Prison Montluc (original) (raw)

Vue sur la prison en 2019.

La prison Montluc, située 4, rue Jeanne-Hachette dans le 3e arrondissement de Lyon, est une prison militaire construite en 1921 sur les glacis du fort Montluc. Elle est particulièrement célèbre pour son rôle de lieu de détention pendant la Seconde Guerre mondiale. Plus de 10 000 personnes parmi lesquelles Jean Moulin et Marc Bloch ont transité par ce lieu entre le 17 février 1943 et le 24 août 1944[1].

La prison Montluc fait l’objet d’une inscription au titre des monuments historiques depuis le 25 juin 2009[2].

Décidée dès 1914, la construction de la prison de Montluc n'intervient finalement qu'en 1921 pour une inauguration au mois d'octobre. Voulus dans le cadre d'une réorganisation de la justice et d'une diminution du nombre d'établissements militaires, la prison de Montluc et le tribunal militaire qui la jouxte sont au centre de la justice militaire pour une large région sud-est. Construite sur des terrains appartenant au fort Montluc et par conséquent au Ministère de la Guerre, la prison prend le même nom que le fort mais les bâtiments demeurent bien distincts.

Petite prison composée d'un bâtiment cellulaire, d'un greffe, de cuisines, d'un pavillon des officiers, de douches et d'ateliers, Montluc dispose d'une capacité d'incarcération de 122 places en cellules individuelles pour soldats et sous-officiers et de 5 places pour les officiers.

À la suite de l'inauguration de l’Institut Franco-Chinois de Lyon au fort Saint-Irénée en septembre 1921, une centaine d'étudiants ouvriers chinois à qui on refuse l'admission, décident d'occuper le fort. Rapidement délogés par les forces de police, les étudiants sont emmenés au « Fort de Montluc ». Un rapport des événements du Préfet du Rhône au Ministère de l’Intérieur daté du 28 août 1923 précise que « Le Secrétaire Général pour la Police […] les fit transporter, faute d’autres logements disponibles, dans les dépendances du fort de Montluc où le gîte et la nourriture leur furent assurés »[3]. Après deux semaines d'internement, le jeudi 13 octobre, les étudiants chinois sont emmenés à la gare des Brotteaux puis transférés en train vers Marseille afin d'être finalement expulsés vers la Chine en bateau. Les archives liées à cet événement mentionnent toutes le fort Montluc, mais l’identification du lieu précis (prison ou fort) n'est pas certaine, même s'il apparaît plus probable que ces étudiants aient été détenus dans le fort Montluc et non à la prison[réf. nécessaire].

Peu utilisée du fait de la libération progressive des condamnés de guerre et de la diminution constante du nombre de détenus militaires au début des années 1920, la prison Montluc est prêtée à la justice civile en 1926. Toujours très peu utilisée à cause d'une forte diminution de la population carcérale civile dans les années 1920 et 1930 (loi sur le sursis et la liberté conditionnelle), la prison ferme finalement ses portes en octobre 1932. Elle ne rouvre ses portes qu'en 1939.

Dès le mois de décembre 1939, la prison Montluc est remise en service. On y trouve alors principalement les habituels justiciables de la justice militaire, mais aussi de nombreux militants communistes, victimes des premières juridictions d'exception et de l'état de siège déclaré en septembre 1939. Considérés comme portant atteinte à la sûreté intérieure de l’État depuis la signature du pacte de non agression germano-soviétique le 23 août 1939, de nombreux militants communistes sont arrêtés et conduits devant les tribunaux militaires en vertu des dispositions juridiques relatives à cet état de siège.

À la suite de la signature de l'armistice du 22 juin 1940 et à la division du territoire français en deux zones, la ville de Lyon se retrouve en zone libre. la prison de Montluc demeure ainsi militaire puisqu'une armée d'armistice est maintenue sur cette partie du territoire. Parallèlement, le vote des pleins pouvoirs constituants à Philippe Pétain et la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 permet à un nouveau régime de se mettre en place. Une répression violente s'engage alors contre les « ennemis de la France » et Montluc se place au cœur des politiques de répressions du régime de Vichy. Le tribunal militaire de Lyon, près lequel siège une section spéciale jusqu'en novembre 1942, juge et emprisonne à Montluc, des militaires, comme le général de Lattre de Tassigny condamné pour avoir donné ordre à ses troupes de sortir des garnisons et de combattre, des insoumis[4], ou ceux qui s'engagèrent en résistance. En vue des nouvelles lois liberticides, outre les nombreux communistes, on y retrouve les premiers résistants, notamment gaullistes, ainsi que les membres de groupes de pensée interdits par le régime de Vichy. La prison se remplit peu à peu mais les conditions d'internement restent, au regard des autres prisons françaises, relativement acceptables. Ce sont tout de même, dès 1941, près de 400 personnes qui sont détenus dans une prison prévue officiellement pour 127 personnes.

Après l’invasion de la zone libre en novembre 1942, les Nazis convoitent rapidement la prison Montluc. Après une première réquisition d'une trentaine de cellules en janvier 1943, la prison est finalement entièrement réquisitionnée le 17 février 1943 et les autorités françaises sont évacuées. La prison devient alors une prison militaire allemande, progressivement gérée directement par Klaus Barbie.

Des milliers d’hommes et de femmes, des otages, des persécutés raciaux et des résistants, sont enfermés là, pour un temps plus ou moins long, dans des conditions de vie inhumaines, en attente de déportation ou de transfert. Composée à l'origine de 122 cellules individuelles, la prison entre progressivement avec l'arrivée des Allemands dans une période de surpopulation carcérale. Les cellules individuelles de 4 m2 contiennent jusqu'à huit détenus et on estime que de février 1943 au 24 août 1944, entre 9 000 et 10 000 détenus ont transité par la prison Montluc. Le capitaine Seive y a été détenu et a témoigné dans un récit publié en 1945[5]. Dans son témoignage autobiographique, Béatrix de Toulouse-Lautrec relate son incarcération en ce lieu entre mai et juillet 1944 dans l'attente d'être déportée[6].

Jean Moulin et ses compagnons y sont internés après l'arrestation de Caluire-et-Cuire le 21 juin 1943. Le 25 août 1943, alors qu'il est condamné à mort, André Devigny parvient à s'évader de la prison[7] ; cet exploit rarissime inspira le film Un condamné à mort s'est échappé de Robert Bresson.

En février 1944, René Carmille, directeur du Service national des Statistiques, y est interné.

Le 6 avril 1944, les enfants d'Izieu sont emmenés à la prison Montluc avant d'être déportés vers Drancy puis vers les camps d'extermination[8].

Entre le 8 avril et le 21 août 1944, 669 internés de la prison Montluc sont exécutés dans 33 lieux différents[9],[10]. Le 12 juin 1944[11], 21 internés sont exécutés à Dagneux dans l'Ain. Le 19 juillet 1945[12],[13], 52 prisonniers sont fusillés à Dorieux, sur la commune de Châtillon-d’Azergues. Et 120 lors du massacre du fort de Côte-Lorette à Saint-Genis-Laval le 20 août 1944. Du 17 au 21 août 1944, 109 résistants et juifs de la prison Montluc en sont évacués sur ordre de Klaus Barbie. Ils sont massacrés sur l'aérodrome de Bron les 17, 18 et 21 août 1944.

La prison Montluc est libérée le 24 août 1944, notamment sous l'action d'Yves Farge.

En 1947, la prison est mise à la disposition de l'administration pénitentiaire et devient le troisième quartier dépendant des « prisons de Lyon ».

En 1955, un décret précise que toutes les exécutions capitales devant avoir lieu à Lyon s'effectueront désormais à la prison Montluc. Le quartier des condamnés à mort, installé jusqu'alors à la prison Saint-Paul, y est de fait transféré, ainsi que ses deux occupants du moment. La loi n'est appliquée pour la première fois que le 6 août 1958 sur un criminel de droit commun condamné dans l'Ain.

Deuxième étage de cellules.

Entre 1959 et 1961, c'est à Montluc que les Algériens membres du Front de libération nationale (FLN) et du Mouvement national algérien (MNA), condamnés à mort par le tribunal permanent des forces armées (TPFA) sont incarcérés. Onze condamnés à mort membres du FLN, dont la grâce est refusée par Charles de Gaulle, y sont guillotinés entre février 1960 et janvier 1961[14]. La guerre d'indépendance algérienne a pour particularité de se dérouler en Algérie mais également en France métropolitaine à partir de 1957. Des affrontements sanglants opposent dans la région lyonnaise le FLN et le MNA pour l'emprise sur la population algérienne (103 morts côté FLN, 47 côté MNA) et des attentats ont lieu contre des commissariats de police dans le contexte de la guerre d'indépendance et d'une intense répression policière. Arrêtés, 850 Algériens ont été jugés au TPFA de Montluc à Lyon qui a prononcé 112 peines de mort concernant 90 individus selon l'historien Marc André[15].

8 exécutions de 11 membres du FLN condamnés à mort ont lieu :

Pour protester contre leurs conditions de détention, les condamnés à mort décident de plusieurs grèves de la faim[17].

Moussa Lachtar raconte dans son livre La Guillotine son passage comme condamné à mort à la prison Montluc[16].

La prison est utilisée par le Tribunal permanent des forces armées de Lyon jusqu'à la suppression de cette juridiction en 1982[22],[23]. Des objecteurs de conscience, des déserteurs, des insoumis et des délinquants militaires y sont incarcérés. Des réfractaires à la Guerre d'Algérie y sont emprisonnés[24]. Même après le vote du statut des objecteurs, des antimilitaristes y séjournent. Parmi eux, Michel Tachon[25],[26], François Janin et Jean-Michel Fayard[27],[28] sont soutenus notamment par les manifestations du Groupe d'action et de résistance à la militarisation[29].

Le 2 juin 1974, trois militants du Groupe d'action et de résistance à la militarisation pénètrent de nuit, à l'aide d'une échelle, dans la prison. Il s’agit de Gérard Bayon qui y a été emprisonné l’année précédente, de Michel Guivier qui est sous le coup d’un mandat d'arrêt pour insoumission et d’Yvon Montigné. Ils entendent se déclarer solidaires de tous les réfractaires victimes de la justice militaire. Arrêtés et incarcérés six jours, ils sont condamnés à trois mois de prison avec sursis et 500 francs d’amende pour… violation de domicile[30] !

La cour de la prison Montluc. Les graviers marquent l'emplacement de la « baraque aux Juifs », où les nazis enfermaient les détenus juifs. La baraque a été rasée après la guerre.

Le 27 juin 1964, deux criminels — l'auteur d'un braquage aux usines Berliet de Vénissieux qui a mal tourné et un agresseur multirécidiviste, tueur d'un poissonnier — sont exécutés à leur tour.

La dernière mise à mort lyonnaise y a lieu le 22 mars 1966, pour un triple assassin, condamné dans la Loire.

En 1972, le dernier occupant du quartier des condamnés à mort est un braqueur de banque, Guy Chauffeur, meurtrier d'un surveillant de la prison Saint-Paul, Albert Collomp, lors d'une tentative d'évasion[31].

Le 16 avril 1985, Said Remli, trente-deux ans, et Boumedienne Merdji, vingt-cinq ans, ont tué à coups de gâche de serrure, le surveillant Charles Pahon, lors d'une tentative d'évasion[32].

En 1983, sur ordre du ministre de la Justice Robert Badinter, Klaus Barbie est incarcéré quelques jours symboliquement à Montluc après son extradition de Bolivie[33].

En 1997, l'aile des hommes est désaffectée et sert de lieu d'entraînement pour les équipes régionales d'intervention et de sécurité (ERIS). Seule l'aile des femmes reste en fonctionnement comme lieu de détention jusqu'à la fermeture de la prison en 2009. En février 1999, Jamila Belkacem est placée en détention provisoire après sa mise en examen pour l'assassinat de son amant, un vétérinaire de Bourg-en-Bresse.

En 2009, les trois prisons intra-muros de Lyon sont fermées. Grâce aux efforts de l'Association des Rescapés de Montluc, de la ville de Lyon et du préfet Jacques Gérault, une grande partie de la prison Montluc est inscrite au titre des monuments historiques et transformée en Mémorial au titre de l'internement par le régime de Vichy et les autorités allemandes pendant l'occupation 1940-1944, ouvert au public[34]. Il est officiellement inauguré le 14 septembre 2010[35]. Propriété du ministère des Armées qui en a confié la gestion à l'Office national des anciens combattants et victimes de guerre, le Mémorial de la prison Montluc est un des 10 hauts lieux de la mémoire nationale de ce ministère[36],[8]. La prison peut être visitée gratuitement du mercredi au samedi.

Le 8 mai 2023, le président de la République Emmanuel Macron visite le mémorial dans le cadre des cérémonies de commémoration de la capitulation nazie, visite qui donne lieu, dans le contexte des protestations contre la réforme des retraites, à un bouclage complet du quartier par la police, tenant à distance une manifestation inhabituelle pour un 8 mai[37].

Le mémorial propose des expositions temporaires.

La prison sert de cadre à plusieurs films incluant notamment :

  1. Une ville dans la guerre, Lyon 1939-1945, Lyon, Éditions Fage, collections du CHRD, 2012.
  2. Notice no PA69000040, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. ADRM 4 M 415 étudiants chinois, Compte rendu du Préfet du Rhône au Ministre de l’Intérieur du 28 août 1923
  4. Jean Maitron, Sylvain Boulouque et Rolf Dupuy, « notice JOYEUX Maurice, Alexis [Dictionnaire des anarchistes] », sur maitron.fr, 3 juillet 2020 (consulté le 23 avril 2021).
  5. Seive Fleury, De Montluc à Fresne, 188 p., éd. Arthaud, 1945
  6. Béatrix de (1924-2017) Auteur du texte Toulouse-Lautrec, J'ai eu vingt ans à Ravensbrück : la victoire en pleurant : Béatrix de Toulouse-Lautrec, 1991 (lire en ligne)
  7. « Fiche de renseignement de la prison Montluc 1942-1944 », sur archives.rhone.fr (consulté le 23 juillet 2012).
  8. a et b Richard Schittly, « Polémique autour des mémoires de la prison de Montluc », Le Monde.fr,‎ 7 février 2022 (lire en ligne, consulté le 8 février 2022)
  9. Pierre Maury, La Résistance communiste en France, 1940-1945 : mémorial aux martyrs communistes, Pantin, Le Temps des Cerises, 2006, 567 p. (ISBN 2-84109-623-8), p. 347.
  10. « Les fusillés de Montluc, jeunes martyrs du nazisme », sur Retronews, 20 décembre 2019 (consulté le 19 juillet 2020).
  11. « AIN. Prairie des 21 fusillés de 1944 à Dagneux : un lieu « touristique » comme les autres ? », sur leprogres.fr (consulté le 9 mai 2023).
  12. Centre France, « Hommage aux 52 fusillés du Pont de Dorieux », sur le-pays.fr, 22 octobre 2015 (consulté le 22 juillet 2024).
  13. « Châtillon. Massacre de la route du Pont de Dorieux : l’heure du souvenir », sur leprogres.fr (consulté le 22 juillet 2024).
  14. « teaser du film les condamnés de l'ombre » (consulté le 22 février 2017).
  15. « Marc André », 2014 (consulté le 23 février 2017).
  16. a b et c Pierre Cohendy
  17. a b c d e f et g Marc André, Les groupes de choc du FLN. Particularités de la guerre d'indépendance algérienne en métropole, Revue historique 2014/1 (n° 669), pages 143 à 178
  18. El Watan, Ahmed Cherchari, guillotiné à Lyon, 3 avril 2012
  19. « La justice pendant la guerre d’Algérie, une justice d’exception? », p. 19
  20. Montluc mémoires multiples, La demande de grâce présidentielle par Maître Georges Cochet
  21. Montluc mémoires multiples, « L'itinéraire de Miloud Bougandoura » (vidéo)
  22. « Avec la suppression du tribunal aux armées, les militaires rentrent dans le rang », sur Le Monde.fr (consulté le 21 avril 2018).
  23. Henri Noguères, « La fin des Tribunaux permanents des forces armées », Les Temps modernes, no 435,‎ octobre 1982, p. 692 (ISSN 0040-3075)
  24. Marc André, « Expériences carcérales et traductions picturales : Le témoignage du peintre et objecteur de conscience Didier Poiraud durant et après la guerre d’indépendance algérienne (1961-1964) », L'Année du Maghreb, CNRS Éditions, no 20 « L'inévitable prison »,‎ 2019 (lire en ligne Accès libre)
  25. « Les objecteurs de conscience vont poursuivre et amplifier leur action », Le Progrès,‎ 20 février 1969
  26. « Trois objecteurs de conscience lyonnais ont entamé une grève de la faim de sept jours », Le Monde,‎ 4 février 1969
  27. Maurice Balmet, Patrice Bouveret, Guy Dechesne, Jean-Michel Lacroûte, François Ménétrier et Mimmo Pucciarelli, Résister à la militarisation : Le Groupe d'action et de résistance à la militarisation, Lyon 1967-1984, Lyon, Atelier de création libertaire, 2019, 324 p. (ISBN 9782351041215), p. 92
  28. J.-M. Théolleyre, « Deux objecteurs de conscience sont arrêtés à Lyon et inculpés pour insoumission », Le Monde,‎ 7 avril 1972
  29. Michel, Auvray., Objecteurs, insoumis, déserteurs : histoire des réfractaires en France, Paris, Stock 2, 1983 (ISBN 9782234016521, OCLC 10810295, lire en ligne), p. 295
  30. Maurice Balmet, Patrice Bouveret, Guy Dechesne, Jean-Michel Lacroûte, François Ménétrier et Mimmo Pucciarelli, Résister à la militarisation : Le Groupe d'action et de résistance à la militarisation, Lyon 1967-1984, Lyon, Atelier de création libertaire, 2019, 324 p. (ISBN 9782351041215), p. 168-170
  31. « Le meurtrier du surveillant de la prison Saint-Paul a été condamné à mort », sur lemonde.fr, 27 mars 1972 (consulté le 2 mars 2020).
  32. « Le juré se disait raciste, l'Europe dédommage l'accusé. La Cour européenne des droits de l'homme a condamné la France à verser 60.000 F à Saïd André Remli. », sur liberation.fr, 24 avril 1996 (consulté le 2 mars 2020).
  33. Lyon Capitale, 27 janvier 2012.
  34. « La prison Montluc un lieu à mémoires multiples - enquête » (consulté le 23 février 2017).
  35. Marc André, Une prison pour mémoire, Montluc, de 1944 à nos jours, ENS LHS, Sociétés Espaces Temps, Lyon, 22 septembre 2022, p.12 (note 6) (ISBN 1036205738)
  36. « les 9 hauts lieux de la mémoire nationale du ministère de la Défense ».
  37. « Emmanuel Macron a rendu hommage à Jean Moulin à Lyon, attendu par des milliers de manifestants » (consulté le 9 mai 2023).

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