Pierre Dumas-Lattaque | Éveha - Academia.edu (original) (raw)
Uploads
Papers by Pierre Dumas-Lattaque
Aquitania, 2017
La fouille préventive réalisée par Éveha dans les caves de l’école élémentaire de la Cité à Périg... more La fouille préventive réalisée par Éveha dans les caves de
l’école élémentaire de la Cité à Périgueux (24) s’est déroulée au
mois d’avril 2014. Situé à l’intérieur de la ville remparée de
l’Antiquité tardive et du Moyen Âge, le site a livré une occupa-
tion antique dense ainsi que des vestiges médiévaux et mo-
dernes. La première occupation identifiée correspond à un ap-
port de remblai afin d’asseoir les fondations d’un bâtiment du
tout début du Haut Empire dont des murs et plusieurs sols ont
été découverts. Une partie de ce bâtiment est interprétée
comme un entrepôt en raison de son architecture et de son
plan particulier. Le bâtiment est connu jusqu’au milieu du
iie s. p.C. L’Antiquité tardive n’est attestée que par une unique
fosse. La période médiévale est quant à elle représentée par
quatre fosses-dépotoirs et deux caves qu’il est difficile de
contextualiser en raison de l’absence de bâtiment associé.
Coauteur : Mathilde Arnaud La fouille du site du « Champ Drillon » a été réalisée par le service ... more Coauteur : Mathilde Arnaud
La fouille du site du « Champ Drillon » a été réalisée par le service archéologique de Reims Métropole à l'automne 2011 dans le cadre de l'aménagement d'une zone d'activités en lien avec la gare TGV de Bezannes. Un décapage d'environ 9 000 m² a permis de mettre au jour des vestiges essentiellement antiques. La première occupation date de la fin du i er s. ap. J.-C. Il s'agit de bâtiments agricoles, peut-être en lien avec un habitat situé à proximité qui a fait l'objet d'une autre opération. L'occupation la plus importante est datée de l'Antiquité tardive (iii e et iv e s.). Il s'agit d'un établissement rural à vocation agricole dont la production est destinée au marché de la ville de Durocortorum (Reims). Il se caractérise par un bâtiment d'habitat avec une cour de service ainsi qu'un ensemble de bâtiments (caves, annexes et grenier) répartis à l'intérieur d'un enclos fossoyé. Au début du iv e s., une série de réaménagements modifie l'organisation de l'établissement, un nouveau bâtiment d'habitat est construit tandis que le précédent est utilisé pour de l'artisanat lié à l'agriculture. L'établissement est abandonné à la fin du iv e s., les matériaux des bâtiments sont récupérés parallèlement à l'installation d'une activité d'extraction de craie.
Coécrit avec Fabien Pilon, cet article étudie un lot de monnaie découvert dans une cave coffre qu... more Coécrit avec Fabien Pilon, cet article étudie un lot de monnaie découvert dans une cave coffre qui a livré un médaillon aux bustes affrontés de Marc Aurèle et Commode.
La fouille préventive du site du « Champ Drillon » réalisée en 2011 par le service archéologique ... more La fouille préventive du site du « Champ Drillon » réalisée en 2011 par le service archéologique de Reims Métropole a permis d'étudier dans son intégralité un établissement à vocation agricole datant de l'Antiquité tardive (IIIe et IVe s.) dont la production céréalière est destinée à la ville de Reims située à proximité immédiate (environ 4 km). Il se caractérise par un bâtiment d’habitat avec une cour de service ainsi qu’un ensemble de bâtiments à vocation agricole (caves, annexes et grenier) réparti à l’intérieur d’un enclos fossoyé. Au début du IVe s., une série de réaménagements modifie l’organisation de l’établissement : un nouveau bâtiment d’habitat est construit tandis que le précédent est utilisé pour de l’artisanat agricole. L’établissement est abandonné à la fin du IVe s., les matériaux des bâtiments sont récupérés parallèlement à l’installation d’une activité d’extraction de craie. La fouille a livré un certain nombre de structures en lien avec la culture des céréales : grenier, cave, silo, fumoir/séchoir.
Articles by Pierre Dumas-Lattaque
La fouille préventive, réalisée par Éveha au lieudit « La Bergerie » au mois de septembre 2014, ... more La fouille préventive, réalisée par Éveha au lieudit « La Bergerie » au mois de septembre 2014, a mis au jour une portion de voie antique sur une longueur d'environ 60 m ainsi que quelques vestiges annexes, essentiellement des fossés. La localisation particulière de la fouille, au niveau d'une rupture de pente, a permis d'étudier les différents modes de construction utilisés par les constructeurs antiques pour franchir cet obstacle. Dans son mémoire de maîtrise (1972), S. Livernet fait passer la voie antique reliant Tours à Bourges par la rive sud du Cher sur le plateau de Larçay et SaintAvertin ce qui pourrait correspondre au segment étudié. Cependant, la fouille du tronçon de La Bergerie et une relecture de son mémoire permettent de remettre en cause une partie des conclusions de cette étude.
Mots-clés Voie, Antiquité, tracé routier, limites parcellaires, milieu rural
Abstract The excavation, conducted by Éveha at a place called "La Bergerie" in September 2014, has identified an antique road on a section of about 60 m and some appendices remains essentially ditches. The particular location of the excavation, at a break in slope, was used to study the various methods of construction used by builders to overcome this obstacle. In his thesis (1972), S. Livernet passed the antique road between Tours and Bourges by the south bank of the Cher by the tray, and would tie our section to this axis. However, the excavation of the stretch of La Bergerie and a rereading of his memory can challenge some of the conclusions to which it arrives.
Rapports by Pierre Dumas-Lattaque
Une occupation de l'âge du Bronze final IIb-IIIa est bien attestée sur une première zone fouillée... more Une occupation de l'âge du Bronze final IIb-IIIa est bien attestée sur une première zone fouillée mais elle est difficile à identifier et à caractériser notamment en raison de l'exiguïté de la fouille (900 m²). Deux épandages de céramique correspondent aux rejets d'une installation domestique, ils sont superficiels et sans organisation. Les structures périphériques contemporaines ne permettent pas d'identifier le type d'occupation. Un habitat de l'âge du Bronze final IIb-IIIa est probablement situé à proximité mais il n'a été identifié ni lors du diagnostic ni lors de la fouille. Sur une seconde zone fouillée d'1 hectare, les occupations de La Tène se divisent en trois phases. La première correspond essentiellement au comblement initial d'une fosse d'extraction d'argile au Hallstatt D3 - La Tène ancienne. Elle est probablement à mettre en relation avec une occupation domestique très proche et dont quelques traces sont perceptibles dans l'emprise de fouille. La seconde phase correspond au comblement terminal de cette fosse; il s'agit uniquement de formes céramiques appartenant à La Tène moyenne. La phase la plus importante et la dernière, située à La Tène finale, se manifeste sous la forme de bâtiments sur poteaux destinés au stockage ou à l'habitation. Les activités pratiquées ont laissé peu de traces mais semblent être liées à l’élevage et l'agriculture. Le mobilier céramique montre des similitudes techniques avec celui de l'habitat tout proche du Croc aux Loups-La Perrière qui est légèrement antérieur. Quoique discrètes, les preuves d'échanges avec les régions environnantes évidentes et plus marquées que sur les sites antérieurs. Ainsi, la fouille a mis en évidence la présence d'un petit habitat rural modeste dont l'emprise totale est difficile à définir vu son caractère dispersé et l'absence de marqueurs de limites. Les découvertes de la ZAC d'Ozans et des environs de Châteauroux offrent des perspectives de recherches intéressantes sur les formes de l'habitat et les dynamiques d'occupation sur un large territoire.
Rapports (opérations préventives) by Pierre Dumas-Lattaque
Le site de "Champ Roche", d'une superficie avoisinant 4,5 hectares, est situé à 5 km du centre hi... more Le site de "Champ Roche", d'une superficie avoisinant 4,5 hectares, est situé à 5 km du centre historique de Clermont-Ferrand (63). Il se trouve sur la bordure ouest du bassin d'effondrement tertiaire de la Limagne, à une altitude variant entre 330 et 335m NGF. Cette opération a été réalisée en préalable aux travaux d’aménagement de la ZAC des Montels III conduits par la SEAU. L'opération de fouilles a permis la découverte de vestiges se rapportant à un petit sanctuaire rural gallo-romain installé en bordure de voie, succédant à un édifice érigé sur poteaux porteurs dès La Tène D2b. Le site de "Champ Roche" a également livré un petit enclos aménagé au cours du iie s. avant notre ère puis abandonné à la transition entre le ie et le iie s. ap. J.-C. Au nord de cet espace a été mis en évidence une vaste zone d’habitat occupée au cours des deux premiers siècles avant notre ère, dans laquelle fut exhumé un buste gaulois, jusque là inédit chez les arvernes. Au Haut-Empire, un ensemble d'habitations romaines prendra place sur la partie occidentale du site, l'hypothèse est celle d'un ensemble de bâtiments se développant de part et d'autre d'un chemin de terre, à la manière d'un village routier. Tandis qu'à l'est, hors emprise, est localisé à peu de distance (100 m) l'ensemble de maçonneries associées à une hypothétique villa équipée d'un balnéaire découverte en 2007 par une équipe de l'Inrap (Pasty 2007).
Aquitania, 2017
La fouille préventive réalisée par Éveha dans les caves de l’école élémentaire de la Cité à Périg... more La fouille préventive réalisée par Éveha dans les caves de
l’école élémentaire de la Cité à Périgueux (24) s’est déroulée au
mois d’avril 2014. Situé à l’intérieur de la ville remparée de
l’Antiquité tardive et du Moyen Âge, le site a livré une occupa-
tion antique dense ainsi que des vestiges médiévaux et mo-
dernes. La première occupation identifiée correspond à un ap-
port de remblai afin d’asseoir les fondations d’un bâtiment du
tout début du Haut Empire dont des murs et plusieurs sols ont
été découverts. Une partie de ce bâtiment est interprétée
comme un entrepôt en raison de son architecture et de son
plan particulier. Le bâtiment est connu jusqu’au milieu du
iie s. p.C. L’Antiquité tardive n’est attestée que par une unique
fosse. La période médiévale est quant à elle représentée par
quatre fosses-dépotoirs et deux caves qu’il est difficile de
contextualiser en raison de l’absence de bâtiment associé.
Coauteur : Mathilde Arnaud La fouille du site du « Champ Drillon » a été réalisée par le service ... more Coauteur : Mathilde Arnaud
La fouille du site du « Champ Drillon » a été réalisée par le service archéologique de Reims Métropole à l'automne 2011 dans le cadre de l'aménagement d'une zone d'activités en lien avec la gare TGV de Bezannes. Un décapage d'environ 9 000 m² a permis de mettre au jour des vestiges essentiellement antiques. La première occupation date de la fin du i er s. ap. J.-C. Il s'agit de bâtiments agricoles, peut-être en lien avec un habitat situé à proximité qui a fait l'objet d'une autre opération. L'occupation la plus importante est datée de l'Antiquité tardive (iii e et iv e s.). Il s'agit d'un établissement rural à vocation agricole dont la production est destinée au marché de la ville de Durocortorum (Reims). Il se caractérise par un bâtiment d'habitat avec une cour de service ainsi qu'un ensemble de bâtiments (caves, annexes et grenier) répartis à l'intérieur d'un enclos fossoyé. Au début du iv e s., une série de réaménagements modifie l'organisation de l'établissement, un nouveau bâtiment d'habitat est construit tandis que le précédent est utilisé pour de l'artisanat lié à l'agriculture. L'établissement est abandonné à la fin du iv e s., les matériaux des bâtiments sont récupérés parallèlement à l'installation d'une activité d'extraction de craie.
Coécrit avec Fabien Pilon, cet article étudie un lot de monnaie découvert dans une cave coffre qu... more Coécrit avec Fabien Pilon, cet article étudie un lot de monnaie découvert dans une cave coffre qui a livré un médaillon aux bustes affrontés de Marc Aurèle et Commode.
La fouille préventive du site du « Champ Drillon » réalisée en 2011 par le service archéologique ... more La fouille préventive du site du « Champ Drillon » réalisée en 2011 par le service archéologique de Reims Métropole a permis d'étudier dans son intégralité un établissement à vocation agricole datant de l'Antiquité tardive (IIIe et IVe s.) dont la production céréalière est destinée à la ville de Reims située à proximité immédiate (environ 4 km). Il se caractérise par un bâtiment d’habitat avec une cour de service ainsi qu’un ensemble de bâtiments à vocation agricole (caves, annexes et grenier) réparti à l’intérieur d’un enclos fossoyé. Au début du IVe s., une série de réaménagements modifie l’organisation de l’établissement : un nouveau bâtiment d’habitat est construit tandis que le précédent est utilisé pour de l’artisanat agricole. L’établissement est abandonné à la fin du IVe s., les matériaux des bâtiments sont récupérés parallèlement à l’installation d’une activité d’extraction de craie. La fouille a livré un certain nombre de structures en lien avec la culture des céréales : grenier, cave, silo, fumoir/séchoir.
La fouille préventive, réalisée par Éveha au lieudit « La Bergerie » au mois de septembre 2014, ... more La fouille préventive, réalisée par Éveha au lieudit « La Bergerie » au mois de septembre 2014, a mis au jour une portion de voie antique sur une longueur d'environ 60 m ainsi que quelques vestiges annexes, essentiellement des fossés. La localisation particulière de la fouille, au niveau d'une rupture de pente, a permis d'étudier les différents modes de construction utilisés par les constructeurs antiques pour franchir cet obstacle. Dans son mémoire de maîtrise (1972), S. Livernet fait passer la voie antique reliant Tours à Bourges par la rive sud du Cher sur le plateau de Larçay et SaintAvertin ce qui pourrait correspondre au segment étudié. Cependant, la fouille du tronçon de La Bergerie et une relecture de son mémoire permettent de remettre en cause une partie des conclusions de cette étude.
Mots-clés Voie, Antiquité, tracé routier, limites parcellaires, milieu rural
Abstract The excavation, conducted by Éveha at a place called "La Bergerie" in September 2014, has identified an antique road on a section of about 60 m and some appendices remains essentially ditches. The particular location of the excavation, at a break in slope, was used to study the various methods of construction used by builders to overcome this obstacle. In his thesis (1972), S. Livernet passed the antique road between Tours and Bourges by the south bank of the Cher by the tray, and would tie our section to this axis. However, the excavation of the stretch of La Bergerie and a rereading of his memory can challenge some of the conclusions to which it arrives.
Une occupation de l'âge du Bronze final IIb-IIIa est bien attestée sur une première zone fouillée... more Une occupation de l'âge du Bronze final IIb-IIIa est bien attestée sur une première zone fouillée mais elle est difficile à identifier et à caractériser notamment en raison de l'exiguïté de la fouille (900 m²). Deux épandages de céramique correspondent aux rejets d'une installation domestique, ils sont superficiels et sans organisation. Les structures périphériques contemporaines ne permettent pas d'identifier le type d'occupation. Un habitat de l'âge du Bronze final IIb-IIIa est probablement situé à proximité mais il n'a été identifié ni lors du diagnostic ni lors de la fouille. Sur une seconde zone fouillée d'1 hectare, les occupations de La Tène se divisent en trois phases. La première correspond essentiellement au comblement initial d'une fosse d'extraction d'argile au Hallstatt D3 - La Tène ancienne. Elle est probablement à mettre en relation avec une occupation domestique très proche et dont quelques traces sont perceptibles dans l'emprise de fouille. La seconde phase correspond au comblement terminal de cette fosse; il s'agit uniquement de formes céramiques appartenant à La Tène moyenne. La phase la plus importante et la dernière, située à La Tène finale, se manifeste sous la forme de bâtiments sur poteaux destinés au stockage ou à l'habitation. Les activités pratiquées ont laissé peu de traces mais semblent être liées à l’élevage et l'agriculture. Le mobilier céramique montre des similitudes techniques avec celui de l'habitat tout proche du Croc aux Loups-La Perrière qui est légèrement antérieur. Quoique discrètes, les preuves d'échanges avec les régions environnantes évidentes et plus marquées que sur les sites antérieurs. Ainsi, la fouille a mis en évidence la présence d'un petit habitat rural modeste dont l'emprise totale est difficile à définir vu son caractère dispersé et l'absence de marqueurs de limites. Les découvertes de la ZAC d'Ozans et des environs de Châteauroux offrent des perspectives de recherches intéressantes sur les formes de l'habitat et les dynamiques d'occupation sur un large territoire.
Le site de "Champ Roche", d'une superficie avoisinant 4,5 hectares, est situé à 5 km du centre hi... more Le site de "Champ Roche", d'une superficie avoisinant 4,5 hectares, est situé à 5 km du centre historique de Clermont-Ferrand (63). Il se trouve sur la bordure ouest du bassin d'effondrement tertiaire de la Limagne, à une altitude variant entre 330 et 335m NGF. Cette opération a été réalisée en préalable aux travaux d’aménagement de la ZAC des Montels III conduits par la SEAU. L'opération de fouilles a permis la découverte de vestiges se rapportant à un petit sanctuaire rural gallo-romain installé en bordure de voie, succédant à un édifice érigé sur poteaux porteurs dès La Tène D2b. Le site de "Champ Roche" a également livré un petit enclos aménagé au cours du iie s. avant notre ère puis abandonné à la transition entre le ie et le iie s. ap. J.-C. Au nord de cet espace a été mis en évidence une vaste zone d’habitat occupée au cours des deux premiers siècles avant notre ère, dans laquelle fut exhumé un buste gaulois, jusque là inédit chez les arvernes. Au Haut-Empire, un ensemble d'habitations romaines prendra place sur la partie occidentale du site, l'hypothèse est celle d'un ensemble de bâtiments se développant de part et d'autre d'un chemin de terre, à la manière d'un village routier. Tandis qu'à l'est, hors emprise, est localisé à peu de distance (100 m) l'ensemble de maçonneries associées à une hypothétique villa équipée d'un balnéaire découverte en 2007 par une équipe de l'Inrap (Pasty 2007).