Gilles Thibaut (original) (raw)

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Gilles Thibaut, né le 21 septembre 1927 à Paris et mort le 2 août 2000 à La Hauteville dans les Yvelines[1], est un trompettiste et parolier français. Il est l'auteur de plusieurs grand succès de la chanson française, notamment pour Claude François, Johnny Hallyday ou encore Michel Sardou, pour lesquels il a respectivement écrit (ou coécrit) Comme d'habitude, Que je t'aime et Je vais t'aimer.

Gilles Thibaut[2], de son vrai nom Lucien Thibaut, est le cousin par alliance de la chanteuse Colette Magny (1926-1997)[3].

Dans les années 1950, il est trompettiste et collabore notamment avec Sidney Bechet au club du Vieux Colombier, l'un des derniers clubs parisiens de jazz de la période « Saint-Germain-des-Prés »[4],[5]. Il dirige également son propre orchestre de jazz[6].

À partir de 1965, il écrit régulièrement pour Johnny Hallyday, 38 chansons au total, parmi elles, Cheveux longs et idées courtes, Que je t'aime, Requiem pour un fou et Ma gueule, ainsi que l'ensemble des titres de l'album Hamlet.

Dès juin 1967, il coécrit les paroles d'une vingtaine de chansons avec et pour Claude François, notamment Comme d'habitude que Paul Anka adapte en anglais sous le titre My Way.

Gilles Thibaut a également écrit pour France Gall, Sylvie Vartan et Michel Sardou (Je vais t'aimer).

Il meurt à l'âge de 72 ans le 2 août 2000 à La Hauteville (Yvelines)[7], où il est inhumé[8].

Liste non exhaustive

Christophe :

Claude François :

France Gall :

Marie Laforêt :

Michel Polnareff :

Demis Roussos :

Michel Sardou :

Sylvie Vartan :

Dominique Walter :

Les Chats sauvages :

  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. Orthographe alternative : Thibault.
  3. Sylvie Vadureau, Colette Magny, citoyenne-blues, Les Éditions Mutine, p. 40, 1996 (ISBN 2911573005)
  4. L'ouverture de ce cabaret à la fin des années 1940 se fait « sous le signe du jazz » et sa cave, rivalisant avec celles du Tabou, du Club Saint-Germain et de La Rose Rouge, voit défiler, entre autres et outre Sidney Bechet : Claude Luter (clarinette), Moustache (batterie), etc. Source : Gilles Schlesser, Le Cabaret « rive gauche » : De la Rose Rouge au Bateau Ivre (1946-1974), Éditions L'Archipel, 2006 (ISBN 9782841878499).
  5. Source : photo Roger-Viollet. Gilles Thibaut et Sidney Bechet au Club du Vieux-Colombier en 1955
  6. Source : Ifccom.ch
  7. Décès du parolier à succès Gilles Thibault, article du 8 août 2000 dans le Nouvel Observateur.
  8. Cimetières de France et d'ailleurs
  9. Accréditations dans le répertoire de la Sacem
  10. Olivier Delavault, Claude François l’intelligence populaire en chansons, éditions du Rocher, (ISBN 978-2-268-108513), janvier 2023, p. 238 : « À l'écoute de ladite mélodie, Monty reconnait le thème Au matin, une partie de l'œuvre d'Edvard Grieg appelée Peer Gynt. C’est pourquoi Monty, qui a écrit les paroles du refrain, évoque… le matin ! »
  11. Monty et Michel Bourdais (préf. Michel Drucker), Ma vie en vert : du showbiz au chaudron (biographie), Saint-Genest-Lerpt, Les Éditions & co, 2017, 192 p., Livre CD (ISBN 978-2-916493-51-0, présentation en ligne), p. 96 — « Sûr de cette intuition je (Monty) me mis au piano pour développer ce climat d'angoisse dû à la fantasmagorie de la nuit pendant qu'Éric (Charden) se colla aux paroles. »
  12. Monty et Bourdais 2017, p. 97 — « Avec cette mise en scène, notre chanson avait pris fière allure et, fait suffisamment rare pour que j'en sois surpris, Claude avait tout validé sans nous demander de changer ni une note, ni un mot. »
  13. Monty et Bourdais 2017, p. 97-99 — « Ce n'est qu'au dernier couplet que la seconde surprise tomba. (…) Il était là le changement entre la version présentée à Tilt Magazine et la version définitive enregistrée. (…) Lequel des deux ( Gilles Thibaut ou Claude François) avait modifié quelques paroles du dernier couplet ? Charden m'assura qu'il n'en savait rien et qu'il ignorait que Thibaut était intervenu et serait crédité. »
  14. Monty et Bourdais 2017, p. 97-99 — « Comment se faisait-il que je n'étais crédité ni pour la musique, ni pour les paroles ? (…) La vérité, selon l'explication que me donna Charden lui-même, c'est qu'il m'avait blousé sans véritablement le vouloir. À la question de Claude : « t'es seul sur le coup ? », il m'assura qu'il avait répondu « oui » spontanément, sans réfléchir, trop content que Claude aime la chanson. (…) Les bandes de travail que je possède auraient été une preuve irréfutable pour gagner un procès mais je n'avais pas le courage et surtout pas le temps d'en intenter un. Tout marchait extrêmement bien pour moi. »