René Bianco (libertaire) (original) (raw)

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René Bianco, né le 4 octobre 1941 à Marseille et mort le 31 juillet 2005 dans la même ville, est un militant libertaire, docteur en histoire et franc-maçon français.

Issu d’un milieu modeste, René Bianco obtient une bourse qui lui permet de poursuivre ses études comme pensionnaire au lycée Saint-Charles de Marseille jusqu’au baccalauréat de philosophie. Pour ne pas être à la charge de sa famille, il exerce divers métiers (ouvrier dans une usine de jouets, livreur, préparateur en pharmacie, etc.).

En octobre 1961, il devient instituteur suppléant. En mai 1963, il passe son CAP et est titularisé l’année suivante. En décembre 1967, il obtient son diplôme d’instituteur spécialisé. Il devint PEGC en septembre 1975 et professeur certifié d'histoire et géographie en septembre 1989.

Au début des années 1960, René Bianco milite au sein du Syndicat national des instituteurs dans le courant École émancipée (dont il démissionne après les événements de Mai 68), à la Libre Pensée et à la Fédération anarchiste. Il soutient également, de façon très active, l’action entreprise par Louis Lecoin en faveur de l’objection de conscience et participe à un petit groupe clandestin de lutte contre l’OAS et d’aide aux insoumis. Sursitaire, il réussit à se faire réformer en octobre 1963 et reste à Marseille où il participe à la création, en avril 1960, des Jeunes Libertaires puis aux activités de la Fédération Ibérique des Jeunesses Libertaires. En 1967, il fonde à Marseille les Éditions Culture et liberté.

René Bianco est l’un des principaux animateurs, avec André Arru, du groupe Marseille-Centre de la Fédération anarchiste. En 1968, il est mandaté pour participer au Congrès international anarchiste de Carrare. En 1971, il est désigné, avec Gérard Escoubet et Jean Barrué, au Secrétariat aux Relations internationales avant de démissionner peu après de cette organisation.

À la rentrée 1969, tout en exerçant ses activités militantes et professionnelles, il s’inscrit à la Faculté des Lettres d’Aix-en-Provence. En 1972, il obtient le diplôme de l’Institut d'études politiques d'Aix-en-Provence, qui lui décerne le prix du meilleur Mémoire. Il soutient également à l’université de Provence Aix-Marseille I, en octobre 1977, un doctorat de troisième cycle en histoire et en avril 1988, une thèse d'État[1].

Il se consacre alors au développement et aux activités du Centre international de recherches sur l'anarchisme (Marseille) qu’il avait fondé en juin 1965[2],[3]. En avril 1979, il organise à Marseille la première rencontre des Centres d’Études et de documentation libertaires qui donnera naissance à la Fédération internationale des Centres d’Études et de documentation libertaires (FICEDL).

Il collabore à la rédaction de notices pour le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français, « Le Maitron », et participe régulièrement, à partir de 1980, à plusieurs jurys de thèse et à de très nombreux colloques.

En septembre 2002, il prend sa retraite et partage dès lors son temps entre la Provence et la Champagne, tout en poursuivant ses recherches jusqu’à son décès, survenu à Marseille le 31 juillet 2005, des suites d’un cancer. En janvier précédent il avait contribué à l’hommage rendu à l’occasion du centenaire de la mort de Louise Michel dans le texte Louise Michel en Provence.

Léo Campion, Le Drapeau noir, l'Équerre et le Compas : les Maillons libertaires de la Chaîne d'Union, Éditions Alternative libertaire, 1996.

En février 1963, il est initié franc-maçon dans une loge du Grand Orient de France dans laquelle il occupe plusieurs offices y compris celui de vénérable maître. Il participe à la création d’autres ateliers maçonniques affiliés à la même obédience maçonnique ainsi qu’à une loge totalement indépendante. En 1979, avec plusieurs autres maçons revêtus des quatre ordres du Rite français (dont Jean Abeille, Raymond Bouscarle, René Calamand et Albert (Bob) Royat), il constitue le « Grand Chapitre de Provence », qui installe le 22 octobre 1986 à Cabriès en Provence — concomitamment à sa propre dissolution — le chapitre « Lou Calen », débutant ainsi le renouveau du Rite français en trois grades et quatre ordres au sein du G.O.D.F[4]. René Bianco a aussi successivement gravi tous les degrés du Rite écossais ancien et accepté et après avoir présidé une loge de perfection, un chapitre et enfin le Consistoire Hermès de Provence, il est coopté en 1997 au sein du Suprême Conseil du Grand Collège des Rites, organe sommital de cette juridiction[5],[6].

En 1969, René Bianco prend l'initiative de la première publication de l'ouvrage de Léo Campion, Les Anarchistes dans la Franc-Maçonnerie ou Les Maillons Libertaires de la Chaîne d'Union aux Éditions Culture et liberté (Marseille)[7].

En décembre 1965, il se marie avec Liliane Naviliat, sa compagne depuis déjà plusieurs années. Ils ont une fille, Karine, née en juillet 1967.

René Bianco a contribué à la création de plusieurs sites consacrés au mouvement libertaire :

  1. Michel Cordillot, La sociale en Amérique: dictionnaire biographique du mouvement social francophone aux Etats-Unis, 1848-1922, éditions de l'Atelier, 2002 (lire en ligne), p. 25.
  2. Julie Clarini, Claude Pennetier : « Dans la tradition anarchiste, une attention portée à l’individu », Le Monde, 3 juin 2015,lire en ligne.
  3. AFP, « Musée: au CIRA, tout sur les anars mais point de foutoir », La Libre Belgique,‎ 30 novembre 1999 (lire en ligne).
  4. H.Vigier et al. 2014, p. 180.
  5. Sylvain Boulouque, Dictionnaire des anarchistes : Bianco René, Louis.
  6. Dictionnaire international des militants anarchistes : Bianco René, Louis.
  7. CIRA Lausanne, notice
  8. books.google.be, lire en ligne
  9. CIRA Lausanne, notice
  10. RA.forum, notice.
  11. WorldCat : notice.
  12. Centre d'histoire du travail, notice.
  13. WorldCat : notice.
  14. books.google.be texte intégral.
  15. CIRA Lausanne, notice
  16. WorldCat : notice.
  17. CIRA Lausanne, notice
  18. CIRA Lausanne, notice
  19. CIRA Lausanne, notice
  20. CIRA Lausanne, notice
  21. CIRA Lausanne, notice
  22. CIRA Lausanne, notice
  23. JSTOR, lire en ligne
  24. CIRA Lausanne, notice
  25. CIRA Lausanne, notice
  26. CIRA Lausanne, notice
  27. Érudit, Ouvrages et articles
  28. CIRA Lausanne, notice
  29. CIRA Lausanne, notice
  30. Maitron en ligne.
  31. Cairn.info, texte intégral
  32. Revue d'histoire du XIXe siècle, texte intégral
  33. books.google.fr, volume 9.
  34. Cahiers d'histoire. Revue d'histoire critique, notice.
  35. books.google.be, lire en ligne.
  36. books.google.be, lire en ligne.