c'était plus rapide. Machinalement, ses doigts allèrent détacher le bouton recouvert de pudding, essayèrent de récupérer le plus de Sucre possible. Il se demandait comment nettoyer ce qui avait réussit à se glisser dans les dents la fermeture-éclair quand la voix de Miu le fit sursauter.
"Ani, est-ce qu'il y a un prob–"
Miu s'interrompit ; Hiroto releva la tête. Écarquilla les yeux. Son regard passa de sa sœur à Gunpei, du pantalon détaché de Gunpei au visage de sa sœur, de l'expression de Miu à celle de Gunpei, doucement abrutie. Réalisa où il avait dû avoir la tête quand elle était entrée.
"Ce n'est pas ce que tu penses !", s'exclama Hiroto, complètement horrifié.
Le visage de Miu passa du choc à une vague incertitude à un grand, un très grand sourire. Elle claqua ses mains ensemble, donnant des envies de se pendre à son frère.
"Oh, tu ne me dis jamais rien !", lui reprocha-t-elle avec une petite moue triste. "Tu peux être certaine que je vais t'encourager !", lui assura ensuite Miu, retrouvant un petit sourire espiègle avant de tourner les talons.
Hiroto étira le bras derrière elle comme pour la retenir, avant de réaliser la triste vérité qui allait pourrir le reste de son existence : quand Miu se mettait une idée dans la tête, c'était pire qu'impossible de la lui arracher de là. Il se laissa abattre pendant quelques secondes avant de froncer les sourcils, une pensée terrible commençant à s'imposer à son esprit. Il pouvait y avoir pire, comme–
Comme si elle–
Il réalisa ce que Miu risquait de faire.
Il se releva à toute vitesse et courut derrière elle pour l'arrêter avant qu'elle ne décide de faire part aux autres du grand amour inconditionnel que son frère vouait à Gunpei.
(20 octobre 2008)