Pablo Neruda (original) (raw)

Pablo Neruda, nom de plume de Ricardo Eliécer Neftalí Reyes Basoalto, né le 12 juillet 1904 à Parral (région du Maule) et mort le 23 septembre 1973 à Santiago, est un poète, écrivain, diplomate, homme politique et intellectuel chilien.

Il est considéré comme l'un des quatre grands de la poésie chilienne avec Gabriela Mistral, Pablo de Rokha et Vicente Huidobro et l'un des artistes les plus influents de son siècle. Il reçoit le prix Nobel de littérature en 1971. Engagé au Parti communiste du Chili, dont il a été membre du comité central, il a aussi été sénateur et ambassadeur du Chili en France.

Il meurt douze jours après le coup d'État de 1973, selon la version officielle d'un cancer de la prostate, mais l'hypothèse d'un assassinat par empoisonnement perpétré dans le contexte de la répression politique est de plus en plus évoquée à partir de 2011 par le gouvernement chilien et des experts.

Photographie du jeune Pablo Neruda.

Ricardo Eliécer Neftalí Reyes-Basoalto naît le 12 juillet 1904 à Parral (province de Linares, région du Maule). Sa mère, Rosa Basoalto, institutrice, meurt un mois après sa naissance.

« Je suis né le 12 juillet 1904. Un mois plus tard, en août, elle cessait de vivre, épuisée par la tuberculose » [in _J’avoue que j’ai vécu_]. Son père, José del Carmen Reyes-Morales, un employé des chemins de fer chiliens, se remarie en 1906. Son premier apprentissage est la nature : « Mon enfance, ce sont des souliers mouillés, des troncs cassés / tombés dans la jungle, enlacés par les lianes. C'est la découverte de la danse du vent dans les feuillages. »

De 1910 à 1920, il fréquente le lycée pour garçons de Temuco au Chili. À treize ans, il publie ses premiers poèmes et textes en prose.

À partir de 1921, il étudie le français et la littérature française à Santiago et la pédagogie. Il aurait choisi son nom de plume après la lecture des Les Contes de Mala Strana (cs) de l'écrivain et poète tchèque du XIXe siècle Jan Neruda (le patronyme Neruda signifie en tchèque « pas de la famille »). Une autre hypothèse est qu'il a pu choisir son pseudonyme d'après un personnage figurant dans un des romans de Conan Doyle, notamment Une étude en rouge (A Study in Scarlett) où apparaît le nom de Neruda (chapitre 4, « Je veux aller au concert de Hallé, cet après-midi, pour entendre Norman Neruda. »[1]). Voulant devenir professeur de français, il se fait très rapidement une renommée avec ses publications et des récitals de poésie.

À dix-neuf ans, il publie son premier livre, Crépusculaire (Crepusculario). Suit, un an plus tard, Vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée[2] (Veinte poemas de amor y una canción desesperada).

En 1927, Neruda entre au service diplomatique. Il devient consul à Rangoun, puis successivement à Colombo, Batavia, Calcutta et Buenos Aires.

Sur le plan de sa vie privée, la parution posthume en 1974 de son autobiographie intitulée J'avoue que j'ai vécu (Confieso que he vivido), suscite aussi la controverse : dans cet ouvrage, l'auteur raconte avoir violé une femme de chambre, alors qu'il était consul de Ceylan en 1929[3],[4],[5]. Il raconte ainsi qu'après que cette femme intouchable a refusé ses avances, il a attrapé son poignet et l'a emmenée dans sa chambre, où ils ont eu une relation pendant laquelle cette femme est restée impassible telle une « statue », les yeux grands ouverts[5]. Il considère dans ses mémoires qu' « elle avait raison de [le] mépriser »[5].

En décembre 1930, il épouse une Hollandaise, Maryka Hagenaar (qu'il renomme Maruca), avec qui il aura une fille : Malva Marina Reyes, née le 18 août 1934. L'enfant est hydrocéphale (volume anormal de liquide cérébrospinal). Pablo Neruda prend la décision de ne pas la reconnaître et d'abandonner sa femme. Sans aide financière de Pablo Neruda, malgré ses lettres de supplication, Maryka se voit contrainte de confier Malva Marina Reyes à un couple néerlandais[6] qui l'adopte.

La Chascona, maison de Neruda à Santiago du Chili.

En 1932, il rentre au Chili et publie l'année suivante Résidence sur la terre (Residencia en la tierra).

À partir de 1935, il est consul en Espagne où il entretient des relations amicales avec Federico García Lorca[2] qu'il avait connu à Buenos Aires et qui aura une influence déterminante sur sa vie et son œuvre, mais aussi avec Rafael Alberti et Jorge Guillén. Après le putsch de Franco du 18 juillet 1936 et l'assassinat de García Lorca, Neruda se fait l'avocat de la République espagnole. Il rédige J'explique certaines choses (sur la guerre d'Espagne) en 1937. Il est révoqué comme consul et publie L'Espagne au cœur (España en el corazón), dans lequel il franchit un pas décisif dans sa démarche. Son chant, « de sombre et solitaire, devient solidaire et agissant » (Jean-Paul Vidal). La même année, il fonde le Comité hispano-américain pour le soutien à l'Espagne et l'Alliance des intellectuels chiliens pour la défense de la culture. En 1939, mandaté par le président chilien Pedro Aguirre Cerda, il organise le départ de 2400 réfugiés espagnols à bord du cargo Winnipeg[2].

Il fait la connaissance de sa seconde épouse Delia del Carril.

Il fait des voyages au Mexique, à Cuba et au Pérou où il visite la forteresse inca de Machu Picchu qui lui inspirera en 1950 Hauteurs de Macchu-Picchu (Alturas de Macchu-Picchu).

La Casa de las Flores, maison de Neruda à Madrid.

Lors des élections parlementaires de mars 1945 (es), il est élu sénateur et devient membre du parti communiste du Chili.

En 1946, Neruda dirige la campagne électorale de Gabriel González Videla qui, après son élection comme président, opère un virage à droite et se retourne contre les communistes dans le contexte de la guerre froide. Le poète réagit par un discours au Sénat portant le célèbre titre d'Émile Zola : J'accuse…! Il échappe de justesse à son arrestation et se réfugie en Europe. Son exil le conduit en URSS, en Pologne, en Hongrie, en Italie. Il visitera également l'Inde et le Mexique. C'est là que paraît en 1950 son Canto general. Écrite dans la clandestinité, l'œuvre est interdite au Chili.

À la Bibliothèque du Congrès en 1966.

En 1949, Neruda devient membre du Conseil mondial de la paix à Paris. En 1952, il publie Les Vers du capitaine (Los versos del capitán). L'année suivante, il reçoit le prix Staline pour la paix et, en 1955, en même temps que Pablo Picasso, le prix international de la paix. Il rencontre la femme de sa vie, Matilde Urrutia qui est l'inspiration d'un recueil de poèmes d'amour d'une fulgurante beauté La Centaine d'amour (Cien sonetos de amor). De retour au Chili en 1952, il publie en 1954 les Odes élémentaires (Odas elementales). En 1957, il devient président de l'Union des écrivains chiliens. L'année suivante il publie Vaguedivague (Extravagario). Cette même année, tout comme en 1964, il soutient pleinement la campagne électorale de Salvador Allende comme candidat à la présidence de la République. Il est à cette période l'une des cibles du Congrès pour la liberté de la culture, association culturelle anticommuniste fondée en 1950. En 1964, Neruda publie Mémorial de l'Île Noire (Memorial de Isla Negra), retour sur son passé et son rêve d'une humanité plus fraternelle. En 1965, il est nommé Doctor honoris causa de l'université d'Oxford.

Sa seule pièce de théâtre, intitulée Splendeur et Mort de Joaquín Murrieta (Fulgor y muerte de Joaquín Murrieta), est créée en 1967.

En 1969, le parti communiste le désigne comme candidat à l’élection présidentielle, mais Neruda renonce en faveur de Salvador Allende[2] comme candidat unique de l'Unidad Popular. Après l'élection d'Allende, Neruda accepte le poste d'ambassadeur en France (1970-1972), où il rencontrera Míkis Theodorákis (qui mettra en musique son Canto general) et où il publie L'Épée de flammes (La espada encendida) et Les Pierres du ciel (Las piedras del cielo) : dans ces livres, sa méditation sur la solidarité nécessaire et le silence du monde atteint son expression la plus intense. C'est lors de ce poste d'ambassadeur en France que son cancer de la prostate est diagnostiqué à l'hôpital Cochin où il est admis[7].

Après Gabriela Mistral en 1945 et Miguel Ángel Asturias en 1967, Pablo Neruda devient le troisième écrivain d'Amérique latine à obtenir le prix Nobel de littérature le 21 octobre 1971[2]. En 1972, il retourne au Chili et est triomphalement accueilli au stade de Santiago. Neruda rédige Incitación al Nixoncidio y elogio de la revolución, Incitation au nixoncide et éloge de la révolution[2].

Maison d'Isla Negra, province de San Antonio.

Le coup d'État du 11 septembre 1973 renverse le président en exercice, Salvador Allende. La maison de Neruda à Santiago est saccagée et ses livres brûlés[2].

Le poète décède le 23 septembre 1973 à la clinique Santa María (es) de Santiago, officiellement d'un cancer de la prostate (une « cachexie cancéreuse » selon son certificat de décès)[8]. Il prévoyait de s’exiler au Mexique le 24 septembre, et de là essayer de mobiliser les gouvernements et les intellectuels du monde entier contre le coup d'État en cours[9]. L'inhumation de son corps, transporté depuis sa maison saccagée jusqu'au cimetière central de Santiago, devient, malgré la surveillance policière, la première manifestation publique de protestation contre la junte militaire dirigée par Augusto Pinochet[2]. À la fin de la dictature, son corps est inhumé selon ses vœux aux côtés de sa compagne dans le jardin de sa maison d'Isla Negra[10].

La Sebastiana, maison de Neruda à Valparaíso.

Les causes de sa mort sont controversées, en lien avec son engagement politique et les évènements contemporains. Des témoignages convergents (dont celui de Manuel Araya, jeune militant désigné par le Parti communiste du Chili comme chauffeur, garde du corps et secrétaire de Neruda[11]) soutiennent que Neruda a été assassiné par injection létale à la veille de son exil pour le Mexique, pour l'empêcher de témoigner sur les crimes perpétrés par les militaires[12]. C'est la thèse que défend également l'écrivain français Pablo Daniel Magee dans son ouvrage dédié à l'opération Condor en Amérique latine[13]. Le Parti communiste demande le 2 juin 2011 l'ouverture d'une enquête pour déterminer les conditions exactes de sa mort[14]. L'exhumation des restes de Pablo Neruda est entreprise le 8 avril 2013 sous l'autorité du juge Mario Carroza[12], qui travaille à des enquêtes sur des morts suspectes, notamment celle de l'ancien président chilien Eduardo Frei Montalva. Eugenio Berríos (en), biochimiste chilien travaillant pour la Direction nationale du renseignement pendant le régime de Pinochet, est ainsi fortement suspecté de complicité d'assassinat en tant que concepteur de poisons sophistiqués[15]. Mais le 8 novembre 2013, le groupe d'experts internationaux écarte l'hypothèse de l'empoisonnement chimique, sans que le dossier judiciaire soit refermé[16].

Deux ans plus tard néanmoins, le gouvernement chilien reconnaît encore la possibilité que Neruda ait pu être empoisonné[17]. Une expertise internationale de 2017 conduit à rejeter définitivement la version d’une mort due au cancer, et envisage la possibilité, à défaut de poison chimique identifiable et à partir d'autres traces clairement identifiées dès mai 2015[17], qu'une bactérie développée en laboratoire ait pu être injectée intentionnellement au poète[18]. « À partir de l'analyse des données, nous ne pouvons pas accepter le fait que le poète aurait été en danger de mort imminente lorsqu'il a été hospitalisé[18] », a déclaré Aurelio Luna, expert en médecine légale de l'université de Murcie (Espagne) qui avait déjà participé à la présentation du rapport consécutif à l'exhumation de 2013.

En février 2023, une troisième enquête appuie la thèse de l’empoisonnement du poète. Selon le neveu de Pablo Neruda, le rapport de cette enquête révélerait, en effet, la présence de traces de la bactérie du botulisme (Clostridium botulinum) dans le squelette de Neruda[19],[9].

En février 2024, la justice demande la réouverture de l'enquête sur la mort de Pablo Neruda[20].

| « Me gustas cuando callas porque estás como ausente,y me oyes desde lejos, y mi voz no te toca. » | | | « J'aime (/tu me plais) quand tu fais silence parce que tu es comme absente,et tu m'écoutes de très loin, et ma voix ne te touche pas. » | | ------------------------------------------------------------------------------------------------- | | | ---------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- |

De nombreux lieux portent le nom de Pablo Neruda, comme des établissements scolaires, des médiathèques ou des lieux publics comme la place Pablo Neruda, à Barcelone (Espagne).

  1. « Sherlock Holmes And Wilma Norman-Neruda », sur sherlockpeoria.net (consulté le 26 décembre 2016).
  2. a b c d e f g et h « Pablo Neruda, le barde d'utilité publique », sur humanite.fr, 16 août 2004.
  3. (es) « "El día que Pablo Neruda violó a una mujer Dalit" », sur mqltv.com, 20 avril 2018 (consulté le 22 avril 2018).
  4. (es) « “Confieso que he violado” ¿Sabes que Neruda violó a una joven tamil? », sur .elplural.com, 10 décembre 2016 (consulté le 22 avril 2018).
  5. a b et c (en-GB) Charis McGowan, « Poet, hero, rapist – outrage over Chilean plan to rename airport after Neruda », The Guardian,‎ 23 novembre 2018 (ISSN 0261-3077, lire en ligne, consulté le 5 juin 2019).
  6. Paco Rego, « La hija madrileña a la que Pablo Neruda abandonó y llamaba 'vampiresa de 3 kilos' », sur elmundo.es, 20 février 2018 (consulté le 16 avril 2020).
  7. « Chili : le corps du poète Pablo Neruda sera exhumé le 8 avril », sur rfi.fr, 13 mars 2013.
  8. « Pablo Neruda exhumé au Chili », sur liberation.fr, 8 avril 2013.
  9. a et b Flora Genoux, « Mort de Pablo Neruda en 1973 : une toxine retrouvée dans les os du poète chilien, sa famille dénonce un empoisonnement », Le Monde,‎ 17 février 2023 (lire en ligne, consulté le 17 février 2023).
  10. « L'enterrement de Pablo Neruda », sur ina.fr, 3 octobre 1973.
  11. « Chili : L'exhumation des restes de Pablo Neruda a débuté », sur bfmtv.com, 8 avril 2013.
  12. a et b Livres Hebdo : "Les restes de Pablo Neruda exhumés".
  13. « Depuis la dictature de Stroessner, rien n’a changé au Paraguay », sur humanite.fr, 31 octobre 2020 (consulté le 11 janvier 2022).
  14. Pablo Neruda a-t-il été assassiné?, Radio Canada, 2 juin 2011.
  15. (es) Jorge Molina Sanhueza, Crimen imperfecto : historia del químico DINA Eugenio Berríos y la muerte de Eduardo Frei Montalva, Lom Ediciones, 2002, 235 p. (lire en ligne).
  16. Chili : des experts internationaux écartent l'empoisonnement voir le Monde.fr du 9 novembre 13.
  17. a et b « Le Chili reconnaît pour la première fois que Neruda a pu être assassiné sous Pinochet », sur lemonde.fr, 6 novembre 2015 (consulté le 8 novembre 2015).
  18. a et b « Le poète chilien Pablo Neruda n'est pas mort d'un cancer, assurent des chercheurs », Franceinfo,‎ 21 octobre 2017 (lire en ligne, consulté le 21 octobre 2017).
  19. « Mort de Pablo Neruda : un rapport appuie la thèse du décès du poète par empoisonnement », La Croix,‎ 15 février 2023 (ISSN 0242-6056, lire en ligne, consulté le 16 février 2023).
  20. « Pablo Neruda : la justice chilienne ordonne la réouverture de l'enquête sur sa mort », France Info,‎ 20 février 2024 (lire en ligne, consulté le 21 février 2024).
  21. « Le livre des questions - Hors Série - Gallimard Jeunesse - Site Gallimard », sur www.gallimard.fr (consulté le 2 avril 2017).
  22. Sophie Malexis, Emile Savitry, un photographe de Montparnasse, éditions des 5 Continents, 2011, p. 43/112. p.
  23. « Il Postino » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
  24. Víctor Jara, « Manifiesto », sur Discogs, Discos Pueblo (n° cat. : DP-1013), 1975 (consulté le 5 juin 2022).
  25. Cet album est d'abord paru en France sous le titre suivant (sans point d'exclamation) : Víctor Jara, « Presente Chile Septiembre 1973 », sur Discogs, Canto Libre / Dicap / Le Chant Du Monde / Pathé Marconi EMI (n° cat. : DCP 109 - DF 70 - 305193 - 305194), 1975 (consulté le 5 juin 2022).
  26. On pourra lire le texte de ce poème et l'entendre dit par Neruda lui-même, ici : ▶(es) Pablo Neruda, « 20 poemas de amor y una canción desesperada - Poema 15 », sur Poemas del Alma, Pablo Neruda, 2009? (consulté le 5 juin 2022). Et ici : ▶(es) Pablo Neruda, « Poema 15 » Accès libre, sur Universidad de Chile (consulté le 5 juin 2022). Et chanson de Jara que l'on peut écouter en ligne : (es) Pablo Neruda, Víctor Jara, « Poema 15 », sur YouTube, 1969 (consulté le 11 juillet 2021).
  27. [Présentation de la cantate] : (es) Pablo Neruda, musique de Sergio Ortega, « Fulgor y Muerte de Joaquín Murieta (1967) » [« Fulguration et mort de Joachim Murieta (1967) »], sur Memoria Chilena (Biblioteca Nacional de Chile), 2018 (consulté le 13 juillet 2021).
  28. Réédition de cet album en CD avec des titres-bonus : ▶Víctor Jara, « Pongo en tus manos abiertas », sur Discogs, WEA, puis Warner Music Chile (n° cat. : 5186 54628-2), 2001 (consulté le 13 juillet 2021). Titre que l'on peut écouter en ligne : ▶(es) Pablo Neruda, Sergio Ortega, Víctor Jara, « Ya parte el galgo terrible », sur YouTube, 1969 (consulté le 11 juillet 2021).
  29. Cet album a connu, au fil des rééditions, trois titres différents au contenu identique (mais l'ordre des chansons peut varier). Première édition : Víctor Jara, « Víctor Jara 2 », sur Discogs, Odeon (n° cat. : LDC-36637), 1967 (consulté le 12 juillet 2021).
  30. Aquí me quedo : texte de Pablo Neruda, musique de Patricio Castillo de Quilapayún et Víctor Jara : voir ▶Víctor Jara, « Canciones Postumas - Chile Septiembre 1973 », sur Discogs, Movieplay (n° cat. : S-32.733), 1975 (consulté le 5 juin 2022).
  1. « Le Rêveur : meilleur livre jeunesse 2013 », article site de L'Express, du 21 novembre 2013, consulté le 11 juin 2015.

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